2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

dimanche 11 mai 2025

Propos centristes. France – Les Européens proposent, Poutine louvoie encore / De la nécessité de l’Europe / L’ignominie de l’esclavage / Fin de vie / Traité franco-polonais…


Voici une sélection, ce 11 mai 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France. 

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> [Déclaration conjointe des dirigeants de la France, de l’Allemagne, de la Pologne, du Royaume-Uni et de l’Ukraine]
Le samedi 10 mai 2025, les dirigeants de la France, de l’Allemagne, de la Pologne, du Royaume-Uni et de l’Ukraine se sont rencontrés à Kiev.
Ils sont convenus qu'à partir du lundi 12 mai, il devrait y avoir un cessez-le-feu complet et inconditionnel pendant au moins 30 jours.
Ils sont convenus qu'un cessez-le-feu inconditionnel, par définition, ne peut être soumis à aucune condition. Si la Russie demande de telles conditions, cela ne peut être considéré que comme une tentative de prolonger la guerre et de saper la diplomatie.
Ils ont exigé que le cessez-le-feu soit global - dans les airs, en mer et sur terre.
Ils ont souligné que ce cessez-le-feu nécessitait un monitoring efficace, qui pourrait être mis en œuvre avec succès en étroite coordination avec les États-Unis.
Ils sont convenus que le cessez-le-feu devrait durer au moins 30 jours pour laisser la place à la diplomatie. Au cours de cette période, le travail diplomatique devrait se concentrer sur la définition des fondements sécuritaires, politiques et humanitaires de la paix.
Ils se sont félicités que l'appel à un cessez-le-feu et à des négociations sérieuses soit soutenu à la fois par l'Europe et par les États-Unis.
Ils ont souligné l'importance cruciale du renforcement des forces de défense et de sécurité de l'Ukraine, qui constituent la première garantie de la souveraineté et de la sécurité de l'Ukraine. Une force de réassurance (contingent) devrait également constituer un élément clé des garanties de sécurité pour l'Ukraine.
Ils sont convenus que si la Russie refusait un cessez-le-feu total et inconditionnel, des sanctions plus sévères devraient être adoptées contre les secteurs bancaire et énergétique, ciblant les combustibles fossiles, le pétrole et la flotte fantôme.
Ils sont convenus d'adopter un 17e paquet de sanctions fortes de l'UE et de le coordonner avec les sanctions imposées par le Royaume-Uni et la Norvège, ainsi que par les États-Unis.
Ils sont convenus de continuer à travailler sur l'utilisation efficace des avoirs russes gelés et d'en discuter lors du prochain sommet du G7.
Ils se sont déclarés prêts à renforcer davantage la défense de l'Ukraine, en particulier l'armée ukrainienne. Cela devrait inclure le financement de la résilience de la défense et l'investissement dans la production d'armes à la fois en Ukraine et dans les pays européens dans le cadre de projets conjoints.

> Nous n’abandonnerons jamais le peuple ukrainien ni le combat pour la paix.

> À Kiev et avec le Président Trump, nous avons fait une proposition claire : un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours dès lundi. Le Président Zelensky s’est engagé, sans poser de conditions. Nous attendons de la Russie une réponse tout aussi claire. On ne négocie pas quand les armes parlent. On ne discute pas si, dans le même temps, les populations sont bombardées. Il faut un cessez-le-feu maintenant pour que des discussions s'engagent. Pour la paix.

> De retour à Kiev, ma première pensée va aux Ukrainiens. Depuis plus de trois ans, vous résistez avec un courage admirable. Pour votre terre. Pour votre liberté. Pour l’Europe. Car oui, ici se joue la sécurité de notre continent. Face à l’agression de la Russie, notre réponse doit être collective. Ce déplacement, nous le faisons ensemble avec l’Allemagne, la Pologne et le Royaume-Uni. J’aurai trois messages. D’abord, la paix. Une paix juste et durable commence par un cessez-le-feu complet et inconditionnel. C’est la proposition que nous portons avec les États-Unis. L’Ukraine l’a acceptée dès le 11 mars. La Russie, elle, tergiverse, pose des conditions, gagne du temps, et poursuit sa guerre d’invasion. Si Moscou persiste à bloquer, nous renforcerons la pression, en tant qu’Européens et en étroite coordination avec les États-Unis. Nous saluons l’appel du Président Trump à franchir ce pas. Notre unité est notre force. C’est là aussi le sens de ce voyage : tous, nous voulons la paix ! Ensuite, la souveraineté. L’accord de paix à construire devra garantir sa sécurité. C’est ce sur quoi nous avons travaillé lors des réunions de Paris, de Londres et aujourd’hui à Kiev. Nous avançons ensemble. Enfin, l’avenir. L’Ukraine se bat pour son peuple, mais aussi pour l’idéal européen auquel nous croyons. Une Ukraine libre, forte, prospère et européenne : c’est notre horizon. L’histoire nous regarde.

 

► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]

Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> [Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions]
Nous ne devons pas nous taire. Cette histoire de l’esclavage doit être connue (…) Nous devons savoir, et pour savoir nous devons nommer, chiffrer, analyser cette réalité. C’est une histoire terrible et monstrueuse par ses dimensions comme par son objet : environ 4 millions de femmes, d’hommes et d’enfants ont connu l’esclavage de 1625 à 1848 dans les colonies françaises (...). 4 millions de femmes, d’hommes et d’enfants victimes d’un crime contre l’humanité. (…)
Un label va être prochainement créé afin de rassembler tous ces lieux de mémoire de l’esclavage, lieu de l’esclavage en tant que tel, principalement dans les outre-mer et les lieux évoquant les combats pour l’abolition partout sur le territoire.

> La France doit se tenir aux côtés d'Haïti, particulièrement en ces temps difficiles. (…) J’adresse un message de solidarité à ce peuple martyr et fraternel. (…) J’appelle à un rapport lucide avec le passé fondé sur la vérité.

 

Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> [Journée nationale des mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions]
Commémorer, au fond, c'est refuser le confort, c'est l'ignorance et c'est faire mémoire, tout simplement pour faire justice. C'est aussi refuser ce silence assourdissant, entretenu des décennies durant, comme un voile posé sur une réalité insoutenable, celle qui est derrière nous, faite de violences, de déshumanisations, de marchandisations des vies humaines. Ces crimes d'esclavage contre l'humanité. Une réalité qui pourtant est bien là. Et entretenir la mémoire, c'est aussi, à travers ces visages connus ou anonymes, honorer les résistances, les combats et aussi les victoires.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Vladimir Poutine voulait diviser l’Europe. Il l’a renforcée.

> Un grand pas vers la paix en Ukraine est franchi aujourd'hui. En ligne avec le Président des États-Unis, les Européens appellent au cessez-le-feu à compter de lundi, pour 30 jours, et sans condition.

> Je salue le cessez-le-feu annoncé ce jour entre l’Inde et le Pakistan, qui est le choix de la responsabilité. La France encourage les parties à assurer un cessez-le-feu durable et souligne la nécessité de poursuivre la lutte contre les groupes terroristes.

> Le 9 mai 1950, Robert Schuman, démocrate européen de la première heure, lançait un appel historique : unir nos forces pour garantir la paix en Europe. De cette déclaration est née une aventure politique unique au monde.
Depuis 75 ans, nous avons bâti une Europe de la paix, de la prospérité et de la démocratie. Une Europe qui protège ses citoyens, qui répond aux crises et qui porte haut nos valeurs dans le monde.
C’est l’Europe de la monnaie unique, des interconnexions, de la neutralité carbone, du chargeur universel, de la régulation numérique, et de l’intelligence artificielle… des relations concrètes et des ambitions fortes !
Aujourd’hui, notre continent est à nouveau face à des défis immenses. Guerre sur le sol européen, transition écologique, révolution numérique, conflits économiques… 
Plus que jamais, nous devons rester unis et renforcer notre souveraineté qui sera notre force à tous.
L’Europe, c’est aussi un projet pour l’avenir. Un espace de liberté et d’opportunités pour les nouvelles générations. Une Europe qui innove, qui protège et qui prépare l’avenir avec ambition.
Ce 9 mai, nous célébrons notre histoire commune, mais surtout notre avenir européen. 
Ensemble, continuons à écrire cette belle promesse en prônant toujours nos idéaux originels : la paix et la solidarité.

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Plus d’un million d’espèces sont aujourd’hui menacées d’extinction dans le monde. Discrètes ou emblématiques, elles disparaissent souvent dans le silence, emportant avec elles une part de l’équilibre du vivant. Chaque espèce compte. Chacune joue un rôle pour nous nourrir, nous protéger de la pollution ou des maladies, limiter les conséquences du dérèglement climatique. C’est ce que nous rappelle la Journée mondiale des espèces menacées : protéger la biodiversité, c’est préserver notre santé, notre alimentation, notre climat. C’est faire le choix de la vie.

 

Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> L'Assemblée entamera demain en séance publique l'examen des textes sur la fin de vie. Avec deux propositions de loi distinctes et une discussion commune, le Gouvernement a créé les conditions d'un débat où toutes les consciences pourront s'exprimer.

> Une semaine importante et historique se conclut avec des espoirs de paix venus d'Ukraine et l'élection d'un nouveau pape qui a choisi de s'inscrire dans le sillage de Léon XIII, père de la doctrine sociale de l'Église.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> En cette journée nationale de commémoration de l’abolition de l’esclavage, nous nous inclinons face à ces noms trop longtemps effacés, ces visages relégués dans l’ombre, ces voix étouffées. L’histoire vit en nous. Et nous avons un devoir d’histoire. C’est la conviction que j’ai portée au Mémorial ACTe en Guadeloupe et au Cap 110 en Martinique. Les Outre-mer ne sont pas des territoires «ultra-périphériques». Ils sont au cœur de notre Nation et constituent la pointe de diamant de l’Europe sur tous les océans. Les Outre-mer représentent des intérêts stratégiques pour la France et tous leurs habitants sont essentiels pour la République. Ils en enrichissent l’identité, ils en portent les valeurs, ils en renouvellent les horizons.

> La République rien que la République, toute la République. Et donc un rejet en bloc, total, sans condition du racisme et des discriminations.

> Nous ne voulons pas d'une Europe naïve. Nous voulons une Europe lucide, fière, souveraine. C'est le sens de mon message devant la communauté française à Rome, preuve vivante que la France ne se limite jamais à ses frontières. Rome, ville à l'origine en 1957 de l'idée même d'une communauté européenne tournée vers l'avenir.

> Le combat pour les droits des femmes n’a pas de frontière. En cette Journée de l’Europe, disons-le avec force : pour la France, ce combat est une priorité d’action de l’Union européenne.

 

Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Il y a 80 ans, à Saint-Nazaire, 11 mai 1945. Le dernier bastion tombe. La guerre, en France, est finie. Quatre jours après la signature de la capitulation allemande à Reims, c’est ici, dans l’ancienne Loire-Inférieure, que s’est achevé le dernier combat sur le sol métropolitain. Le dernier écho de la Seconde Guerre mondiale. Saint-Nazaire, transformée en forteresse, encerclée par les forces françaises, abritait près de 28 000 soldats allemands… et plus de 120 000 civils pris au piège. Libérer, ici, ce fut aussi souffrir. Car à la fin d’une guerre, il faut parfois encore détruire pour délivrer. Il fallut négocier, à Cordemais, pour obtenir la reddition. Il fallut signer, à Bouvron, pour que les armes se taisent enfin. Le 11 mai 1945, la France était rendue à elle-même. Blessée et meurtrie, mais victorieuse et fière. Fière d’avoir tenu. Fière d’avoir résisté. Fière de ne pas avoir renoncé à la voix de la conscience.

> « Essaie de faire ta vie. » C’est le dernier message que Margot Friedländer a reçu de sa mère, avant que celle-ci ne soit déportée et assassinée à Auschwitz avec son fils Ralph. À 21 ans, seule au monde, Margot entre en clandestinité pour survivre à la barbarie nazie. Arrêtée en 1944, déportée à Theresienstadt, elle survivra. Après la guerre, elle choisit de vivre, d’écrire, de témoigner — inlassablement. Pendant des décennies, elle a parlé aux jeunes, pour que jamais l’oubli ne triomphe. À 102 ans, Margot Friedländer s’en est allée. Son courage, sa dignité et sa foi dans l’humanité resteront une leçon pour nous tous. Ne jamais oublier. Ne jamais renoncer.

 

Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> La société craque de partout. Rien ne va plus du point de vue de la violence. Il y a quelque chose qui s’est profondément délitée. La responsabilité que nous avons c’est d’être bien plus efficaces sur la question éducative. (…)
 Je veux qu’on soit beaucoup plus efficace pour lutter contre la violence. Pour ça on ne peut pas tout mettre sur le dos du pouvoir régalien. Il faut investir massivement sur la prévention éducative, sanitaire et sociale.

> Les Insoumis sont vraiment dans une stratégie de destruction. Ils sont en train de chercher à fabriquer de ferments de guerre civile. Ça veut dire qu’ils cherchent à créer un vote anti-républicain et antisémite. (…) Ils cherchent le conflit, le chaos, à semer les graines de la guerre civile.

> LFI est une secte antidémocratique qui se donne bonne conscience en tolérant les propos antisémites parce qu’ils essayent, et c’est là qu’est l’antisémitisme de faire un lien entre la politique de Netanyahu et la communauté juive. (…) Vous avez des pratiques staliniennes qui consistent à vous excommunier dès lors que vous n’êtes pas d’accord. Je l’ai vécu.

> Un rodéo, ce n’est pas une liberté : c’est une prise d’otage de la tranquillité. Taper sur un pompier, c’est frapper la main tendue de la République. Il faut que ça cesse. Les habitants des quartiers sont les premières victimes de ces rodéos urbains : saisir les véhicules immédiatement comme l’a dit le ministre de la justice est déjà une réponse. (…)
Je pense à lui, ce pompier volontaire violemment attaqué, aujourd’hui entre la vie et la mort. Je lui souhaite de se rétablir le plus vite possible et soutiens sa famille et ses proches. Si le chauffard, récidiviste, a délibérément porté atteinte à la vie de ce pompier, la sanction doit être exemplaire. Violence gratuite, lâcheté : actes inadmissibles, addictions aux drogues, haine de soi et de l’autre, rien ne va plus. Tout est à refaire.

> Je suis pour un référendum sur le Budget.

> Une ville plus juste, une démocratie plus ouverte, une gestion transparente de l’argent public. Et une conviction : associer les citoyens aux grandes décisions.

 

Thani Mohamed Soilihi (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux)
> À l’invitation de l’ancien Premier ministre et maire du Havre, j’étais honoré de participer aujourd’hui aux commémorations dédiées aux mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions.
- Travail mémoriel : auprès des jeunes, notamment, pour mieux connaître notre passé et mieux construire l’avenir.
- Engagement de la France sur la scène internationale pour lutter contre toutes les formes d’esclavage moderne et d’asservissement des individus.
- Aujourd’hui encore, 50 millions de personnes sont victimes d’esclavage moderne.

> C’est la journée de l’Europe. Trois bonnes raisons qui montrent combien l’Europe est un trésor !
1. C’est un formidable vecteur de solidarité internationale, premier pourvoyeur mondial devant les États-Unis.
2. ⁠Cest un espace protégeant nos valeurs démocratiques duniversalisme et de libertés fondamentales.
3. ⁠Le continent européen permet de faire rayonner la francophonie et le plurilinguisme. 1/3 des états sont francophones et lUE compte 24 langues !

> Félicitations au Français Mattias Guyomar, président élu de la CEDH qui entrera en fonction le 30 mai et que j’ai pu rencontrer aujourd’hui !
La Cour européenne des droits de l’Homme protège les droits fondamentaux en veillant notamment au respect de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’Homme. Alors que l’Etat de droit est menacé dans de nombreuses zones du monde, j’ai réitéré, en cette Journée de l’Europe, le soutien de la France, en tant qu’Etat-hôte, à la CEDH

, organe juridique essentiel du Conseil de l’Europe.
Échanges fructueux également sur le renforcement de la langue française au sein du CEDH alors que le Collège international de Villers-Cotterêts sera lancé cette année et comportera une filière de formation des interprètes et traducteurs au sein des organisations internationales.

 

Autres ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Généraliser les saisies-confiscations pour taper les délinquants au portefeuille avant même le jugement, comme la loi le permet.

> Faire contribuer les détenus au coût de la détention.

> À la suite de mon déplacement aux Emirats Arabes Unis, un nouveau narcotrafiquant présumé, interpellé à Dubaï, sera remis dans les prochains jours à la France, et devra répondre de ses actes devant la justice. Je remercie les autorités émiriennes pour leur coopération décisive dans notre lutte conjointe contre la criminalité organisée et le narcotrafic.

> Je demande aux procureurs de la République la plus grande fermeté contre le fléau des rodéos urbains, qui pourrit la vie de nombreux français. Ils devront désormais saisir systématiquement les véhicules impliqués dans des rodéos et, comme la loi le permet, les vendre ou les faire détruire avant même le jugement. Stop à l’impunité !

> La certitude de la peine doit être plus importante que sa dureté, les mots doivent correspondre aux actes.

 

Bruno Retailleau (ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur)
> Mes premiers mots, dans ce drame, vont à la famille du sapeur-pompier volontaire qui lutte encore contre la mort. Je veux exprimer à la grande famille des sapeurs-pompiers toute ma sympathie et leur témoigner notre pleine solidarité.
L’individu ne pouvait ignorer qu’il avait affaire à des sapeurs-pompiers. Une société qui déconstruit la notion de hiérarchie et cède au laxisme finit par engendrer une fabrique de barbares. D’un côté, il y a la France du courage, celle de l’engagement : la France des sapeurs-pompiers. Être sapeur-pompier, c’est rappeler à nos compatriotes que le don de soi l’emporte sur l’individualisme, que l’engagement vaut plus que la facilité ou le confort. Cette France des gens honnêtes n’agresse pas : elle sert, elle protège, elle accomplit son devoir. Et puis il y a les barbares. Ceux-là doivent être punis.

> Ce combat titanesque contre les narcotrafiquants, qui bâtissent un empire de plusieurs milliards d’euros, est engagé. Il prendra du temps, mais je salue la gendarmerie, la police, la marine nationale et les douanes, qui le mènent avec détermination et obtiennent déjà des résultats.

> Je suis gaulliste. À ce titre, je crois profondément en la souveraineté populaire – et donc au référendum. La grande question que nous aurons à trancher en 2027, c’est celle-ci : qui gouverne ? Dans une démocratie, ce doit être le peuple. Or, aujourd’hui, chacun voit bien que, trop souvent, le pouvoir n’a plus le pouvoir. C’est cela qui nourrit ce sentiment d’impuissance, parfois même de déclassement, chez nos compatriotes. Restaurer cette souveraineté passera, demain, par une révision de la Constitution, pour élargir les possibilités offertes par l’article 11. Le référendum, j’y suis donc favorable. Mais à une condition, qu’il ne soit pas un gadget. Rien ne serait pire, après le traumatisme de 2005 – quand le « non » des Français au traité constitutionnel a été contourné avec le traité de Lisbonne –, que de rejouer le même scénario. Je me souviens d’ailleurs avoir été l’un des seuls parlementaires de droite à m’y être opposé. Le référendum ne peut pas être un tour de passe-passe. Les Français ne le supporteraient pas. Les questions posées doivent être fondamentales. Je pense, bien sûr, au sujet migratoire et aux questions sociales qui s’y rapportent. Il y en a d’autres. Mais à chaque fois, il faut que le peuple sente qu’on le consulte vraiment, et sur l’essentiel.

> La question migratoire est au cœur de tout. Notre modèle social est bien plus généreux que celui de nos voisins européens, et l’immigration y exerce une pression continue. Depuis un demi-siècle, aucun phénomène n’a autant bouleversé notre société. Aucun. Il est donc légitime de demander aux Français s’ils souhaitent encore ce modèle d’immigration. S’ils sont prêts à en assumer les conséquences sociales, culturelles, économiques. Il faut une clarification démocratique.

> Le référendum permet de mieux articuler démocratie représentative et démocratie directe. Et dans le contexte actuel, où il n’y a pas de majorité à l’Assemblée nationale, notre démocratie représentative est affaiblie. Le référendum devient alors un levier essentiel : il permet de trancher une question majeure en levant les blocages institutionnels mais également jurisprudentiels. C’est une manière de sortir par le haut d’un système grippé.

> [Bilan] Nous avons fait voter la loi contre le narcotrafic que j’avais initiée au Sénat, à la suite d’une commission d’enquête que le groupe que je présidais avait diligentée. Ce texte, adopté à l’unanimité au Sénat et à une très large majorité à l’Assemblée, nous permet désormais de mieux lutter à armes égales. Sur le plan européen, j’ai beaucoup œuvré pour faire réviser la directive retour, afin de faciliter les éloignements. Cette révision est aujourd’hui enfin sur la table de la Commission. Les résultats sont là : plus 150 % d’expulsions décidées par le ministre, plus 65 % de confiscations de véhicules lors des rodéos, sans oublier la baisse des régularisations. Nous avons supprimé la circulaire Valls, durci les critères de naturalisation. Oui, les choses bougent. Et nous pourrions aller plus loin si nous avions tous les leviers.

> Cela fait longtemps que je parle d’ensauvagement, de décivilisation. Mais ce n’est pas une fatalité. À condition que nous assumions une rupture. Il faut une révolution pénale. La justice des mineurs ne fonctionne plus : on a effacé la sanction, ou on l’a repoussée. Résultat : ces jeunes ne craignent plus rien. L’impunité alimente leur violence. Pour briser cette spirale, il faut redonner à la sanction tout son sens et mettre en place des courtes peines d’incarcération dès les premiers délits.

> [Finances publiques] Je ne raisonne pas en termes de lignes rouges, je raisonne en termes de priorité. Ma ligne de conduite est simple : l’État doit commencer par se serrer la ceinture, avant de faire les poches des Français. Aujourd’hui, nous avons un État dispendieux, lourd, souvent inefficace. Des services publics coûteux, qui ne rendent pas le service qu’on est en droit d’attendre. Avant de demander un effort aux citoyens, il faut d’abord que l’État balaie devant sa porte.

> On ne réglera pas la dette sans agir à la fois sur le frein et sur l’accélérateur. L’accélérateur, c’est la prospérité : recréer du travail, de la compétitivité, mieux rémunérer l’effort – donc baisser les charges pour rapprocher le net du brut. Le frein, c’est la dépense publique, qui a explosé. Les agences de l’État coûtent 78 milliards par an. C’est devenu incontrôlable. Il faudra assumer de ne pas remplacer tous les départs à la retraite, lutter contre la fraude – on a plus de cartes Vitale que de Français –, et rendre le travail plus incitatif. L’État doit montrer l’exemple. Et puis il y a un angle mort : le coût de l’immigration. Sur une politique mieux maîtrisée, on peut économiser autour de 5 milliards. Ce sont des chiffres sérieux. Cela passe notamment par une réforme de l’AME, un délai de carence pour les aides sociales dont bénéficient les étrangers, ou même une révision des subventions à certaines associations qui sabotent la politique migratoire de l’État. Il n’y a pas de petites économies quand il s’agit d’argent public. L’État doit se recentrer sur ses compétences régaliennes, pour mieux protéger les Français.

> [Organisation administrative] Je le dis depuis longtemps : il faut simplifier. Un conseiller territorial unique, regroupant les fonctions régionales et départementales, permettrait plus de clarté et de lisibilité démocratique. Mais l’enjeu principal, c’est la proximité. On a fusionné les régions, élargi les cantons, agrandi les intercommunalités… Résultat : on a éloigné les centres de décision, et affaibli la démocratie, sans susciter la moindre économie. Plus la distance entre l’élu et le citoyen grandit, plus la confiance recule. Je défends la France des communes, la démocratie du circuit court, celle où la République reste à hauteur d’homme.

> [Proportionnelle] J’y suis opposé. Cela reviendrait à graver dans le marbre l’instabilité que nous subissons actuellement. La proportionnelle donne le pouvoir aux appareils partisans, et rompt le lien fondamental entre un député, son territoire, et les électeurs. Georges Mandel, ancien secrétaire de Clemenceau, disait que la proportionnelle était le seul système dans lequel les battus peuvent être réélus, grâce aux partis. Il avait raison.

> [Fin de vie] Le texte qui arrive à l’Assemblée est profondément déséquilibré. Il fait sauter tous les verrous. Ce n’est pas un texte d’apaisement, c’est un texte de rupture anthropologique. S’il était voté en l’état, il deviendrait plus facile de demander la mort que d’être soigné. Ce n’est pas ma conception de la fraternité. Ce n’est pas l’idée que je me fais de la dignité. Ce texte, c’est celui du renoncement, de l’abandon. Il induit que, face à la souffrance, on devrait se demander s’il ne vaut pas mieux « soulager » les siens – entendez : disparaître pour ne pas peser. Oui, je me battrai, parce que notre société a besoin de soins palliatifs, pas d’une légalisation de l’euthanasie.

> Je veux défendre la France des honnêtes gens. C’est une boussole, une idée forte. Cette France-là, c’est celle de la décence ordinaire, au sens où l’entendait Orwell : ceux qui croient au travail, à l’effort, au mérite. Ceux qui ne cassent rien, ne manifestent pas, paient leurs impôts, élèvent leurs enfants, respectent les règles. C’est la France du silence. Non pas qu’elle n’ait rien à dire, mais parce que plus personne ne l’écoute. Les politiques ne s’adressent plus à elle, parce qu’elle ne rentre pas dans le récit progressiste dominant – celui des minorités, des clientèles, des slogans technos. Moi, c’est à elle que je veux parler. Et c’est pour elle que je veux bâtir un projet de majorité nationale. (…)
La classe politique a choisi de parler aux minorités plutôt qu’à la majorité. Par calcul, par confort ou par idéologie. C’est plus simple d’avoir une clientèle que de porter une vision pour le pays. La France des honnêtes gens ne colle pas au récit dominant : celui d’une société où tout se vaut, où ce qui est marginal devient la norme, où l’on célèbre les ruptures au lieu de valoriser les continuités. Cette France qui ne fait pas de bruit est pourtant celle qui tient le pays debout. Et c’est elle que je veux remettre au centre du projet national.

 

Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique)
> La France et l’Allemagne veulent hisser leur amitié à un nouveau niveau et unir leurs forces pour renforcer leur économie. C’est notre responsabilité en tant que moteurs de l’Union européenne. Une ambition que nous porterons ensemble avec confiance et détermination.

 

François Rebsamen (ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation)
> En cette fête de l’Europe, rappelons-nous que notre union est plus qu’un marché : c’est une promesse. Celle d’une paix durable, d’un progrès partagé, d’une souveraineté retrouvée. Faisons vivre cette promesse, ensemble, avec exigence et espoir !

 

Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire)
> Le loup est une espèce protégée mais les élevages doivent aussi être protégés. II n'est pas question d'éradication, mais bien d'une cohabitation responsable.

 

Laurent Marcangeli (ministre de l’Action publique, de la Fonction publique et de la Simplification)
> En 2023, seulement 20% des 105 000 demandes de logement des agents de l’État ont pu être satisfaites. Ce n’est pas acceptable. Le logement est un levier essentiel d’attractivité pour la fonction publique. Il est indispensable de permettre à nos agents d’exercer en étant logés à proximité de leur lieu de travail. C’est la condition d'un meilleur équilibre entre vies professionnelle et personnelle. C’est pourquoi je me suis rendu à l’AP-HP, à l’hôpital Saint-Antoine, particulièrement confronté à ces enjeux et qui déploie, sous l'impulsion de son directeur Nicolas Revel, une politique ambitieuse d’accueil de ses nouveaux agents, notamment en matière de logement. Aux côtés du député David Amiel, auteur d'un rapport de référence sur le sujet, je suis venu apporter mon soutien à sa proposition de loi qui permettra d'améliorer concrètement l’accès au logement pour les agents publics. Accès au logement, renforcement de la protection fonctionnelle, nouvelles modalités de travail : ce que j'ai observé à l'AP-HP ce mardi peut essaimer ailleurs, au service d'une fonction publique innovante et plus attractive.

 

Marie Barsacq (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Comité stratégique de la Filière Sport
J’ai eu le plaisir de co-présider le premier comité stratégique de la Filière Sport depuis sa rénovation.
Ce rendez-vous marque une étape importante pour structurer notre stratégie d’héritage à la suite de Paris 2024, et préparer dès aujourd’hui les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver des Alpes françaises 2030.
Notre feuille de route commune repose sur des priorités claires :
- Réengager durablement les acteurs mobilisés pour Paris 2024 et la Coupe du Monde de Rugby 2023, qui contribuent à la croissance collective de l'économie française du sport.
- Valoriser les savoir-faire français en finalisant un démonstrateur virtuel, en organisant des événements économiques ciblés, et en mettant en lumière notre expertise montagne dès l’automne.
- Faire du sport un levier de transition écologique, grâce aux actions engagées dans le cadre du PNACC sport et du Plan Avenir Montagne.
- Renforcer l’inclusion, en rendant le sport accessible à tous, notamment en pleine nature, aux personnes en situation de handicap.
- Réinventer nos modèles économiques et organisationnels pour une Filière plus résiliente, diversifiée et responsable.
- Accélérer l’innovation en intégrant les usages de l’intelligence artificielle, avec un groupe de travail dédié piloté par le collectif Sportech.
- Le dynamisme de la Filière Sport dépend de notre capacité collective à travailler main dans la main : entreprises, institutions, associations, territoires.
- Ce comité stratégique devient un rendez-vous incontournable pour aligner nos efforts et faire du sport un véritable moteur de croissance, d’innovation et de rayonnement international.

 

Sophie Primas (ministre déléguée auprès du Premier ministre, porte-parole du Gouvernement)
> Les rodéos urbains sont un véritable fléau pour nos communes : des actes violents et irrespectueux. Mes pensées les plus fraternelles vont d’abord vers ce sapeur-pompier volontaire qui mène à cette heure un combat pour sa propre vie. Lui qui consacre son temps au service de la communauté. Je pense également aux maires, aux pompiers, aux policiers municipaux et nationaux qui agissent chaque jour sur le terrain, parfois dans des conditions dangereuses pour faire cesser ces comportements irresponsables. Il est essentiel que les magistrats mobilisent tout l’arsenal juridique à leur disposition avec fermeté et détermination.

 

Charlotte Parmentier-Lecocq (ministre déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des Familles, chargée de l’Autonomie et du Handicap)
> À Évian, un pompier volontaire a été percuté en tentant d’arrêter un rodéo urbain. Son pronostic vital est engagé. Pensées pour lui, ses proches et tous les sapeurs-pompiers. Ces violences gratuites sont inacceptables. Protéger ceux qui nous protègent est un devoir. Le Gouvernement est pleinement mobilisé.

> À l’occasion de la Journée de l’Europe, je souhaite rappeler l’importance de construire une Europe qui n’oublie personne. La future carte européenne du handicap garantira des droits harmonisés dans les 27 pays membres : une avancée importante pour l’accessibilité et l’égalité de traitement à l’échelle du continent européen.

 

Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> Ma priorité est claire : interdire l’accès aux réseaux sociaux avant 15 ans. Je l’ai rappelé aux grandes plateformes comme Google et Tik Tok.
Prochaine étape: construire une coalition de pays pour imposer une vraie vérification de l’âge. Et si l’Europe tarde : bâtir une réponse nationale ambitieuse.
Ce combat, je ne le lâcherai pas. Les algorithmes n’élèveront pas nos enfants.

> Cette Journée de l'Europe, je la dédie à un combat au centre du projet européen : protéger. Dans le numérique, ma priorité est claire : protéger les enfants en ligne.

 

Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Soutien total aux deux agentes RATP lâchement agressées la nuit dernière dans la station de métro Châtelet-Les-Halles. Je remercie les usagers pour leur intervention et les équipes de sûreté de la RATP qui ont pu interpeller l’agresseur. Ma loi pour renforcer la sûreté dans les transports va permettre, enfin, aux agents de la RATP et de la SNCF d’éloigner de nos gares et de nos stations tout individu au comportement dangereux, pour plus de sécurité pour les usagers et ceux qui œuvrent au quotidien pour nos transports. Je n'oublie pas que certains, pendant le débat parlementaire, se sont opposés à cette mesure si nécessaire.

> De LFI à certains écologistes, l'extrême gauche est gênée lorsque nous abordons la question de l’insécurité. Les images de violences dans les rues de Paris mercredi soir après la victoire du PSG parlent d’elles-mêmes. Face à ces comportements inacceptables, il faut une réponse ferme et des sanctions exemplaires. Ma loi pour renforcer la sûreté dans les transports, promulguée la semaine dernière, consolide l’arsenal permettant de mieux protéger nos concitoyens.

 

Françoise Gatel (ministre déléguée auprès du ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ruralité)
> Il y a 75 ans, jour pour jour, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, prononçait le discours qui donna le coup d’envoi de la construction européenne. Puissent ses mots inspirer l’Europe contemporaine, face aux défis auxquels nous faisons face. « La paix mondiale ne saurait être sauvegardée sans des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent. (…) L'Europe ne se fera pas d'un coup, ni dans une construction d'ensemble: elle se fera par des réalisations concrètes créant d'abord une solidarité de fait ».

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Européens, Américains et Ukrainiens proposent une trêve inconditionnelle de 30 jours en Ukraine. C’était une idée proposée initialement par Emmanuel Macron que nos partenaires soutiennent. La France est au cœur du jeu diplomatique pour défendre la sécurité de l’Europe.

> Face aux diktats commerciaux de Donald Trump et à la menace de Poutine, qui pourrait imaginer que nous serions plus forts seuls qu’à 27 ? Aujourd’hui, être patriote, c’est être pro-Européen.

> aux côtés de Emmanuel Macron et Donald Tusk pour la signature du Traité de Nancy.
Il renforce l’amitié et la coopération franco-polonaise. Un pas historique pour nos deux nations.
Ce traité structure une relation ancienne, fondée sur des valeurs partagées et une même vision de l’Europe Et quel meilleur symbole que la place Stanislas, nommée d’après un roi de Pologne devenu beau-père de Louis XV.
Pour notre défense, le traité prévoit :
- Une assistance mutuelle en cas d’agression, y compris hybride
- La promotion de l’industrie de défense européenne avec la notion de préférence européenne.
En matière de collaboration économique, il inclut:
- La création d’un forum d’affaires franco-polonais
- Le renforcement de la coopération en matière de nucléaire civil et de mobilité durable.
Le traité porte aussi une ambition commune pour l’éducation et la recherche
Le programme « Polonium » facilitera les échanges d’étudiants, d’enseignants et de chercheurs entre nos deux pays.
Le Traité de Nancy marque notre détermination à construire une Europe plus forte et plus souveraine
Un cadre solide pour l’avenir de la France et de la Pologne. Vive l’amitié franco-polonaise.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> En ce 10 mai, la République rend hommage à tous ceux qui furent enchaînés, déshumanisés, réduits en esclavage. Regarder notre histoire avec lucidité, c'est défendre la fraternité, l’humanité et la dignité universelle. Commémorer, nommer, enseigner : tel est le devoir de la République.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> [Tribune cosignée avec Line Renaud: « Si nul ne souhaite mourir, certains peuvent vouloir arrêter de souffrir »]
Il n'y a pas de débat plus intime que celui de la fin de vie. Il provoque des craintes, des passions, des caricatures. Il est aussi une source d'espoir pour de nombreux malades, pour de nombreuses familles qui n'aspirent qu'à une chose : la dignité. Car, disons-le franchement et d'emblée, la mort n'a rien d'anodin. Être arraché à sa famille et ses proches n'a rien d'anodin. Et donc, les malades qui souhaitent être accompagnés vers la mort ne le font ni par lubie ni par légèreté. Ils le demandent parce que la souffrance ne trouve plus d'issue. Parce que le chemin n'est plus pavé que de détresse.
Quant aux soignants, ils font le serment de soigner. De tout faire pour que la vie triomphe, et que la maladie cède, toujours, le plus possible. Et donc, les soignants qui s'engagent pour la fin de vie ne le font pas non plus par lubie ou par plaisir. Ils le font parce qu'ils l'ont vu, parce qu'ils le savent : parfois, la souffrance finit par l'emporter.
Alors si nul ne souhaite mourir, en revanche, certains peuvent vouloir arrêter de souffrir. Car la terrible réalité est là : parfois, la souffrance prend le pas sur la vie. Parfois, l'épuisement et la douleur rendent l'existence insupportable, sans la moindre chance de se rétablir. Parfois, quand la fin est inexorable et l'affaiblissement total, seule la fin semble offrir un peu de réconfort et d'espoir. Parfois, la souffrance se communique aux autres : ceux qui entourent le malade finissent par s'abandonner à l'indicible douleur de voir celui, ou celle, qu'on a tant aimé s'enfoncer dans les pires recoins de la souffrance humaine. Car, oui, la souffrance, oui, la douleur sont contagieuses.
Alors, face aux malades, face à ceux dont le destin est scellé mais dont les souffrances, elles, sont infinies, notre devoir n'est pas de juger, mais d'écouter.
Les malades qui souhaitent être accompagnés vers la mort ne le font ni par lubie ni par légèreté.
Écouter celles et ceux qui, depuis leur lit d'hôpital, se sachant condamnés, nous disent qu'ils sont privés de toute dignité, que plus aucun bonheur ne leur est accessible et que chaque jour est une douleur. Écouter les familles dont l'appel, au diapason de leurs proches, est unanime. Écouter les soignants qui nous disent que le droit les laisse aujourd'hui démunis face à certains cas, impuissants face à certaines souffrances et les met en danger s'ils répondent aux demandes des patients. Écouter les Français, aussi, seulement et simplement. Les Français qui, enquête après enquête, ou encore lors de la convention citoyenne, ont dit l'urgence de changer notre loi.
S'opposer par conservatisme à toute évolution du droit, c'est faire passer son dogmatisme avant la souffrance des malades. C'est manquer à son devoir d'écoute et d'humanité pour imposer sa morale. Nous, nous ne voulons rien imposer. Ce que nous demandons, c'est une nouvelle liberté.
La liberté d'en finir avec la souffrance, dans des conditions claires, précises, définies, encadrées par le corps médical. Ce que nous portons, c'est la dignité, qui ne peut pas être réservée aux bien portants ou à ceux qui savent qu'ils pourront guérir, mais qui doit être partagée par toutes et par tous, quels que soient son âge ou sa maladie. Ce que nous souhaitons, c'est une évolution de notre droit, non pour forcer ou contraindre, mais pour que chacun, malade comme soignant, puisse être protégé.
Nous, nous ne voulons rien imposer. Ce que nous demandons, c'est une nouvelle liberté. La liberté d'en finir avec la souffrance, dans des conditions claires, précises, définies, encadrées par le corps médical.
Mais écouter patients et soignants, c'est aussi affirmer clairement que la question d'une aide active à mourir est indissociable d'une action résolue pour les soins palliatifs. La fin de vie est un tout. Car la décision ultime ne peut être prise, librement et volontairement, que si tous les soins ont pu être donnés. Que si tout a pu être tenté pour apaiser les douleurs et accompagner les souffrances. Examiner l'un sans l'autre, c'est risquer d'opposer l'un à l'autre. Or, c'est tout l'inverse dont nous avons besoin : un réinvestissement majeur dans les soins palliatifs pour leur permettre d'accomplir pleinement leur mission ; une aide active à mourir acceptée, parce que tout aura pu être mis en œuvre pour soulager les patients.
Nous n'avons ni le même parcours ni tout à fait le même âge, mais en prenant la plume, nous voulons ensemble tirer un signal d'alerte, un signal qui dépasse largement les générations. Ne faisons pas l'erreur de politiser le débat sur la fin de vie. Ne commettons pas la faute de faire passer nos croyances personnelles avant l'écoute des patients.
Cette question est trop grave, trop lourde, trop sérieuse, pour être à son tour victime de récupération et otage de guerres purement politiciennes. Soyons à la hauteur de l'enjeu et de l'appel des malades : écoutons et agissons. Écoutons les patients, les soignants, les familles.
Agissons pour donner aux soins palliatifs tous les moyens dont ils ont besoin pour soulager les souffrances. Agissons pour offrir aux malades la liberté de choix, et à tous l'opportunité d'une fin digne.

 

Thomas Cazenave (député)
> Dans un monde troublé, l’idéal européen reste notre meilleur rempart : paix, solidarité, liberté. Construire l’Europe, c’est refuser le repli et choisir l’unité.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Même si elle n’est pas toujours visible au quotidien, l’Europe vous accompagne chaque jour : des projets financés près de chez vous, vos enfants qui étudient à l’étranger... L’Europe, on peut la critiquer mais on peut aussi chercher à l’améliorer.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Face à la guerre, aux replis nationalistes, à la pression des grandes puissances, affirmons une Europe souveraine, indépendante, forte. Résistons. Mobilisons-nous. Défendons notre avenir commun

> Ensemble. Aujourd’hui l’Histoire s’écrit à Kiev. L’Europe est aux côtés de l’Ukraine pour la paix ! La sécurité de notre continent dépend de celle de l’Ukraine. Mobilisons-nous pour soutenir la résistance ukrainienne.

 

Violette Spillebout (députée)
> Un sapeur-pompier est entre la vie et la mort après avoir été délibérément renversé lors d’un rodéo urbain alors qu'il était en service. Cet acte odieux est inacceptable. Tout notre soutien à ces héros du quotidien.

> [Gaza] « Cesser volontairement toute aide humanitaire, tout accès à la nourriture, aux soins de santé, l’électricité, à l’eau, comme stratégie de guerre, est totalement inacceptable.» La mobilisation de la commissaire européennes Kaja Kallas, de la France et des dirigeants européens doit se poursuivre pour obtenir la fin du blocus humanitaire de la part de l’armée israélienne, un cessez-le-feu immédiat et un accès aux aides. Il est inacceptable que l’Europe n’aille pas plus loin dans le rapport de force avec Israël pour imposer le respect du droit international !

 

Mathieu Lefèvre (député)
> Tous les 10 mai, pour commémorer les mémoires de la traite, de l'esclavage et de leurs abolitions. N’oublions jamais.

> Nous célébrons aujourd'hui le 75e anniversaire de la déclaration Schuman, acte fondateur de notre Union. Plus que jamais, les défis globaux exigent des réponses européennes. Continuons à bâtir une Europe forte, unie, démocratique et au service des citoyens.

 

Marie Lebec (députée)
> En rédigeant le décret du 27 avril 1848, Victor Schœlcher a brisé les chaînes de l’esclavage et ajouté une brique à la construction de l’humanisme français.
« La République n’entend plus faire de distinction dans la famille humaine. Elle n’exclut personne de son immortelle devise : liberté - égalité - fraternité. » En cette Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions, nous rendons hommage à cet illustre Ovillois et à tous ceux qui, par leur courage, ont lutté pour y mettre fin.

> 75 ans après l’appel de Robert Schuman, célébrer l’Europe, c’est réaffirmer la paix, nos valeurs et notre avenir commun. La France défend une Europe forte, souveraine, innovante. Une Europe puissante et protectrice face aux défis mondiaux.

 

Daniel Labaronne (député)
> Nous affirmons notre attachement à une Europe de paix, de droits & de solidarité. Face aux replis, menaces et fractures, l’Europe reste notre boussole et notre bouclier. Défendre l’Europe, c’est choisir l’unité, l’ouverture, l’avenir.

 

● MoDem 
Maud Gatel (secrétaire générale)
> Célébrer les 75 ans de la Déclaration Schuman, c’est mesurer le chemin parcouru mais aussi affirmer l’exigence d’une Europe puissance.

 

Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Dans le contexte international troublé et face aux tentatives inédites de déstabilisation, nous avons plus que jamais besoin d'une Europe ambitieuse et protectrice, au service de la paix, de la solidarité et de nos valeurs communes. Le 9 mai 1950, Robert Schuman dessinait par son appel les contours d'un avenir commun, seulement cinq années après la fin de la guerre. À nous d'en assurer, par une ambition sans cesse renouvelée et par des projets concrets, la pérennité.

> À Évian, un pompier volontaire a été délibérément percuté alors qu’il tentait de mettre fin à un rodéo sauvage. Il est aujourd’hui entre la vie et la mort. Soutien à lui, à sa famille, à ses collègues. Et à l’ensemble de nos pompiers, qui s’engagent au quotidien pour notre sécurité. Cette violence insensée et sauvage nous révolte. Les rodéos urbains sont des actes criminels qui mettent des vies en danger. La République doit continuer d'agir avec la plus grande fermeté.

 

Bruno Fuchs (député)
> L’élection de Léon XIV, 1er pape américain, marque une étape historique pour l’Église. Ouvert, humble et tourné vers le dialogue, il porte un message de réconciliation et d’élargissement. Puisse son pontificat inspirer un monde plus uni et plus fraternel.

 

Frédéric Petit (député)
> Le profond rapprochement franco-polonais aura pris des années, de trop longues années, mais il arrive enfin, au bon moment pour nos pays et pour l’Europe.

 

● Parti radical 
Véronique Guillotin (sénatrice)

Présente aujourd’hui à Nancy pour un moment historique : la signature du traité d’amitié et de coopération renforcée entre la France et la Pologne, en présence du Président Emmanuel Macron et du Premier ministre polonais Donald Tusk.
Ce traité marque une avancée majeure pour nos deux pays et pour l’Europe. Il scelle des engagements communs dans des domaines clés : économie, industrie, innovation, intelligence artificielle, cybersécurité et nucléaire civil.
Ce traité marque une avancée majeure pour nos deux pays et pour l’Europe. Il scelle des engagements communs dans des domaines clés : économie, industrie, innovation, intelligence artificielle, cybersécurité et nucléaire civil.
Cette journée prend une résonance particulière : au lendemain du 8 mai et des commémorations de la Libération, alors que l’Europe fête ses 75 ans, ce traité nous rappelle que la paix reste un combat, jamais acquis, toujours à défendre.
Enfin, ce moment m’a émue personnellement. Nancy n’a pas été choisie au hasard : les liens entre la Lorraine et la Pologne sont profonds, portés par Stanislas Leszczynski et les nombreuses familles polonaises installées, notamment dans le Pays Haut.

 

► Autres 
Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie industrielle)
> [Tribune] Aux entrepreneurs, je dis : choisissez l’Europe
Depuis quelques semaines, on entend dire que vous, les entrepreneurs, devriez choisir entre les États-Unis ou la Chine. A vous tous, je dis haut et fort : au contraire, il est temps de choisir l’Europe !
Premièrement, parce que choisir l’Europe signifie choisir la force d’un modèle démocratique unique, qui lie le succès économique à l’État de droit, à la décarbonisation, au progrès social et au respect de l’individu. A l’heure où certains gouvernent à l’improviste, ce modèle offre une prévisibilité à long terme indispensable à tous ceux qui souhaitent investir.
Certes, ce désir très européen de concilier le bien faire (du point de vue économique) et le bien faire (du point de vue social et environnemental) a conduit à un excès de charge administrative. Beaucoup d’entre vous se sont plaints à juste titre. C’est pourquoi la Commission européenne a lancé un processus de simplification sans précédent. D’ici la fin du mandat de cette Commission, nous réduirons les charges administratives des grandes entreprises de 25 % et celles des PME de 35 %. Notre credo est simple : vous demander moins, afin que vous puissiez faire plus.
Deuxièmement, parce que choisir l’Europe signifie avoir accès à 450 millions de consommateurs. Mais aujourd’hui, les obstacles au marché commun sont si nombreux que nos entreprises s’internationalisent avant de s’européaniser. Demain, ce doit être le contraire. C’est l’objectif de la Stratégie pour le marché unique que nous présenterons le 21 mai. Dans un monde incertain, nous voulons que les premiers partenaires commerciaux des Européens soient... eux-mêmes.
Nous devons aussi aider les entreprises qui produisent sur le sol européen. Il s’agit de lutter ensemble contre la concurrence déloyale des produits chinois, vendus à des prix dérisoires grâce à d’importantes subventions publiques.
À cette fin, nous proposons de soutenir le carnet de commandes de nos entreprises en introduisant un minimum de produits propres - et «made in Europe» - dans les marchés publics et certains marchés privés. Pour donner un exemple concret, je voudrais que les flottes de véhicules d’entreprise utilisent une part minimale d’acier européen, de composants européens et de batteries européennes.
Choisir l’Europe, c’est aussi s’assurer un accès privilégié à une large gamme de marchés mondiaux, grâce à l’immense réseau de partenariats commerciaux que l’Europe a construit au fil des ans. C’est la garantie d’un accès diversifié à un grand nombre de ressources, pour éviter le danger de la dépendance à un seul fournisseur.
Enfin et surtout, choisir l’Europe, c’est avoir accès aux meilleurs talents du monde. Tout d’abord, parce que notre modèle européen, fondé sur le respect de la liberté, de la diversité et de la protection sociale, fait de l’Europe une destination privilégiée. Ici, vos stratégies et décisions économiques quotidiennes ne risquent pas d’être soumises à l’arbitraire politique.
Deuxièmement, grâce à la qualité de notre formation académique, scientifique et professionnelle, notre continent dispose d’une main-d’œuvre qualifiée que de nombreux pays nous envient.
Il est temps d’intensifier nos efforts pour attirer tous les talents. L’Europe mobilise 500 millions d’euros pour attirer (voire rapatrier) des scientifiques du monde entier. À la fin du mois, nous présenterons également une stratégie pour soutenir nos start-ups et nos scale-ups. Nous affronterons un par un les obstacles qui aujourd’hui empêchent nos innovations d’atteindre leur marché, des procédures d’autorisation accélérées et simplifiées à l’augmentation de l’apport de capitaux privés que nous générerons en créant, par exemple, de nouveaux produits d’épargne européens axés sur les entreprises et l’emploi en Europe.
L’Europe répond à ce contexte géopolitique exceptionnel. Pour la première fois, elle place la préférence européenne au centre de sa doctrine économique. Elle met fin à la naïveté qui a longtemps placé nos entreprises dans une situation d’inégalité structurelle (pourquoi s’imposer des normes que les autres ne respectent pas ?).
Non, l’Europe n’est pas les USA. Ce n’est même pas la Chine. C’est ce continent unique qui associe délibérément le succès à l’effort, la puissance au devoir et la compétitivité de notre industrie à la survie de notre planète. Ce n’est pas de l’idéalisme ni une illusion. C’est la seule voie possible.
Je m’adresse donc à vous tous, dirigeants de petites, moyennes et grandes entreprises : ensemble, soyons pragmatiques et fiers, choisissons l’Europe!

 

● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> La paix ne pourra pas se faire sans les Ukrainiens, sans les Européens. Nous soutiendrons tout accord de paix qui sera acceptable pour Volodymyr Zelensky et qui s'accompagne de garanties de sécurité.

> Aujourd'hui, c'est le moment de l'Europe. C'est le moment où l'on doit assumer la puissance qui est la nôtre d'un point de vue militaire, économique, politique et géopolitique. C'est l'agenda que nous partageons avec Emmanuel Macron depuis 2017.

> Donald Trump avait pris tout le monde de haut lors de son arrivée à la Maison Blanche. Aujourd'hui il revient au réel sur le dossier ukrainien : il prend conscience que Vladimir Poutine n'est pas fiable, contrairement à Volodymyr Zelensky.

> La présence d'Emmanuel Macron, Friedrich Merz, Keir Starmer et Donald Tusk aujourd'hui à Kiev est un moment historique. Pour l'avenir de l'Ukraine et la construction européenne.

> Belle semaine pour l'Europe : après l'élection de Friedrich Merz, la France et la Pologne signent aujourd'hui à Nancy un Traité d'amitié. L'Union européenne fait bloc pour affronter ses nombreux défis et renforcer son indépendance.

 

Bernard Guetta (député)
> [Opinion: Vous gagnerez parce que vous êtes des utopistes]
C’était en 2006 en Suisse. Les anciens négociateurs de l’accord d’Oslo, israéliens et palestiniens, avaient organisé une rencontre avec des personnalités internationales pour proposer un nouveau plan de paix. Lech Walesa, le leader de Solidarnosc en Pologne, était là et j’étais très inquiet qu’il puisse se ridiculiser parce qu’il ne savait rien d’Israël, de la Palestine et du Moyen-Orient.
Mais...
Mais il prend la parole et dit : « Je ne connais pas le Moyen-Orient. Je ne sais presque rien de votre conflit mais, quand nous avons commencé notre lutte pour la liberté, tout le monde nous disait que nous étions des utopistes. En effet, nous l’étions.» C’est précisément la raison pour laquelle nous avons gagné et vous aussi, vous gagnerez parce que vous êtes des utopistes.
Toute la participation a explosé en applaudissements et aujourd’hui, je veux vous demander de garder votre foi dans l’utopie parce que c’est la seule façon d’être réaliste.
Le plan de M. Trump pour une « Riviera de Gaza » est-il réaliste ? Certainement pas. C’est à la fois une idée barbare et impossible à mettre en œuvre.
L’idée d’un État pour deux personnes est-elle réaliste? Demandez aux peuples de la Serbie et du Kosovo.
Les idées de pousser les juifs dans la mer ou de pousser les Palestiniens dans le désert sont-elles réalistes ? Ce serait complètement irréaliste et tout simplement criminel.
Il n’y a qu’une seule solution, celle qui est considérée comme insensée, irréaliste, utopique, impossible à mettre en œuvre et déjà morte : la solution des deux États.
Beaucoup de gens sont contre. Beaucoup d’Israéliens parce qu’ils ont peur d’un nouveau 7 octobre. Beaucoup de Palestiniens parce qu’ils craignent de ne pas obtenir un État mais un Bantoustan, contrôlé, sinon gouverné, par Israël.
Ces craintes sont profondément enracinées et pas du tout sans fondement. Notre ambition – deux États qui coexistent dans le respect, la dignité et la paix – ne sera pas facile à réaliser mais n’oublions jamais que nous avons un allié, un allié très puissant : la nécessité.
Ce sera par nécessité que, un jour ou l’autre, nous reprendrons, et peut-être plus vite qu’on ne le pense, la route vers la négociation et enfin vers un accord de paix.
Quelles seront les frontières ? On ne le sait pas, mais il y a beaucoup de solutions dans les propositions déjà faites depuis longtemps par le camp de la paix.
Qui seront les dirigeants israéliens et palestiniens des temps nouveaux ? Nous ne savons pas encore, mais la politique craint le vide et quand il y a un besoin, la politique trouvera les bons dirigeants, les nouveaux Adenauer et De Gaulle dont nous avons besoin pour la paix au Moyen-Orient.
Oui, nous pouvons être confiants, même en ces temps de tristesse, de sang et de désespoir.
Nous ne voyons pas de lumière dans la nuit mais la situation est déjà en train de changer, se déplaçant trop lentement mais dans la bonne direction.
Auriez-vous imaginé il y a quelques semaines que, aujourd’hui, vous pourriez écouter des messages d’espoir et de soutien venant des dirigeants européens ? Non, tu n’aurais pas.
Auriez-vous imaginé qu’une conférence des Nations unies organisée conjointement par la France et l’Arabie saoudite relancerait une discussion internationale sur la solution à deux États ? Non, tu n’aurais pas.
Et quand nous avons décidé, au Parlement européen, avec très peu d’amis, de pousser à la création d’un Intergroupe pour la solution des deux Etats, réunissant conservateurs, centristes, socialistes et verts, j’ai imaginé que nous pourrions réussir?
Non, je ne l’ai pas fait et, même il y a deux mois, je n’imaginais pas que tant de décideurs se souviendraient qu’ils avaient le devoir de faire revivre la sagesse et la volonté politique et que cela était possible parce que c’est suffisant et parce que, après tout, vous étiez si près de la paix il n’y a pas si longtemps.
Des fanatiques ont tué Rabin. Des fanatiques ont bombardé des autobus dans les rues israéliennes. Ces terroristes ont réussi. Oslo a échoué mais leur route n’a mené nulle part et, maintenant, dans l’impasse qu’ils ont créée, c’est à nous de répondre aux attentes des deux peuples, palestinien et israélien, israélien et palestinien.
Vous n’êtes pas seul. L’Europe est de votre côté parce que sur ces deux côtes de notre mer commune, notre Mare Nostrum, nous appartenons à la même culture, à la même civilisation et au même destin.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> L’Europe reste une audace. Le 9 mai 1950, Robert Schuman, ministre des Affaires étrangères, lisait une déclaration humaniste, de réconciliation franco-allemande et d’ambition européenne. Pour reconstruire la France, sur un continent de paix, de prospérité et de liberté. Cette déclaration a été lue dans un Salon de l’Horloge, au Quai d’Orsay, presque vide. Personne, de la presse notamment, ne s’y intéressait. Pourtant, le projet européen a commencé là, ouvrant la voie à l’euro, le marché unique, Erasmus, l’ambition climatique… Quelques semaines après le 9 mai, journalistes et photographes ont demandé à Robert Schuman de relire cette déclaration, au Salon de l’Horloge, pour immortaliser après coup ce moment manqué. Les idées neuves ratent souvent leur cible. Les visionnaires sont pris pour des fous. Les ambitions pour des illusions. Les sceptiques regrettent après coup, et s’approprient les intuitions des audacieux. Grâce à Jean Monnet, alors Commissaire au Plan, à Robert Schuman et à quelques « fous » aimant leur patrie et la paix, nous avons construit l’Europe. Elle est imparfaite, mais plus nécessaire que jamais. Soyons dignes d’eux, de leur courage, de leur vision. Et battons-nous pour bâtir une Europe meilleure. Plus souveraine, plus puissante, plus unie. La France en a, plus que tout autre pays, la force et le devoir. Pour partager cette conviction, ancrée au plus profond de moi, je suis heureux d’avoir échangé ce 9 mai avec les élèves du collège Sévigné à Paris dont je parraine le « parcours Europe », aux côtés d’Aurore Lalucq et de Gilles Gressani, et avec de nombreux jeunes réunis au Quai d’Orsay, où l’aventure a commencé

 

 


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