Voici une sélection, ce 12 novembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Boualem Sansal est libre et bientôt de retour. Ma profonde gratitude va au
résident Steinmeier pour notre coopération fructueuse. Je remercie le résident
Tebboune pour ce geste d’humanité.
> [Déclaration suite à l’entretien avec M. Mahmoud Abbas,
président de l’Etat de Palestine] Je veux avant toute chose remercier son Excellence
le président de l'État de Palestine, Mahmoud Abbas, pour
sa visite à Paris. Visite importante car il s'agit de la première visite d'un
président palestinien depuis la reconnaissance par la France de l'État de
Palestine le 22 septembre 2025.
Nous nous retrouvons dans le sillage de la conférence
de New York et du plan présenté par le président Trump et au lendemain du
cessez-le-feu à Gaza, conclu sous son égide. À ce moment crucial pour l'avenir
des deux peuples palestinien et israélien, comme de la région, je veux vous
redire la profonde conviction de la France que seule la solution à deux États,
permettra aux peuples israéliens et palestiniens, et plus largement à tous les
peuples de la région, de vivre en paix et en sécurité pour répondre à leurs
aspirations légitimes.
Je l'ai dit le 22 septembre, et il est beaucoup plus
difficile de faire la paix que de mener des guerres sans fin. Mais il y a
aujourd'hui des partenaires pour la paix. Je vous remercie. Vous pouvez,
Monsieur le Président, compter sur la France pour continuer d'avancer dans la
voie tracée ensemble, pour continuer d'avancer sur la base des 20 points
proposés par les États-Unis d'Amérique et ouvrant la porte à la paix et la
constitution d'un État palestinien.
C'est à cette fin que nous avons pris aujourd'hui
ensemble la décision de mettre en place un comité conjoint pour la
consolidation de l'État de Palestine. Ce comité sera chargé de travailler sur
tous les aspects juridiques, constitutionnels, institutionnels et
organisationnels. Il contribuera au travail d'élaboration d'une nouvelle
constitution, dont le président Abbas m'a présenté un projet, et visera à
parachever l'ensemble des conditions d'un tel État de Palestine.
Vous-même êtes un partenaire pour la paix, et je veux
à cet égard rendre hommage à votre rejet constant de la violence, du
terrorisme, qui s’est notamment traduit par votre condamnation des attaques du
7 octobre 2023. Je vous remercie pour votre engagement à ce que l'État
palestinien assure la sécurité de ses territoires sans devenir un État
militarisé. Nous aurons besoin d'autres décisions courageuses de la part de
l'ensemble des parties prenantes dans les mois à venir. Je vous remercie enfin
pour la clarté de vos mots et votre condamnation sans ambiguïté contre toute
forme d'antisémitisme.
Votre visite, monsieur le président, intervient un
mois après la conclusion du cessez-le-feu. Celui-ci a permis la libération de
tous les otages vivants par le Hamas. Les parties doivent désormais pleinement
respecter cet accord, et le Hamas restituer sans délai les dépouilles des
otages décédés, afin de passer sans plus attendre à la mise en œuvre de la
deuxième phase du plan de cessez-le-feu.
La France est prête à contribuer à la stabilisation de
Gaza sur les volets sécuritaires, humanitaires et politiques. Nous le ferons en
étroite coordination avec l'Autorité palestinienne, les États-Unis, Israël et
tous les partenaires régionaux.
À Gaza, la priorité va à l'urgence humanitaire.
L'acheminement immédiat, sûr et sans entrave de l'aide humanitaire dans toute
la bande de Gaza doit être assuré. Sous l'égide des Nations unies, dans le
respect des principes du droit international humanitaire. À cet égard, la
France contribuera une nouvelle fois à hauteur de 100 millions d'euros à la
réponse humanitaire pour 2025. Des livraisons de fret humanitaire d'urgence
seront effectuées pour livrer plusieurs centaines de tonnes de compléments
alimentaires, notamment pour les enfants, ainsi que des médicaments et des
équipements médicaux.
Nous contribuerons au relèvement du secteur de la
santé à travers un projet de l'Agence française de développement et du Comité
international de la Croix-Rouge. La France jouera toute sa part à la conférence
sur la reconstruction qui se tiendra au Caire.
Au plan sécuritaire, la stabilisation de Gaza passe
par le redéploiement des forces de sécurité et de police de l'Autorité
palestinienne pour assurer l'ordre et la sécurité au quotidien, en articulation
avec les mécanismes en discussion aux Nations unies. La France est prête à
œuvrer au renforcement des forces palestiniennes à cette fin, à travers les
missions de l'Union européenne EUBAM Rafah et EUPOL COPPS, en rehaussant la
présence française de façon significative avec plus d'une centaine de gendarmes.
Sur le plan de la gouvernance, la France ne veut pas
voir le Hamas se réinstaller et reprendre, pour l'avenir, le contrôle de la
bande de Gaza. Ce serait un échec collectif et c'est la raison pour laquelle il
est urgent de travailler au retour rapide de l'Autorité palestinienne à Gaza, à
l'exclusion du Hamas de tout rôle dans la gouvernance de l'enclave et à la mise
en œuvre de la démilitarisation et du démantèlement du Hamas.
J'ai encouragé le président Abbas à finaliser
rapidement, dans le cadre des discussions interpalestiniennes et avec nos
partenaires, la formation du comité technique palestinien. Le transfert à
l'Autorité palestinienne doit ensuite se faire, rapidement, une fois son agenda
de réformes mis en œuvre.
Si j'en viens aux réformes indispensables, celles-ci
ont été détaillées dans la déclaration de New York et rappelées dans le plan en
20 points. Elles sont une condition sine qua non à la constitution d'un État
palestinien viable, démocratique et souverain aux côtés d'Israël.
A cet égard, nous avons fait le point avec le
président Abbas sur la mise en œuvre des réformes de l'Autorité palestinienne.
La priorité va à l'organisation d'élections présidentielles et d'élections
générales libres, transparentes et démocratiques dans l'ensemble des
territoires palestiniens, y compris à Jérusalem-Est. Le président Abbas s'est
engagé à ce qu'elles se tiennent un an après le passage à la deuxième phase du
cessez-le-feu, et je l'en remercie. Les acteurs n'ayant pas renoncé à la
violence et n'ayant pas adhéré aux principes de l'OLP ne pourront prendre part
à ces élections.
Le président Abbas m'a aussi confirmé l'abrogation du
système de paiement aux prisonniers et le lancement d'un audit indépendant
destiné à en attester. J'ai salué cette évolution essentielle à la crédibilité
de l'Autorité palestinienne en soi et vis-à-vis de tous les partenaires
internationaux. Le président m'a assuré qu'aucun versement ne serait plus
effectué dans ce cadre et qu'un audit permettra de s'en assurer.
Nous nous sommes accordés sur l'importance de la
réforme des manuels scolaires, qui doivent exclure tout discours de haine
conformément aux standards de l'UNESCO. Nous y travaillerons ensemble avec tous
nos partenaires et également en associant étroitement l'UNESCO.
Nous sommes enfin revenus sur la situation alarmante
en Cisjordanie. La violence des colons et l'accélération des projets de
colonisation atteignent de nouveaux records qui menacent la stabilité de la
Cisjordanie et constituent des violations du droit international. Comme je l'ai
dit précédemment, les projets d'annexion partielle ou totale, légale ou de
facto, constituent une ligne rouge à laquelle nous réagirons fortement avec nos
partenaires européens s'ils étaient mis en œuvre.
Nous avons abordé enfin le risque d'insolvabilité
financière de l'Autorité palestinienne. J'ai rappelé le soutien constant de la
France, notamment à travers notre aide budgétaire bilatérale et la coalition
d'urgence pour la soutenabilité financière, lancée avec l'Arabie saoudite.
Israël doit de toute urgence transférer les revenus douaniers dus à la
Palestine et rétablir les correspondances bancaires entre institutions
israéliennes et palestiniennes.
Nul ne peut comprendre une politique qui fragilise le
seul partenaire à même de coopérer au plan sécuritaire et de s'ériger contre
l'explosion de violence qui résulterait immanquablement de son
effondrement.
Alors que le 7 octobre a été suivi d'une montée sans
précédent de l'antisémitisme à travers le monde, le président Abbas et moi-même
en avons réaffirmé notre condamnation absolue et sans équivoque, en France et
partout dans le monde. Nous avons à ce titre refusé toute instrumentalisation
de la cause palestinienne qui ne saurait en aucun cas servir de prétexte à la
haine universelle antisémite. Celle-ci n'a aucune excuse et aucune
justification.
Enfin, j'ai remercié le président Abbas pour
l'arrestation de l'un des suspects de l'attentat de la rue des Rosiers. Cet
acte constitue une étape importante pour rendre justice aux victimes et à leurs
familles plus de 40 ans après ce crime abject. Nos services coopèrent en vue de
l'extradition de cet individu.
Cette visite, aujourd'hui, consacre une nouvelle étape
cruciale dans la relation entre la France et l'Etat de Palestine et elle ouvre
une nouvelle phase de travail commun pour la paix, la sécurité et la dignité de
tous dans la région.
Nous avons aujourd'hui eu une discussion substantielle
et pris ensemble des engagements importants. Je sais pouvoir compter sur le
président Abbas, en tout cas par la constitution de ce comité conjoint la
France veut prendre toute sa part à la fois pour l'aide humanitaire, la
sécurité à Gaza, pour le retour d'une gouvernance juste et pour ce chemin des
deux Etats qui est la condition pour que le peuple israélien et le peuple
palestinien puissent vivre durablement en paix.
> [11 novembre] Chaque Flamme ravivée, chaque plaque mémorielle honorée, chaque Bleuet porté au cœur, fait vivre le souvenir de toutes celles et de tous ceux tombés pour la France. En leur mémoire et pour la paix, ce 11 novembre comme chaque jour, souvenons-nous.
> Au moment où les réseaux sociaux et les algorithmes bousculent nos démocraties, il est important d’échanger sur les contenus et usages afin de reprendre la main.
► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans
cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de
Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un
homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du
fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> [Dixième anniversaire des attentats du 13 novembre / Intervention à l’Assemblée]
Depuis les attentats perpétrés par Mohammed Merah, celui commis contre Charlie
Hebdo et les vingt-quatre attentats mortels survenus depuis le 13 novembre
2015, le premier des devoirs est celui de l’unité. Nous nous souvenons de ceux
qui, en leur temps, ont voulu diviser le peuple français. Or il importe
d’assurer l’unité politique inébranlable aux côtés de ceux qui incarnent l’État
dans ces moments d’épreuve – à l’époque, le président
Hollande, son premier ministre et ses ministres –, afin de garantir aux
services de l’État l’efficacité et la réactivité nécessaires pour protéger nos
concitoyens. C’est cela, la continuité républicaine ; nous la devons au
peuple français, quelle que soit notre sensibilité politique.
De ces événements, nous gardons la conviction profonde qu’il est toujours
possible d’améliorer les choses. Vous avez mentionné les magistrats à juste
titre : le procès hors norme de ceux qui ont perpétré ces actes horribles
a marqué une avancée pour l’autorité judiciaire. Des leçons ont aussi été
tirées pour renforcer l’efficacité des forces de l’ordre et de la direction
générale de la sécurité intérieure – le ministre de l’intérieur
l’a rappelé. Des décisions courageuses face au terrorisme ont également été
prises, dès le mandat du président Hollande, concernant l’action des forces
armées – comment, de là d’où
je viens, ne pas les citer – et de la direction générale de la sécurité
extérieure. La menace terroriste est endogène, mais elle est aussi
exogène, compte tenu de la situation au Levant et des menaces que l’État
islamique au Khorassan fait peser sur l’ensemble des pays européens. Nous y
reviendrons à l’occasion de l’examen du budget des armées : la lutte
antiterroriste décisive passe aussi par des opérations en mer ou dans des pays
amis comme l’Irak – qui vient de tenir
ses élections législatives. N’oublions pas que la menace projetée sur notre sol
il y a dix ans provenait de l’extérieur. Nous ne pouvons séparer durablement la
lutte contre le terrorisme menée sur le territoire national de ce qu’il se
passe à l’étranger.
Cependant, la fin de votre question va plus loin : elle soulève le
problème de l’entrisme et du séparatisme, c’est-à-dire de ce qui n’est pas
encore du terrorisme endogène mais conduit à la remise en cause du pacte social
et républicain. À cet égard, un travail considérable a été remis au goût du
jour tout au long de l’année 2024 : des rapports ont été remis – certains rendus publics –, des conseils de défense et de
sécurité nationale se sont tenus – parfois en votre
présence lorsque vous étiez premier ministre. Forts de ces travaux, complétés
depuis, les ministres concernés pourront lancer une consultation des différentes
formations politiques représentées à l’Assemblée nationale, afin d’identifier
ce qui dans notre arsenal juridique peut être encore amélioré pour lutter
contre le séparatisme et l’entrisme. Il peut s’agir en particulier d’éléments
juridiques très techniques qui font encore défaut à l’autorité judiciaire ou
aux préfets.
Enfin, la lutte contre l’entrisme et le séparatisme relève aussi d’un combat
politique. Toutes les lois, tous les décrets, juges ou préfets n’effaceront pas
la nécessité pour l’ensemble des partis politiques de lutter contre ces
idéologies – à commencer par l’entrisme
dans les listes des prochaines élections municipales ! Chaque formation
politique, chaque commission d’investiture doit faire le ménage. Au-delà des règles
et des lois que nous édictons, ce combat politique dans l’unité et pour la
République demeure nécessaire. Je propose que nous le menions ensemble.
Nous le devons au peuple français qui, au-delà des paroles, attend de nous des
actes.
> [11 novembre] Aujourd’hui, la France se souvient de ceux qui ont traversé la longue nuit de 14-18. De ces jeunes qui ont tenu, « le sang mêlé à la boue », pour défendre la liberté et cette vie simple, paisible, humaine qu’ils aimaient. À Vernon, dans l'Eure, une ville de France dans l'épreuve, nous honorons les noms de Léon Vardon, des frères Baber et des 292 enfants de la ville. Au pied du Poilu qui « barre la route à l’ennemi », nous savons qu'ils ne sont pas morts pour rien. Alors que nous commémorons l'Armistice, nous rendons hommage à tous ceux morts pour la France depuis. Ainsi qu'à nos militaires, engagés pour que la paix demeure possible. Vive la République. Vive la France.
► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)
> [Dixième anniversaire des attentats du 13 novembre / Intervention à l’Assemblée]
Depuis 2015, nous n’avons eu de cesse d’adapter l’appareil de lutte contre la
menace terroriste et contre le terrorisme. Je dis bien depuis 2015, et je veux
d’ailleurs saluer l’action du président François Hollande en la matière
(Applaudissements prolongés sur les bancs des groupes EPR, SOC et Dem ainsi que
sur quelques bancs du groupe GDR), comme celle de deux de mes prédécesseurs
au ministère de l’intérieur, MM. Cazeneuve et Valls ainsi que celle du
président de la République Emmanuel Macron qui s’est emparé du sujet en 2017 – jusqu’à la promulgation de la loi renforçant la sécurité intérieure
et la luttre contre le terrorisme. Bref, grâce à l’ensemble des ministres de l’intérieur
et des gardes des sceaux qui se sont succédé, nous n’avons pas cessé de
renforcer notre dispositif. Par ailleurs, les budgets des services de
renseignement ont été doublés et les effectifs ont été augmentés de manière
significative.
Désormais, nous disposons d’un arsenal juridique qui permet de mieux
contraindre les personnes, d’un arsenal en matière de renseignement qui permet
de mieux détecter les menaces. Des efforts budgétaires considérables ont été
consentis. Si les mailles du filet se sont resserrées, le risque zéro
n’existera évidemment jamais, prétendre le contraire serait mentir aux
Français. Nous avons néanmoins réduit le risque de manière significative.
Les services de renseignements continuent à travailler. Vous avez cité la
radicalisation violente, le terrorisme. Nous nous sommes aussi attaqués au
séparatisme. Le président de la République et le premier ministre l’ont
annoncé : nous poursuivrons cette action en ciblant l’entrisme – l’islamisme politique qui ne dit pas son nom, qui vise à imposer une
loi religieuse et qui diffuse ses idées dans la société.
Il y a encore du pain sur la planche, évidemment, mais à la veille de la commémoration
du terrible drame du 13 novembre, je veux surtout saluer les efforts qui
ont été déployés. On ne peut pas laisser dire que rien n’a été fait contre la
menace terroriste : nous le devons à tous les pouvoirs qui se sont succédé
depuis 2015 et qui ont permis aux services de disposer des moyens efficaces
pour lutter contre elle.
> [Menace terroriste / Intervention au Sénat] Oui, la menace terroriste devient de plus en plus endogène et concerne des personnes de plus en plus jeunes ; le dernier attentat déjoué l'a démontré. À la lutte contre la radicalisation violente et le terrorisme s'ajoute celle contre le séparatisme - la volonté de certains de vivre à côté de la République -, dans le cadre de la loi de 2021.
Il y a, enfin, l'entrisme, une forme de
séparatisme qui ne dit pas son nom. Vous avez raison de citer les Frères
musulmans : le dernier rapport réalisé à la demande de Gérald Darmanin en
atteste. Le Premier ministre vient de rappeler devant l'Assemblée nationale que
nous travaillons à cette troisième phase de la lutte contre l'islam politique.
Il s'agit de savoir si le dispositif actuel suffit ou s'il faut une nouvelle
impulsion.
En attendant, les préfets agissent tous les jours pour
dissoudre des structures et expulser des étrangers en situation irrégulière qui
se livrent à cette théologie nauséabonde pour la République. Cela aussi,
monsieur Karoutchi, c'est défendre l'ordre public républicain !
> [Menace terroriste / Intervention au
Sénat] Les moyens de la lutte antiterroriste
ont été significativement renforcés depuis 2015. Les budgets ont été parfois
doublés, les effectifs ont augmenté de 30 ou 40 % pour surveiller
étroitement les personnes radicalisées. Nous avons ainsi déjoué de nombreux
attentats. Je salue les forces de sécurité intérieure et l'action du Président
de la République depuis 2017 pour faire entrer ces dispositifs dans le droit
commun - cela n'avait jamais été fait auparavant, malgré les mesures fortes
engagées par François Hollande en 2015.
Les ingérences étrangères de certaines grandes puissances visent à nous
déstabiliser. Je pense par exemple aux tags odieux apposés dans les rues de
Paris - dont les auteurs ont été appréhendés - ou à la diffusion de
fake news visant à nous diviser. Nous avons renforcé nos moyens
d'entraves et adapté notre appareil répressif.
Notre action est complète et à la hauteur de la menace.
> [11 novembre] En ce jour, nous nous souvenons de nos soldats qui se sont battus jusqu’au sacrifice ultime pour notre liberté. Pour que vivent nos valeurs. Pour que la France reste la France. Le souvenir de nos soldats est vivace: l’oubli ne gagnera jamais la bataille du temps.
> [11 novembre] Mémoire et recueillement devant le monument aux policiers morts pour la France. Hommage à nos morts et bien sûr soutien et respect à toutes celles et ceux qui chaque jour s’engagent pour la République, pour en défendre ses valeurs, parfois au péril de leur vie ou de leur intégrité. Ils ont notre reconnaissance.
Catherine Vautrin (ministre des Armées et
des Anciens combattants)
> [11 novembre] Aujourd’hui, devant chaque monument aux morts, les Français
se rassemblent pour dire merci à ceux qui sont tombés pour la liberté. Le Bleuet
de France, symbole de solidarité avec le monde
combattant, nous unit depuis 100 ans dans la même fidélité et la même
espérance. Commémorer le 11 novembre, c’est
transmettre aux jeunes générations l’héritage de leur courage et de leur
sacrifice.
> 2026 est une année charnière, nous ne pouvons pas perdre de temps.
> [Budget 2026] C'est un enjeu majeur (...) si je ne peux pas payer, je ne peux pas commander
> Pour être respecté, il faut être craint et pour être craint, il faut être crédible.
> [Risque de guerre] La France doit se préparer à toutes les menaces.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et
des Affaires étrangères)
> Boualem Sansal est libre ! J’accueille cette nouvelle avec soulagement et
la satisfaction qu’une issue diplomatique et humanitaire ait pu être trouvée au
regard de son âge et de son état de santé. Mes remerciements vont à l’Allemagne
dont les bons offices vont permettre à notre compatriote d’être soigné dans les
meilleures conditions, et aux autres partenaires de la France qui ont appuyé
nos démarches. Mes pensées vont à son épouse Naziha et à ses proches qui l’ont
soutenu pendant un an dans l’épreuve. Mes félicitations vont aux diplomates et
agents du Ministère, notamment ceux de notre ambassade à Alger qui ont suivi sa
situation depuis le premier jour et oeuvré, sans relâche et dans des conditions
particulièrement difficiles, à sa libération. Nous restons attentifs à la
situation de Christophe Gleizes, dont nous espérons la libération prochaine.
Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des
Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> Avec France Santé :
- Une réponse et une orientation immédiate dans son parcours de santé
- Une consultation médicale dans les 48h si l’état de santé le nécessite à
moins de 30 minutes de chez soi
- 2 000 lieux de soins d’ici 2026 et 5 000 d’ici 2027 pour un accès aux soins
renforcé et plus lisible partout en France.
Amélie de Montchalin (ministre de l’Action
et des Comptes publics)
> [Budget 2026 / Intervention à l’Assemblée] Nous nous attachons à respecter
les compromis trouvés par les députés. Nous étions en commission des
finances ce matin, où nous avons indiqué que, pour la première fois depuis
quelques années, l’objectif de déficit, de 5,4 % pour l’année prochaine
serait tenu.
Le Haut Conseil des finances publiques indique que notre estimation est
crédible et réaliste. L’objectif sera tenu parce que nous avons fait preuve de
transparence durant toute l’année 2025 : nous avons réuni les comités
d’alerte, partagé les informations avec l’ensemble des parlementaires en avril
dernier, puis à nouveau en juin, jusqu’à la présentation, ce matin, en
commission des finances de l’Assemblée et du Sénat, d’un projet de loi de
finances de fin de gestion pour 2025 qui sera examiné en séance lundi prochain
et qui montrera précisément que cette année – puisque vous demandiez ce que nous faisions –, nous avons fait
notre devoir, savoir respecter le vote du Parlement en tenant le déficit.
> [11 novembre] Hommage à celles et ceux qui ont combattu pour notre pays au front, et à celles et ceux qui ont servi la France à l’arrière.
> On ne résout pas les inégalités salariales entre les hommes et les femmes uniquement à la retraite.
Marina Ferrari (ministre des Sports, de la
Jeunesse et de la Vie associative)
> [11 novembre] Hommage à celles et ceux qui sont tombés pour la France. À
travers leur courage, c’est tout un idéal de liberté, d’unité et de paix qui
nous oblige encore aujourd’hui. Notre jeunesse porte cet héritage : qu’elle en
soit fière, qu’elle le fasse vivre.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du
Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les discriminations)
> L'égalité salariale [entre les femmes et les hommes] n’est pas une option,
c'est une exigence. Et c'est notre responsabilité.
> Il y a des débats clos : la taxe Zucman, c'est fini. Et des débats en cours. La copie finale n'est pas connue. C'est le temps du Parlement.
> [Antisémitisme] Il y a des États qui faillissent, des gouvernements qui faillissent (…) Ce n’est pas le cas en France.
> [11 novembre] Du 11 novembre 1918 au 13 novembre 2015, de Verdun au Bataclan, de la Marne à Saint-Denis, le même fil se tend : la même obstination française à refuser la peur et à choisir la liberté. En ce 11 novembre, au pied des monuments où nos communes ont gravé les noms de leurs enfants morts pour la France, nous savons ce que signifie servir la France.
Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès
de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des
Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la
Transition écologique)
> [11 novembre] À nos morts. À tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour que
nous puissions vivre libres.
David Amiel (ministre délégué
auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la
Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Amélioration de la retraite des femmes : engagement tenu. Les députés ont
adopté à l’unanimité la proposition que j’ai faite la semaine dernière qui
bénéficiera aux femmes fonctionnaires ayant eu des enfants. Une mesure
d’égalité femmes-hommes, de justice public-privé.
> Avec le projet de loi
« fraude », on vient cibler et sanctionner plus vite et plus
sévèrement les professionnels de l’arnaque :
- ceux qui montent des schémas
- ceux qui partagent des « tutos » fraude sur Tiktok et YouTube
- jusqu’à 7 ans de prison.
> Pour s’attaquer au business de la fraude fiscale et sociale, on remet la technologie du côté de la loi et pas des fraudeurs : les échanges de données, la géolocalisation ou encore l’IA pour mieux les contrôler.
● Autres ministres
Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> [11 novembre] La mémoire du 11 novembre et de tous celles et ceux qui ont
donné leur vie pour la France est vivante, sur tout le territoire comme au pied
de l'Arc de Triomphe. Parce que la flamme de la liberté, de l'égalité et de la
fraternité ne s'éteindra jamais.
Philippe Baptiste (ministre de
l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
> [11 novembre] Commémorer l’Armistice de 1918, c’est joindre les mots
Victoire et Paix et rappeler le prix du courage. Hommage à tous les morts pour
la France.
> [11 novembre] Le 11 novembre 1940, face à l’Arc de Triomphe, les lycéens et les étudiants, dans un geste de résistance et de patriotisme, décident de défier l’occupant et d’honorer la mémoire du soldat inconnu. Aujourd’hui, nous commémorons le courage et la dignité de cette jeunesse française qui s’est dressée, pour son pays, pour sa liberté.
> [11 novembre] Hommage aux élèves polytechniciens morts pour la France. Devant ces noms gravés, nous rappelons ce que signifie servir : mettre le savoir, la rigueur et le courage au service de la Nation. La mémoire n’est pas un rituel ; c’est une exigence qui nous oblige, former des esprits libres, fidèles aux valeurs républicaines, capables d’affronter les épreuves de leur temps. La mémoire demeure, notre responsabilité aussi.
Maud Bregeon (porte-parole du
Gouvernement)
> [11 novembre] Rassemblés, à Antony pour raviver la flamme du souvenir et
nous incliner en mémoire de « Ceux de 14 ». En ce 11 novembre, la Nation
n'oublie pas ce qu'elle leur doit. En pensée avec leurs frères d'armes qui,
partout, font honneur à notre drapeau.
Benjamin Haddad (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de
l’Europe)
> [Soudan / Intervention au Sénat] La
France soutient la population civile soudanaise. Dans ce pays riverain de la
mer Rouge, il y va de nos intérêts de sécurité et de notre responsabilité de
membre permanent du Conseil de sécurité. Nous sommes aussi fidèles à notre
engagement pour la transition démocratique après la révolution de 2018.
La France se mobilise en faveur de l'aide humanitaire
- nous versons 200 millions d'euros, dont 41 millions cette
année. Nous condamnons avec la plus grande fermeté les atrocités d'El-Fasher.
Nous nous mobilisons pour que les ingérences cessent et que la trêve demandée
par les pays du Quad soit respectée. Nous soutenons des sanctions renforcées en
cas de violations des droits de l'homme et du droit humanitaire.
La France respecte scrupuleusement l'embargo sur les armes, tous les pays
doivent faire de même.
Les armes doivent se taire, l'aide humanitaire entrer
dans le pays et la paix revenir. La France n'oubliera pas la population du
Soudan.
> [Mercosur / Intervention au Sénat] La position de la France a toujours été claire et n'a pas
évolué. L'accord tel qu'il a été négocié par la Commission
européenne n'est pas acceptable. Notre boussole reste la défense de nos intérêts agricoles et
de nos agriculteurs.
Nous avons formulé trois exigences.
D'abord, une clause de sauvegarde robuste, effective
et activable : celle que vient de proposer la Commission n'est pas la même
que celle figurant dans le texte initial, laquelle ne nous convenait pas. Vous
avez raison : elle était trop difficile à activer. Nous souhaitons obtenir
un mécanisme de surveillance et un mécanisme de blocage des importations au cas
où les filières seraient déstabilisées.
Ensuite, nous voulons des mesures miroirs sur les
pesticides et l'alimentation animale, afin de garantir une concurrence loyale.
Enfin, nous souhaitons des contrôles sanitaires et
phytosanitaires sur les produits importés.
La ministre de l'agriculture l'a dit :
aujourd'hui, le compte n'y est pas. Nous attendons des réponses rapides à nos
exigences. Nous avons déjà fait évoluer la position de la Commission européenne
sur la clause de sauvegarde. Nous examinerons en détail ses propositions, et
c'est en fonction d'elles que nous déterminerons notre position.
> [Mercosur / Intervention au Sénat] Dès
le début, la France a jugé inacceptable l'accord négocié par la Commission
européenne. Avec la Pologne, l'Italie, l'Autriche, la Hongrie, les Pays-Bas, la
Belgique, nous avons demandé qu'il évolue.
La clause de sauvegarde initiale étant inopérante, nous avons demandé un
nouveau mécanisme permettant de bloquer les importations dans les filières
sensibles ; il est en cours d'examen.
La Commission ne nous a pas encore fait de propositions suffisamment claires
sur les mesures miroirs en matière de pesticides et d'alimentation animale, ni
sur les forces de contrôle. Pourtant, nos partenaires se rendent dans les pays
exportateurs pour contrôler le respect des normes.
Ce n'est qu'au vu de ces avancées que nous nous prononcerons. Nous nous
battrons jusqu'au bout pour défendre nos agriculteurs.
> [PAC] La copie proposée par la Commission européenne sur la prochaine Politique agricole commune dans le cadre financier pluriannuel, dont nous venons de commencer les négociations, ne nous convient pas.
> [11 novembre] En ce 11 novembre, nous rendons hommage à ceux qui ont donné leur vie pour la paix et notre liberté. J’ai participé à la cérémonie commémorative à la Julius-Leber-Kaserne, ancien quartier de l’armée française à Berlin.
> De retour à Berlin pour des consultations à la Chancellerie, au Ministère des affaires étrangères, au Bundestag et auprès des milieux économiques. Compétitivité et protection de nos industries, défense, immigration : un agenda de travail dense pour agir ensemble.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> [11 novembre] Verdun. La Somme. Le Chemin des Dames. Ces lieux de mémoire
sont les cicatrices de notre histoire. Ne l’oublions jamais : la Grande Guerre
fut une « guerre civile européenne ». 107 ans après Rethondes, l’Europe ne doit
plus rêver sa paix. Elle doit la défendre éveillée, par l’engagement de chacun
à transmettre le flambeau de la mémoire.
> La France agit pour que la paix l’emporte au Proche-Orient. Avec une délégation transpartisane, j'ai reçu à l’Assemblée nationale M. Mahmoud Abbas, Président de l’État de Palestine. Nous avons évoqué la libération des otages, le cessez-le feu à Gaza, le désarmement du Hamas, ainsi que la situation préoccupante en Cisjordanie, les réformes de l’Autorité palestinienne et la lutte contre l'antisémitisme. Nous poursuivrons notre appui à la mise en œuvre de la solution des deux États pour permettre aux peuples israélien et palestinien de vivre en paix et en sécurité.
> Après une année d’emprisonnement arbitraire, notre compatriote Boualem Sansal est enfin libre. La liberté de penser, d’écrire, de douter et de critiquer triomphe aujourd’hui. Je salue le travail patient de celles et ceux qui ont rendu possible cette issue tant attendue, et je remercie l’ensemble des députés de l’Assemblée pour leur mobilisation sans faille. Mes pensées vont à Christophe Gleizes, toujours retenu. Nous restons pleinement mobilisés pour sa libération.
> Depuis le 10 novembre, 11h31, les femmes travaillent symboliquement gratuitement jusqu’à la fin de l’année. Concrètement, cela signifie des rémunérations moindres, des promotions plus rares, des retraites plus faibles. Ce n’est pas un symbole abstrait, c’est une injustice réelle. Nous devons y mettre fin.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne
sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus
retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du
groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Ce débat sur la suspension de la réforme des retraites est - déjà - un
débat d'un autre temps. Un débat dépassé. Un débat du passé. Notre système de
retraite prend l'eau de toutes parts. Ce ne sont plus les paramètres qui sont à
bouger, c’est le système qui est à changer. Avec Renaissance, nous proposons un
nouveau modèle de retraites : universel - les mêmes règles pour tout le monde -
libre - avec la fin de l’âge légal - productif - avec enfin un vrai pilier de
capitalisation. Cessons les querelles, dépassons les erreurs du passé, préparons
l’avenir. Pour les Français.
> [11 novembre] En ce 11 novembre, hommage à tous ceux morts pour la France, à tous ceux qui ont versé leur sang pour que notre drapeau tricolore puisse flotter, libre, au vent.
> Enfin gracié ! Au bout d’un combat de près d’un an pour la liberté et contre l’arbitraire, le régime d’Alger accepte enfin de libérer notre compatriote Boualem Sansal. À travers lui, ce sont la liberté d’expression, le refus de l’obscurantisme et de l’autoritarisme qui étaient faits prisonniers. C’est un soulagement immense. C’est, surtout, la Justice qui l’emporte. Notre mobilisation continue. Boualem Sansal doit maintenant pouvoir revenir rapidement en France. Merci à toutes celles et ceux, notamment nos services diplomatiques, qui se sont mobilisés sans compter pour obtenir sa libération. Et en ce jour de victoire, nous n’oublions pas le Français Christophe Gleizes, toujours emprisonné sans raison dans les geôles algériennes.
Thomas Cazenave (député)
> Notre système de retraites est à bout de souffle. Nous devons le repenser.
C'est ce que nous proposons: une refonte totale de notre système de retraites.
Olivia Grégoire (députée)
> Enfin ! Après une année d’enfer, hâte de vous voir à nouveau en France
Monsieur Sansal ! Merci à tous les engagés !
Prisca Thevenot (députée)
> Hier, les LR combattaient la réforme des retraites pour tenter de nous
effacer. Aujourd’hui, ils la défendent pour exister. Espérons que demain, nous
pourrons engager ensemble un vrai dialogue autour de la refondation que nous
portons.
> Boualem Sansal est enfin libre. Un courage rare et une plume d’une grande élégance : l’infatigable militant de la liberté retrouve enfin la sienne. Pensées sincères à lui et ses proches.
Paul Midy (député)
> 1000€ de capital pour chaque Français dès la
naissance ! Je dépose avec mes collègues députés Ensemble pour la république plusieurs
amendements au projet de loi de Finances pour instaurer une dose de
capitalisation pour tous à notre système de retraites.
Nous proposons notamment que 1000€ soient versés dans un compte de
capitalisation pour chaque Français à sa naissance, qui abonde un fonds
souverain pour investir dans notre économie, et qui générera une pension de
retraite par capitalisation en complément du système par répartition. Ce compte
pourrait ensuite être abondé par la famille de l’enfant, parents et
grands-parents, jusqu’à ses 18 ans, puis par nos concitoyens eux-mêmes, en
profitant d’un abattement fiscal.
Nous proposons d'autres mesures comme le fait de flécher vers la capitalisation
50% de l'intéressement et de la participation des entreprises, ce qui pourait
représenter 10 milliards d'euros par an pour 10 millions de salariés. Je vous
partagerais bientôt une vision globale de ces propositions. La capitalisation
c'est plus efficace pour les cotisants, plus efficace pour notre économie, plus
équitable entre les générations. Un système de retraite par investissement, qui
rend la capitalisation accessible à tous et en complément de la répartition,
est possible ! Allons-y !
Pauline Levasseur (député)
> [Dixième anniversaire des attentats du 13
novembre / Intervention à l’Assemblée] S’il est un territoire qui connaît le
coût de la douleur, le prix des larmes et l’horreur du terrorisme, c’est ma
ville d’Arras. Au lycée Gambetta d’Arras, Dominique Bernard a été sauvagement
assassiné en défendant son établissement, en défendant ses élèves, en défendant
le savoir et la liberté.
La France commémorera demain le triste anniversaire des attentats du
13 novembre. En quelques minutes, plus d’une centaine de nos compatriotes
y ont perdu la vie, des centaines ont été blessés et tout un pays a été marqué
à jamais par cette attaque monstrueuse de l’islamisme contre la France. Une
fois de plus, je veux, avec vous toutes et tous, rendre hommage aux victimes, à
leurs familles et à leurs proches. Je veux saluer l’action exceptionnelle de
nos forces de l’ordre, de nos forces de secours et de nos services de
renseignement.
Après cet attentat, il y a eu Nice, Saint-Étienne-du-Rouvray, le parvis de la
gare Saint-Charles, le marché de Noël de Strasbourg ; il y a eu
l’assassinat de Samuel Paty, comme une attaque frontale contre notre liberté,
contre toutes nos valeurs ; puis il y a eu Dominique Bernard, à Arras.
Avec Gabriel Attal et les députés du groupe EPR, nous avons la conviction que
nous ne devons jamais baisser la garde, ni contre le terrorisme ni contre
l’islamisme – ni contre la
radicalisation et l’entrisme, qui en sont les terreaux. Nous avons beaucoup agi
depuis 2017. Nous avons fait des propositions et nous sommes prêts à en faire
encore.
Véronique Riotton (députée)
> [Intervention à l’Assemblée] Aujourd’hui encore,
en France, l’écart entre le montant des pensions des hommes et celui des femmes
est de 38 %.
Ce n’est pas une fatalité ; c’est un choix de société. Ce choix, nous ne
l’acceptons plus. En 2023 déjà, avec la réforme des retraites présentée par
Élisabeth Borne, nous avons inscrit dans la loi l’objectif de ramener cet écart
à zéro d’ici à 2050.
Des mesures ont déjà été prises en ce sens : protection des femmes aux
carrières hachées, revalorisation du minimum contributif – perçu en majorité par des femmes – et renforcement de la prise
en compte des congés parentaux dans le calcul des droits.
L’article 45 du PLFSS – le projet de loi
de financement de la sécurité sociale – va plus loin encore. Aux huit
trimestres par enfant, il ajoute, pour les carrières longues, une majoration de
deux trimestres – trimestres non
seulement validés mais aussi cotisés. La base de calcul du salaire annuel moyen
est également ramenée, pour les mères, de 25 ans à 24 ans – voire 23 ans –, ce qui entraînera une augmentation du
montant de leur pension de base.
Ces mesures ne sont pas des promesses, mais des actes – portés par notre parti, par la délégation aux droits des femmes et
par un gouvernement qui assume ses responsabilités. La vraie question n’est pas
de savoir si cette réforme est parfaite, mais si elle va dans le bon sens :
la réponse est oui, et nous devons continuer.
À ceux qui crient à l’injustice, je demande : où étiez-vous ? Où étiez-vous,
quand les femmes cumulaient temps partiel, écarts salariaux et interruptions de
carrière, sans aucune compensation ? Où étiez-vous, quand les retraites
des femmes étaient sacrifiées sur l’autel du statu quo ? La réforme
de 2023 a posé les bases de la réduction des inégalités de pension entre les
hommes et les femmes. Nous devons poursuivre la transformation de notre système
de retraites pour le rendre plus juste, plus universel et plus responsable.
Anne Genetet (députée)
> Une idée audacieuse et tournée vers l’avenir : investir 1 000 € à
la naissance pour bâtir son complément de retraite.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [11 novembre] Aujourd’hui, à Blois comme à Chailles, nous rendons hommage
à tous ceux qui ont donné leur vie pour la France. Merci aux associations
d'anciens combattants, élus, citoyens et écoles pour leur présence à ces
cérémonies du 11 novembre. En ce jour de mémoire, nous nous inclinons devant le
courage et le sacrifice de ceux qui ont défendu la liberté et la paix. Leur engagement,
il y a plus d’un siècle, reste un modèle pour nous tous. Merci à toutes celles
et ceux qui ont organisé cette cérémonie, porté les couleurs, accompagné les
enfants, et assuré que la flamme ne s’éteigne jamais. Pour ne pas oublier. Et
que plus jamais.
> Soulagement immense à l’annonce de la libération de Boualem Sansal, après un an d’emprisonnement injuste. La liberté de penser et d’écrire l’emporte sur l’arbitraire. Merci à ceux qui ont agi pour rendre ce jour possible. Nous n’oublions pas Christophe Gleizes, toujours détenu.
Olivier Falorni (député)
> [Dixième anniversaire des attentats du 13
novembre / Intervention à l’Assemblée] Il y a dix ans, la France plongeait dans
l’enfer d’une nuit de sang et d’horreur. Le 13 novembre 2015, le
terrorisme islamiste menait une attaque d’une ampleur inédite, et d’une
violence inouïe, contre notre république et ses valeurs. Dix ans après, nous
n’oublions pas. Nous n’oublierons jamais les 130 victimes, les
70 enfants orphelins, les centaines de blessés. Nous avons aussi le devoir
de ne jamais oublier celles et ceux qui ont tout fait pour les sauver, souvent
au péril de leur propre vie : honneur à eux tous. (Les députés se
lèvent et applaudissent très longuement. – Les membres du gouvernement se lèvent aussi.)
Tout le monde a célébré, à juste raison, le courage et le professionnalisme des
unités spécialisées de la BRI et du Raid, qui ont libéré les otages du
Bataclan. Mais beaucoup ignorent que les premiers à être entrés dans cet enfer
absolu sont les policiers de la BAC de nuit de Paris, avec leurs seules armes
de poing pour affronter des kalachnikovs. C’est leur commissaire et son
équipier qui ont stoppé le massacre, en abattant l’un des trois terroristes. Ce
sont dix-sept policiers de la BAC 75N qui ont immédiatement sécurisé la fosse
et évacué les premiers blessés. Malgré tant de vies sauvées, ils ont été les
héros oubliés du Bataclan. C’est pourquoi je tenais à leur dire – je l’espère, en votre nom à tous – toute notre admiration et
toute notre gratitude.
N’oublions pas, n’oublions jamais, toutes les victimes et tous les héros du 13 novembre.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement
européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> [Dixième anniversaire des attentats du 13 novembre / Intervention à l’Assemblée]
Il y a 10 ans, le 13 novembre 2015 à 21h17, la France a basculé dans l’horreur.
En quelques minutes, des terroristes islamistes ont assassiné 132
personnes au stade de France, sur des terrasses parisiennes et dans la
salle du Bataclan. Chacun ici se souvient de ces attentats. Chacun a en mémoire
le choc et l’effroi qui nous ont saisis. 10 ans après, cette émotion reste
intacte. Je veux saluer aujourd'hui la mémoire de toutes les victimes. Saluer
l’immense courage des survivants qui vivent avec de profondes séquelles
physiques et psychologiques. Saluer le dévouement de toutes nos forces de
sécurité et des personnels soignants qui, au péril de leur propre vie, en ont
sauvé de nombreuses autres. Saluer tous ceux qui, en Europe et dans le monde,
ont apporté leur soutien au peuple français. Ce que les terroristes ont cherché
ce 13 novembre, c’est à nous diviser. Par la peur. Par la haine. Mais ils ont
échoué. La France a fait face, unie, déterminée. Elle a retrouvé tous les
responsables de ces attaques. Elle les a neutralisés. Elle les a jugés. Et,
avec l’aide de l’Union européenne et de nos alliés internationaux, nous avons
frappé durement Daesh et renforcé notre lutte contre le terrorisme. La menace
reste forte et nous devons continuer notre mobilisation. En ne laissant aucune
prise à l’idéologie islamiste. Et en ne perdant rien de nos valeurs et rien de
nos principes démocratiques. C’est le meilleur hommage que nous pouvons
rendre aux victimes de ce vendredi noir.> [Budget européen] Un budget
2028-2034 pour la compétitivité, la souveraineté de l’Europe, son indépendance,
nos territoires et la défense de nos valeurs. Madame von der Leyen, pour le
groupe Renew Europe, les discussions sur ce futur budget pluriannuel ne font
que commencer. Nous les abordons dans un esprit constructif, mais exigeant.
> [11 novembre] En ce 11 novembre, jour du souvenir, saluons la mémoire de tous les soldats morts pour la France. Saluons celles aussi de tous nos alliés. Notre engagement européen est un engagement de paix. Nous la savons aujourd'hui fragile, menacée par des puissances hostiles et le délitement de nos fondements démocratiques. Ne laissons jamais la guerre revenir. Ces commémorations marquent les 100 ans du Bleuet de France, qui vient en aide aux combattants d’hier et d’aujourd’hui, aux soldats blessés, veuves, pupilles de la Nation, victimes de guerre et d’actes de terrorisme.
> Immense soulagement d’apprendre la grâce de Boualem Sansal ! Merci à la diplomatie française pour son efficacité et au président allemand Frank-Walter Steinmeier pour son rôle d’intermédiaire. Un de nos compatriotes, le journaliste Christophe Gleizes, reste injustement emprisonné en Algérie. Ne l’oublions pas.
Pascal Canfin (député)
> Malheureusement, et malgré les efforts déployés jusqu'à la dernière
minute, aucun accord n'a été trouvé entre la coalition centrale (PPE, Renew,
les Verts et S&D) sur le règlement Omnibus qui révise la CSRD et la CSDDD.
La position de Renew est donc de voter contre tous les amendements qui
s'écarteront du compromis trouvé au sein de la commission JURI avec la
coalition von der Leyen.
Il est très probable que le résultat du vote de demain soit une majorité du PPE
et des groupes d'extrême droite, qui ira au-delà de ce qui a été négocié
jusqu'à présent. Le compromis final ne comportera probablement aucun plan
climat, réduira le champ d'application de la CSRD et supprimera toute
obligation pour les entreprises en cas de violation des droits de l'homme dans
la CSDDD... Et cela pourrait empirer, en fonction des amendements votés demain.
Ce serait la première fois qu'un texte législatif part en trilogue avec une
alliance entre le PPE et les groupes d'extrême droite.
Dans le même temps, ceux qui ont joué avec le feu il y a trois semaines en
promettant que l'accord serait meilleur si le compromis JURI était rejeté vont
probablement se brûler les doigts car le résultat sera bien pire.
Triste jour pour l'Europe et pour la stabilité de notre démocratie européenne.
● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Les UAPED [Unités d’accueil pédiatriques enfants en danger], c'est permettre à un enfant victime de témoigner une seule fois, dans un lieu protégé. Parce
que répéter, c’est revivre le traumatisme. Mieux qualifier pour mieux condamner
: c’est l’objectif de ces unités si essentielles.

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