Refuser de voir la réalité, encore une fois, ne la fait pas disparaître.
Au contraire.
Car, au bout du compte, elle s’impose avec encore plus de force et avec des effets encore plus importants.
Une réforme des retraites est nécessaire face à la réalité du monde dans lequel nous vivons et non dans celui d’un monde fantasmé et parfait.
La suspension de la loi sur les retraites décidée aujourd’hui par l’Assemblée est, de ce point de vue, un fâcheux contretemps alors même que la plupart des pays européens, eux, ont adopté des mesures parfois beaucoup plus fortes afin de se mettre en phase avec la croissance économique faible, un taux d’emploi insuffisant, le déclin démographique et l’allongement de la durée de la vie, sans oublier la concurrence des pays à bas coûts et à la protection sociale déficiente.
Que ce soit la réforme votée en 2023 ou une nouvelle avec des mesures très proches, il faudra de toute façon légiférer dans le sens d’un allongement de l’âge de départ à la retraite.
Reste que la France prend du retard même si certains tentent de nous expliquer que l’urgence n’est pas là, comme s’il fallait agir uniquement quand elle survient, ce qui fait que l’on est toujours en retard puisque les conséquences négatives de l’inaction en période calme produisent alors leurs effets.
Ce refus d’agir de la part de la population, en l’occurrence ici la française, avant la crise n’est évidemment pas propre aux retraites comme le démontre la lutte contre le changement climatique alors que se tient actuellement la COP30 au Brésil.
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