2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

jeudi 23 octobre 2025

Propos centristes. France – Budget 2026 / Justice fiscale / Forte augmentation du budget de la Défense / Les PFAS posent un problème sérieux et grave / Lutte contre l’immigration illégale / Réunion antisémite à l’université Paris8…


Voici une sélection, ce 23 octobre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]0
> [Intervention au Sénat] Vous posez la question de la juste répartition de l'effort, de comment réduire notre déficit public, défendre notre modèle de protection sociale, retrouver croissance et emploi. On ne peut pas parler retraite sans parler travail, sans parler démographie. Le débat aura lieu au Parlement.
Le projet de budget comporte bien des mesures pour protéger les plus fragiles : doublement de la niche Coluche, augmentations de crédits pour l'aide sociale à l'enfance ou l'hébergement d'urgence. Il faudra être attentifs aux effets de bord lors de la navette...
Nous convergeons sur les objectifs. Comment les atteindre ? Vous souhaitez un débat sur la fiscalité, notamment celle des 0,01 % les plus riches ; l'amenuisement de la progressivité à ce niveau est indéniable. Mais si la pression fiscale est trop forte, nous pénaliserons l'emploi. C'est pourquoi je suis opposé à la taxe Zucman et à tout ce qui touche aux outils de production. En l'absence de 49.3, nous irons au bout du débat.
Nous irons jusqu'au bout.
La suspension de la réforme des retraites permet à la démocratie sociale de redémarrer. Le Sénat a toujours accompagné le paritarisme. Profitons de ce moment pour débattre du partage de la valeur en entreprise. Le Président de la République – c'est sa prérogative – a lâché le mot «référendum»; le peuple français doit être associé à cette question centrale.

Quant au forfait de responsabilité pour l'accès aux soins, c'est un principe de contribution : que les plus riches participent à l'achat de leur boîte de médicaments ne saurait choquer ceux qui plaident pour plus de justice fiscale... Quelque dix-huit millions de Français sont exemptés ce forfait: mineurs, femmes enceintes, bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (C2S). Ayons ces débats.

Le Gouvernement, sans être apolitique, se tient bien loin des querelles politiques. Il est à la disposition du Parlement pour débattre dans la dignité.

 

► Gouvernement
Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)
> Ma politique à l’Intérieur est celle de la fermeté et de l’autorité, pas des mots qui divisent. Oui, la France fait face au défi migratoire et elle agit : +22 % de reconduites forcées depuis le début de l’année. Fermeté et humanité : ma ligne est claire.

> [Intervention à l’Assemblée] Notre politique de lutte contre l’immigration illégale est d’abord une politique d’autorité. Vous semblez l’oublier, comme vous oubliez que le défi migratoire auquel nous sommes confrontés concerne tous les pays d’Europe.
Vous faites comme si seule la France était exposée alors que ses voisins le sont aussi. Nous apportons une réponse de fermeté et je serai un ministre de l’Intérieur de fermeté.
Je poursuivrai la politique menée par tous mes prédécesseurs, qui consiste à lutter contre les filières d’immigration illégale et à les démanteler, ainsi qu’à augmenter le nombre de reconduites forcées, en hausse de plus de 22 % depuis le début de l’année –
 de plus de 20 % lannée dernière, de plus de 35 % dans le territoire dont javais précédemment la responsabilité.
Vous oubliez également de dire que nous sommes le premier pays d’Europe, devant l’Allemagne, pour le nombre d’étrangers en situation irrégulière reconduits à la frontière de manière coercitive. Depuis le début de l’année, 30 000 retours forcés ont eu lieu en Europe, dont 7 400 en France.
Non, je ne serai pas laxiste ! Je suis un homme de fermeté et d’autorité, mais aussi un homme d’humanité. Oui, c’est vrai, il y a des mots que je refuse d’utiliser et je préfère parler d’intégration que d’assimilation, pour ne pas convoquer un débat d’un autre temps. Je suis un homme d’intégration et je crois que les étrangers en situation régulière doivent s’intégrer dans le cadre des lois de la République et respecter ses valeurs. C’est ce qu’ils font ! Et quand ils ne le font pas, la loi du 26 janvier 2024 pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, initiée par Gérald Darmanin, permet de leur retirer leur titre de séjour et le cas échéant de les reconduire hors du territoire.
Je suis bien le ministre de l’Intérieur de la fermeté et je vous le démontrerai, si tant est que vous ne soyez pas convaincus par mon action depuis dix-huit années au service de la sécurité des Français !

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> Présentation aux parlementaires en commission la forte hausse du budget de la Défense : + 6,7 milliards € entre 2025 et 2026, conformément aux décisions du Président et du Premier ministre. Entre 2017 et 2027, l’effort de la Nation en faveur de nos armées aura doublé pour répondre aux menaces qui pèsent sur la paix et nos libertés.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> [Leonardo et Thales confirment la fusion de leurs activités dans les satellites] Cet accord de rapprochement est une excellente nouvelle. La création d’un champion européen des satellites permet d’augmenter les investissements de la recherche et de l’innovation dans ce secteur stratégique et ainsi renforcer notre souveraineté européenne dans un contexte de compétition mondiale intense.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Je salue l'adoption ce soir de sanctions américaines contre les deux plus grandes entreprises pétrolières russes, Rosneft et Lukoil. Vladimir Poutine doit cesser le feu et mettre fin à sa guerre coloniale qui épuise le peuple et l'économie russes.

> Après une nouvelle nuit de frappes meurtrières en Ukraine, c'est un jardin d'enfants que les drones du Kremlin ont pris pour cible ce matin. Halte à cette cruauté sans limite. Cessez-le-feu.

> Discours lors de la Conférence des diplomaties féministes] Le 19 octobre dernier, Monique Pelletier nous a quittés à l’âge de 99 ans. Ministre déléguée à la condition féminine sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, elle était une fidèle avocate de l’égalité entre les femmes et les hommes. Nous avons, disait-elle, « beaucoup de progrès à faire et beaucoup de progrès à préserver ».
C’est précisément pour « faire » et pour « préserver » ces progrès que vous avez répondu si nombreuses et si nombreux à l’appel de cette 4e Conférence des diplomaties féministes.
Ensemble, nous représentons aujourd’hui 55 États, 27 organisations internationales et plus d’une centaine d’organisations de la société civile. Nous partageons une conviction inébranlable : l’égalité entre les femmes et les hommes est un combat universel, un combat inachevé. Nous sommes les héritiers des grandes conquêtes menées pour les droits des femmes. C’est une responsabilité qui nous oblige.
Mais cet héritage est aujourd’hui menacé. Des mouvements s’organisent pour fragiliser les droits des femmes, du terrain associatif aux organisations internationales. On cherche à gommer les mots « femmes » ou « égalité de genre » des projets que nous portons, de nos législations, des textes internationaux que nous négocions. À l’heure où certains se laissent intimider, recherchent à tout prix le compromis, baissent les bras ou tournent le dos à la cause des femmes, notre message est clair : nous ne céderons pas.
J’entends des voix qui voudraient nous faire croire que le balancier de l’égalité est allé trop loin. C’est faux. Chacun ici le sait. Avez-vous vu beaucoup de femmes Secrétaires générales des Nations unies ou de l’OTAN ? Y a-t-il trop de femmes à la tête des grandes entreprises mondiales ? Sont-elles surreprésentées à la table des négociations de paix, partout dans le monde ? La réponse est claire : elle est négative. Les femmes sont sous représentées, quand elles ne sont pas totalement absentes et c’est une situation qui est inacceptable.
La vérité n’est pas réjouissante : nous sommes encore très loin du compte. Nous ne pouvons pas accepter de voir la moitié de l’humanité forcée de descendre du train sans réagir. Alors oui, nous tenons ferme et nous refusons tout recul.
Votre présence ici, à Paris, est déjà un acte de mobilisation et de résistance, et je vous en remercie. Nous sommes rassemblés autour de textes fédérateurs pour faire bloc, pour faire masse derrière le socle commun du droit international – celui qui fut proclamé à Pékin il y a trente ans et qui reste encore notre boussole. Certains voudraient réduire ce combat à une lubie de quelques pays occidentaux. À ceux-là nous disons avec force que les droits des femmes sont des droits fondamentaux et universels. Et je ne vois pas que des Occidentaux devant moi, bien au contraire.
À tous ceux qui prétendent le contraire, je demande : les femmes afghanes et iraniennes qui se battent au péril de leur vie pour la liberté, portent-elles un agenda occidental ? Les militantes latino-américaines du mouvement « Ni una menos » en révolte contre les féminicides, relèvent-elles d’un féminisme « occidental » ? Non. Elles portent une exigence d’humanisme qui est l’affaire de toutes et de tous. Leur cause engage les hommes autant que les femmes. Car il n’y aura pas de liberté véritable pour les hommes tant que l’égalité entre les genres ne sera pas pleinement réalisée.
Alors chers amis, l’engagement de la diplomatie française en faveur des droits des femmes est le pendant d’une politique nationale ambitieuse et déterminée. En France, les résultats sont là : nous avons, chère Aurore Bergé, été en 2024 la première nation à inscrire le droit à l’avortement dans notre Constitution. Elle le protège désormais explicitement. En complément, la contraception des femmes de moins de 25 ans a été rendue gratuite.
Ce combat pour l’égalité emporte toute la société. Dans la fonction publique, nous avons fixé à 50% le quota obligatoire des nominations de femmes aux postes à haute responsabilité. Dans le secteur privé, grâce aux initiatives des parlementaires, que je salue, les entreprises sont fortement incitées à agir pour aller vers plus d’égalité au sein de leurs instances dirigeantes, et plus d’égalité dans les rémunérations, sous peine de pénalités.
Nos administrations donnent l’exemple. Au sein du ministère de l’Europe et des affaires étrangères, 45% des primo-ambassadeurs sont des ambassadrices. La parité est une réalité parmi les nouvelles générations de diplomates qui rejoignent le Quai d’Orsay. En 2025, la promotion de secrétaires de cadre d’Orient comptait autant de femmes que d’hommes. Nous avons également lancé des programmes de mentorat pour accélérer les carrières des talents féminins les plus prometteurs et la France a choisi de se doter cette année d’une Stratégie internationale de diplomatie féministe. Elle constitue une exigence qui irrigue l’ensemble de notre politique étrangère : la protection de nos ressortissantes, la paix et la sécurité, le climat, le numérique, la culture et le développement.
Où qu’elles soient dans le monde, les Françaises victimes de violences doivent pouvoir compter sur une protection efficace et immédiate. Nos postes consulaires sont en première ligne. Ils sont mobilisés pour porter assistance aux victimes, les orienter et les accompagner dans leurs démarches, et chaque poste diplomatique dispose désormais d’un référent chargé de l’accueil de nos ressortissantes victimes de violences. Nos services consulaires, quant à eux, s’engagent aux côtés de la Sorority Foundation.
Mais notre stratégie de diplomatie féministe va au-delà de nos ressortissantes. Elle touche à la paix et à la sécurité du monde. À l’heure où les conflits se multiplient, où le multilatéralisme est mis à rude épreuve, la France, membre permanent du Conseil de sécurité, continue de soutenir la mise en œuvre de l’Agenda « Femmes, Paix et Sécurité », 25 ans après l’adoption de la résolution 1325.
C’est cela la diplomatie féministe, l’attention portée à la promotion des femmes au sein de nos chancelleries, de nos ministères des affaires étrangères, la protection de nos compatriotes établies à l’étranger contre toutes les formes de violence, et enfin la défense de la cause des femmes et des filles dans toutes les enceintes internationales.
L’heure n’est plus seulement au constat, elle est à l’action, dans trois directions prioritaires : la réaffirmation collective de notre soutien aux droits des femmes, le maintien de notre soutien aux associations qui les portent sur le terrain et la protection des femmes dans l’espace informationnel et numérique.
Nous sommes toujours plus nombreux à rejoindre cette cause à travers le groupe des diplomaties féministes que la France copréside cette année avec la Colombie. Quatre nouveaux membres nous ont rejoints au cours des derniers mois : le Maroc, le Népal, le Royaume-Uni et la Slovénie. Je vous propose qu’on leur réserve un accueil chaleureux.
Aujourd’hui à Paris, nous sommes plus de 500, rassemblés au nom d’une coalition d’États qui refusent le retour en arrière. Une coalition élargie, rassemblant toutes les régions du monde. Une coalition courageuse et déterminée, qui affirme son engagement en faveur de l’égalité de genre. Cette coalition, c’est celle des diplomaties féministes, qui s’exprime d’une même voix dans une déclaration politique que nous avons proposée pour adoption. D’ores et déjà 27 États la soutiennent et elle est ouverte à la signature jusqu’à au moins la fin de cette conférence, donc j’espère que nous pourrons franchir la barre des 30 co-signatures. J’invite tous les États partenaires, ici présents, à rejoindre cette coalition. Aidez-nous à former un cordon sanitaire et solidaire autour des grands textes internationaux de défense des droits des femmes.
Nous renouvelons aussi notre soutien aux organisations de la société civile. Sans elles, notre diplomatie féministe en resterait aux bonnes intentions. Trop d’associations féministes dépérissent aujourd’hui, faute de financements, alors même qu’elles sont en première ligne. La France s’engage et elle poursuit ses efforts au service de toutes celles et ceux qui s’engagent à leur tour. Notre pays soutient plus de 1.400 associations dans 75 pays et c’est une grande fierté.
Enfin, nous investissons les espaces numériques, devenus eux aussi des lieux de violences contre les femmes. C’est pourquoi la France ouvre son Laboratoire d’innovation numérique aux partenariats internationaux, pour qu’ensemble nous imaginions les solutions pour faire progresser notre combat dans l’espace informationnel et numérique et dans le champ des perceptions. C’est ainsi que nous parviendrons à en faire des espaces de progrès, plutôt que des espaces de menace.
Des camps du Soudan aux quartiers dévastés d’Haïti, de l’Afghanistan à l’Ukraine en passant par la bande de Gaza, dans les zones de guerre mais aussi parfois dans nos propres sociétés, ce sont le plus souvent les femmes, les filles, les mères et les veuves qui portent sur leurs épaules le poids de notre humanité chancelante. Elles incarnent la résilience. Elles ne doivent pas être seules à porter ce fardeau. C’est à nous de les soutenir, de les aider à avancer et à grandir, de leur donner les moyens dont elles ont besoin pour transformer cette capacité de résilience en un véritable instrument de pouvoir.
Voilà le défi que nous partageons et que nous continuons à porter ensemble, bien au-delà de cette conférence.

> En ratifiant l’ensemble des conventions fondamentales de l’OIT, la France promeut un multilatéralisme efficace, au service des travailleurs et des entreprises, qui harmonise par le haut les conditions de travail à travers le monde et permet de lutter contre les déséquilibres mondiaux. La France portera cet engagement à l’occasion du Sommet social mondial et lors de la Présidence française du G7 en 2026.

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> Pour continuer à pouvoir être soignés et protégés, nous devons faire en sorte que chaque euro de la Sécurité sociale déboursé soit utile. Face au virage démographique, j'assume des forfaits de responsabilité.

 

Amélie de Montchalin (ministre de l’Action et des Comptes publics)
> [Intervention à l’Assemblée] Comme vous, nous sommes nombreux ici à vouloir la justice fiscale. Mais à votre différence, nous ne cherchons pas le symbole fiscal. La politique des symboles ne corrige pas les injustices, elle crée de la défiance dans le pays : c’est beaucoup de mots et peu de résultats.
Ce que nous voulons pour notre part, et je crois que nous sommes nombreux dans ce cas, c’est corriger les injustices et lutter contre la suroptimisation. Ce travail peut tous nous réunir. Lutter sans symbole mais avec efficacité contre l’optimisation, en quoi cela consiste-t-il ?
C’est d’abord s’engager au niveau mondial : la France a pris le leadership de cette coalition.
S’engager pour lutter contre les injustices, ce n’est pas créer des taxes confiscatoires qui entraîneront de l’exil fiscal et des fermetures d’entreprises sans résoudre aucun problème de fond.
Monsieur le député, nous avons un autre point commun. Vous et moi, et nous tous ici, nous croyons au travail et aux entreprises. Pour qu’il y ait des entreprises, nous croyons aussi qu’il faut de grandes entreprises. C’est pourquoi je vous souhaite, et je nous souhaite, de pouvoir bâtir le compromis par le vote et le débat, durant les jours et nuits que nous passerons ensemble dans cet hémicycle.
Les Français attendent de nous que cela fonctionne, pas que nous nous battions les uns les autres ! C’est par les résultats que nous y arriverons.

> [Intervention à l’Assemblée] Nous Français savons nous mettre d’accord dans nos mairies, dans nos départements, nos régions, nos entreprises ; nous savons trouver des compromis. Pourquoi ne parviendrions-nous pas à avoir un débat apaisé dans cet hémicycle, à mettre à plat l’ensemble des sujets, à essayer de faire mieux et à nous souvenir qu’un pays qui ne tient pas ses comptes hypothèque son avenir, celui de ses enfants et perd la capacité de faire face aux crises ? C’est notre responsabilité et nous la tiendrons jusqu’au bout.

> [Intervention à l’Assemblée] La question que vous soulevez est essentielle pour la démocratie : il convient de rendre les choses simples et de ne pas les cacher dans les conventions comptables ; nous devons rendre compte de manière transparente aux Français de l’usage qui est fait des deniers publics, en l’occurrence lorsqu’il s’agit des retraites des fonctionnaires.
J’ai une bonne nouvelle : cette année, comme le demandaient des députés de tous les groupes, le jaune sur les pensions de l’État présentera les données que vous sollicitez. Sur les 52 milliards d’euros de contribution de l’État destinés à payer les retraites des fonctionnaires, 11 milliards sont liés à des cotisations employeurs normales et 41 milliards à la cotisation d’équilibre.
Rassurons les fonctionnaires : personne n’imagine supprimer cette cotisation d’équilibre, sous peine de ne plus payer du tout les retraites. En revanche, comme vous le dites, il est utile que nous distinguions la part liée aux cotisations normales, comme dans le secteur privé, et la part liée à l’équilibre du système.
Pourquoi faut-il équilibrer le système ? Parce qu’il n’y a que 0,9 fonctionnaire pour un retraité aujourd’hui. Or, comme on compte plus de retraités de la fonction publique d’État que d’agents fonctionnaires titulaires qui travaillent, il est nécessaire de concevoir un système nous permettant de tenir nos obligations.
Dans le projet de loi de finances pour 2027, nous irons un cran plus loin en réorganisant tous les tuyaux budgétaires afin que la situation que vous décrivez à l’éducation nationale soit résorbée. Plus largement, le Premier ministre sera attentif à ce que la conférence sur les retraites et le travail couvre la fonction publique –⁠ six millions dhommes et de femmes qui travaillent chaque jour au service des Français.

> [Intervention au Sénat] Le Sénat a déjà joué un rôle prépondérant dans la construction du budget 2025, grâce notamment aux compromis trouvés en début d'année.
Nous avons déposé un projet de budget - il s'agit bien d'un projet. Le budget sera celui du Parlement. Je serai avec vous jour et nuit pour trouver des compromis.
Nous proposons un déficit de 4,7 %. Vis-à-vis de nos partenaires européens comme des Français, nous devons chercher à stabiliser notre dette au plus tôt, en atteignant un déficit de 3 % au plus en 2029. Pour y parvenir, nous devons être résolument en dessous de 5 % en 2026.
En matière de fiscalité, nous proposons que les prélèvements obligatoires rapportés au PIB restent inférieurs au niveau de 2019, juste avant le covid, année où la sécurité sociale était à l'équilibre et le déficit largement inférieur à 3 %.
Que proposons-nous ? De financer ce qui est stratégique et le quotidien. D'un côté, 6,7 milliards d'euros supplémentaires pour nos armées, 600 millions d'euros de plus pour la lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée et 200 millions d'euros en plus pour la justice. De l'autre, 5 milliards d'euros de plus pour la santé et l'autonomie, un investissement dans la formation de nos enseignants et la préservation de l'apprentissage comme politique essentielle.
Financer le stratégique, y compris l'écologie, sans sacrifier le quotidien : voilà notre choix. Mais si nous ne réduisons pas le déficit, nous ne ferons aucun des deux et, dès lors, nous manquerons à nos responsabilités.

> [Intervention au Sénat] Nous connaissons les règles et procédures du débat budgétaire : nous attendons maintenant d'étudier des amendements. Le Gouvernement donnera au cours des débats des éclairages sur les conséquences de telle ou telle mesure.
Notre travail collectif est désormais de bâtir un compromis. Aujourd'hui, le pouvoir politique est partagé, d'abord parce que le pouvoir exécutif s'en remet au pouvoir législatif pour trouver un budget, ensuite parce qu'aucun parti n'a la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
Nous travaillons pour les Français, pour les entreprises, qui veulent savoir ce qui les attend au 1er janvier.
Je ne suis pas présidente du Conseil constitutionnel et ce Gouvernement n'a pas prévu de réécrire la Constitution. Nous nous en tiendrons aux règles que nous connaissons. Les Français attendent que les politiques se mettent d'accord et agissent pour leur logement, leur épargne, leur travail, leurs enfants.
Nous avons l'humilité qui découle de la situation politique. Le Premier ministre a dit renoncer au 49.3.

> [Intervention au Sénat] Aux termes de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen et de la Constitution, chacun doit payer selon ses moyens.
Nous avons l'un des systèmes les plus redistributifs. Avant impôt, l'écart entre les 10 % les plus modestes et les 10 % plus riches est de 1 à 18 ; après impôt, il passe de 1 à 3.
Le Premier ministre l'a dit, nous voulons de la justice fiscale, pas de symbole fiscal. Nous sommes prêts à corriger les dispositifs, mais avec deux limites. Première limite : cela doit être efficace. Une mesure confiscatoire, sans rendement, qui aboutit au départ de nos entrepreneurs n'a aucun intérêt.
Deuxième limite : préserver l'outil professionnel. Nous ne pourrons pas réduire le déficit d'ici à 2029 avec moins d'investissements, moins d'emplois et moins d'initiatives.
En commission des finances à l'Assemblée nationale, les propositions sont nombreuses. Le consensus se bâtira en séance, à l'Assemblée, puis ici, puis en CMP, conclusive ou non... Notre boussole doit être le pacte républicain.
Il faut de la justice dans l'effort, mais sans mettre à mal notre économie.
Autre élément clé de ce pacte républicain, la lutte contre la fraude. Un projet de loi de lutte contre la fraude fiscale et sociale a été déposé en même temps que le PLF et le PLFSS.
La fraude touche tous les secteurs, tous les services publics ; elle est une entrave dans ce que la République doit à nos concitoyens.

> [Intervention au Sénat] Oui, il y a urgence à agir pour nos concitoyens ultramarins, pour leur emploi et contre la vie chère. Le Gouvernement dans son ensemble en a conscience. La République est unie, et nos politiques publiques doivent fonctionner partout.
S'agissant de la Lodéom, la garantie, c'est que vous, parlementaires, par vos votes, déciderez du budget. Naïma Moutchou et moi-même reprendrons avec vous un travail approfondi pour trouver le bon curseur : certains dispositifs sont nécessaires, d'autres peuvent être trop compliqués, d'autres encore sont peut-être à ajuster.
Je salue le travail que vous menez avec Mme Jacques sur la vie chère. Nous avons de premiers résultats : les prix ont baissé de 10 % à la suite des mesures prises après le dernier comité interministériel des outre-mer. La solution durable, c'est une capacité de production dans ces territoires ; elle suppose des investissements et des outils économiques bien calibrés, que nous devons construire ensemble.

Nous avons fait des propositions ; les décisions appartiennent au Parlement.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> [Intervention à l’Assemblée] Depuis 2019, les dépenses de l’État en faveur des associations ont augmenté de 44 % et les réductions fiscales de 39 %.
Cela ne veut pas dire que nous devons nous arrêter à ce stade et, alors que s’amorce la discussion budgétaire, il ne vous aura pas échappé que le nouveau projet de loi de finances ne touche pas aux mesures de défiscalisation en faveur de nos associations, ainsi que l’a souhaité l’exécutif. En outre, vous aurez remarqué qu’un effort très important a été fait, qui porte le plafond de défiscalisation du « Coluche » à 2 000 euros au lieu de 1 000. Cela mérite d’être souligné, même si les discussions sur ce point ne sont pas achevées.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Le corps des femmes leur appartient. Nul ne peut y prétendre, nul ne peut le posséder, nul ne peut le forcer. La liberté, la dignité et le respect ne sont pas négociables.

> L'absence de cri, de lutte, de résistance n'a jamais établi un consentement. Le silence d'une victime n'est jamais un consentement. Ne pas dire non... ne veut pas dire oui.

> Ce qui s'est passé à l'Université Paris 8 est insupportable et illégal. L'apologie du terrorisme, la haine antisémite n'ont leur place nulle part et certainement pas dans un lieu de savoir et de transmission des valeurs républicaines. (…)
L'université est le lieu du savoir. Pas de la désinformation. L'université est le lieu de la formation des esprits critiques. Pas de l'apologie du terrorisme. L'université est le lieu de la transmission des valeurs républicaines. Pas de l'antisémitisme. Ces images et propos sont insupportables et nous font honte.

> Le Budget soutient ceux qui bossent, ceux qui créent de l'emploi, de la richesse. On propose de baisser la CVAE, l'impôt qui pèse sur nos PME. Il n'est pas question de toucher à l'attractivité de notre pays.

> Les Français nous disent : mettez-vous au boulot ! Ils ne demandent pas une nouvelle Assemblée chaque année mais une Assemblée qui sache se mettre d'accord. Commerçants, artisans, agriculteurs, entrepreneurs : chacun a besoin de stabilité.

> La France a fait un choix clair : une diplomatie féministe lucide, offensive, universaliste. Face à ceux qui veulent effacer les femmes de l'espace public, taire leurs voix, leurs rires, les empêcher d'accéder à l'éducation ou à la santé, nous tiendrons.

 

Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la Transition écologique)
> [Intervention à l’Assemblée] Les PFAS posent un problème sérieux et grave, que nous gagnerions à aborder en tant que tel et qui a d’ailleurs fait l’objet d’une proposition de loi, adoptée par la représentation nationale.
L’État n’a rien à cacher et c’est grâce à la transparence dont a fait preuve Agnès Pannier-Runacher que vous pouvez aujourd’hui interroger le gouvernement sur les PFAS. Par ailleurs, cette pollution ne devrait pas faire l’objet de contrevérités et nous gagnerions tous à prendre la science comme repère.
Que dit la science ? L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail a rendu aujourd’hui un rapport, qui affirme simplement que le bilan de la contamination de notre environnement par les PFAS nécessite une catégorisation rigoureuse et une priorisation des substances à surveiller.
Ses recommandations confirment la pertinence des actions qui ont été définies dans le plan interministériel du gouvernement et la nécessité de poursuivre son application pour réduire l’exposition collective à ces polluants.
Ne laissez pas croire que l’État n’agirait pas, que le traitement des situations de crise serait laissé au hasard ou que celles-ci seraient laissées sans réponse. Lorsque des non-conformités sont détectées, les préfets et les agences régionales de santé engagent immédiatement des actions concrètes afin de protéger les populations, de garantir leur accès à l’eau potable et, si nécessaire, de décider de restrictions –⁠ vous lavez constaté vous-même dans votre département.
Nous gagnerions aussi à travailler ensemble sur le sujet. Est-il possible d’améliorer la prévention et la réparation de ce dommage ? Oui, mais collectivement, en bonne intelligence et loin des polémiques.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> À l’occasion de la 4ᵉ Conférence des diplomaties féministes, je suis intervenue en plénière pour réaffirmer le rôle moteur de la France dans la promotion de l’égalité et des droits des femmes à l’international.
Près de 500 participantes et participants, venus de 55 pays, 27 organisations internationales et plus d’une centaine d’ONG réunis à Paris.
J’ai également échangé avec Sima Bahous, directrice exécutive d’ONU Femmes, sur nos priorités communes pour faire progresser l’égalité partout dans le monde.
Le féminisme est un humanisme.

> En marge de la 4ᵉ Conférence des diplomaties féministes accueillie par la France au Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, j’ai eu le plaisir d’intervenir à l’Assemblée nationale lors d’un échange organisé par le député Guillaume Gouffier Valente consacré aux priorités de la France en matière de diplomatie féministe.
Dans un contexte de recul des droits des femmes et des filles dans de nombreux pays, cette mobilisation rappelle combien une action internationale coordonnée est indispensable.
La France assume pleinement son engagement avec une stratégie internationale adoptée en mars 2025 pour les cinq prochaines années.

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Mettre l'IA au service du service public, avec la même qualité que dans le privé, la souveraineté en plus ! Nous lançons un Assistant IA conversationnel avec la DINUM et Mistral AI pour faire gagner du temps à 10 000 agents publics et de l’efficacité au service.

 

Autres ministres
Jean-Pierre Farandou (ministre du travail et des solidarités)
> La santé et la sécurité au travail sont impératives. Alors que le plan Santé au travail n°5 pour 2026-30 est en cours d’élaboration, la ratification de cette convention réaffirme l’engagement de la France à œuvrer à tous les niveaux pour la protection de la santé et de la sécurité de tous les travailleurs, du privé comme du public. C’est aussi la reconnaissance de la valeur de l’action normative de l’OIT pour les droits des travailleurs.

 

Monique Barbut (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature

> [Intervention au Sénat] Cette situation suscite des craintes légitimes. Un plan interministériel a été lancé en mars dernier avec trois objectifs : la transparence, la réduction de notre exposition et le traitement de la contamination.
L'Anses a publié un premier état des lieux de la contamination par les PFAS dans tous les milieux : nous saurons où agir, et vite.
La proposition de loi de Nicolas Thierry a restreint certains usages - d'ici à 2028, les rejets industriels devraient avoir diminué de 70 % - et créé une redevance spécifique sur le principe pollueur-payeur. Les industriels contribueront au coût de la dépollution, au bénéfice des collectivités.
Dans les Ardennes, un comité de suivi et de gestion a été mis en place. Les communes concernées présenteront un plan d'action.
Nous avons enfin diligenté une mission d'inspection sur le financement de la dépollution des eaux, dont les propositions sont attendues dans les trois mois. Nous sommes pleinement mobilisés.

 

Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)
> [Réunion pro-Hamas et antisémite à l’Université Paris8] L’antisémitisme, et son corollaire l’antisionisme, doivent être combattus avec toute la force de la loi. J’envoie dès cet après-midi une instruction aux procureurs de la République pour faire preuve de la plus grande fermeté lorsqu’ils sont saisis de ce type de faits, en ouvrant des enquêtes et en utilisant tous les outils du droit pour obtenir des condamnations fermes et dissuasives. Aucune apologie du terrorisme ne peut être acceptée dans les facultés et écoles françaises.

> [Intervention à l’Assemblée] le président Nicolas Sarkozy n’a pas été condamné définitivement pour les faits pour lesquels il est en prison. Le jugement prononcé à son encontre a seulement fait l’objet d’une exécution provisoire à laquelle il s’est plié. C’est la décision souveraine et indépendante de la justice, que nous respectons toutes et tous. Quelqu’un qui est condamné définitivement, c’est quelqu’un qui a épuisé son appel et son pourvoi en cassation. En tant que parlementaire, vous pourriez le souligner et corriger votre affirmation.
Pour le reste, vous avez tout à fait raison, monsieur le député : la justice est parfaitement indépendante dans notre pays. C’est le cas pour tous les citoyens et Nicolas Sarkozy ne fait pas exception. Mais, par ailleurs, il est tout à fait normal et légitime de s’enquérir plus particulièrement de la sécurité de ce détenu, dont l’incarcération pose des questions particulièrement complexes, comme en général de la sécurité de tous les détenus de France.
J’ai entendu dire ici ou là que le garde des sceaux ne rendait pas visite à l’administration pénitentiaire. Je me suis pourtant rendu dans deux prisons de votre département, où je n’ai pas eu l’honneur de vous voir malgré deux propositions de déplacement. Je suis allé à Sequedin, à Maubeuge, à Vendin-le-Vieil, à Arles, à Fresnes, à Liancourt, à Villepinte, à Condé-sur-Sarthe, à Cayenne, aux Baumettes, à Borgo, à Saint-Maur, à Nîmes, à Bonneville… Bref : j’en visite trois par semaine.
N’hésitez pas à m’accompagner, cela me fera grand plaisir : que ce soit dans votre ancienne région ou dans la nouvelle, je serai très heureux de vous montrer l’état des régions. (…)
Votre groupe, ainsi que le groupe La France insoumise, a rendu visite plus de dix fois à M. Georges Ibrahim Abdallah, condamné définitivement à la réclusion à perpétuité pour le crime d’assassinat ! J’ai constaté qu’il avait reçu dix-sept visites de parlementaires : sans doute vous préoccupiez-vous de ses conditions de détention.
Je pense qu’on peut s’intéresser aux conditions de détention de tous les détenus, que l’on soit parlementaire ou ministre. Un peu de hauteur vous grandirait, monsieur le député.

> [Intervention au Sénat] Puisque vous parlez de principes, en voici un : tant qu'une personne n'est pas définitivement condamnée, elle est présumée innocente. Cela vaut pour Nicolas Sarkozy comme pour tout citoyen.
Aux termes de l'article 111 du code pénitentiaire, « le service public pénitentiaire est assuré par l'administration pénitentiaire sous l'autorité du ministre de la justice. »
Y a-t-il confusion, attaque à la séparation des pouvoirs, lorsqu'un parlementaire visite des détenus en prison pour s'assurer de leurs conditions de détention ? Mme Souyris et vous-même avez visité le quartier d'isolement et le quartier dit VIP de la Santé il y a une semaine - avec RTL, puis avec les journalistes de l'AFP et de France Info. Était-ce du voyeurisme carcéral ?
Vous n'imaginiez pas que le président Sarkozy n'irait pas au quartier dit VIP...
Vous-même avez rendu visite à plusieurs reprises - c'est votre droit le plus strict - à Ouaihid Ben Faïza, condamné à vingt-neuf ans de prison pour association de malfaiteurs et évasion en bande organisée, ou à Henocq Zehaye, condamné à dix-sept ans de prison pour détention d'armes, séquestration, enlèvement.

 

Serge Papin (ministre des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat, du Tourisme et du Pouvoir d’achat)
> [Intervention à l’Assemblée] Ce que vous pointez, à savoir la défense des commerces de centre-ville, est la priorité de mon ministère. La Poste a annoncé la semaine dernière la signature d’un accord-cadre avec l’un des géants chinois qui nous inonde de produits. Le Parlement a validé, hier la nomination de Marie-Ange Debon à la tête de La Poste. Je laisserai à mon collègue Roland Lescure le soin d’examiner avec elle le contenu de cet accord, puisqu’il en a la tutelle. Pour ma part, je ne vous cache pas ma déception et mon étonnement. Il faut en effet regarder le contexte : environ 15 % des magasins de centre-ville sont fermés. Ces plateformes –⁠ vous avez utilisé le mot juste – font du dumping, ne respectent pas nos normes et nont que faire de nos ambitions écologiques.
Je voudrais faire comprendre à cette assemblée qu’au-delà de tout intérêt partisan, nous sommes attaqués. Il faut nous défendre parce que sinon nous en paierons le prix dans quelque temps. Notre économie est en danger. Pour l’heure, qu’allons-nous faire ? Activer immédiatement la taxe sur les petits colis de 2 euros par produit. Nous nous battons aussi pour que cette taxe s’applique à l’échelle européenne, qui est la bonne échelle. La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes est mobilisée pour contrôler, regarder, faire des prélèvements. J’ai vu sa directrice générale hier et nous allons nous mobiliser pour nous défendre.

 

Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> La réforme de la formation initiale vise à mieux former nos professeurs, pour la réussite de nos élèves. Dès cette année, les concours de recrutements sont ouverts aux étudiants de licence 3. Les étudiants admis aux concours seront rémunérés pendant la totalité de leur master : 1400€ en master 1, 1800 en master 2.
Etudiants, n'hésitez pas à vous inscrire: cette année, dans le cadre de la réforme, le nombre de places ouvertes aux concours externes augmente de 46 % !

> Les 9 prix Samuel Paty de l'APHG Association des Professeurs d'Histoire Géographie ont été remis dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne.
Sur la thématique « Comment règles et lois nous protègent-elles de l’injustice ? », les élèves ont rivalisé de créativité, de talent et de sens artistique et ont travaillé, pendant une année scolaire, à des projets aussi diversifiés qu'enthousiasmants.
Les élèves ont pu découvrir le grand amphithéâtre, et la fresque de Puy de Chavannes, véritable ode à la raison et à la recherche de la vérité par le dialogue entre toutes les disciplines, de l'histoire à la physique, de la philosophie à la géologie.
C'est dans ce cadre que j'ai eu l'occasion de rendre hommage aux professeurs, qui n'ont d'autre objectif que de permettre à leurs élèves de s'instruire, de progresser, de s'ouvrir à l'autre pour, un jour, écrire les pages encore blanches de notre avenir.
Bravo aux élèves, merveilleux de créativité, et à leurs professeurs, qui sont notre fierté et notre espoir.

 

Rachida Dati (ministre de la Culture)
> [Intervention au Sénat] La sécurité de notre patrimoine est une priorité. Depuis 2017, le budget du patrimoine a augmenté de plus de 27 %, dont une partie est consacrée à la sécurité. Je vous remercie, ainsi que Mme Drexler et MM. Rambaud et Vial, d'avoir soutenu mon amendement rehaussant de 300 millions ces crédits dans le PLF 2025. Une partie de ces crédits va au schéma directeur de sécurité et de sûreté.
Les dispositifs de sécurité interne au Louvre ont-ils fonctionné ? Oui.
L'alarme de la fenêtre a-t-elle fonctionné ? Oui.
L'alarme de la vitrine a-t-elle fonctionné ? Oui.
Les agents ont-ils respecté le protocole de mise à l'abri des visiteurs ? Oui.
Est-ce un succès ? Non, sinon les joyaux seraient encore là.
Mais je refuse la mise en cause des agents chargés de la sécurité du musée. C'est pourquoi j'ai lancé une enquête administrative et confié une mission au député Patrier-Leitus ; vos auditions permettront d'améliorer les dispositifs qui sont effectivement à renouveler.

> [Intervention au Sénat] Je refuse que l'on mette en cause les agents engagés pour la sécurité du Louvre. Oui, nous devons améliorer les dispositifs, d'où l'enquête administrative, les auditions diligentées par le président Lafon, la mission confiée au député Patrier-Leitus et l'instruction que j'ai cosignée avec Laurent Nunez.

Vous avez raison de souligner l'irresponsabilité de certains élus de Paris qui refusent de sécuriser les sites sensibles au moyen de la vidéoprotection. Nous le ferons ensemble, madame Evren ! Mme Hidalgo, M. Brossat et M. Grégoire ont oublié le spectaculaire vol du musée d'Art moderne, avec un butin de 100 millions d'euros, jamais retrouvé. Aucune mesure n'a été prise depuis.

 

Naïma Moutchou (ministre des Outre-mer)
> [Intervention à l’Assemblée] Le chantier de la reconstruction de Mayotte est une grande priorité pour le gouvernement, donc pour moi. Je le dis sans triomphalisme, parce que le territoire est en difficulté et beaucoup reste à faire, mais 4 milliards d’euros de crédits sont programmés sur six ans (2025-2031). Ils seront étalés suivant la nature des projets.
Vous avez évoqué la somme de 365 millions d’euros. Avec le Fonds de solidarité de l’Union européenne, la mission Outre-mer est portée pour Mayotte à 380 millions. Il faudra y ajouter l’ensemble des crédits des autres ministères dont nous veillerons, avec Mme la ministre des Comptes publics, à ce que chacun puisse les engager.
Je vous donne quelques exemples : 131 millions pour les constructions scolaires du second degré, 20 millions pour lancer le projet du nouvel aéroport auquel vous tenez particulièrement. Vous avez demandé que les crédits inscrits soient sanctuarisés au bénéfice de Mayotte. Vous avez raison ; c’est une donnée importante, et c’est aussi l’objectif du gouvernement. Nous avons mis à l’étude un certain nombre d’outils budgétaires, y compris la ligne de crédit que vous appelez de vos vœux et dont je fais aussi une priorité. Je reviendrai vers vous assez rapidement une fois que nous aurons regardé cela.
Je veux ajouter deux choses. Tout d’abord, la loi de refondation prévoit que soit remis au Parlement, avant la fin de l’année, une programmation annuelle des investissements. Ensuite, un comité de suivi –⁠ dont vous ferez partie avec les autres parlementaires mahorais et des élus locaux – va être créé, ce qui permettra un suivi très attentif des engagements dédiés. Les conditions sont donc réunies pour que nous puissions ensemble tenir nos promesses à l’égard des Mahorais et des Mahoraises.

> [Intervention à l’Assemblée] Je veux tout d’abord rappeler une chose simple : sur le dossier de la Nouvelle-Calédonie, nous avançons en faveur de la paix civile avec une méthode historique faite de respect, d’écoute et de dialogue. Rien n’est décidé sans concertation préalable, il est important de le redire. Vous connaissez le processus, qui a marqué l’histoire du territoire calédonien : il y a d’abord un consensus, puis le Parlement est amené à trancher.
Tout à l’heure, nous allons ainsi examiner une proposition de loi de report du renouvellement des membres du congrès et des assemblées de province et les députés se prononceront. À ce stade, ne pas engager le débat serait une erreur et ne pas voter la proposition de loi risquerait d’ouvrir une crise en Nouvelle-Calédonie.
J’espère donc que j’aurai l’occasion de m’exprimer dans le cadre de l’examen de ce texte, s’il a bien lieu. Évitons de fragiliser les relations entre l’État et les partis politiques ainsi qu’entre les élus eux-mêmes. La signature de l’accord de Bougival a ravivé un espoir au sein de la population calédonienne. Certes, tout le monde n’est pas à la table des discussions, bien qu’une grande majorité des partenaires politiques aient décidé de s’engager dans le processus : le FLNKS ne participe pas aux négociations. Le gouvernement souhaite le rétablissement du dialogue, je l’ai déjà dit, ce qui m’a d’ailleurs été reproché.
Je ne souhaite pas faire sans le FLNKS à condition que le FLNKS ne fasse pas sans les autres parties. Et je continue de penser qu’un chemin est possible, mais uniquement dans le consensus.
L’accord de Bougival doit-il être précisé ? Ayons ce débat tout à l’heure. C’est une question de responsabilité. Permettons une fois encore à l’Assemblée nationale de trancher ! (

 

Philippe Baptiste (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
> Un rassemblement aux relents antisémites, au cours duquel des intervenants et des participants ont fait l’apologie des actes terroristes du 7 octobre, s’est tenu à l’université Paris 8. Un sentiment : le dégoût. J’ai demandé au rectorat de saisir le procureur de la République. Je recevrai dès demain le président de Paris 8 pour comprendre comment un tel événement a pu se tenir sur son campus, alors même que des consignes de vigilance et de fermeté ont été passées à plusieurs reprises.

> Visite dédiée à la santé mentale étudiante. Les chiffres imposent l’action : 36 % des étudiants déclarent des symptômes de détresse psychologique. Objectif : écouter, simplifier l’accès à l’aide, partager ce qui marche sur les campus. J’ai demandé au service de mon ministère d’engager un travail avec les associations qui portent aujourd’hui les lignes d’écoute afin de simplifier l’accès et tendre vers un point d’entrée unique. L’objectif est une offre d’écoute gratuite, disponible 24 heures sur 24, sur l’ensemble du territoire, via téléphone, chat et e-mail, avec une réorientation fluide vers les bons interlocuteurs. J’attends désormais des propositions d’ici la fin de l’année 2025 pour mise en œuvre au début de l’année 2026.

> avec la ministre de la Santé, nous avons lancé la concertation sur l’accès aux études de santé. Objectif : construire avec les universités, les établissements de santé, les associations étudiantes et les parlementaires un modèle unique et simplifié de première année d’accès aux études de santé. Cap sur la rentrée 2027.

 

Laurent Panifous (ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement)
> [Intervention à l’Assemblée] Merci de poser cette question qui a trait à un enjeu sociétal majeur, qui a fait l’objet, depuis trois ans et demi, de très nombreux travaux auxquels j’ai participé à vos côtés et à ceux du rapporteur général Olivier Falorni. Vous savez que ce sujet me tient beaucoup à cœur, comme à vous et à d’autres, toutes celles et ceux qui ont accompagné ces travaux jusqu’aux dernières semaines, comme vous l’avez rappelé.
Il n’y a pas plus de blocage s’agissant du texte relatif à l’aide à mourir que de celui qui traite des soins palliatifs, qui lui est associé. Vous savez le caractère tardif de la nomination du gouvernement et en connaissez les causes. Vous savez la priorité accordée aux textes budgétaires, qui rendait difficile, en tout cas déraisonnable, d’inscrire à l’ordre du jour l’examen d’un texte si important dans un délai si contraint : cela n’aurait pas permis un débat serein au Sénat, d’abord, puis à l’Assemblée nationale.
Comme l’a dit le premier ministre dans le discours de politique générale qu’il a prononcé devant vous tous, la question de l’accompagnement des personnes en fin de vie est prioritaire. Après l’étude des textes budgétaires, l’examen des deux textes que j’ai mentionnés sera bien inscrit au plus vite à l’ordre du jour du Sénat puis de l’Assemblée nationale. La navette reprendra son parcours. L’objectif est clair : elle devra aboutir avant l’été 2026.

 

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> La réforme des retraites incluant la durée de cotisation sera suspendue jusqu'à l'élection présidentielle. Il n'y a pas d'entourloupe.

> [Réforme de retraites] Les positions des ministres de ce gouvernement sont connues. Mais au regard de l'Assemblée nationale, cela doit amener les uns et les autres à faire des compromis.

> [Retraites] Les engagements de Sébastien Lecornu sont extrêmement clairs. Il n' y a pas d'entourloupe, pas de plan caché

> [Rétablissement de l'abattement fiscal de 10% sur les pensions des retraités] Les efforts ne reposent pas uniquement sur les gens qui travaillent. On ne supprime pas l'avantage fiscal dont bénéficie les retraités, on le remplace

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de l’Europe)
> Nous continuons de soutenir l’Ukraine face à l’agression. Nous soutenons le prêt de réparation à l’Ukraine basé sur l’utilisation des avoirs russes gelés pour financer la défense et la reconstruction de l’Ukraine. Nous renforçons la pression sur la Russie avec un futur 19e paquet de sanctions.

> En ces temps où le multilatéralisme est soumis à des vents contraires, toutes les actions que la France peut entreprendre pour le promouvoir, le défendre et l’illustrer prennent un sens particulier. Autoriser la ratification de cette convention, c’est permettre à la France de rester fidèle à son message universel de respect, de protection et de promotion des droits fondamentaux au travail.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 
> La fin du fait majoritaire n’est pas une crise : c’est une chance. Une chance pour le débat, pour la confrontation des idées, pour une démocratie plus vivante.

> Quelle fierté aujourd'hui ! L'Assemblée nationale vient d'adopter la proposition de loi de visant à inscrire le non-consentement dans la définition pénale du viol et des agressions sexuelles. C'est une victoire collective, celle de toutes celles et ceux qui ont cru en ce combat et qui l'ont accompagné. Celle des associations qui sont inlassablement aux côtés des victimes. Celle du Parlement, accompagné par le Conseil d’État que j'ai souhaité saisir, qui a mené un travail transpartisan dont le sérieux et la qualité méritent d'être salués.

> Décarboner notre économie et atteindre nos objectifs 2050, c’est possible si nous misons sur un mix énergétique diversifié et souverain. À Cérilly, Dijon Céréales en donne la preuve : la méthanisation transforme les matières agricoles en énergie locale, propre et durable. Nos campagnes sont des actrices de la transition.

> Il est passé 22h et Erik Tegnér déroule les pires clichés antisémites en direct sur Cnews. Les stéréotypes les plus crasses, la haine la plus froide, l’indifférence la plus lâche de ses interlocuteurs. L’Arcom a été saisie par SOS racisme et c’est heureux.

> Près de 2000 amendements ont été déposés par deux députés de La France insoumise sur la proposition de loi relative au renouvellement du Congrès de la Nouvelle-Calédonie et à la poursuite du dialogue : une manœuvre d’obstruction scandaleuse. Le Parlement mérite mieux que ces blocages.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Thomas Cazenave (député)
> [Dégradation de la note française] On est passé de la D1 à la D2. Les agences de notation nous disent qu'elles sont inquiètes de l'instabilité politique et de notre incapacité à faire des économies. Car les mêmes qui, chaque jour, sur les plateaux, disent qu'il faut faire des économies, quand ils se retrouvent en commission des finances ou à l'Assemblée, n'ont que des amendements pour faire des dépenses supplémentaires.

> Il faut que les socialistes reconnaissent qu'ils ont eu gain de cause, qu'ils ont obtenu une victoire politique, dans le sens où nous avons défendu cette réforme que nous devons suspendre. Il faut que les socialistes soient des partenaires loyaux.

> La réforme des retraites est clairement suspendue. Il n'y a pas de doute là-dessus. C'est l'engagement qu'a pris, hier, le Premier ministre devant la représentation nationale, et qui va faire l'objet d'une modification du PLFSS pour qu'elle soit clairement actée.

 

Sylvain Maillard (député) 
> Depuis 2017, nous avons fait baisser le chômage et fait de la France le pays le plus attractif d’Europe: Rehausser l’impôt sur les sociétés, pourtant déjà dans la moyenne européenne, c’est rogner notre compétitivité, et mettre en danger nos entreprises et leurs salariés.

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> La commission des Finances de l’Assemblée rejette la partie recettes du Budget 2026. Le déficit dérive de 7 Md€ supplémentaires. Ont voté pour: EPR. Abstention: Modem, Hor, LIOT. Ont voté contre: RN, LFI, PS, DR, Ecolo, GDR.

> Le débat sur les successions mérite d’être ouvert. On hérite de plus en plus tard, les familles évoluent, la loi doit suivre. Réformons sans tomber dans la spoliation : notre fiscalité est déjà parmi les plus lourdes d’Europe.

> Acte de souveraineté fiscale : notre amendement portant la taxe GAFAM de 3 % à 15 % est adopté. Les géants du numérique doivent contribuer à hauteur de leurs profits réalisés en France. La fiscalité, c’est aussi une question de justice.

> Quand on demande au président de l’association des maires de France quels indicateurs traduisent la santé financière du bloc communal, il cite l’épargne brute, nette et l’investissement. Bonne nouvelle, ils ont respectivement augmenté de +31%, +49% et +36 % sur un mandat (2024 vs 2018).

> La suspension de la réforme des retraites n’a pas réglé le déficit, elle l’a aggravé. La dynamique démographique est implacable, et repousser les décisions ne fera qu’alourdir la facture. En 2027, ce débat devra être tranché par les Français.

 

Pierre Cazeneuve (député)
> Certains voudraient nous faire croire que la France est un paradis pour les entreprises en agitant les milliards d'euros d'aides publiques. Mais si on regarde le taux de prélèvement net, la France reste l'un des pays où on les ponctionne le plus ! Arrêtons de vouloir les taxer.

 

Olivia Grégoire (députée)
> [Taux de TVA à 33% sur les produits de luxe] Votée notamment par le RN qui tente de faire croire que les entreprises patrimoniales françaises les intéressent ! Renchérir les produits comme les arts de la table c’est affaiblir ces entreprises fleurons français. Et sombrer dans la même démagogie que l’extrême gauche.

 

Charles Sitzenstuhl (député)
> [Taux de TVA à 33% sur les produits de luxe] Je trouve que cette commission [des Finances de l’Assemblée] sombre dans la démagogie la plus complète.

 

Prisca Thevenot (députée)
> Cela fait des années que le sujet du financement du système actuel des retraites empoisonne le débat. Nous sommes la seule famille politique à prendre nos responsabilités en soutenant un nouveau modèle - capitalisation, par points et surtout : libre.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> [Agression de Poutine contre l’Ukraine] La barbarie des frappes de Poutine n’a pas de limites. Cette fois-ci, c’est un jardin d’enfant qui a été pris pour cible pour ses missiles. Plus que jamais il faut poursuivre le soutien à l’Ukraine et mettre un maximum de pression sur la Russie pour qu’elle cesse le feu !

 

Violette Spillebout (députée)
> Je fais le vœu qu’à l’avenir les futurs dirigeants de notre pays prennent enfin conscience qu’on ne peut pas protéger notre patrimoine culturel, matériel et immatériel, sans une refondation courageuse et sincère de la politique culturelle. Aujourd’hui, la culture en France fonctionne trop souvent en vase clos, sur-concentrée à Paris, avec des moyens totalement déséquilibrés, des projets dispendieux, bien loin des réalités et des besoins de nos territoires.

> Le budget 2026 doit rester équilibré : oui, des économies sont nécessaires, mais pas sur le dos des personnes en situation de handicap.

> Des économies sont nécessaires, mais elles doivent être justes et ciblées. Nous voulons préserver les priorités pour la France : défense, sécurité, mais aussi éducation et santé. Je défendrai le maintien des postes d’enseignants dans le budget de l’Éducation.

 

Marie Lebec (députée)
> Le luxe français, c’est notre fierté, notre savoir-faire, notre patrimoine. En votant pour l'instauration d'une taxe démagogique sur les «riches», la gauche et le RN s'en prennent à tout un secteur, pilier de notre industrie, de nos exportations et du rayonnement de la France à l’international. Ce sont plus de 600 000 personnes employées et tout un pan de notre économie qui sont mises en péril.

> e salue l'adoption de l'amendement qui porte la taxe GAFAM à 15%. Les géants du numérique doivent contribuer plus justement. C'est une question de justice pour nos entreprises et de souveraineté face aux surtaxes décidées unilatéralement par Donald Trump.

> [Budget 2026] notre ligne est claire : des mesures justes, financées et tournées vers le travail et la croissance.

 

Nathalie Coggia (députée)
> [Intervention à l’Assemblée] Chaque année, le Parlement vote les budgets des ministères, qui définissent les missions essentielles de l’État. Or, chaque année, une part substantielle de ces budgets sert à combler le déficit du régime des pensions de retraite des fonctionnaires de ces ministères. En effet, ces retraites sont largement financées par des surcotisations patronales payées par l’État employeur à des taux bien supérieurs à ceux du privé. Ces cotisations constituent en réalité une subvention publique qui comble le déficit réel de ces régimes et fausse la répartition des déficits entre les administrations centrales et la sécurité sociale.
Si ce traitement respecte les conventions comptables en vigueur, il n’en demeure pas moins choquant. Ainsi, en 2025, sur les 87 milliards d’euros votés pour le budget de l’éducation nationale, 24 milliards ont servi à payer des retraites, ne laissant que 63 milliards pour les dépenses d’éducation proprement dites. Cette surévaluation de nos dépenses d’éducation nous amène à croire que nous y consacrons une part du PIB supérieure à la moyenne de l’OCDE alors que la situation est inverse : nous n’investissons pas suffisamment dans une mission essentielle de l’État.
Ce traitement déséquilibre également les agences de l’État telles que l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger, qui gère les lycées français dans le monde et se trouve au bord du gouffre financier en raison d’une cotisation annuelle de pensions civiles de plus de 180 millions d’euros, somme sans commune mesure avec celle correspondant aux droits de retraite qu’elle offre à ses employés. Heureusement, cette anomalie commence à être reconnue et dénoncée, comme récemment par l’Institut des politiques publiques et par le Conseil d’analyse économique.
Face à cette situation qui empêche un débat parlementaire et public éclairé sur le poids des retraites publiques dans le déficit budgétaire et dans la croissance de la dette, il faut promouvoir un changement de convention comptable pour distinguer les cotisations employeurs du système de retraite de la fonction publique de la subvention d’équilibre correspondante.

 

● MoDem 
Erwan Balanant (député)
> Non, monsieur Tanguy, taxer les créateurs de contenus, notamment pornographiques, n’est pas un acte moralisateur ! C’est un acte protecteur ! Plus de 2 jeunes sur 3 ont subi un préjudice sexuel en ligne avant leur majorité. Cette taxe vise à réguler, à protéger nos mineurs.

> En commission des Finances j’ai défendu un amendement pour abaisser le seuil de taxe à 50 000 euros pour les créateurs de contenu. Cet amendement entend
- préserver les petits créateurs et créateurs d’œuvres d’art
- mieux protéger les mineurs face aux contenus pornographiques.

 

Bruno Fuchs (député)
> M. Amaglobeli et A. Poczobut, toujours emprisonnés en Géorgie et au Bélarus, reçoivent le prix Sakharov 2025 [du Parlement européen]. Une récompense pour leur engagement en faveur d’une presse libre et d’un modèle de société démocratique porté par leurs peuples. Leur libération doit suivre.

 

Frédéric Petit (député)
> Importante résolution sur la situation au Belarus adoptée hier au Parlement européen. Elle condamne la répression et réaffirme le soutien indéfectible des Européens aux forces démocratiques en exil et aux prisonniers politiques du pays. Ils sont plus de 1200. Nous ne les oublions pas.

> Le prix Sakharov 2025 du Parlement européen décerné à la Géorgienne Mzia Amaglobeli, et au Bélarusse Andrzej Poczobut. Félicitations à ces deux journalistes, emprisonnés dans leur pays pour avoir dénoncé l'injustice et lutté pour la liberté.

*

Philippe Latombe (député)
> [Intervention à l’Assemblée] EDF envisage de faire rentrer au capital de sa filiale, Exaion, à hauteur de 64 puis de 75%, une société américaine, MARA Holdings. En d'autres termes, de rendre très largement majoritaire une entreprise soumise à l'extraterritorialité du droit américain au sein d'un groupe public, censé veiller à notre souveraineté. 
Les sujets d'inquiétude sont donc nombreux. De souveraineté numérique d'abord, les activités de calcul haute performance sur le cloud impliquent le traitement de données sensibles. 
De souveraineté financière ensuite : l'activité de crypto-monnaie d'Exaion représente une alternative permettant d'opérer des systèmes de paiement de façon indépendante. Il n'est donc pas concevable que ces capacités soient contrôlées par MARA, ce qui équivaudrait pour la France à céder un levier financier stratégique et géopolitique à un acteur américain dans un contexte actuel de guerre monétaire. 
De souveraineté énergétique enfin, les centres de données flexibles présentent l'avantage d'adapter leur consommation en temps réel. Ce rôle de consommateur modulable en fait un outil critique de stabilisation et de régulation du réseau électrique et permet d'éviter que la stabilité de tout notre système électrique ne soit mise en danger lorsqu'en cas de surplus de production, éoliennes et panneaux solaires sont débranchés brutalement comme l'une des pannes qu'a connues l'Espagne dernièrement. Il est donc inconcevable d'abandonner à un acteur américain le contrôle de la flexibilité et de la sécurité du réseau français. 
À tous ces risques déjà clairement signalés par des députés et des sénateurs de toutes tendances, s'ajoute celui d'un montage financier lui aussi discutable, passé avec une société à réputation controversée. Une opération qui ne contribuera même pas à améliorer si effectivement les finances d'EDF

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Excellente nouvelle : la Commission a repris dans son agenda 2026 notre initiative Renew Europe pour simplifier la vie des Européens. Reconnaissance des diplômes, démarches administratives dans toute l’UE, numéro de suivi postal paneuropéen ou encore dédommagement facilité en cas de retard de train ou d’avion. Ce que nous proposons, c’est une Europe concrète, fidèle à son idéal.

> Si nous renonçons à la puissance, nous renonçons à notre liberté : il est temps pour l’Europe d’assumer sa puissance. Nous soutenons la Commission sur son agenda 2030 sur la défense. Et ce que propose Renew Europe, c’est une totale souveraineté européenne sur le sujet :
- Maîtrise de l’usage de nos armes;
- Plus d’investissements dans les infrastructures pour le déploiement de matériel militaire ;
- Bouclier aérien au-dessus de l’Union européenne et du territoire ukrainien ; - Mobilisation des avoirs russes gelés comme garanti de prêt de réparation pour l’Ukraine.   C’est la condition sine qua non d’une vraie Europe de la défense, gage de notre indépendance.

> La famille Renew Europeréunie en pré-sommet européen. Soutien à l’Ukraine, défense européenne, compétitivité : nos priorités pour une Europe souveraine et indépendante !

 

Bernard Guetta (député)
> Il est hélas temps, vraiment temps de vous dire, Monsieur Trump, que votre inconséquence est aussi irresponsable sur le Proche-Orient que sur l’Ukraine. Vous ne pouvez pas vous laisser retourner par le bluff d’un Poutine promettant à l’Ukraine de la détruire si elle ne met pas genou à terre. Et si vous prétendez apporter la paix éternelle au Proche-Orient, cessez. Oui, cessez d'oublier la colonisation de la Cisjordanie et de dire n’importe quoi.

> [Opinion: Ne désespérons plus, la Gen Z arrive !]
Onze pays en un an, ce n’est plus un hasard. Onze pays secoués au même moment par une même génération mue par les mêmes injustices, ce n’est plus une coïncidence mais un phénomène et ce phénomène est mondial.
De l’Afrique à l’Asie, de l’Europe à l’Amérique latine, du Kenya au Pérou, de Madagascar à l’Indonésie, du Népal à la Serbie, du Maroc au Timor oriental en passant par le Bangladesh, le Mali et le Paraguay, ce n’est pas pour une révolution mais pour des réformes que la « Gen Z », la génération Z, ceux qui sont nés au tournant du siècle, descendent dans la rue. Sourires aux lèvres, candeur et détermination, ils n’entendent pas renverser le pouvoir mais exiger qu’il gouverne pour le bien commun et chaque fois, c’est un dysfonctionnement ou une brutalité policière qui aura mis le feu aux poudres.
Certains de ces mouvements s’essoufflent. D’autres s’affirment mais il suffirait qu’ils s’étendent et atteignent une grande puissance, la Chine, la France ou les Etats-Unis, pour qu’il faille parler des twenties comme on avait parlé des sixties au siècle dernier. Les baby-boomers rejetaient alors la coupure du monde en deux et le conservatisme social des deux blocs. Le Printemps de Prague, la révolution sexuelle et l’épuisement du mythe communiste allaient fermer une page et en ouvrir une autre mais là ?
Ce qui frappe aujourd’hui est que la Gen Z a la non-violence pour mot d’ordre et ne rêve pas de lendemains qui chantent puisqu’il n’y a plus de Che Guevara pour reprendre l’héritage du bolchevisme agonisant. Le capitalisme lui-même n’est pas rejeté car cette génération veut tout simplement que l’eau coule au robinet, qu’on ne meure plus du sous-équipement hospitalier, que la corruption soit éradiquée et que les universités ne soient plus laissées à l’abandon.
Alors que les sixties avaient clos l’après-guerre, ces twenties amorcent ainsi un rejet du néo-libéralisme que Margaret Thatcher et Ronald Reagan avaient fait triompher dans les années 80. « L’impôt, disaient-ils, tue l’impôt » et « l’Etat n’est pas la solution mais le problème ». Ces dogmes avaient permis l’envol de la Chine et de nouvelles industries mais avaient, dans le même temps, diminué les ressources des services publics, spectaculairement accru les inégalités et considérablement réduit la marge de manœuvre des Etats.
La frustration sociale qui en est résulté a suscité un recul de l’identification aux grands partis et de l’adhésion à la démocratie elle-même. De nouvelles extrêmes-droites ont comblé ce vide en accusant le libre-échange et l’immigration de la dégradation des services publics et nous en sommes désormais à l’organisation d’une internationale réactionnaire dont le cœur bat à Washington.
C’est elle et elle seule qui semblait devoir marquer cette décennie mais voilà qu’entre en scène une nouvelle génération qui a grandi, sur les cinq continents, dans l’affaiblissement des Etats, le recul de la redistribution des richesses et l’internationalisation d’une culture visuelle dont la langue commune est un créole dérivé de l’anglais.
Bien plus encore que durant les sixties, la jeunesse est une génération du monde et cette génération ne veut plus des écarts de richesse, de la corruption, de la paupérisation des services publics et du triomphe international de l’argent roi. Elle ne veut autrement dit pas de ce qui est l’essence du trumpisme. Cette Gen Z est civique et non pas révolutionnaire et son éveil est la meilleure et la plus inespérée des nouvelles.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> Le malaise des jeunes vient de la dévalorisation des diplômes et de la dégradation des conditions de logement.

> La jeunesse a perdu sa position privilégiée dans la hiérarchie des âges.

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> L'enfance au cœur :
- Contrôle d’honorabilité généralisé
- Soutien au déploiement des UAPED
- Traque de la pédocriminalité en ligne
Protéger, bâtir un cap clair pour nos enfants.

> Et si la prochaine révolution tech était celle des enfants ? Je rêve de Licornes et d’une Kids tech qui protègent et accompagnent les jeunes et leurs parents. Aux entrepreneurs, développeurs, investisseurs : faisons de la France le premier écosystème européen de la Kids Tech.

> Santé mentale des enfants : les dispositifs existent, ils fonctionnent. Notre mission : mieux les coordonner, partager des bonnes pratiques, et accompagner chaque enfant.

> Unis pour protéger & accompagner les jeunes LGBT+ victimes de rejet ou de violences au sein de leur propre famille. Engagement auprès des jeunes aux côtés de la fondation Le refuge et du directeur Pacôme Rupin. Merci à celles et ceux qui se battent au quotidien !