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vendredi 28 novembre 2025

La Quotidienne centriste du 28 novembre 2025. Si Orban est réélu, il faudra se poser la question de la présence de la Hongrie dans l’UE


En avril prochain, des élections législatives auront lieu en Hongrie.

Il se pourrait qu’Orban les perde.

Cette éventualité serait une bonne nouvelle pour l’Union européenne et la démocratie en général tant l’autocrate hongrois est un ennemi de l’intérieur de l’une et de l’autre.

Sa visite à Poutine est emblématique à ce sujet.

Non seulement la Hongrie va continuer à acheter du pétrole russe pour des sommes considérables mais il a été accueilli en ami du régime par le dictateur du Kremlin qui a loué sa «position équilibrée», c’est-à-dire son soutien à l’agression de ce dernier contre l’Ukraine.

Ce n’est pas très difficile pour Orban qui considère les Ukrainiens comme un peuple hostile sur fond de nationalisme étriqué, une importante communauté hongroise vivant en Ukraine dans un territoire que la Hongrie revendique.

Mais cela n’explique pas la haine d’Orban pour l’Union européenne alors même qu’il profite de ses bienfaits (et qu’il détourne ses subventions à son profit et celui de ses amis).

Une haine qui pose de plus en plus la question de l’appartenance de la Hongrie à l’Union au moment où les Européens ont décidé de se réarmer face à la menace russe et d’apporter leur soutien sans faille à Volodymyr Zelensky.

Dès lors, comment peut-on accepter qu’un pays membre de l’UE joue contre son camp et favorise celui qui a décidé de l’affaiblir et peut-être même de l’attaquer dans un avenir proche.

Bien sûr, Orban n’est pas le peuple hongrois.

Mais même s’il existe une opposition majoritaire dans les grandes villes, même si l’autocrate change les lois électorales pour assurer ses victoires, même si la Hongrie a toute sa place dans l’Europe, un nouveau succès lors du scrutin de 2026 serait, non seulement, une gifle à l’UE, surtout une menace pour la cohésion de celle-ci.

C’est pourquoi il serait alors souhaitable d’exclure la Hongrie à l’UE ou, tout au moins, d’en suspendre sa participation.

Et pour ne pas prendre en traite le peuple hongrois cette mesure devrait être annoncée avant le scrutin ce qui rendrait les électeurs responsables du choix qu’ils feraient dans les urnes au sujet de leur appartenance à l’Union européenne.

Au moment où les Européens doivent se montrer unis et forts face à la menace poutinienne, c’est une nécessité.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


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