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mercredi 26 novembre 2025

La Quotidienne centriste du 26 novembre 2025. Oui, l’audiovisuel public doit rendre des comptes aux Français mais lesquels?


Depuis toujours, l’extrême-droite n’aime pas l’audiovisuel public.

Avec la Commission d’enquête qu’elle a réussi à créer à l’Assemblée nationale, son objectif est de régler ses comptes avec le service public mais non de mener une véritable enquête sur le fonctionnement de celui-ci.

Car si l’audiovisuel public doit rendre des comptes aux Français, personne n’est légitime à en régler avec lui et il ne doit pas être la cible d’attaques qui visent d’abord à la détruire alors que son existence est une nécessité absolue dans une démocratie républicaine.

Ayant dit cela, quels comptes doit rendre ce service public qui doit informer et cultiver les Français et qu’est-ce qui pose problème à son fonctionnement actuel?

Rappelons que l’audiovisuel public a toujours été un enjeu politique.

La triste période du gaullisme avec un ministre de l’information qui était le rédacteur en chef du journal télévisé et des déclarations comme celle de Georges Pompidou, alors président de la république, estimant que, non seulement, l’audiovisuel public devait être la voix de la France mais ne devait pas s’éloigner de la ligne politique du gouvernement, a façonné durablement les relations de celui-ci avec le pouvoir.

Ceci est d’autant plus vrai que lorsque la Gauche arrive au pouvoir en 1981, elle se comporte comme la Droite auparavant avec une tutelle bien pesante.

Or un service public n’est pas au service du gouvernement mais bien des citoyens.

Ce qui signifie qu’il n’a pas de ligne politique à part celle d’informer de la manière la plus neutre possible ces mêmes citoyens pour que ceux-ci puissent se faire, par eux-mêmes, leur opinion.

Ce qui n’est pas et n’a jamais été le cas jusqu’à présent.

Plusieurs raisons à cela.

D’abord cet interventionnisme gouvernemental même s’il n’existe quasiment plus aujourd’hui.

Ensuite par la puissance des syndicats qui, elle est toujours de mise.

Puis, par un manque de professionnalisme et une déontologie faible d’une partie des journalistes.

Enfin, cette volonté de se confronter et donc de copier l’audiovisuel privé depuis la privatisation de TF1 en 1986 et, désormais, face à un paysage audiovisuel où les radios et télévisions privées sont en grand nombre.

Tout cela produit des interférences dans le fonctionnement d’un service public qui fait la part belle aux opinions, au sensationnel, aux faits divers et à la starisation.

En résulte une information et une culture racoleuses, en particulier dans les «divertissements» au détriment de l’information citoyenne et une culture émancipatrice.

Nous avons souvent dit ici quelles seraient les pistes pour qu’enfin le service public de l’audiovisuel remplisse sa mission avec, entre autres, un recrutement particulier et une haute-autorité qui se chargerait de contrôler sa ligne éditoriale et le respect des critères d’une réelle information citoyenne.

Quant à son fonctionnement actuel, nous avons fait maintes fois le constat d’un tropisme de gauche, surtout, d’une critique quasi-systématique d’Emmanuel Macron et des centristes.

Certains estiment que ce tropisme est une sorte de rééquilibrage si l’on estime que, notamment, dans les chaînes d’information en continu, Cnews est à l’extrême-droite, LCI à droite et BFMTV dans le populisme.

Néanmoins, cela ne justifie pas que franceinfo, chaîne de service public soit de gauche (d’autant qu’il n’existe pas de chaîne centriste…).

S’il doit y avoir une mise à plat de la diffusion de cette information en continu, c’est plutôt en favorisant un paysage pluraliste porté par des projets privés.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


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