Soyons clairs: personne ne veut la guerre sauf quelques illuminés ou médiocres en mal de gloire qui rêvent d’exister par la mort et le chaos.
Et personne ne veut que des jeunes hommes et femmes meurent sur les champs de bataille.
Les images venues de l’Ukraine ou du Soudan, de Gaza ou du Congo sont là pour nous rappeler l’horreur de la guerre qui n’est ni glamour, ni flamboyante.
Comme l’expliquent les soldats qui s’en sortent, leur plus beau fait d’arme est d’être encore vivant…
Mais ignorer la réalité dans un pacifisme intransigeant c’est être aussi irresponsable que le va-t-en-guerre.
Depuis que les humains font société, il y a eu plus de jours de guerre que de paix.
Et en ce moment, la guerre fait rage aux quatre coins du monde.
Pour préserver la paix et la vie des jeunes adultes, il faut donc préparer la guerre pour éviter qu’elle soit déclarée et/ou qu’elle nous prenne par surprise.
C’est dans cette vision que l’on doit replacer l’intervention lors du Congrès des maires du chef d’état-major des armées, le général Fabien Mandon qui a rappelé qu’il estimait qu’une guerre contre la Russie était tout à fait possible d’ici trois ou quatre ans.
Et, a-t-il ajouté, il nous faut «accepter de nous faire mal pour protéger ce que l’on est».
Surtout, il a estimé que «si notre pays flanche parce qu’il n’est pas prêt à accepter de perdre ses enfants, parce qu’il faut dire les choses, de souffrir économiquement parce que les priorités iront à de la production défense, si on n’est pas prêt à ça, alors on est en risque.
Ces derniers propos ont évidemment suscité la polémique et les réactions les plus violentes sont venues des amis de la Russie et de Poutine, le RN et LFI, ce qui ne surprendra personne même si c’est bizarre de voir des nationalistes déclarés, refuser l’éventualité de se défendre contre une agression étrangère et des trotskystes assumés refuser la confrontation contre un dictateur aux relents fascistes…
Toujours est-il que cette polémique n’a pas lieu d’être, Fabien Mandon ne prônant pas la guerre mais expliquant seulement qu’on ne peut espérer nous protéger et protéger notre démocratie si l’on n’est pas prêt à faire les sacrifices nécessaires si l’on est agressé.
Et l’on ne peut qu’approuver la mise au point faite par la ministre des Armées, Catherine Vautrin:
«Le général Mandon répondait à une invitation de longue date du président de l’AMF, David Lisnard. Le chef d’état-major des armées est pleinement légitime à s’exprimer sur les menaces qui continuent de progresser, et il est en effet important que les maires soient sensibilisés au contexte actuel. Ses propos, sortis de leur contexte à des fins politiciennes, relèvent du langage militaire d’un chef qui, chaque jour, sait que de jeunes soldats risquent leur vie pour la Nation. Notre responsabilité est claire: éviter tout affrontement mais nous y préparer, et consolider l’esprit de défense, cette force morale collective sans laquelle aucune nation ne pourrait tenir dans l’épreuve.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

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