lundi 2 novembre 2020

Présidentielle USA 2020: Seule la Gauche peut faire perdre Biden et gagner Trump

Trump et Biden lors du premier débat

Il n’y a que la Gauche qui puisse faire battre le centriste Joe Biden et permettre au populiste Trump de se faire réélire pour quatre ans, un cauchemar pour tous les défenseurs de la démocratie républicaine.

A un jour de l’élection, pourtant, les jeux semblent faits, tout au moins en ce qui concerne le vote populaire tellement l’avance dans les sondages de Biden est importante.

Car reste l’inconnue des grands électeurs, ceux qui désigneront, au bout du compte, le prochain président.

Il s’agit de la possibilité pour Donald Trump, comme en 2016, de gagner alors même qu’il aurait des millions de voix en moins en remportant certains Etats de justesse et donc leur lot de grands électeurs faisant perdre le candidat démocrate actuel comme ce fut le cas pour Hillary Clinton.

Et, comme en 2016, il ne peut y parvenir que grâce aux électeurs de gauche, ceux-là même qui refusèrent de voter Clinton, ne se déplaçant pas le jour du scrutin, à la fois par une détestation viscérale du Centre et dans ce rapprochement abusif qu’un candidat centriste et un candidat réactionnaire et populiste comme Trump, c’est blanc bonnet et bonnet blanc.

Certains, même, votèrent pour Trump dans une confusion mentale des plus étonnantes que les propos des représentants de la gauche radicale ne cessaient de propager.

Car, la stratégie de tous les radicaux, qu’ils soient de Gauche ou de Droite est de préférer le pire, c'est-à-dire l’élection d’un extrémiste de l’autre camp à celle d’un représentant de la médéité politique.

Dans leurs croyances idéologiques irresponsables, in fine, ce pire doit ouvrir les yeux sur les méfaits de la démocratie libérale et permettre, sinon la Révolution, tout au moins la prise du pouvoir, en l’occurrence, du socialisme dans les urnes en éliminant tout ce qui pourrait être modéré, consensuel et équilibré.

S’il semble que cette gauche a enfin pris conscience de la dangerosité de Trump et de l’inanité de sa stratégie d’il y a quatre ans et qu’elle préfère en 2020 un «tout sauf Trump» à un «tout sauf le Centre», elle continue néanmoins à véhiculer un réquisitoire particulièrement agressif contre l’aile centriste du Parti démocrate.

Ainsi, selon ses tenants, Barack Obama fut un président faible, incapable d’affronter les conservateurs et dont la présidence est globalement négative, voire même une des raisons de la victoire de Trump.

Quant à Hillary Clinton, elle n’est que la représentante de l’élite mondialisée néolibérale et championne du capitalisme financier, une ennemie du peuple qui n’aurait pas gouverné différemment du populiste démagogue.

Le premier a «trahi» alors que la seconde, exécrée, ne devait surtout pas accéder à la Maison blanche en 2016, quitte faire à élire le diable dont certains à gauche disaient ouvertement à l’époque et sans rire qu’il était plus proche du peuple qu’elle...

Voilà comment la Gauche américaine et, en particulier, sa frange la plus radicale, a bâti une logorrhée abracadabrantesque pour rejeter sa responsabilité sur la situation politique présente, notamment l’élection de Trump sur ces traitres exécrés de centristes.

Une justification scélérate et indécente mais qui est toujours de mise.

En effet, Joe Biden a été accusé lors des primaires démocrates de tous les maux «obamesques» et «clintonienrs» de la part de l’aile gauche et des gauchistes qui ne sont pas membres du parti et qui, comme en 2016, étaient des soutiens, voire des fanatiques, de Bernie Sanders, le sénateur socialiste du Vermont et l’adversaire principal du centriste.

On se rappelle d’attaques d’une grande virulence venue notamment d’un petit cercle proche de la gauche radicale et dont l’égérie est Alexandria Ocasio-Cortez, la représentante démocrate de New York.

Pour autant, ce discours est nettement moins inaudible qu’en 2016 parce que les conséquences de la présidence trumpienne le rendent largement irresponsable et indécent aux yeux de tous ceux qui ont pâti de ces quatre ans de gouvernance erratique, notamment les plus démunis, qui ne sont plus prêts pour la plupart à remettre le couvert au populiste démagogue.

Mais les attaques et les intentions sont toujours là.

Et elles ressortiront que Biden gagne ou perde.

Elles peuvent même encore avoir un effet sur le vote d’ultras qui ne veulent faire aucune concession et qui, même s’ils sont peu nombreux le sont cependant assez pour faire basculer certains Etats au profit de Trump.

Dès lors, une chose est sûre: si Joe Biden perd, ce sera aussi et peut être même surtout la faute de la Gauche.

 

Alexandre Vatimbella

 

 

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