Voici une sélection, ce 22 novembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.
► Emmanuel Macron (Président de la
République)
> Avec nos partenaires européens et du G7, nous saluons les efforts des
États-Unis pour ramener la paix en Ukraine. Cela montre une chose : tout le
monde veut la paix, sauf la Russie qui continue obstinément de bombarder
l’Ukraine. Le projet en 28 points doit être renforcé : aucune frontière ne doit
être modifiée par la force et l’Ukraine ne doit jamais être vulnérable. Toute
décision impliquant l’Union européenne ou l’OTAN doit recueillir l’assentiment
de leurs membres. Nous continuerons de nous coordonner étroitement avec Kiev et
Washington. Notre soutien collectif à l’Ukraine est décisif. La sécurité et la
liberté de toute l’Europe sont en jeu.
> [Déclaration des leaders
sur l’Ukraine] Nous saluons les efforts continus des
États-Unis pour ramener la paix en Ukraine.
Le projet initial du plan en 28 points comprend des
éléments importants qui seront essentiels pour une paix juste et durable.
Nous estimons donc que ce projet constitue une base
qui nécessitera des travaux supplémentaires. Nous sommes prêts à nous engager
afin de nous assurer que la paix sera durable. Nous sommes clairs sur le
principe selon lequel les frontières ne doivent pas être modifiées par la
force. Nous sommes également préoccupés par les limitations proposées sur les
forces armées ukrainiennes, qui rendraient l'Ukraine vulnérable à de futures
attaques.
Nous réaffirmons que la mise en œuvre des éléments
relatifs à l'Union européenne et à l'OTAN nécessiterait l’assentiment des
membres de l'UE et de l'OTAN respectivement.
Nous saisissons cette occasion pour souligner la force
de notre soutien continu à l'Ukraine. Nous continuerons à coordonner
étroitement nos efforts avec l'Ukraine et les États-Unis au cours des prochains
jours.
[Déclaration adoptée par le
président Costa, la présidente von der Leyen, le Premier ministre Carney, le
président Stubb, le président Macron, le chancelier Merz, le Premier ministre
Martin, le Premier ministre Meloni, la Première ministre Takaichi, le Premier
ministre Schoof, le Premier ministre Støre, le Premier ministre Sánchez et le
Premier ministre Starmer. Le Premier ministre polonais, Donald Tusk, s'est
joint à cette déclaration]
> Ce sommet du G20
est une première puisque c'est la première fois qu'un G20 se tient sur le
continent africain et je pense qu'il faut le voir vraiment comme un symbole
déjà, d'une avancée, d'une reconnaissance du rôle de l'Afrique dans le concert
des Nations. Et cela vient de consacrer une réforme que la France aussi a
beaucoup poussé ces dernières années pour qu’autour de la table du G20, il y
ait l'Union africaine, ce qui était le cas dans ce sommet et à soi seul cet
élément est important.
Deuxième point, alors qu’il y avait beaucoup de menaces de craintes qu'il ne
puisse pas y avoir de déclaration commune, une déclaration à 19 à bien été
établie – vous savez les la délégation américaine n'est pas présent – et elle a
été adoptée ce matin, donc ça ce sont les bonnes choses.
La troisième bonne chose, c'est qu’il n’y a pas de recul sur les éléments de ce
G20, qu'il s'agisse des sujets de climat, de cadres pour gérer la dette, etc.
C'est, je crois, une étape qui était indispensable.
> L’écho du combat héroïque pour la liberté du peuple sud-africain résonne encore à Freedom Park. Ce combat a dépassé les frontières et a uni des femmes et des hommes à travers le monde. Parmi eux vingt destins de France qui ont combattu pour la liberté universelle.
> Après Maurice, l’Afrique du Sud. Heureux de retrouver le Président Cyril Ramaphosa, alors que l’Afrique du Sud accueille le Sommet du G20, une première sur le continent africain. La France, qui assumera la présidence du G7 en 2026, se tient aux côtés de la présidence sud-africaine pour porter la voix d’un multilatéralisme efficace, au service de tous, et faisant prévaloir la force du droit international. Nos deux nations sont unies par des valeurs partagées de liberté et de justice que notre partenariat unique permet encore d’approfondir.
> [Porpos lors de la rencontre avec le Premier ministre
de la République de Maurice, Navin Ramgoolam] Permettez-moi, avant
toute chose, de remercier Monsieur le Premier ministre, cher Navin Ramgoolam,
pour ces paroles, l'esprit de confiance qui caractérise si fortement le
partenariat entre nos deux pays. Je mesure pleinement la portée historique de
cette visite, vous l'avez rappelé, plus de 35 ans après celle du Président
François Mitterrand en juin 1990 à titre bilatéral, puis celle de 1993 à
l'occasion du sommet de la francophonie.
Cet intervalle bien trop long ne reflète en rien ni la qualité de notre
relation, ni la profondeur de nos liens historiques, humains, économiques,
géographiques et linguistiques que vous avez rappelés. Il était temps d'y
remédier et je suis heureux que nous puissions le faire aujourd'hui. Alors,
vous le savez, j'aurais dû être parmi vous en avril dernier et je vous prie
d'excuser ce retard, mais les funérailles du Très Saint-Père nous en avaient
alors empêchés. Ce ne fut que partie remise. J'avais la ferme intention
d'honorer ce rendez-vous et votre invitation, Monsieur le Premier ministre,
c’est chose faite. Et je veux vous dire la joie qui est la nôtre, ma délégation
et moi-même. Et la qualité de l'accueil que nous avons pu ressentir tout au
long de l'après-midi avant de vous retrouver, en même temps que la qualité des
échanges que nous avons eus à l'instant. Et je suis heureux de pouvoir le faire
aux côtés de plusieurs représentants de nos territoires ultramarins de l'océan
Indien et avoir à mes côtés le Président du conseil départemental de La
Réunion, le Président du conseil départemental de Mayotte et le préfet de
région Réunion, sont les signes forts qui montrent l'engagement de la France à
travers ses territoires, dans l'océan Indien et dans l'Indopacifique.
Vous l'avez rappelé, Monsieur le Premier ministre, Maurice et la France
partagent une vision commune des grands défis de notre époque. Face aux
tensions géostratégiques, face au dérèglement climatique, face à la destruction
de la biodiversité, aux dérèglements aussi des relations commerciales, nous
croyons dans le respect des règles internationales, nous croyons dans un
multilatéralisme efficace et dans les voies et moyens de coopérer. Et c'est ce
qui a présidé à nos travaux aujourd'hui comme ce qui préside à nos travaux dans
les enceintes internationales. Avec Monsieur le Premier ministre, nous avons
convenu d'unir davantage nos forces pour répondre ensemble aux enjeux les plus
importants pour nos deux pays et pour la région. Enjeux sécuritaires et stratégiques
d'abord.
En effet, au cours de cette visite, nous travaillerons étroitement sur ces
sujets et signerons plusieurs accords majeurs en matière de sécurité maritime
et de protection de l'océan. Ils permettront notamment une meilleure
mobilisation conjointe des moyens navals français, des capacités de
surveillance aériennes mauriciennes, ainsi qu'un renforcement de notre offre
commune de formation, notamment via l'Académie de l'Océan Indien, lancée en
avril dernier. L'objectif de ces accords de sécurité maritime, c'est évidemment
la protection des zones économiques exclusives, la protection de nos ressources
face à la pêche illicite. C'est aussi, comme le Premier ministre l'a rappelé,
la lutte contre les narcotrafics et la criminalité organisée, sur laquelle nous
allons renforcer l'action commune.
En juin dernier, à Nice, lors de la conférence des Nations unies sur les
océans, et merci encore de votre présence, nous avons posé les bases d'une
coopération internationale plus ambitieuse pour la protection de la haute mer.
Le traité dit BBNJ ratifié en septembre constitue une avancée historique et je
tiens à saluer l'engagement de Maurice parmi les premiers États à l'avoir signé
et ratifié. Ensemble, nous continuons d'avancer sur ce chemin, et j'étais avec
vos ministres auprès du navire Plastic Odyssey, engagé dans la lutte contre la
pollution plastique, action exemplaire sur laquelle nous avons aussi renforcé
notre partenariat avec le développement de solutions d'économie circulaire, de
solutions énergétiques, et là aussi, au-delà de cette initiative, de la
recherche à la production, notre volonté d’œuvrer pour la lutte contre le
dérèglement climatique et la préservation de la biodiversité. Notre partenariat
se décline naturellement au sein de la Commission de l'Océan Indien. Nous
continuerons de travailler main dans la main pour faire de la prochaine
présidence française de la COI en 2026 un moment de mobilisation régionale dans
la continuité de la présidence mauricienne particulièrement réussie en
2023-2024.
Avec Monsieur le Premier ministre, nous avons également abordé l'ensemble
de nos coopérations sur la francophonie et l'éducation. Je me réjouis de la
signature d'un accord de partenariat permettant l'introduction dans les
établissements publics mauriciens d'une filière bilingue d'excellence,
français-anglais. D'autres accords renforceront notre coopération
universitaire, conforteront l'offre de formation française à Maurice et
faciliteront la reconnaissance mutuelle de diplômes. J'ai aussi confirmé
la poursuite de l'organisation des BTS français par la Chambre de commerce et
d'industrie de Maurice, comme je m'y étais engagé.
Nous avons longuement échangé sur d'autres préoccupations majeures, au-delà
de ce socle, sur les questions d'éducation et de formation et de francophonie,
deux préoccupations majeures pour la population mauricienne,
l'approvisionnement en énergie et en eau. Dans ces deux domaines, des accords
permettront à l'Agence française de développement et à EDF d'apporter leur
expertise. Dès les prochains jours, EDF analysera les vulnérabilités du réseau
électrique pour proposer des solutions concrètes. Dans le domaine de l'eau,
avec un appui significatif de l'Union européenne, nous contribuerons au
renforcement des infrastructures à Maurice et à Rodrigue, avec un prêt de
l'AFD, assorti d'une subvention européenne et l'engagement d'ailleurs de
plusieurs solutions technologiques françaises.
Vous l'avez rappelé, Monsieur le Premier ministre, nous avons aussi signé
des accords importants sur le sucre et sur le blé, et à travers les accords
signés à l'instant et les conventions majeures entre nos entreprises, c'est un
partenariat essentiel pour la sécurité alimentaire de Maurice, mais également
pour le partenariat de confiance qui remonte à plusieurs décennies entre
lesdites entreprises.
Les nouvelles technologies offrent aussi les leviers d'action puissants, en
particulier l'intelligence artificielle. La France est fortement engagée, vous
le savez, sur ce sujet, et merci d'avoir été représenté au sommet sur
l'intelligence artificielle de février dernier par votre ministre. Et cet
après-midi, en visitant un forum consacré aux nouvelles technologies et à
l'intelligence artificielle, j'ai pu rencontrer de nombreuses entreprises, de
nombreux jeunes de Maurice et de tout l'Océan Indien, Mayotte, La Réunion
étaient aussi présents. Et le festival AI for Good, né ici déjà étendu à 7
États africains et sur le territoire français à la Nouvelle-Calédonie, illustre
l'énergie créative de cette jeunesse, son potentiel économique, mais aussi son
attention face aux défis comme celui de la désinformation.
Votre visite revêt également une dimension mémorielle à travers les
engagements de partenariat sur le plan du patrimoine et de la restauration. Et
demain, je serai au Jardin de Pamplemousse et rendrai hommage aux deux pères
fondateurs de la démocratie mauricienne. Mais cette visite est aussi tournée
vers l'avenir, et l'inauguration de nouveaux locaux de l'ambassade de France,
lumineux, durables, respectueux de l'environnement, symbolise ô combien la
vitalité et la modernité de notre partenariat.
Le Premier ministre l'a rappelé, nous avons parlé, au-delà des questions
régionales aussi, de la question de Tromelin, où nous partageons une approche
respectueuse, pragmatique et une volonté d'avancer de manière conjointe sur ce
sujet qui ne doit pas nous diviser, mais que nous devons regarder ensemble,
comme d'ailleurs, sous votre autorité, l'autorité d'un de mes prédécesseurs,
vous aviez su le faire il y a une quinzaine d'années.
Nous avons enfin évoqué la situation régionale et confirmé nos
convergences, notamment sur Madagascar, pays ami, engagé dans une
transformation profonde. Nous avons pris acte de la volonté des nouvelles
autorités de répondre aux aspirations de la jeunesse, qui s'est exprimée avec
force et dignité et que nous devons accompagner, ainsi que la volonté exprimée
par les nouvelles autorités de fixer un horizon temporel limité à la transition
permettant d'aller vers l'organisation d'élections dans un délai raisonnable.
La France accompagnera cette transition avec une attitude d'ouverture, le
soutien aux priorités des Malgaches, en particulier s'agissant du développement
économique, de la jeunesse, de l'énergie, de la lutte contre la corruption et
l'enrichissement illicite.
Je voudrais conclure, Monsieur le Premier ministre, en exprimant ma
profonde gratitude au peuple mauricien pour la chaleur de son accueil, son
enthousiasme, et pour vous dire toute ma reconnaissance personnelle pour
l'engagement qui est le vôtre de continuer ce lien si singulier avec la France,
nourri par une histoire, elle aussi toute singulière, et par les choix que
Maurice a fait de langue, d'avenir, et parce que nous voulons continuer de
faire ensemble.
► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)
> C’est un signal fort de voir Marseille debout et rassemblée contre le
narcotrafic et la violence, en hommage à Mehdi Kessaci et en soutien à sa
famille.
> À Marseille aux côtés de tous ceux qui se battent au quotidien contre la violence du narcotrafic. C’est une priorité du Gouvernement. Avec Gérald Darmanin, échanges efficaces et concrets avec les services de police, de gendarmerie et les magistrats sur le bilan opérationnel de la lutte contre le narcobanditisme et la mise en œuvre de la loi du 13 juin 2025. Nous ne lâcherons rien, nous frapperons partout, toujours, sans relâche.
Roland Lescure (ministre de l’Economie,
des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Avec le Gouvernement, je prends acte du rejet par l’Assemblée nationale de
la première partie relative aux recettes du projet de loi de finances lors de
sa première lecture à l’Assemblée nationale.
L’extrême-droite et l’extrême-gauche ont voté ensemble des mesures inopérantes
pour un budget insincère, au détriment des compromis concrets élaborés et votés
jour après jour dans l’hémicycle.
ls ont adopté une stratégie destructrice à l’encontre des attentes de nombreux
concitoyens, d’une volonté d’apaisement, de la nécessaire stabilité pour nos
entreprises et de l’indispensable redressement des finances publiques.
Nous n’en sommes qu’à la moitié du parcours parlementaire, et je reste
convaincu qu’un compromis peut se construire. L’adoption de la partie recettes
du PLFSS par l’Assemblée nationale en est la preuve.
Je reste persuadé que la majorité des groupes parlementaires saura trouver les
points de rencontres nécessaires pour permettre à notre pays de disposer d’un
budget et d’aborder l’année 2026 avec stabilité et visibilité pour nos
entreprises et nos concitoyens. Le travail continue.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et
des Affaires étrangères)
> Le narcotrafic déferle sur l’Europe et sur la France, avec des
conséquences très graves, des menaces pour la santé publique et pour la
sécurité des Françaises et des Français, comme l’a illustré tragiquement
l’assassinat inqualifiable de Mehdi Kessaci il y a quelques jours à Marseille.
Face à ce fléau, le Gouvernement entend agir avec la plus grande fermeté dans
la continuité de la loi qui a été adoptée au mois de juin dernier, qui dote la
France d’un arsenal très répressif contre le narcotrafic, dans la continuité de
la coalition voulue et lancée par le Président de la République lors de la
Communauté politique européenne qui s’est réunie au Danemark il y a quelques
semaines, je suis venu porter ici à Bruxelles la création d’un régime de
sanctions contre la criminalité organisée transnationale.
Ces sanctions viseront des criminels réfugiés à l’étranger et leurs soutiens,
qu’ils soient responsables de trafics de stupéfiants, de trafics d’êtres
humains, de migrants ou de trafics d’armes. Et ces sanctions permettront de les
frapper là où ça fait mal, c’est-à-dire au portefeuille, pour éradiquer le mal
à la racine. Elles permettront de geler leurs avoirs, elles permettront de leur
interdire l’accès aux territoires européens et à toute transaction avec l’Union
européenne. Je souhaite que ce régime que je présente aujourd’hui puisse être
adopté par l’Union européenne le plus rapidement possible.
> J’exprime notre solidarité à l’égard de la Pologne, qui a été victime d’un acte de sabotage d’une très grande gravité, avec la pose d’explosifs qui auraient pu, sur une voie de chemin de fer, engendrer des pertes humaines extrêmement considérables. L’enquête établira les responsabilités de la Russie dans cette affaire, et nous nous tenons aux côtés de la Pologne pour prévenir et contrer ces attaques hybrides à l’avenir.
> S’agissant de l’Ukraine, nous voulons
la paix, les Ukrainiens veulent la paix. Nous voulons une paix juste qui
respecte la souveraineté de chacun, nous voulons une paix durable qui soit
entourée des garanties nécessaires pour prévenir toute nouvelle agression par
la Russie de Vladimir Poutine. C’est dans cet esprit que nous poursuivons le
travail pour soutenir l’Ukraine sur le plan financier avec un prêt de
réparation qui mettra l’Ukraine à l’abri de toute difficulté financière pour
les trois années qui viennent. Je souhaite que ce prêt de réparation puisse
être adopté avant la fin de l’année. Et puis, un soutien sur le plan militaire,
comme l’a illustré la visite du président Zelensky à Paris ce lundi, où des
coopérations en matière d’équipement, mais aussi en matière de drones, ont pu
être actées.
Pression sur la Russie, avec de nouvelles sanctions que nous adoptons
aujourd’hui contre six magistrats responsables de procès politiques, contre
quatre officiers pénitentiaires responsables de mauvais traitements à l’égard
de prisonniers politiques en Russie, le travail sur le 20ᵉ paquet de sanctions,
dont nous espérons voir l’aboutissement avant la fin de l’année ; et puis
le travail sur l’entrave à la flotte fantôme, ces navires que la Russie utilise
pour contourner les sanctions, les sanctions européennes, mais aussi les
sanctions américaines, dont je rappelle qu’elles entrent en vigueur aujourd’hui
contre les deux principales entreprises pétrolières, Lukoil et Rosneft.
Et puis notre troisième axe d’effort, après le soutien à l’Ukraine et les pressions sur la Russie, c’est de préparer la paix. Le Président de la République a accueilli le président Zelensky lundi au Mont-Valérien, à Paris, où se trouve le quartier général de la force multinationale qui est en train, avec une soixantaine d’officiers militaires venant d’un grand nombre de pays membres de cette coalition, de planifier la régénération des forces armées ukrainiennes et les forces de réassurance qui pourront être déployées dès le cessez-le-feu obtenu.
> À Gaza, nous avons salué l’adoption
par les Nations unies du plan de paix des États-Unis, et je dénonce les
violations du cessez-le-feu intervenues hier, qui ont fait un grand nombre de
victimes. Toutes les parties doivent respecter strictement le plan de paix des
États-Unis, qui est désormais endossé par les Nations unies, et la France et
l’Europe doivent prendre toute leur part dans la mise en œuvre de ce plan de
paix. C’est bien notre intention. Sur le plan de la sécurité, nous soutenons
l’objectif de formation, par des forces européennes, de 3.000 policiers et
forces de sécurité palestiniens, et la France se tient prête à déployer une
centaine de gendarmes dans les territoires palestiniens à cet effet.
Nous soutenons, sur le plan de l’administration et de la gouvernance à Gaza,
les efforts consistant à réformer l’Autorité palestinienne. Le président de la
République a annoncé la création d’un comité conjoint pour faire avancer le
travail de réforme constitutionnelle et institutionnelle de l’Autorité palestinienne,
pour la réformer et la renforcer, de manière à ce qu’elle puisse, le moment
venu, prendre ses responsabilités en matière d’administration à Gaza.
Enfin, sur le plan humanitaire, nous avons annoncé que notre contribution cette année serait à la hauteur des années précédentes, et nous entendons pouvoir, aux côtés de l’Égypte, co-organiser cette conférence dédiée à la question humanitaire et à la reconstruction d’ici la fin de l’année.
> Un mot sur l’Afrique, où le Président
de la République a entamé une tournée qui va l’emmener en Afrique du Sud pour
le G20, au Gabon, puis en Angola pour le sommet des pays européens et des pays
africains. Nous suivons avec une grande préoccupation la dégradation de la
situation sécuritaire au Sahel, et plus particulièrement au Mali, où nous avons
condamné la détention, par les autorités maliennes, de notre ressortissant
pourtant sous statut diplomatique, une détention qui a été condamnée à
l’unanimité par les États membres de l’Union européenne.
Nous constatons aussi l’échec absolu de la Russie, qui avait promis aux
autorités des pays du Sahel de pouvoir les épauler dans la lutte contre le
terrorisme, et le résultat, c’est que partout le terrorisme progresse. Et puis
un mot sur le Soudan. Après la chute de la ville d’El-Fasher, au Darfour, la
situation humanitaire qui est la plus grave dans le monde aujourd’hui s’est
encore dégradée. Nous avons dénoncé les exactions à caractère ethnique
perpétrées par les Forces de soutien rapide. Après la chute d’El-Fasher, nous
avons appelé toutes les parties au cessez-le-feu, au respect du droit
international humanitaire, et nous avons exigé que les Forces de soutien rapide
consentent à la trêve humanitaire proposée par les États-Unis. Mais ce n’est
pas suffisant. Et c’est pourquoi je propose aujourd’hui que nous puissions
placer sous sanctions le numéro deux des Forces de soutien rapide, responsable
des atrocités qui ont été commises, parce que de telles atrocités ne peuvent
rester impunies.
> [Iraq] Les élections se sont tenues. Un gouvernement doit être formé. La France se tient aux côtés de l’Irak, comme c’est le cas depuis longtemps, et dans les temps prochains, nous espérons pouvoir organiser et tenir cette conférence de Bagdad pour sa prochaine édition, et pouvoir poursuivre le travail avec les autorités irakiennes pour continuer à renforcer à la fois l’économie et la souveraineté du pays.
> Nous voulons la paix. Les Ukrainiens
veulent la paix. Une paix juste, qui respecte la souveraineté de chacun. Une
paix durable, qui ne puisse pas être remise en question par de futures
agressions. Mais la paix, ça ne peut pas être la capitulation. Nous ne voulons
pas de capitulation de l’Ukraine. Et vous imaginez bien que les Ukrainiens, qui
résistent de manière héroïque depuis plus de trois ans maintenant contre une
agression désinhibée de la part de la Russie, refuseront toujours toute forme
de capitulation.
D’ailleurs, il suffit de se pencher sur les enquêtes d’opinion qui sont
réalisées en Ukraine pour s’apercevoir que le peuple ukrainien rejette
absolument toute forme de capitulation. Le principe d’une paix doit commencer
par un cessez-le-feu sur la ligne de contact, qui permettra d’engager des
discussions sur la question des territoires et sur la question des garanties de
sécurité. C’est ce que nous avons toujours dit, c’est ce que l’Ukraine a
toujours dit. L’Ukraine a marqué sa disponibilité à entrer dans ce type de
discussions. Elle l’a fait depuis le 9 mars dernier, à Djeddah. Et ce que nous
constatons, c’est qu’aujourd’hui, c’est la Russie de Vladimir Poutine qui
constitue un obstacle à la paix.
> Je pense que personne ne me
contredira ici à Bruxelles lorsque je dis que la Russie a échoué à tenir ses
engagements pris auprès des autorités des pays du Sahel, de leur permettre de
contenir la progression des groupes terroristes qui, aujourd’hui, au Mali,
encerclent la capitale et opèrent un blocus énergétique qui menace la stabilité
du pays et la sécurité de celles et ceux qui y vivent.
Par ailleurs, tous les pays membres de l’Union européenne ont dénoncé la
violation, par les autorités maliennes, à travers la détention de notre
compatriote sous statut diplomatique, de toutes les règles et de tous les
statuts internationaux qui protègent les personnels diplomatiques partout dans
le monde, quel que soit le pays. Donc je crois que ce que j’ai dit trouvera un
écho extrêmement important dans l’enceinte du Conseil des affaires étrangères
de l’Union européenne.
> Hommage du Président de la République aux Français qui ont combattu contre l'apartheid et pour la liberté. Leurs 20 noms sont désormais gravés sur le mur du mémorial de Freedom Park, en Afrique du Sud.
Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des
Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> [Droits intérêt supérieur de l’enfant] ce n'est pas un
sujet parmi d'autres, c'est notre avenir. Et un pays qui veut rester fort doit
commencer par protéger ces plus jeunes en faisant des droits de l'enfant une
priorité nationale. En créant un Haut-commissariat à l'Enfance, la France a
clairement choisi. Tout ce que nous décidons doit d'abord servir celles et ceux
qui construiront la France de demain.
Aujourd'hui, je veux parler de 400000 enfants, 400000 pépites de la nation
confiées à l'Aide sociale à l'enfance, leur protection, leur avenir, leur
dignité. C'est ma priorité absolue. Soyons lucides, depuis trop longtemps,
notre système s'est essoufflé, trop complexe, trop éclaté, trop inégal. Des
professionnels qui donnent tout, parfois jusqu'à l'épuisement, et des enfants
qui n'ont pas toujours été protégés comme ils l'auraient dû, malgré les efforts
financiers des départements. Nous ne pouvons plus l'accepter.
Alors oui, nous allons changer de logiciel. Avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin,
nous lançons une refondation complète de la protection de l'enfance. Elle
passera par un projet de loi ambitieux, centré sur ce qui compte vraiment, le
parcours de vie de chaque enfant.
Mais au-delà de l'ASE, nous savons une chose, les violences peuvent toucher
tous les enfants, partout, dans toutes les familles. Et quand un enfant victime
n'est pas accompagné, c'est toute sa vie que l'on abîme. Notre détermination
est totale. Aucune violence n'est tolérable, ni les coups, ni les violences
sexuelles, ni le harcèlement, ni les violences numériques.
Et les révélations insupportables dans l'affaire Shein rappelle une vérité
simple, nous avons tous une responsabilité collective permanente.
Protéger les enfants, ce n'est pas seulement intervenir dans l'urgence, c'est
aussi soutenir les familles dès le début, dans les moments les plus fragiles.
Les 1000 premiers jours restent et resteront une priorité nationale.
Consultation périnatale renforcée, nouveau lieu d'accueil, soutien à la
dépression post-partum. Dans les outre-mer, nous déployons davantage de maisons
des 1000 premiers jours pour combattre les inégalités. Dès la naissance et
partout sur le territoire, nous ouvrons des permanences d'accès aux soins pour
protéger les mères et leurs enfants face à la précarité.
Nous agissons aussi sur un sujet essentiel, le temps que les parents peuvent
consacrer. Alors, nouveau-né, c'est le sens du congé supplémentaire de
naissance que je porte dans le budget de la sécurité sociale. Parce que les
parents n'ont pas besoin d'être parfaits, mais bien accompagnés.
Je présenterai avec la haute-commissaire Sarah El Hairy un plan national de
soutien à la parentalité à tous les âges de l'enfance, y compris pour le
numérique. Interdire les écrans avant 3 ans est un début, pas une fin. Nous
irons plus loin pour accompagner les usages, pas simplement les prohiber.
Rien de tout cela ne serait possible sur les associations, les fondations, les
professionnels, les bénévoles, les citoyens engagés. Je veux saluer leur
engagement, leur humanité, leur courage.
Et puis je veux m'adresser à vous, les enfants. Oui, le monde est parfois
inquiet, mais ce n'est pas à vous de porter nos peurs. Votre rôle, c'est
d'apprendre, de jouer, de grandir, de rêver. Vous avez le droit de parler, le
droit d'être entendu, le droit d'être protégé.
Cher Français, nous avons une boussole, l'intérêt supérieur de l'enfant, ce
n'est pas une politique de plus, c'est un choix de civilisation, c'est le socle
sur lequel nous voulons bâtir un avenir commun. Et cet avenir commence
maintenant.
> La signature de la charte Prendre soin avec les fédérations professionnelles marque un engagement collectif fort : revaloriser les métiers du soin et de l’accompagnement social, et mieux soutenir les personnes vulnérables comme leurs proches aidants. Parce que prendre soin, c’est affirmer notre cohésion et notre choix de société.
Amélie de Montchalin (ministre de l’Action
et des Comptes publics)
> Avec le Gouvernement, je prends acte du rejet par l’Assemblée nationale de
la partie « recettes » du projet de loi de finances en première lecture. Les
extrêmes, dans une attitude cynique, ont choisi de faire adopter des mesures
inapplicables, au détriment des compromis concrets construits pour les Français
ces derniers jours dans l’hémicycle. Je ne céderai pas à la résignation. Nous
ne sommes qu’à mi-chemin de la navette parlementaire et nous voyons que quand
le débat a lieu des consensus peuvent aboutir. La partie recettes du budget de
la sécurité sociale a ainsi été votée à l’Assemblée nationale. Je reste donc
convaincue que la majorité des groupes de l’Assemblée nationale saura trouver
les convergences nécessaires pour doter notre pays d’un budget qui permette à
la Nation de regarder l’année à venir avec confiance.
> [Mise à jour de la taxe foncière] Il semble utile que tous les Français aient un régime fiscal qui soit équitable, c'est-à-dire que l'impôt que vous payez ne dépende pas de la dernière fois où votre dossier fiscal a été mis à jour.
> Nous avons voté une mesure importante
pour protéger les consommateurs mais aussi les commerçants, les artisans, les
TPE-PME et tous ceux qui tiennent nos territoires, qui embauchent, qui
s’engagent, et surtout qui respectent les règles.
Une majorité de députés s’est prononcée sur l’instauration d’une taxe de 2
euros par catégorie d’articles pour tous les colis provenant de pays en dehors
de l’Union européenne.
Pourquoi cette mesure était nécessaire ? Parce que nos marchés sont aujourd’hui
submergés par des produits venus de plateformes extra-européennes, souvent
déclarés à des valeurs artificiellement basses, et trop souvent non conformes.
Les contrôles l’ont montré : plus de la majorité des colis inspectés présentent
des irrégularités. Pendant ce temps, nos commerces de proximité paient leurs
impôts, leurs charges, leurs loyers, respectent les normes et protègent leurs
clients. Ils se retrouvent face à une concurrence totalement déloyale.
Parce qu’il s’agit aussi de protéger nos familles Jouets dangereux, cosmétiques
risqués, contrefaçons… Ces produits entrent aujourd’hui sur notre marché sans
que nous puissions les contrôler suffisamment. Les 2 € serviront exclusivement
à financer ces contrôles, pas à autre chose.
Une mesure équilibrée et juste 2 €, c’est le montant exact qui couvre le coût
réel du filtrage douanier — sans tomber dans le droit de douane, qui serait
interdit. Ce montant est d’ailleurs celui retenu au niveau européen.
La France agit. Et entraîne l’Europe. Avec la Belgique, le Luxembourg et les
Pays-Bas, nous mettons en place cette contribution dès le 1er janvier, avant
même l’ensemble de l’UE prévu au 1er novembre. Nous faisons partie des
précurseurs. Et nous pouvons en être fiers.
En résumé, ce vote, c’est :
- soutenir nos commerces de proximité ;
- rétablir une concurrence loyale ;
- protéger les consommateurs ;
- donner aux Douanes les moyens de contrôler un flux inédit de petits colis ;
- faire un acte de souveraineté économique.
Ce vote dit clairement de quel côté nous sommes : du côté de nos entrepreneurs,
de nos commerces, de celles et ceux qui font vivre nos territoires.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du
Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les discriminations)
> Elles sont quatre aujourd'hui. Quatre femmes. Quatre à avoir été
assassinées. Ils sont quatre. Quatre hommes. Quatre à les avoir tuées. Mélina,
Laure, Elodie, Béatrice sont mortes ce soir parce qu'elles voulaient être
libres. Choisir leur vie. Leur destin. Se séparer. Et qu'il existe encore des
hommes qui croient que les femmes sont leur propriété. Les féminicides ne sont
pas des faits divers. Ce ne sont pas des affaires de famille. Ce sont des faits
de société. Des faits politiques. Ces femmes, leurs visages, leurs vies, leurs
destins brisés, les enfants auxquels elles ont été arrachées devraient faire l'ouverture
de tous les JT ce soir. Nous avons légiféré. Nous avons triplé les moyens. Nous
avons déployé : des formations massives, des maisons de protection des
familles, des maisons de santé des femmes, des téléphones grave danger, des
bracelets anti rapprochement, des aides universelles d'urgence. Nous irons plus
loin : sur la formation, sur la détection, sur le droit, sur les moyens.
Partout. En hexagone et en Outre-mer. Du plus urbain au plus rural. Mais il est
temps que chacun prenne la mesure de ce que sont les féminicides. Que personne
ne s'habitue. Que chacun joue pleinement son rôle. Toute la société.
> Notre industrie a de l'avenir. Il s'écrit au pluriel : des talents. Des femmes et des hommes. Partout dans nos territoires. Du cœur de la Somme au Sud des Yvelines, j'ai rencontré celles et ceux qui sont fiers de leurs métiers et de leurs parcours.
> Quand on fait progresser les horaires pour les femmes, en fait, on les fait progresser pour toute la société.
> [Défiscalisation des pensions alimentaires pour les personnes bénéficiaires, et en miroir la fiscalisation pour les personnes qui la versent] Il faut qu'on regarde précisément ensuite les conséquences budgétaires de cette proposition, de cette mesure qui concerne en effet beaucoup de femmes et qui aujourd'hui pénalisait beaucoup de femmes qui souvent entraient même dans l'impôt sur le revenu. Je pense que la fiscalisation de la pension alimentaire les faisait non pas changer de tranche, mais entrait dans l'impôt sur le revenu.
> [Lutte contre la
discrimination] Ce qui est le plus
difficile, c'est justement de changer les représentations culturelles. (…) Quand vous entendez tout au long de votre vie, de votre parcours, parce
que c'est dans votre famille ou parce que même vos enseignants, ou parfois sur
des représentations médiatiques ou sur les réseaux sociaux, que ce n'est pas
pour vous que vous finissez par penser que ce n'est pas pour vous, que c'est
trop difficile, qu'être la seule, ce serait trop compliqué. Donc c'est pour ça
qu'on a changé la formation des enseignants. (…)
C'est pour ça qu'on fait des programmes
spécifiques Filles et Mad Sciences. C'est pour ça qu'on a mis aussi les pieds
dans le plat sur la question des quotas dans les filières scientifiques et dans
les prépas, parce qu'on ne peut pas se satisfaire de cette situation. C'est non
seulement impératif moral, mais c'est aussi un impératif économique parce qu'on
manque de talents. On manque aujourd'hui d'hommes et de femmes,
singulièrement dans ces métiers-là.
Eléonore Caroit (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la
Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> En cette Journée Mondiale de défense et de promotion des droits de
l'enfant [20 novembre], je tenais à réaffirmer le soutien indéfectible de la
France aux droits des enfants à travers le monde, souvent premières victimes
des conflits et inégalités. Continuons de travailler ensemble pour protéger
ceux qui seront notre avenir.
> [Budget] Rien n’est joué : le Budget doit suivre son parcours parlementaire. Le gouvernement respecte son engagement de ne pas utiliser le 49.3, et c’est au Parlement de trouver une majorité.
> [Narcotrafic] Le drame que nous vivons est aussi une réaction des réseaux mafieux : les homicides liés au narcotrafic ont presque été divisés par deux en un an et près de 900 membres de la mafia marseillaise ont été placés en garde à vue.
> [Aya Nakamura] Le français est une langue vivante qui se réinvente et elle est l’une des artistes les plus écoutées au monde. C’est une ambassadrice majeure de notre langue.
● Autres ministres
Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)
> La France est à un point de bascule. C’est toute la société qui doit
prendre conscience du danger que représente la criminalité organisée et y
répondre sans faiblesse.
> La réinsertion des détenus ne peut se faire sans respecter les victimes et la société. La réinsertion, c’est apprendre à lire. La réinsertion, c’est apprendre à écrire. La réinsertion, c’est apprendre un métier.
> Nous avons commencé ce matin des travaux d’ampleur dans 6 prisons pour supprimer tous les téléphones. Près de 30 millions d’€ d’investissements immédiats pour renforcer la sécurité des agents pénitentiaires et des Français.
> Dans les prochains mois, nous allons poursuivre la construction de prisons de haute sécurité comme à Vendin-le-Viel et à Condé-sur-Sarthe, pour continuer de mettre hors d’état de nuire les 700 détenus très dangereux de notre pays liés au narcotrafic et à la criminalité organisée.
Edouard Geffray (ministre de l’Education
nationale)
> Un enseignant a été menacé à Rennes. Les mesures nécessaires pour le
soutenir et l’accompagner ont été prises. L'Éducation nationale porte plainte.
On ne touche pas à un professeur, ni à l'institution. L'École n'est pas le
supermarché des revendications individuelles.
> Nous pouvons tirer deux enseignements
des résultats aux évaluations nationales :
- En primaire, l’action menée depuis 2017 porte ses fruits
- Au collège, il faut concentrer l'effort sur les 15% des collèges dans
lesquels les élèves connaissent le plus de difficultés scolaires.
Philippe Baptiste (ministre de
l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
> J’ai adressé un message simple aux entrepreneuses et entrepreneurs : on ne
réussit jamais seul. Il faut des campus qui donnent l’élan, des PUI/SATT qui
sécurisent les premiers pas, des incubateurs qui transforment l’essai, des
investisseurs qui font confiance, des entreprises et collectivités qui ouvrent
la porte du premier client. Pépite est ce maillon d’accélération qui fait
gagner du temps et crédibilise les trajectoires.
Maud Bregeon (porte-parole du
Gouvernement)
> « Nos enfants » n’iront pas mourir en Ukraine, mais nombreux
sont les jeunes engagés dans l’armée. Une armée de métiers, qui a besoin de la
résilience nationale. C’est ce qu’a rappelé le général Mandon, dont le parcours
vaut bien mieux que les attaques proférées depuis 24h.
> [Augmentation de la taxe foncière] On ne considère pas qu'avoir l'électricité, de l'eau courante est un confort. C'est un référentiel qui date de 1959, est-ce que le système doit être révisé ? On ouvre des discussions.
> [Enseignant menacé de mort à Rennes] C'est inadmissible. (...) Lorsqu'on est parent, on ne choisit pas le professeur, on ne choisit pas le sexe de l'enseignant. L'école de la République, c'est l'école pour tous.
Benjamin Haddad (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de
l’Europe)
> Le chef d’Etat-major des armées tient un discours lucide et honnête sur la
réalité de la menace qui confronte notre pays. C’est son rôle. Plutôt que
d’agiter des polémiques partisanes, sur fond de complaisance avec la Russie de
Poutine, respectons nos soldats.
> à Bruxelles au Forum UE–Indopacifique, un format initié en 2022 par la France, plus important que jamais. Dans cette région clé, nous construisons une alliance UE–Asie pour défendre nos intérêts de sécurité et renforcer notre autonomie stratégique.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> L'Assemblée nationale a rejeté les recettes du projet de loi de finances
après 127 heures de débat. Je suis convaincue que le compromis reste à portée
de main. J’en appelle à l’avenir et comme depuis le premier jour à la
responsabilité de chacun. Un chemin raisonnable, celui d’un budget équilibré,
celui de la stabilité pour notre pays, est possible. Empruntons ce chemin,
enfin !
> Aujourd’hui Marseille marche en blanc. La France marche en blanc. Après l’assassinat de Mehdi Kessaci, notre Nation reste debout. La République répondra, unie et déterminée, au défi du narcotrafic. La représentation nationale y prendra toute sa part.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne
sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus
retranscrits]
> Nous voulons faire de la France une nation de propriétaires. Un couple de
jeunes actifs ne doit pas être freiné dans son accession à la propriété. C’est
pourquoi nous refusons la hausse de la taxe foncière.
Gabriel Attal (député, secrétaire général
de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée
nationale)
> 20 ans. C’est l’âge où Mehdi Kessaci a été tué, en plein Marseille. Tué
par la folie meurtrière des trafiquants. Tué pour intimider et faire cesser le
juste combat mené par son frère Amine. 20 ans. Nos cœurs sont lourds et les
mots manquent pour qualifier ce crime abject. Notre peine est immense. Notre
solidarité est totale avec la famille de Mehdi Kessaci, avec son frère Amine.
Mais ce n’est pas tout. Mais ce n’est pas suffisant. Mehdi a été tué par les
narco-trafiquants pour terroriser ceux qui osent s’élever contre eux. Il a été
tué pour faire taire toutes celles et ceux qui résistent. Alors, aujourd’hui, à
Marseille, et partout en France nous faisons bloc et adressons un message clair
: nous ne nous habituerons pas. Nous n’accepterons pas. Vous ne gagnerez pas.
Je veux dire mon immense admiration à Amine Kessaci et à sa famille et pour
leur dignité extraordinaire. Pour Mehdi, pour Brahim, pour tous les jeunes
fauchés par cette violence, nous ne céderons rien : la République ne reculera
pas. Nous serons toujours en première ligne pour combattre la drogue et les
trafics.
> Le monde, il a changé. La France, elle a changé. Si on aime notre modèle social, on le réforme. De la même manière que si on aime sa maison, on l'entretient parce que sinon elle s'écroule.
> Je souhaite que la France soit une nation de propriétaires. Que devenir propriétaire, pour un couple de jeunes actifs, soit une source d'espoir. J'ai dit mon opposition à la hausse de la taxe foncière.
> Je souhaite bâtir un système de retraite dans lequel les Français auront confiance. Un régime unique, avec les mêmes règles pour tous. Libéré de l'âge légal de départ. Et qui met fin au tabou de la capitalisation.
> Je propose d'ajouter un pilier de capitalisation à notre modèle pour améliorer les pensions des Français. Toutes les études le montrent, dans tous les pays qui intègrent une part de capitalisation, les retraites sont plus élevées à la fin de la carrière des actifs.
Agnès Pannier-Runacher (députée)
> Le groupe Ensemble pour la république sera au
rendez-vous pour le budget, comme nous l’avons toujours été. Sur mon
territoire, j’entends l’inquiétude des maires et des Françaises et Français :
ils veulent un budget, tout simplement. Nous sommes convaincus qu’un budget est
possible. Mais il faut arrêter de tomber dans la démagogie, comme l’a fait le
Rassemblement national en matraquant totalement les Françaises et Français avec
des dizaines de milliards d’augmentation d’impôts. C’est une manière d’éviter
les questions difficiles. Nous, nous voulons un budget responsable et sincère,
à la hauteur des attentes du pays.
> Je salue le plan « zéro portable en prison » annoncé aujourd’hui par le ministre de la Justice et garde des Sceaux, qui bénéficiera notamment à la maison d’arrêt d’Arras. C’est une réponse attendue par les personnels pénitentiaires de notre territoire. Ce plan permettra de lutter contre l’usage des téléphones en détention, sécuriser les établissements. Il marque une étape importante pour renforcer l’ordre républicain et soutenir ceux qui, chaque jour, assurent la sécurité de la prison d’Arras. La maison d’arrêt d’Arras, retenue parmi les premiers établissements concernés, pourra disposer de moyens concrets pour mieux contrôler l’accès aux téléphones et aux objets interdits, renforcer la sécurité et améliorer les conditions de travail. Je resterai attentive au déploiement opérationnel de ce plan afin que ses effets soient rapidement visibles pour les agents et pour le bon fonctionnement de l’établissement.
Thomas Cazenave (député)
> À la suite du féminicide survenu en Gironde, nos pensées vont d’abord à la
victime et à ses proches. Ce nouveau drame rappelle l’urgence absolue de lutter
contre les violences conjugales. Poursuivons sans relâche la prévention, la
protection et l’écoute des victimes.
> L’abstention qui explose et la tentation autoritaire montrent une crise profonde. Je refuse ce faux choix : démocratie ou efficacité. Les partis doivent proposer des ruptures pour refonder l’État.
Sylvain Maillard (député)
> Une gestion municipale parisienne à bout de souffle qui a laissé un
malaise social de ses agents s’enraciner. Depuis 2020, plus de 4O% de départs
des agents qui n’en peuvent plus. Et un service rendu aux Parisiennes et
Parisiens -malgré 53.000 personnes- plus à la hauteur. Il nous faudra tout
repenser, réorganiser et remotiver.
Jean-René Cazeneuve (député)
> Malgré un déficit aggravé à -5.3%, Malgré 40 Md€ d'impôts supplémentaires,
Malgré un patchwork d'amdts incohérents, Ns continuerons à ns battre pr trouver
un compromis et donner un budget à notre pays. C'est la raison de mon
abstention sur le Budget.
> En l’état, nous ne pourrons voter un texte qui augmente de 40Mds les impôts, empile des mesures non conventionnelles, souvent inconstitutionnelles, et met en danger l’attractivité de la France.
> Cette hausse moyenne de 63€ de la taxe foncière est regrettable dans la méthode et révèle un système totalement obsolète. Mais elle ne doit pas faire oublier que depuis 2017, les impôts locaux ont baissé d’un tiers : un propriétaire occupant payait 1 500 €, aujourd’hui 1 000€
> Nouveau vote conjoint RN-LFI pour rejeter la loi de fin de gestion. Un texte qui prend simplement acte des écarts d'exécution de l'année écoulée: retard d'investissement, fonds d'urgence... L'obstruction et le sabotage de nos institutions continuent.
Pierre Cazeneuve (député)
> J'apporte mon soutien au Chef d'état-major des armées. Personne en France
ne veut la guerre, mais il faut être parfaitement irresponsable ou infiniment
naïf pour croire que d'autres, et notamment la Russie, ne cherchent pas à la
provoquer. Et nous devons y être prêts. Les discours pacifistes de l'extrême
droite et de l'extrême gauche librement inspirés de la propagande du Kremlin
sont une faute majeure et nous conduisent à une nouvelle Étrange Défaite. Marc
Bloch le disait dès 1940, « Nos chefs n’ont rien vu venir, parce qu’ils n’ont
rien voulu voir. ». Notre responsabilité est donc de sortir des logiques du
monde d'hier, et de ne pas refuser de voir ce que nous montrent chaque jour les
faits. Le terme de "nos enfants" est maladroitement choisi, mais
l'armée française est composée de soldats professionnels, formés, entraînés,
équipés, préparés à ces événements. C'est aussi cela qui fait de nous une
grande puissance de ce monde. Et ils doivent être prêts à défendre notre pays.
Le Général Mandon a été engagé dans 144 missions de guerre et sur tous les
théâtres d'opérations des 30 dernières années. Pilote de Mirage, commandant des
bases de Nancy-Ochey et de Bourges-Avord, chef du cabinet militaire du ministre
des Armées puis de l'état-major particulier du Président de la République, il a
la légitimé de ceux qui ont connu les combats, ont mené des hommes et
connaissent mieux que quiconque la réalité des menaces extérieures. Les
Mélenchon, Le Pen et autres patriotes de façade qui aujourd'hui s'insurgent des
propos du Chef d'état-major des armées en affirmant que la guerre n'aura pas
lieu sont les mêmes qui affirmaient que Poutine n'envahirait jamais l'Ukraine
et cautionnaient l'annexion de la Crimée en accusant l'Europe et l'OTAN d'avoir
provoqué ces mouvements. Au mieux ils se mentent à eux-mêmes, plus
vraisemblablement ils savent qu'ils mentent aux Français. Soutenons ceux qui
ont le courage de parler vrai. « Rien de ce qui advint n’était imprévisible. Ce
qui manqua, c’était la volonté de prévoir. »
> le RN nous a fait un numéro de «Choose China» en votant contre la taxe sur les petits colis, aujourd'hui ils proposent «Choose Russia» sur le dos du contribuable français. Fatigue...
Olivia Grégoire (députée)
> Taxe sur les multinationales Taxe sur les surdividendes Taxe impôt minimum
mondial Taxe sur le patrimoine improductif Taxe à l’impôt société Taxe holding
… Un Budget avec 34M€ de taxes, 32M€ de dépenses supplémentaires et sans
l’ombre d’une économie. J’ai voté contre.
> Frappée par les incohérences du RN
lors des débats budgétaires. Ils parlent de protéger nos commerces?
- Ils votent contre la taxe petit colis Ils parlent de reindustrialiser ?
- Ils se sont planqués pendant 5 ans quand on baissait les impôts des
entreprises.
Patriotes en carton.
Prisca Thevenot (députée)
> Gouverner, c’est choisir. Pas se laisser entraîner dans la folie fiscale
de la gauche. Refuser la hausse de la taxe foncière, c’est protéger les
propriétaires, les familles et l’investissement. On ne gouverne pas un pays en
se contentant d’être le disciple du PS.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Cette nuit la partie recette du Budget a été très largement rejetée. Avec
mon groupe nous n’avons pas voté ce texte très largement dénaturé par le RN et
LFI. Un Budget qui aurait mis en danger notre économie, l’emploi et
l’attractivité.
> Les Européens doivent clairement faire savoir que le « plan de paix » américain est inacceptable. Il n’aboutirait à rien d’autre qu’à la capitulation de l’Ukraine et mettrait en danger la sécurité de toute l’Europe. Il est urgent de renforcer notre soutien à l’Ukraine.
> Nous voulons donner un Budget à la France et nous voulons arriver à un compromis. C’est le chemin que nous suivons depuis le début. Mais nous nous opposerons à la folie fiscale du RN et de LFI qui veulent mettre la France à genou.
> Budget : le RN et LFI mènent une véritable entreprise de démolition du budget en augmentant les impôts des entreprises de 30 milliards. En l’état, ce budget n’est pas acceptable. Il mettrait en danger l’économie, l’emploi et l’attractivité du pays.
> Depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, l’Europe n’est plus tout à fait en paix. La Russie teste nos limites dans les airs, en mer et cherche à déstabiliser nos démocraties. Le Chef d'état-major des armées a raison de dire les menaces qui pèsent sur la France et l’Europe.
> La mauvaise polémique autour des propos du Chef d'état-major des armées démontre l’effondrement du débat politique. Le RN et LFI, sont toujours plus prompt à critiquer la France et ses autorités que les puissances autoritaires et les tyrans qui nous menacent.
> La phrase du Chef d'état-major des armées heurte parce qu’elle dit tout de la brutalité et des dangers de notre époque. Ce matin, Poutine se frotte les mains en entendant les cris d’orfraie de ceux qui, sous couvert de « pacifisme », se prosternent devant les régimes autoritaires de ce monde.
> La phrase du Chef d'état-major des armées peut être mal comprise. Mais il dit la réalité de la menace qui pèse aujourd’hui sur l’Europe. Ce qui devrait en revanche nous inquiéter plus encore, ce sont les protestations de ceux qui continuent toujours de se coucher devant Poutine.
Violette Spillebout (députée)
> Je veux que la protection de
nos enfants soit mise en priorité dans les débats et donc à la rentrée 2026.
> [Tribune: «Quand
un titre déforme la réalité : misogynie et déontologie vacillante»] Il y a parfois, dans un même article, deux
récits qui s’opposent. Celui du Figaro en est un exemple frappant : un titre
accusant LFI « d’instrumentaliser » le comité de suivi des violences en milieu
scolaire, et un article qui, lui, décrit un travail transpartisan, rigoureux,
et assumé. Le titre ne reflète pas l’enquête : il la contredit. Il ne sert pas
à informer, mais à rassurer un milieu inquiet de perdre le contrôle du récit
et, peut-être, du contrôle sur ses propres pratiques.
Pour soutenir cette fiction d’une instrumentalisation, encore fallait-il me
décrire comme une femme influençable, entraînée par un collègue présenté comme
le stratège du duo. Cette idée – que je serais sous la coupe de Paul Vannier –
est non seulement fausse, mais profondément sexiste. On n’imagine jamais
l’inverse : que lui serait instrumentalisé par la majorité ou par le
Gouvernement. On n’imagine jamais qu’un homme puisse être « influencé ». Mais
une femme, si. Cette asymétrie est révélatrice. Elle dit combien, dans certains
récits médiatiques, l’autonomie des femmes politiques reste suspecte, fragile,
réductible.
Le Figaro ne dit pas ce qui dérange vraiment : si j’étais la marionnette qu’il
suggère, comment aurais-je convaincu mon collègue LFI de venir avec moi
rencontrer deux ministres du Gouvernement actuel – Gérald Darmanin, le garde
des Sceaux, et Édouard Geffray, ministre de l’Éducation ? Comment aurions-nous
obtenu leur soutien explicite pour consolider nos travaux et conforter la
proposition de loi ? Comment ces ministres auraient-ils légitimé, salué et
encouragé un texte que nous avons co-construit, si ce travail n’avait pas été
sérieux, équilibré et transpartisan ?
Ce qui perturbe véritablement certains milieux conservateurs, ce n’est pas mon
collègue LFI. Ce n’est pas moi. C’est que notre travail avance. Qu’il produit
des effets. Qu’il ouvre des portes. Qu’il mobilise l’État. Qu’il déclenche des
décisions. Qu’il agit, concrètement, pour mieux protéger les enfants. Et cela
rend caducs tous les récits commodes qui cherchent à réduire cette démarche à
une manœuvre idéologique.
La rhétorique de l’instrumentalisation ne résiste pas aux faits. Elle ne sert
qu’à occulter l’essentiel : les violences subies par les enfants, la nécessité
de renforcer les contrôles, et l’urgence de mettre fin à un système
d’autoprotection institutionnelle qui a trop longtemps prévalu. Face à cela, le
titre du Figaro apparaît pour ce qu’il est : un écran de fumée, doublé d’un
réflexe misogyne. Une façon ancienne de disqualifier un travail politique,
faute de pouvoir en contester le contenu.
On doit enfin rappeler une réalité très méconnue : dans la plupart des
rédactions, les journalistes ne sont pas les auteurs du titre final. Le
retitrage est une pratique quotidienne, presque industrielle, confiée aux
secrétaires de rédaction ou aux éditeurs, qui adaptent — parfois, hélas, qui
tordent — le sens d’un article pour répondre à une ligne éditoriale, à un
public ou à une stratégie d’audience. C’est sans doute ce qui explique ici
l’écart flagrant entre l’article, sérieux et documenté, et le titre choisi, qui
en oriente la lecture avant même qu’elle ne commence.
Protéger les enfants mérite mieux que des caricatures. Et la presse mérite
mieux que cela aussi.
> [Bétharram : une proposition de loi sera déposée en décembre pour faire suite au rapport d'enquête sur le contrôle et la prévention des violences dans les établissements scolaires] Trois grands axes » se dégagent : reconnaître et accompagner les victimes, mieux prévenir les violences en milieu scolaire et renforcer les contrôles pour protéger les élèves. Transformer la parole des victimes en actes concrets, c’est notre engagement.
Marie Lebec (députée)
> Opposer commerce physique et e-commerce n’a plus de sens : tout est
désormais intégré. Notre logistique, c’est 2M d’emplois, de la compétitivité et
un enjeu majeur de souveraineté. Si on la fragilise, elle se délocalisera juste
de l’autre côté de la frontière.
> Encore un mensonge du Rassemblement national, de la part de sa présidente de groupe cette-fois ci ! Le RN, qui change de ligne économique au gré du vent, voulait honteusement augmenter les taxes sur les auto-entrepreneurs lors du budget précédent.
> Quand le chef d’état-major des armées alerte sur la réalité des menaces, RN et LFI répondent par l’indignation théâtrale. Même réflexe : fragiliser la Nation. Soutien au CEMA qui accomplit sa mission : préparer la France quand d’autres se contentent de la désarmer politiquement.
Anne Genetet (députée)
> En ce Holodomor Day, rappelons les millions de victimes affamées de 1932-1933, un génocide trop souvent réduit au silence. Aujourd’hui encore, face au traité de capitulation de l’administration Trump, rappelons que la paix n’est ni un commerce d’âmes ni une vulgaire transaction.
> L'École a su s’organiser et se réformer pour instaurer un dialogue clair et ouvert avec les parents. Tout est fait pour que les faits inacceptables qui ont pu se produire ne se reproduisent jamais. Les décisions de l’École doivent, en revanche, être respectées par tous.
> L'École de la République est mixte, elle est universelle. Elle ne doit subir aucune pression, d'aucune sorte.
> À Rennes, un enseignant, directeur d’école maternelle, a été menacé de mort : je lui apporte tout mon soutien. Trop d’enseignants voient aujourd’hui leurs enseignements remis en cause et leur autorité compromise. L’École, une et indivisible, ne peut être contestée.
> Le RN sacrifie nos commerçants et nos entreprises françaises au profit des géants chinois. Nous sommes constants sur le soutien que nous portons à nos entreprises, PME, TPE, pour nos fleurons français.
Paul Midy (député)
> Partie recettes du PLF : abstention ! Avec mes
collègues, nous avons choisi hier de nous abstenir lors du vote de la partie 1
du PLF. Voter pour un budget qui prévoit trente milliards d’impôts
supplémentaires, votés main dans la main par le RN et LFI, aurait été contraire
à ce que nous prônons : moins d’impôts, moins de dépenses, plus de croissance,
plus d’emplois. Voter contre aurait été tout aussi incohérent avec l’esprit de
responsabilité et de compromis que nous défendons pour que la France dispose
d’un budget avant la fin de l’année. Depuis le début du débat budgétaire, mes
collègues et moi sommes pleinement mobilisés en séance et d’importants efforts
ont été réalisés : ne jetons pas le bébé avec l’eau du bain. À mi-parcours du
débat budgétaire, nous restons déterminés à offrir aux Françaises et aux Français
un budget. Un budget solide, crédible, qui protège nos entreprises et qui
soutient l’activité au lieu de l’étouffer.
Olga Givernet (députée)
> L’alliance des irresponsables RN-LFI a fait
augmenter les taxes sur la partie recettes du budget de l’État. Nous ne
pourrons donc pas voter « pour ». Souhaitons que les débats au Sénat rétablissent
un peu de raison.
> Trop souvent les femmes s'effacent de l'espace public et des transports le soir. Nous devons leur donner cette sécurité, c’est essentiel à notre vivre ensemble. Soutenons les initiatives qui y contribuent, comme en Suisse, où des places de parking sont réservées aux femmes.
> Le discours du Chef d'état-major des armées est clair : il faut faire face au danger extérieur. Personne ne veut envoyer ses enfants à la guerre. Mais les risques d’ingérence étrangère sur notre sol sont bien réels. Restons unis, faisons bloc pour la France.
> Je suis pour un service militaire volontaire. La mobilisation de nos jeunes est essentielle : leur engagement prépare leur avenir et notre avenir commun.
> Le soutien à l’autorité est un impératif d'État face aux évolutions rapides de notre société. L’objectif pour apporter des réponses concrètes aux Français sur la sécurité, c’est de nous doter de moyens financiers et juridiques adaptés.
> Dans une République laïque, la loi est la même pour tous. Les convictions personnelles sont libres, mais ne doivent jamais prendre le dessus dans l’espace public. C’est ce qui garantit l’égalité de tous.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> À chaque fois que nous,
politiques, on remet en cause les autorités, ou que nous sommes nous-mêmes
remis en cause, je pense qu'on ouvre la voie à « allez-y, ce n'est pas une
autorité dont il faut respecter la fonction et les missions qui sont les leurs ».
(..)
Lorsque certains députés disent «la police tue», ils contribuent à jeter
l’opprobre » sur des professions essentielles. (…)
Quand on laisse au fond s'insinuer cette
permissivité (...), je pense que ça vient faire mal à l'autorité.
> [Budget 2026] Je dis depuis le début que le 49-3, il peut être l'outil pour permettre d'acter le compromis parce que personne n'a envie d'assumer ce budget. (…) Le 49-3, c'est l'outil, non pas de la coercition, c'est l'outil pour acter un compromis.
> Je pense qu'on est depuis trop longtemps dans ce pays dans une forme de déresponsabilisation des parlementaires.
> Je trouve que le Chef d'état-major des armées est dans sa mission et dans son rôle (...) et j'ai trouvé que certains ont été excessifs dans leur réaction. (…) Certains responsables politiques ont réagi de manière excessive et un peu irresponsable. (…) La guerre, c’est des réalités militaires et des réalités humaines.
Bruno Fuchs (député)
> Après un an de polémiques, l’Assemblée nationale a adopté en première
lecture une mesure mettant fin à la baisse des seuils de franchise de TVA. Excellente
nouvelle pour nos auto-entrepreneurs, qui créent de la richesse et ont besoin
de stabilité pour développer leur activité.
Frédéric Petit (député)
> Nous avons toujours accepté de perdre nos enfants pour nous défendre et
défendre nos valeurs. Le rappeler, c'est tout simplement le devoir du Chef
d'état-major des armées. Les soldats morts au champ de bataille sont nos héros.
Nous leur devons respect et souvenir
Ne pas prévenir des risques aujourd’hui, contribuerait à les invisibiliser. Ne
cédons pas au confort factice, nos armées sont toujours prêtes.
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> Je suis avec la Présidente von der Leyen au sommet du G20, le premier sur
le sol africain. Les matières premières critiques sont à l’agenda de nos
discussions. Nous avons besoin de coopération, pas de confrontation.
> Nous pouvons et devons, nous fournir ailleurs qu’en Chine pour nos matières premières critiques. Ici en Afrique du Sud, la compagnie MMC fournit déjà l’Union européenne en manganèse L’accord que j’ai signé hier avec l’Afrique du Sud nous permettra d’amplifier nos échanges, notamment pour nos batteries.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement
européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> À lire absolument, la retranscription du discours digne et courageux du
président Zelensky à la Nation ukrainienne. Un discours qui fait suite à la
présentation d’un prétendu plan de paix par Donald Trump. Disons-le, ce plan
est une trahison. Il reprend les mots et les demandes de Vladimir Poutine. Il
signifie la reddition pure et simple d’une Ukraine amputée d’une grande partie
de son territoire. Il ne protège en rien l’Union européenne de la menace russe.
Or nous sommes très clairs : il ne pourra y avoir de paix juste et durable que
si les Ukrainiens et les Européens sont à la table des négociations. C’est pour
cela que nous continuerons de soutenir l’Ukraine et d’affaiblir l’effort de
guerre du Kremlin par d’efficaces sanctions et l’utilisation des avoirs russes
gelés. La sécurité de l’Ukraine est la sécurité de l’Europe.
> Le courage et la dignité d'Amine Kessaci forcent l'admiration. Parce qu'il s'est engagé contre le narcotrafic, son petit frère Mehdi a été assassiné par balle le 13 novembre dernier et lui-même vit sous protection policière. Notre responsabilité de femmes et d'hommes politiques est d'aller au-delà de l'émotion et du soutien que nous pouvons apporter à Amine Kessaci. Il nous faut agir. Ce que nous faisons. Il y a eu la loi narcotrafic promulguée en juin dernier. Il y a l'engagement sans faille du président de la République, du Gouvernement et des services de l'Etat pour éradiquer ce fléau. Il y a la coordination et les moyens d'action à l'échelle européenne qui ne cessent de se renforcer parce que tous les pays de l’UE sont concernés. Mais il nous faut prendre la pleine mesure de ce contre quoi nous nous battons. Des organisations criminelles mondialisées. Des mafias, prêtes à tout et à toutes les horreurs pour étendre leur trafic. Qui s’implantent dans tous les territoires. Des trafiquants qui font peser sur notre société une menace aussi grande que la menace terroriste. Et des consommateurs qui deviennent, de fait, des complices. Samedi, une marche blanche est organisée en hommage à Mehdi Kessaci. Ce jeune homme n'a pas été victime d'un règlement de compte mais bien d'un crime d'intimidation. De ceux que Cosa Nostra ou la Ndrangheta font en Italie. À notre niveau, au Parlement européen, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour abattre le narcotrafic. En votant par exemple le renforcement du mandat de nos agences européennes compétentes ou pour une coopération judiciaire plus étroite avec les pays producteurs.
> Je me joins à la mobilisation lancée
hier Emmanuel Macron pour bâtir une souveraineté numérique européenne. Notre
risque aujourd’hui ? Être distancés et devenir les vassaux de pays comme la
Chine et les États-Unis. Leurs solutions ont aujourd’hui une position dominante
comme jamais le monde ne l’a connu dans d’autres secteurs et dans son Histoire.
Il est temps pour l’Europe de forger son destin numérique et d’assumer une
préférence européenne ! Nous avons tous les atouts pour réussir :
technologiques, financiers et humains. Une condition essentielle à cette mobilisation
est le cadre réglementaire que l’Europe fixe.
Renew Europe soutient la nécessité d’innover et d’investir pour permettre à des
géants européens de se consolider et d’émerger. Mais cet appel à la
souveraineté numérique européenne doit s’appliquer aussi au respect de nos
valeurs. Nous voulons protéger nos enfants, nous voulons protéger les données
des Européens. C’est pourquoi nous devons simplifier certaines de nos
législations mais sans jamais déréguler. Nous y veillerons dans notre travail
sur l’Omnibus Digital.
Bernard Guetta (député)
> Ça suffit ! L'hypocrisie invraisemblable et grotesque du Kremlin. Et ça
suffit d'avoir peur, à chaque instant de la Russie. La Russie aujourd'hui n'est
pas la deuxième puissance du monde, n'est pas une hyperpuissance. C'est une
petite puissance, mal à l'aise. C'est un pays qui ne peut pas faire peur à ce
point, malgré son arsenal nucléaire, qu'elle n'utilisera pas.
Pascal Canfin (député)
> la Commission européenne a publié sa révision du SFDR (Sustainable Finance
Disclosure Regulation), qui fixe des règles de transparence pour les fonds
durables.
La SFDR est un élément essentiel de l’architecture de la finance durable en
Europe. Avec le CSRD et le Taxonomy, il garantit que les économies européennes
ne sont pas investies contre nos objectifs climatiques.
Cependant, de nombreux acteurs, qu’ils soient financiers et ONG, se sont
plaints d’incohérences juridiques dans le texte, d’exigences en conflit avec
d’autres législations européennes, ainsi que des risques liés au greenwashing
engendrés par ces incertitudes.
La Commission a entendu l’appel et proposé plusieurs amendements à la
proposition initiale : un nouveau système de catégories à trois niveaux
(transition/ESG Bases/durable), suppression de certaines divulgations,
meilleure référence à d’autres législations, une définition claire des
investissements à impact...
En tant que coordinateur de Renew au sein de la commission de l’environnement
et membre de la commission des affaires économiques, j’évaluerai ces
changements dans les semaines à venir et resterai vigilant quant à l’avenir de
ce texte au Parlement européen.
À cet égard, je travaillerai à ce que le SFDR reste ambitieux et permette à nos
investissements de financer des produits durables ayant un impact positif sur
notre économie. Une simplification efficace est nécessaire pour faciliter la
satisfaction de nos besoins climatiques.
> L’électrification de notre mobilité est devenue une exigence climatique, économique et géopolitique !
Sandro Gozi (député)
> Nous lançons avec la haute-commissaire à
l'Enfance la campagne du PDE «L’Europe commence avec nos enfants». L’Europe
doit concevoir ses politiques en partant de ses plus jeunes citoyens. Bâtir des
structures solides pour les protéger est un devoir politique.
● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)
> [Retraites] Même si l'on appliquait la réforme Borne, nous serions encore
trois ans en dessous de la moyenne européenne. La réalité nous rattrapera :
nous aurons besoin de travailler plus longtemps !
> [Budget] On ne sait même pas quel est l'impact de certaines taxes votées à l'Assemblée nationale !
> La menace russe est très violente. Le général Mandon a raison d'alerter.
> Je suis favorable à un service militaire volontaire ou à un service civique généralisé. Il faut un temps d'engagement citoyen pour tous.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> [Guide pratique de l’élu local pour l’Enfance] Avec ce guide, je souhaite
placer chaque enfant au cœur de chaque quartier avec exigence et bienveillance.
L’enfance n’attend pas : les communes ont le pouvoir d’en faire une priorité
visible, durable, concrète.
