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lundi 10 novembre 2025

La Quotidienne centriste du 10 novembre 2025. Le combat contre le changement climatique était-il perdu d’avance?


L’ouverture de la COP30 à Belem au Brésil, remet au cœur de l’actualité le combat contre le changement climatique.

Certains diront qu’il ne quitte pas l’actualité, c’est vrai, mais souvent comme bruit de fond ou comme une sorte de devoir journalistique sans que tout cela ne donne les résultats concrets escomptés.

Et, comme d’habitude, à l’ouverture de telles manifestations, les experts viennent expliquer que les objectifs fixés ne seront pas atteints, que les gouvernements ne prennent pas les décisions nécessaires mais que rien n’est encore perdu, qu’il n’est pas encore trop tard pour éviter la catastrophe climatique qui se profile, encore faut-il se mobiliser tout de suite.

C’est cela qu’a fait Jim Skea, président du groupe de chercheurs du GIEC, en déclarant qu’«Il est désormais presque inévitable que le réchauffement climatique dépasse 1,5°C à court terme, et cela est clairement dû à l'insuffisance des mesures prises en faveur du climat au cours des dernières années et à l'augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre qui en a résulté».

«Mais, a-t-il ajouté, il est peut-être encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d'ici à la fin du siècle» et que «cela impliquerait des réductions immédiates, profondes et durables des émissions de dioxyde de carbone, ainsi que l'élimination d'une partie importante du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère».

Tout cela ressemble de plus en plus à un rituel qui donne bonne conscience à ceux qui se sentent préoccupés tout en laissant un arrière-gout de mauvaise conscience en voyant que l’Humanité n’agit pas en conséquence du risque encouru et des défis à relever.

Pour autant, doit-on être surpris de cette incapacité ou même ce refus de prendre réellement conscience de la situation?

Tout dans l’histoire de l’Humanité impose une réponse négative.

Et c’est cela qui est sans doute le plus décourageant.

Car si nous, l’Humanité, n’avons jamais été à la hauteur de ce combat à mener, ce n’est que comme pour tous les autres combats que nous aurions dû mener afin d’éviter que nos agirs et nos comportements créent des catastrophes de toutes sortes, des guerres mondiales aux génocides en passant par les famines.

D’autant que le changement climatique est un processus souvent à bas bruits exceptés certaines de ses manifestations spectaculaires.

Non pas qu’il ne cause pas des dommages et qu’il ne tue pas mais il n’est pas un danger perceptible à tout moment de nos existences comme ce fut le cas lors de la pandémie de la covid19.

D’où cette idée que l’on peut vivre avec, voire que l’on s’en sortira toujours avec certes, des dommages mais somme toute gérables.

Sans oublier cette fatalité qui est toujours présente dans un monde où nous sommes si vulnérables.

Cette COP ne changera pas les choses.

Les principaux pollueurs l’ont bien compris eux qui, déjà, n’appliquaient pas les recommandations et les décisions prises, et qui ne viennent même plus à ces conférences où ils faisaient semblant d’être concernés.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Le sandale Shein continue / La menace terroriste «demeure très élevée» et «reste extrêmement importante» / Budget 2026 / Suspension de la réforme des retraites / Alliance objective RN-LFI / Lutte contre le narcotrafic…


Voici une sélection, ce 10 novembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

> Comme maintenant depuis plusieurs années, la menace terroriste dans notre pays demeure très élevée. (…)
La nature de cette menace a changé depuis ces dernières années. On n'est plus sur la crainte d'attaques projetées comme elles s'étaient déroulées il y a dix ans maintenant. Cette menace est moins prégnante, mais demeure toujours d'actualité. On sait que l'État islamique, Daech ou encore Al-Qaïda en rêvent toujours donc on reste très prudent même si cette menace est plutôt endogène. 

> [Commémorations des attentats du 13 novembre 2015] Il est normal que le ministre de l'Intérieur demande une plus grande vigilance à l'ensemble des forces de sécurité intérieur. Mais aucun projet précis d’attentat n'a été identifié. (…)
Nos concitoyens peuvent compter sur la présence et l'engagement total des services de renseignement ainsi que des effectifs de police, de gendarmerie et des militaires de l'opération sentinelle. Il y aura une présence renforcée pendant toute la semaine de commémorations.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> La menace terroriste sur le sol français  reste extrêmement importante, constante et lourde. Le suivi de cette menace reste une priorité. Celle-ci est d’une part endogène, quand des individus se radicalisent seuls sur notre sol, parfois sous l’influence de groupes étrangers. Mais elle peut aussi être importée, comme nous l’avons déjà tragiquement vécu. Nous ne sommes plus en 2015, mais nous n’avons pas oublié 2015.

> En ce 9 novembre, 55 ans après sa disparition, j’ai souhaité me rendre à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre hommage au général de Gaulle, chef de la France libre et artisan de notre grandeur nationale. Son exemple continue d’inspirer celles et ceux qui servent la France.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> [Budget 2026 par ordonnances] On ne se met pas du tout dans cette logique-là car on croit au débat parlementaire. On est dans un film un peu nouveau, avec une méthode nouvelle, un scénario inédit. Je ne vais pas vous écrire la fin avant qu'elle n'ait lieu.

> [Impôts sur les hauts revenus et les entreprises] On a eu une tendance à multiplier les impôts, mais moi, je dis : attention, 30 milliards d'impôts et 30 milliards de dépenses en plus, ça ne bouge pas le déficit, mais ça asphyxie la croissance.

> [Prime de Noël] Je ne voudrais pas donner l'impression qu'on cherche des cibles pour torturer les catégories les unes après les autres. Ce qu'on a essayé de faire dans ce budget, c'est d'avoir des efforts partagés par tous et toutes.

> On parle d’une inflation à 0,9% et de gens [certains retraités] qui, dans l’ensemble, ont été revalorisés de manière importante. Donc la question, c’est : est-ce qu’on est prêts à envisager que certains fassent un effort?

> [Suspension de la réforme des retraites] Cette réforme sera suspendue si c’est voté mercredi, et si on ne trouve pas mieux, que ce soit d’ici 2027 ou après l’élection de 2027, elle s’appliquera à nouveau.

> Le RN et LFI veulent une seule chose : c'est qu'on ne passe pas Noël, Manuel Bompard l'a dit clairement, et qu'on puisse avoir des élections anticipées.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Le narcotrafic et la criminalité organisée qui l’accompagne sont des fléaux frappant de nombreux pays, dont la France. Tous les territoires de la République sont désormais concernés. Les conséquences ravageuses de ce phénomène menacent la santé publique et la sécurité des Français. Dix mille hospitalisations annuelles sont directement liées à la consommation des stupéfiants. Leur trafic explique quant à lui 80 à 90 % des règlements de comptes, des meurtres et des tentatives de meurtre entre délinquants, selon un rapport parlementaire. Avec la loi du 13 juin 2025, la France s’est dotée d’un arsenal pour lutter contre ce fléau, constitué notamment d’un état-major interministériel et d’un parquet anti-criminalité organisée. Mais face à la mondialisation accélérée des trafics, il faut aussi agir pour éradiquer le mal à la racine. J’ai décidé de mettre le Quai d’Orsay en ordre de bataille pour qu’il prenne toute sa part dans la guerre contre la drogue.

> Les Français sont parfaitement conscients que les Affaires étrangères nous concernent tous. Ce qui se passe au-delà de nos frontières a des conséquences directes et immédiates sur nos vies quotidiennes. Maîtrise de l’immigration, réindustrialisation, lutte contre le terrorisme et contre tous les trafics : sur tous ces sujets, l’action diplomatique est nécessaire, et le Quai d’Orsay voit tout et ne lâche rien. C’est vrai aussi lorsqu’il s’agit de protéger nos compatriotes à l’étranger. C’est l’honneur de notre diplomatie d’avoir réussi à mettre enfin en sécurité Cécile Kohler et Jacques Paris à l’ambassade de France à Téhéran. On est très loin de la diplomatie des bons sentiments. Moi, je défends une diplomatie de résultats et d’impact.

> Je suis cette semaine en Amérique latine et dans les Caraïbes pour lancer le premier volet de mon plan de lutte contre le narcotrafic. C’est en effet dans cette région qu’est produit l’ensemble de la cocaïne qui déferle dans les rues des villes et des villages de France, où elle est consommée par plus d’un million de personnes. Et les cartels de la région sont désormais actifs en Europe. J’ai d’abord signé un cadre de coopération douanière avec le Mexique, à l’occasion de la visite d’État du président de la République. Je me suis ensuite rendu en Colombie, d’où sont issues 70 % de la production mondiale de cocaïne, pour constater les excellents résultats de notre coopération avec les autorités colombiennes, notamment la marine, et renforcer notre dispositif et nos moyens. Au Canada en début de semaine prochaine, je retrouverai mes collègues du G7, au moment où la France s’apprête à en prendre la présidence, pour les engager à agir conjointement contre le narcotrafic et la criminalité organisée.

> [Pays d’Amérique du Sud touchés par le narcotrafic] Notre coopération avec ces pays produit des résultats. Sous l’autorité du Premier ministre, elle mobilise de nombreux services de l’État. En Colombie, par exemple, notre travail avec la police colombienne a permis la saisie et la destruction de stocks de cocaïne, l’interpellation de 17 personnes recherchées par la France, et conduit au démantèlement d’un réseau. Mais c’est insuffisant. Nous allons donc augmenter de 20 % les effectifs spécialisés dans les ambassades et tripler leurs moyens d’intervention. Pour permettre à nos partenaires de monter eux aussi en puissance, je souhaite créer en 2026 une Académie régionale de lutte contre la criminalité organisée, basée en République dominicaine, qui formera chaque année 250 enquêteurs, magistrats, douaniers et analystes financiers issus des forces de sécurité et de justice des pays partenaires.

> [Narcotrafiquants] Il faut agir vite et fort. Frapper ces chefs de gang au portefeuille, là où ça fait mal et à la bonne échelle. Nous nous sommes dotés de la capacité de les sanctionner au niveau national. Je défends la création d’un régime de sanctions européen qui permettra de geler leurs avoirs, de leur interdire toute transaction financière et l’accès au territoire européen. (…)

Le projet de loi portant approbation de la convention d’extradition entre la France et la Colombie, que j’ai signé avec mon homologue l’année dernière, vient d’être déposé au Parlement et sera je l’espère voté très bientôt. Il s’ajoutera aux accords que nous avons avec de nombreux pays. Mais là encore, il faut aller beaucoup plus loin. Dans les douze prochains moins, je souhaite que nous puissions signer douze accords supplémentaires avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes que nous avons identifiés comme prioritaires. Ils couvriront tous les domaines de la défense à la justice en passant par la sécurité et les douanes.

> [Narco trafic] Le golfe de Guinée, l’Afrique du Nord, les Balkans constituent en effet d’importantes zones de transit et de rebond vers l’Europe. Elles seront au cœur des prochains volets de ce plan de lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée. Mais nous avons posé de premiers jalons. Le mois dernier, le président de la République a lancé une coalition contre les drogues à l’échelle du continent européen qui a suscité une mobilisation collective.

> Nous avons suivi avec préoccupation les frappes dans les eaux internationales menées par les États-Unis, qui s’affranchissent du droit international et du droit de la mer. Mais soyons clairs, nous ne pouvons laisser prospérer ces mafias sans foi ni loi qui menacent la sécurité d’une région du monde dans laquelle la France est présente via nos territoires et compatriotes d’outre-mer. Et la France n’hésite pas à mobiliser ses moyens militaires pour arraisonner les navires des narcotrafiquants, en coopération étroite avec les pays concernés, comme nous l’avons fait récemment au large de Madère.

> Il est essentiel de réorienter les économies d’Amérique latine vers des cultures de substitution à celle de la coca. Nous le faisons déjà en Colombie, en Équateur et au Pérou, avec des résultats prometteurs. Pour aller plus loin, je vais doubler l’aide au développement consacrée à ces projets ainsi qu’aux projets de lutte contre le blanchiment et de sécurisation des infrastructures de transport dans la région. Elle passera de 200 à 400 millions d’euros et fera l’objet d’une évaluation stricte. Il est beaucoup moins cher de traiter les causes du narcotrafic plutôt que ses conséquences. La sécurité des Français est en jeu.

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> L’efficience de nos établissements de santé, c’est aussi leur donner les moyens d’agir. 2,3 milliards d’euros en plus pour renforcer l’hôpital public !

> 11 milliards de dépenses sur les arrêts maladie. C'est plus 6 % par an depuis 5 ans. Ici nous ne parlons d'un sujet d'abus. C'est un sujet de pertinence de prescription.

> La ménopause concerne 17 millions de femmes en France. Avec la création d’une consultation longue dédiée que nous proposons dans le budget de la sécurité sociale, nous voulons mieux informer, prévenir et accompagner chaque femme dans cette étape de vie.

> Avec les maisons France santé annoncées par le Premier ministre, nous rapprochons nos concitoyens de l’accès au soin, en 48h, à moins de 30 minutes de leur domicile, et sans dépassement d’honoraires.

 

 

Amélie de Montchalin (ministre de l’Action et des Comptes publics)
> Non
Manuel Bompard. Conformément à nos engagements, nous reprendrons dans le texte transmis au Sénat tous les amendements votés. Assumez vos opérations d’enfumage et votre combat pour bloquer les débats. Ne les faites pas passer pour des opérations transparence.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Tout mon soutien à la course 13-UNIS, hommage sportif et citoyen aux victimes du 13 novembre. En parcourant les 15 km entre Saint-Denis et Paris, près de 2 000 participants honorent leur mémoire et affirment notre attachement à la liberté et à la fraternité face à la barbarie. Le ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative est fier d’être partenaire de cet événement, qui incarne une belle leçon d’unité nationale par le sport.

> JO 2026 : des primes revalorisées pour nos champions d’hiver ! Les primes versées aux médaillés français des Jeux d’hiver seront au même niveau que celles des Jeux de Paris 2024. Les primes versées à l’encadrement bénéficieront également du même dispositif que pour Paris 2024. Une décision importante que nous avons prise pour reconnaître le travail de nos athlètes et de leurs encadrants. Notre ambition est claire : valoriser équitablement toutes les disciplines, encourager la performance et soutenir celles et ceux qui portent haut les couleurs de la France.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> [Budget de la Sécurité sociale] une majorité de députés a démontré sa volonté de poursuivre les débats. C'est une bonne nouvelle pour les Français : montrer que nous savons être au travail pour eux. Une minorité a fait le choix du chaos et du désordre. Dont acte. Les Français regardent et jugent.

> Notre pays regorge de talents. De femmes et d'hommes qui veulent bosser, s'en sortir. Dans le Pas-de-Calais, ils sont des centaines à se former pour être recrutés sur les grands chantiers, dans nos usines, dans nos industries. Permettre à chacun d'avoir sa chance, c'est un objectif républicain et économique !

 

Marie-Pierre Vedrenne (ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur)
> J’arrive dans la maison du quotidien des Français. Pour moi, ce ministère est à la fois le respect, l’ordre, mais c’est aussi le garant des libertés publiques. Ce dernier point est fondamental pour la libérale que je suis. Je sais que ce terme n’est pas nécessairement populaire dans l’expression politique, mais j’assume de l’être.

> Le Parlement européen est une institution dont aucun État membre d’un groupe politique n’a la majorité. L’exigence et la nécessité de travailler avec les autres et faire la preuve de sa crédibilité dans son travail par son action quotidienne, je connais. C’est pareil à la Région Bretagne où on sait se retrouver quand il y a quelque chose de plus grand qui est en jeu. C’est une force dans la situation politique française que l’on connaît. Et puis il y a des interconnexions sur différents sujets comme le cyberharcèlement, les questions migratoires, le grand banditisme… Ce sont des sujets sur lesquels je voulais m’investir au Parlement européen.

Faut-il réduire le nombre de ministres pour rendre l’action gouvernementale plus efficace ? Je vais pouvoir le faire au ministère de l’Intérieur. Je suis déterminée, aussi, à lutter contre la violence à l’égard des jeunes, la prostitution des mineurs où encore la question du consentement. J’y ai travaillé à l’échelle européenne et c’est l’objet de ma première intervention au Sénat.

> [Auto-écoles] Je vais confirmer le travail engagé par mon prédécesseur François-Noël Buffet qui a décidé en juillet la création de nouveaux postes d’examinateurs, la mobilisation d’agents à la retraite et l’ouverture de milliers de places d’examen supplémentaires.
Je vais aussi mener un travail avec les auto-écoles et les inspecteurs sur certaines fautes considérées comme éliminatoires et qui pourraient ne plus l’être. Il ne s’agit pas d’instaurer un permis au rabais, mais on peut simplifier les procédures.

> Il y a des acteurs qui sont plus pertinents pour agir sur certains enjeux. C’est la subsidiarité. Tout ne peut pas se décider à Paris. Mais il faut veiller à ne pas créer de concurrence entre les territoires où de divisions entre régions. Cela affaiblirait globalement la France.

> Les collectivités locales ont un rôle à jouer sur la sécurité routière, sur la prévention de la délinquance. Le volet prévention est fondamental pour moi et il se fait avec l’entièreté des acteurs sur le territoire. On va d’ailleurs adopter, avant la fin de l’année, une stratégie nationale de la prévention de la délinquance avec les acteurs locaux.

> Ma priorité est d’être efficace dans un laps de temps que je ne connais pas.

 

Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la Transition écologique)
> Aujourd’hui à Belém s’ouvre la
COP30. Dix ans après l’Accord de Paris, dont les bénéfices sont réels, il faut en préserver les acquis et aller encore plus loin. La France peut s’appuyer sur un leadership climatique et une ambition européenne forte pour y parvenir. (…)
Un des objectifs est de défendre le multilatéralisme environnemental promu par Emmanuel Macron, et bien sûr que la communauté internationale puisse continuer à infléchir la trajectoire climatique.
Dix ans après l’Accord de Paris, dont les bénéfices sont réels, il faut préserver les acquis et aller encore plus loin.
La stratégie de la France consiste aussi à conserver un leadership européen, en s’appuyant sur un objectif extrêmement ambitieux : réduire de 90 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040 par rapport à 1990, un engagement qui a pu être adopté par les 27 États membres et grâce à l’action de Monique Barbut. La France veut aussi être à l’initiative sur la réduction des émissions de méthane notamment et accélérer la sortie des énergies fossiles.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> [Budget de la Sécurité sociale] Une étape franchie, d’autres à venir. Avec humilité, méthode et recherche de compromis, nous continuerons à bâtir des solutions communes. Le gouvernement reste à l’écoute du Parlement.

> Deuxième jour au Mexique autour de la francophonie et de nos industries culturelles et créatives (…)
Le Mexique est 3ème pays le plus consommateur de films français au monde ! Aux côtés de représentants de notre industrie cinématographique, j’ai échangé avec leurs partenaires mexicains sur cet enjeu majeur de notre relation bilatérale.
Dans l’engagement de la France pour la diplomatie féministe j’ai dialogué avec plusieurs ONG féministes engagées sur ces questions au Mexique.
Enfin j’ai conclu cette journée en m’associant à deux expositions d’artistes français mis en valeur sur la scène mexicaine.
De beaux exemples de la diversité culturelle et d’engagement de la France à l’international

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Partie « recettes » du PLFSS adoptée. Excellente nouvelle pour la démocratie parlementaire, qui sait résister au poids des vieilles habitudes et des pressions quand l’intérêt général est en jeu. Continuons avec cet esprit de dialogue et de gravité pour la partie « dépenses ».

 

● Autres ministres
Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)

> Il y a 55 ans, le Général de Gaulle disparaissait, laissant la France en deuil. En ces temps troublés, sa vision continue d’éclairer la France : le refus du jeu des partis, le service de l’Etat avant tout, l’indépendance nationale en toute matière (militaire, diplomatique, économique, technologique…) De lui, nous retenons que la France n’est « jamais las de guetter la lueur de l’espérance ».

 

Annie Genevard (ministre de l'Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire)
> [Mercosur] Les agriculteurs expriment une inquiétude profonde et légitime. Le projet d’accord, en l’état, ferait peser des risques sérieux sur plusieurs filières sensibles : le bœuf, la volaille, le sucre, le maïs, l’éthanol. Il poserait aussi une question centrale pour le consommateur : demain, dans nos assiettes, des produits pourraient entrer sans respecter les normes sanitaires et environnementales européennes. Il y a un double risque : un afflux de volumes à bas coûts s’il n’y a pas de protection robuste, et une arrivée de produits avec des standards interdits en Europe, ce qui est incompréhensible pour les consommateurs et inacceptable pour les agriculteurs. Notre responsabilité est de prévenir ces effets. Si des filières industrielles ou agricoles bénéficient de l’accord, la France a choisi de se battre pour certaines filières agricoles sensibles qui ne doivent pas être fragilisées, en fixant des lignes rouges. Le président s’est dit « plutôt positif » car notre travail commence à payer mais aussi vigilant car l’accord n’est pas acceptable sans nos conditions. (…)
La mobilisation française et la « tournée des capitales » menée depuis des mois ont contraint la Commission à reconnaître que le texte ne pouvait pas rester en l’état. C’est une rupture par rapport à la situation initiale. Comme l’a dit le président de la République, un point important a été obtenu : une clause de sauvegarde agricole spécifique – qui n’existait pas dans la version initiale signée politiquement à Montevideo en décembre dernier. Elle serait activable rapidement, à la demande d’un État membre ou d’une filière, en cas de déstabilisation du marché. C’est un garde-fou utile. À nous de la consolider techniquement pour qu’elle soit solide, opérationnelle et acceptée par les pays du Mercosur. Surtout, nous avons d’autres lignes rouges très légitimes. (…)
L’idée, c’est de pouvoir enclencher un « frein d’urgence » si par exemple la filière est menacée par une chute massive de prix liée à un afflux des denrées importées. Mais la vraie question, c’est : qui décide ? Qui vérifie ? En combien de temps ? Quels critères déclenchent le mécanisme ? Nous sommes en train de l’examiner en nous posant une seule question : ce dispositif est-il réellement efficace et protecteur pour nos agriculteurs ? En d’autres termes, permettra-t-il de répondre en temps réel à des fluctuations de volumes et de prix qui menaceraient nos éleveurs et nos producteurs ? Le texte additionnel à l’accord est en cours d’examen : nous sommes au travail. Ce que veulent nos agriculteurs, c’est une règle claire, exécutable, rapide et acceptée par le Mercosur, pas une promesse administrative. Les discussions, encore cette semaine au Brésil, avancent. Mais là encore, vigilance. (…)

La première condition, c’est cette clause de sauvegarde crédible, rapide, opposable et reconnue par les pays du Mercosur. La deuxième, ce sont les mesures miroir : on ne peut pas exiger de nos agriculteurs des règles strictes et accepter dans le même temps, sur notre marché intérieur, des produits fabriqués avec des substances ou des procédés interdits en Europe. Les mêmes exigences sanitaires et environnementales doivent s’appliquer, produit par produit. La troisième, ce sont les contrôles : renforcer l’union douanière aux frontières de l’UE et vérifier, sur place, les conditions de production dans les pays d’origine (traçabilité des parcelles, contrôles inopinés, résidus de produits phytosanitaires). Sans contrôle effectif, tout le reste s’effondre. Et sur ces points, nous attendons des avancées car le compte n’y est pas.

> La France a les moyens de se faire entendre, et surtout le devoir de protéger ses agriculteurs et ses consommateurs. Des États membres, et non des moindres, partagent nos inquiétudes. J’en parle régulièrement avec mes homologues polonais, autrichien, néerlandais, irlandais ou hongrois. Rien n’est joué : nous continuons de discuter, de convaincre et de peser. Je ne préjuge pas de l’issue. Mais tant que ces garanties ne sont pas écrites, validées et acceptées par nos partenaires du Mercosur, la France restera sur sa position. Nous mènerons ce combat jusqu’au bout.

> Les agriculteurs sont épuisés, parfois désespérés ; ils sont perdus par des injonctions contradictoires. D’un côté on leur demande d’être exemplaires, d’investir dans la transition écologique, de produire mieux, de l’autre on s’apprêterait à importer des produits qui ne respectent aucune de ces contraintes ? Cela serait profondément injuste ! Leur réaction traduit une perte de confiance : ils craignent d’être sacrifiés sur l’autel du libre-échange. Je veux leur dire qu’ils ont raison d’être vigilants. Mais que le pouvoir exécutif veut justement éviter cela, et c’est justement pour maintenir un discours cohérent et juste que la France a fixé ses lignes rouges, avec frein d’urgence, mesures-miroir et contrôles. Trahir serait renoncer à obtenir des garanties solides. (…)
Je suis déterminée. Ce combat, nous le menons avec constance et méthode. J’espère qu’il portera ses fruits, mais je ne distribuerai pas de promesses illusoires. Tant que les garanties ne sont pas là, la prudence s’impose. La crédibilité de la parole publique se mesure à sa cohérence : nous voulons soutenir nos agriculteurs et c’est pourquoi la France ne signera pas un accord qui les condamnerait à terme. D’où nos lignes rouges.

[La réforme de la PAC inquiète beaucoup le monde agricole] Parce que des orientations discutées en ce moment fragiliseraient la politique agricole commune. D’abord, le risque de la dé-communautarisation : un « tronc commun » réduit et des fonds en partie nationalisés à la main des États, c’est la porte ouverte à la concurrence sur le marché intérieur et à la fragmentation des règles touchant l’agriculture. Ensuite, la baisse du budget : à euros courants, on parle déjà d’une diminution potentiellement notable, alors que la PAC finance la compétitivité des exploitations et le renouvellement des générations, un enjeu crucial partout en Europe. Le Premier ministre a passé un message de très grande fermeté : la PAC doit rester commune, lisible et suffisamment dotée.

 

Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> Ce matin, au lycée professionnel Gustave Ferrié, à la rencontre de professeurs et de jeunes passionnés et investis dans des filières d’avenir, notamment l’IA et la cybersécurité ! Des compétences recherchées pour préserver la sécurité des entreprises et notre souveraineté.
Depuis 40 ans, le baccalauréat professionnel forme des spécialistes, des techniciens, des talents qui font vivre les métiers de demain. Les équipes et élèves du lycée Ferrié en sont un exemple : des jeunes qui, en trois ans, acquièrent des compétences clés, gagnent en confiance en eux, et poursuivent leurs études en BTS, Licence et master. C'est cela la voie pro. Le tout avec l'appui d'entreprises dans le cadre du programme P-Tech.
Cette année, 250 places supplémentaires sont créées pour préparer le baccalauréat cybersécurité-informatique !

 

Philippe Baptiste (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
>
Défendre la liberté académique, c’est défendre un débat libre, respectueux et pluriel. C’est le message que j’ai porté auprès de l’administrateur du Collège de France au cours des derniers jours. Le colloque « Palestine et Europe : poids du passé et dynamiques contemporaines », tel que programmé par ses organisateurs, risquait fort de ne pas réunir ces conditions. La décision du Collège de France d’annuler cet événement, c’est la décision responsable d’une institution qui doit symboliser l’excellence du savoir dans notre pays et pour cela être le lieu du débat dans toute sa pluralité, ouvert à tous les courants de pensée, sur tous les sujets. Et toujours dans le respect de la loi et de nos valeurs républicaines. C’était bien là l’objet de mes échanges récents avec l’administrateur du Collège.

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de l’Europe)
>
Il y a 36 ans le mur de Berlin chutait, le choix de la liberté et de la réunification de notre Europe, la fin de décennies d’emprisonnement derrière le rideau de fer sous le totalitarisme communiste. 36 ans plus tard, la liberté de notre continent est toujours un bien fragile.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> Dans le cadre du dialogue engagé depuis la reconnaissance de l’État de Palestine par la France, j’ai souhaité recevoir Mahmoud Abbas à l’Assemblée nationale ce mercredi 12 novembre. Nous échangerons sur la situation au Proche-Orient et les efforts pour une solution politique juste et durable, fondée sur deux États vivant en paix et en sécurité.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> [Retraites] Nos députés  proposent de créer un fonds de capitalisation : 1 000 € versés par l’État à la naissance de chaque enfant Français. L’objectif ? Offrir à chaque génération un capital pour sa future retraite, diversifier les financements du système actuel et soutenir la natalité

> Pendant l’examen du budget de la sécurité sociale, nos députés s’engagent pour améliorer l’accès aux soins dans tous nos territoires. Notre député Jean-François Rousset a formulé dans son rapport sur le sujet, des propositions concrètes, construites avec les médecins. Pour l'instant, le dispositif actuel ne traite pas les causes structurelles, notre groupe veut une vraie stratégie, efficace et durable

 

Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Démocratisons la capitalisation, dont profitent aujourd’hui d’abord les plus aisés, ainsi que les fonctionnaires. En investissant pour leur retraite, les Français pourraient financer nos entreprises tout en s’assurant un meilleur niveau de pension.

Par pédagogisme, on a laissé s’installer une relation égalitaire entre l’enseignant et l’élève. Or, celui qui sait a une autorité sur celui qui apprend, l’enseignant ne devrait pas avoir une relation d’égal à égal avec l’élève.

 

Sylvain Maillard (député) 
> La bataille idéologique d’Emmanuel Macron est gagnée sur l’apprentissage et la formation professionnelle ! Toute la gauche était contre notre réforme profonde en 2018. Et ce dimanche, ils se battent pour plus de crédit pour l’apprentissage et pour le compte professionnel de formation. Victoire des marcheurs !

> À ce jour, le groupe EPR hésite entre l'abstention ou le renoncement au gel de la réforme des retraites. Nous avons toujours porté cette réforme, donc nous pensons qu'elle est importante.

> Sébastien Lecornu a un autre style que ses prédécesseurs. Il est très peu dans les médias, mais très présent à l'Assemblée, c'est la première fois qu'un Premier ministre prend la parole pendant le budget.

> Les Parisiennes et les Parisiens veulent que ça change. Redonner un nouvel élan pour notre ville, réenchanter Paris pour les familles, les jeunes, les seniors, ceux qui y vivent comme ceux qui y travaillent… Seule Rachida Dati a la volonté suffisante pour le faire. Et nous le ferons !

 

Jean-René Cazeneuve (député)
> Ceux qui espéraient que des économies compenseraient les pertes de recettes sont gros-jean comme devant. La commission des Finances a voté 18 Md€ de dépenses supplémentaires depuis lundi.

> En 2026, le taux de cotisation employeur dans la fonction publique atteindra 78 %, soit plus de 40 points au-dessus du privé. Cette subvention d’équilibre déguisée, c’est de l’argent en moins pour nos services publics. Et surtout, de la dette.

> Nous venons de voter la création de France Santé, une initiative importante pour renforcer et clarifier l'offre de soin locale.

> A l’Assemblée, on voit deux stratégies : ceux qui ont voté la partie recette du budget de la Sécurité sociale pour que la sécu soit financée, et LFI/RN pour le chaos budgétaire. Le bloc de la raison commence à se structurer. C’est ce que veulent les Français

 

Prisca Thevenot (députée)
> Retraites : reconstruire, pas rafistoler. Avec Gabriel Attal nous plaidons pour une refondation totale du système autour de 3 axes :
- plus juste : chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits
- plus libre : stop au totem de l’âge légal
- une part de capitalisation pour tous.

> Avec LFI, c’est toujours pareil : pas de débat, c’est antidémocratique. Trop de débat, c’est insupportable. Ils sont juste pressés de dire qu’ils veulent renverser Sébastien Lecornu quand nous sommes mobilisés pour prendre le temps nécessaire pour débattre du fond.

> RN et LFI, ce couple qui se dispute en public mais qui s’accorde en coulisses pour tout faire capoter … voit son plan réduit à néant par la volonté de l’ensemble des autres groupes parlementaires de poursuivre le débat.

> Ce soir, l’Assemblée vibre au rythme de propositions sur des taxes comportementales. En gros, c’est l’État en coach de vie. Il te dit quoi boire et quoi manger et il t’envoie la facture en plus. Pour moi, c’est non ! Préférons la prévention à la punition.

 

Violette Spillebout (députée)
> Aux côtés de 100 parlementaires européens et nationaux, j’ai cosigné une tribune appelant à suspendre l’accès de Shein au marché européen. L’impunité de ces géants doit cesser. L’Europe doit agir pour protéger ses enfants.

 

Marie Lebec (députée)
> Redresser nos finances publiques, c’est l’affaire de tous. Suppression du Haut-commissariat au Plan et réduction de 5 M€ de la dotation du CESE : des décisions de bon sens et de responsabilité portées par notre groupe.

 

Paul Midy (député)
> Défendre la recherche publique, c’est défendre le progrès ! En commission des Finances, j’ai défendu l’exécution à 100% de LPR, la loi de programmation de la recherche que nous avons votée pour la période 2021-2030 pour consacrer 25 milliards d’euros supplémentaires à notre recherche publique. (…)
Bonne nouvelle : j’ai convaincu une majorité de mes collègues de supprimer le rabot envisagé par le Gouvernement sur la LPR, en trouvant des économies sur des sujets moins prioritaires. Sans recherche publique, pas de progrès, pas d’innovation, pas de souveraineté technologique, pas de gains de productivité, pas de transition écologique intelligente. Nous devons soutenir nos chercheurs et nos chercheuses, dans la recherche appliquée comme dans la recherche fondamentale. Ce sont eux qui, avec les entrepreneurs, changent le monde ! Ce sont par exemple nos chercheurs en physique quantique qui ont révolutionné l’histoire du dernier siècle. Sans physique quantique pas d’énergie nucléaire, pas de dissuasion nucléaire, pas de semi-conducteurs et donc pas d’ordinateurs, ni d’internet et encore moins d’IA. Et ceux de Paris Saclay aujourd’hui qui inventent les déjà les révolutions scientifiques de demain. Une belle victoire pour la recherche publique dans ce processus budgétaire, à confirmer dans la copie finale.

> « Démocratisons la capitalisation, dont profitent aujourd’hui d’abord les plus aisés, ainsi que les fonctionnaires. En investissant pour leur retraite, les Français pourraient financer nos entreprises tout en s’assurant un meilleur niveau de pension » (Gabriel Attal)
Oui c’est possible de construire un nouveau système de retraite universel, libre, juste, compréhensible et durable pour mettre fin au psychodrame que nous vivons trop souvent sur ce sujet dans notre pays. Dans ce système, une part de capitalisation permettra d’assurer de meilleures retraites, pour moins de cotisations et avec un impact très positif sur notre économie et notre prospérité générale. N’attendons plus !

> Nous avons voté : pour le soutien au travail, pour le soutien aux apprentis, pour le soutien à l’innovation, pour donner un budget à la France avant la fin de l’année.

 

Anne Genetet (députée)
> Notre système de retraites est à bout de souffle. De réformes insuffisantes en débats stériles, il court à sa perte. Il faut la lucidité et le courage de tout refonder : un système plus juste, plus simple, plus prévisible, plus pérenne, plus libre. C’est possible.

 

Daniel Labaronne (député)
> Assez de gesticulations, voici notre solution ! Nous proposons un nouveau système universel et libre, qui crée de la confiance et de la croissance. En complément, mon amendement au Budget permettra d'intégrer les engagements de retraite dans le bilan de l’État.

> Dans un contexte budgétaire contraint, la solution proposée par certains, c'est d'augmenter les impôts. Pour nous, c'est de réformer les dépenses. Nous faisons le choix du réalisme et de la responsabilité, pour les Français.

> Budget en commission : 16,5 Md€ de dépenses votées en plus. On peut débattre des priorités, mais on ne peut pas faire comme si la dette n’existait pas. Continuer à creuser le déficit, c’est faire payer demain ce que l’on refuse d’assumer aujourd’hui.

 

Jean-Michel Jacques (député)
> [Budget de la Sécurité sociale] Fier d’avoir soutenu des mesures utiles pour nos territoires, parmi lesquelles :

- Mieux maîtriser nos dépenses de santé
- Un nouveau congé de naissance
- des pharmacies dans les petites communes
- Déploiement des maisons France santé

 

Nicole Dubré-Chirat (députée)
> L’extrême-gauche, la droite et l’extrême droite ont voté contre la vaccination des résidents en EHPAD et des soignants, empêchant protection et non diffusion de la grippe.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)

> [Budget de la Sécurité sociale] L’Assemblée nationale vient d’adopter la deuxième partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, consacrée aux recettes. Au fil des débats, une majorité s’est dégagée pour se parler, se comprendre et accepter nos différences. Cette majorité a fait le choix du compromis et de la démocratie parlementaire. C’est une première étape, mais une étape essentielle. C’est pourquoi les députés Démocrates ont voté en faveur de cette partie du texte, permettant de poursuivre l’examen dédié aux dépenses sociales et de santé. Bloquer le pays n’est donc pas une fatalité, le parlementarisme n’est pas une voie sans issue et laisser le chaos s’installer n’est pas, non plus, notre choix. Ce texte n’est parfait pour personne (puisque c'est un compromis), mais il nous permet d’avancer et de faire notre travail. La navette parlementaire permettra également de l’améliorer et de l’enrichir.

 

Erwan Balanant (député)
> L’aide juridictionnelle auprès des victimes est aujourd’hui insuffisante ! En commission des finances je dénonce l’irresponsabilité de celles et ceux qui souhaitent diminuer les moyens en faveur de l’aide juridictionnelle.
En commission finances j’ai porté 1 amendement pr soutenir les associations locales d’aide aux victimes avec une aide de 3 millions d’€ ! Elles sont nécessaires. Pour informer les victimes sur leurs droits. Pour les accompagner, juridiquement, socialement et psychologiquement.

> J’ai voté contre le CETA. A ce stade, je rejette également le Mercosur. J’attends des avancées positives pour protéger nos agriculteurs.

 

Bruno Fuchs (député)
> Après la révolte populaire et au lendemain de la formation du gvt, je suis arrivé à Madagascar. Rencontre avec les représentants de la GenZ. Au cours d’un échange de 2h30 j’ai pu leur exprimer toute mon admiration pour leur combat et leur soif de justice.

> [Madagascar] 7 ans de dérive, un peuple déterminé. Lors d’un entretien de 1h30 avec le Président de la Refondation je lui ai dit ma conviction que la communauté internationale se doit d’accompagner Madagascar vers la démocratie au service - enfin - de son peuple.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
Pascal Canfin (député)
> Trump I, c'était un retrait, un effacement mais pas un combat contre ceux qui mènent l'action pour le climat. Aujourd'hui, nous sommes dans une bataille idéologique, diplomatique et culturelle où toute l'administration américaine est en train d'agir pour détricoter, pour détruire, pour affaiblir notre action pour le climat. Il faut résister. Il ne faut rien céder.

 

Fabienne Keller (députée)
> Les propositions de modification de la Commission européenne sur le budget 2028-2034 de l’UE est un pas dans la bonne direction. La politique agricole et la place des régions sont valorisées. Le rôle et l’implication du Parlement dans la préparation des budgets sont mieux pris en compte.

 

Valérie Devaux (députée)
> En raison des inégalités salariales, à partir de maintenant en France, symboliquement les femmes travaillent bénévolement jusqu'à la fin de l'année. Au sein de mes commissions emploi et droits des femmes, le combat pour l'égalité salariale est une priorité. Nous veillons notamment à la pleine mise en œuvre de la directive européenne sur la transparence salariale, adoptée il y a deux ans. Il faut mieux reconnaître leurs compétences, élargir leur accès aux postes à responsabilité et lutter contre leur surreprésentation dans les emplois les moins rémunérés. Cette égalité passe aussi par une meilleure reconnaissance du travail d’aidant, souvent assumé par des femmes et tellement essentiel à notre société.

 

Nathalie Loiseau (députée)
> Il y a 36 ans aujourd’hui, le Mur de Berlin tombait. Joie immense, mais satisfaction un peu rapide de l’Europe de l’Ouest qui a cru à la fin de l’Histoire et aux dividendes de la paix. Aujourd’hui le réveil est douloureux mais nécessaire : l’Europe n’est pas à l’abri.

 

Grégoire Allione (député)
> L’Europe se construit face aux crises. Paix, prospérité : notre ADN doit s’adapter aux défis d’aujourd’hui. Fier d’avoir créé l’Intergroupe Protection Civile au Parlement européen pour :
- Consolider l’engagement citoyen & les volontaires
- Construire une capacité européenne (avion bombardier d’eau, moyens d’intervention)
L’Europe doit protéger concrètement ses citoyens. C’est notre mandat. C’est ma conviction de terrain.

 

Sandro Gozi (député)
> Il y a 36 ans, le Mur de Berlin tombait, symbole d’unité retrouvée et le monde changea. L’Europe décida de se reformer et de s’élargir. Aujourd’hui nous devons faire preuve de la même vision et du même courage: réformons l’union pour unifier l’Europe.

 

● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)

> Les UAPED, c'est permettre à un enfant victime de témoigner une seule fois, dans un lieu protégé. Parce que répéter, c’est revivre le traumatisme. Mieux qualifier pour mieux condamner : c’est l’objectif de ces unités si essentielles.

> C’est la fin de la loi du silence. Nous traquons les prédateurs en ligne et dans le monde réel. 70 % des violences sont intrafamiliales : commises par ceux qui devraient aimer et protéger. Trop longtemps, toucher un enfant est resté tabou.

> Nous continuons la traque contre les pédocriminels. Je salue le travail de la Gendarmerie de l’Eure. Un homme de 55 ans a été condamné à 18 m

> [Scandale Shein] Des procédures judiciaires ont été lancées, il s’agit de ne pas interférer. Mais on prépare les réunions. C’est nous qui avons déclenché l’article 40 et saisi le procureur. Mon obsession est de protéger les enfants. Donc d’engager la responsabilité de tous les maillons de la chaîne, de celui qui a conçu ces horreurs aux fabricants, aux intermédiaires que sont les plateformes de commerce, parce que tout cela tombe sous le coup de la loi. C’est du même ressort que détenir ou acheter des images et vidéos pédopornographiques. On sait que 40% des personnes ayant consulté des contenus pédocriminels ont par la suite cherché à contacter un enfant.

> [Scandale Shein] Il faut aller chercher ces acheteurs pour les inscrire sur des fichiers et vérifier qu’ils n’ont pas commis d’actions violentes après avoir fait des enquêtes sociales. S’assurer qu’ils ne se trouvent pas près d’écoles ou de lieux abritant des enfants. Je veux qu’on systématise ces recherches dans le cadre des enquêtes pénales dès qu’on identifie un acheteur. (…)
On a de la chance dans notre malheur, c’est d’avoir des coordonnées fiables. Avant, les acheteurs se planquaient dans le darknet et ralentissaient notre traque. Là, ils ont mis leur identité et leur carte bancaire sur des sites visibles. On peut les traquer dans le monde réel. On sait que le nombre de signalements pour des contenus pédocriminels en ligne a augmenté de 6 000% entre 2012 et 2022, alimentant plus de 750 000 pédocriminels dans le monde. C’est pour lutter contre ça qu’on a rendu obligatoire, le 1er octobre, le certificat d’honorabilité pour ceux qui travaillent dans la protection de l’enfance. Seule la moitié du territoire servait de terrain d’expérimentation jusque-là. En l’étendant au 1er octobre 2025, on a trouvé 1 800 personnes qui avaient des antécédents les empêchant de travailler avec des enfants et qui travaillaient ou souhaitaient travailler auprès des enfants. (…)
La pédophilie était entourée de flous, la question des poupées était secondaire. Certains disaient : ce n’est pas grave s’ils s’en prennent à des poupées, ce ne sont pas des enfants. Mais on sait que ces pratiques renforcent les pulsions, avant le passage à l’acte. On l’a vu au procès Le Scouarnec. Maintenant, on parle de pédopornographie, de faits tombant sous le coup de la loi. Notre traque est plus identifiée, plus forte.

> On a des procédures en cours dans les lieux de protection de l’enfance. Toucher un enfant mettait mal à l’aise, restait tabou, on en parlait sous le manteau, d’autant que 70% des violences sont intrafamiliales… Elles touchent des personnes qui sont censées aimer leurs enfants. Le silence doit être brisé. Il faut être au côté de ceux qui traquent. C’est la fin de la loi du silence.

> [Scandale Shein] Là, les Français ont vu et beaucoup ne pensaient même pas à ces ignominies. Ce qu’ils considèrent comme immonde sur des poupées, ils l’imaginent sur des enfants. La prise de conscience est majeure. Je lance un appel aux Français pour signaler, créer une bulle pour les enfants. Si on était des millions à signaler des comportements, la traque serait plus puissante. L’idée est de mettre en joue ces criminels. On les épuisera par la justice, les enquêtes, les signalements et les condamnations.

> Les enfants sont la priorité de chacun d’entre nous. Quand une fille revient de chez son oncle ou autre, avec un mutisme qu’on ne lui connaît pas, on ne doit pas vivre avec. On doit essayer de comprendre, d’écouter et de créer les conditions de la libération de la parole. Car silencier des abus peut créer des dizaines d’années de traumatismes psychologiques. Il faut briser ces cercles vicieux et rompre le silence, pour protéger les victimes et condamner les auteurs.

> On peut renforcer les unités d’accueil pour les enfants en danger, les moyens judiciaires et ceux des éducateurs. Mais on est déjà dans l’après. Témoigner, c’est donner un bout de la clé qu’on a tous, en amont des violences. J’entends encore des médecins qui hésitent au nom du secret médical, des enseignants qui subissent des lourdeurs administratives, des grands-parents qui n’osent pas parler. C’est cela qu’il faut changer. Ne serait-ce que pour ne plus voir ces horreurs de poupées. Appelez le 119, signalez sur la plateforme Pharos. J’évoquais des procédures en cours. Ces procès seront des procès de la honte.

> [Scandale Shein] Le droit pénal existant permet la mise en cause des acheteurs, des vendeurs, des plateformes. L’existence des évaluations sociales permet d’aller rechercher au sein de la famille de l’auteur, s’il ne s’est pas rendu coupable d’autres faits auprès de mineurs. Mais on pourrait aller plus loin en utilisant l’intelligence artificielle. Via, par exemple, la reconnaissance faciale pour comparer avec les fichiers existants. On doit imposer des contrôles aux plateformes pour qu’elles modèrent et traquent. Cela demande une évolution de la loi, mais on n’est pas impuissant. On peut engager la responsabilité pénale des détenteurs. Les sanctions, elles, vont jusqu’à sept ans de prison et 75 000 euros d’amende. Je veux qu’elles soient réellement appliquées, que les condamnations soient fermes.

> [Scandale Shein] Il y a quelque chose qui ne va pas. Les entreprises ont des obligations morales. Travailler avec des gens qui se comportent comme dans le Far West dit quelque chose de vous. Shein a retiré ses poupées, ce qui ne l’excuse de rien, mais d’autres plateformes comme AliExpress, Alibaba et Wish les vendent encore en ligne, ailleurs qu’en France. On doit pouvoir répondre aussi au niveau européen à ces Far West numériques qui existent chez nous aussi.

 

● Propos collectifs
> [Tribune «Nous appelons à suspendre l'accès de Shein au marché européen»]
Des produits pédopornographiques sont vendus illégalement sur Shein et AliExpress. Avec 100 parlementaires européens et nationaux, nous, François Kalfon et Pierre Jouvet, appelons la Commission européenne à suspendre d’urgence ces plateformes des marchés européens. Il en va de la sécurité de nos enfants.
À la veille de l’ouverture controversée d’une boutique Shein au BHV, la Direction générale française de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a signalé au procureur de la République la vente de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur la plateforme. L’Office des mineurs du parquet de Paris a ouvert des enquêtes contre Shein, AliExpress, Temu et Wish et des perquisitions sont en cours.
Malgré les annonces de Shein et AliExpress de retirer tous les produits concernés de leurs plateformes, les poupées sont toujours en vente en Grande-Bretagne, Espagne, Chili et accessibles avec un simple VPN depuis la France.
Notre jeunesse est en danger : à l’heure où ces lignes sont écrites, des pédocriminels sont en train de commander sur ces plateformes des fétiches représentant des enfants sexualisés, comme s’il s’agissait de décorations ou d’outils de jardins.
L’affaire est trop grave pour être ignorée et la Commission européenne a déjà ouvert plusieurs enquêtes sur le respect du règlement sur les services numériques (DSA) contre Shein, AliExpress et Temu en lien avec la modération des contenus illicites et la protection des mineurs. Dernier scandale en date, la vente d’armes de catégorie A (machettes et coups-de-poing américains) découverte sur le site de Shein. Des sanctions judiciaires existent et doivent être appliquées : cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amendes.
Ces énièmes délits marquent un point de non-retour : l’Europe, désormais consciente de l’ampleur du danger, se doit d’agir pour protéger ses citoyens. Le DSA, dans son article 51, prévoit la possibilité pour la Commission européenne de demander la restriction temporaire de l’accès au service sur le marché européen, notamment lorsque la sécurité des personnes, et en particulier des mineurs, est menacée.
De fait, la vente de ces poupées viole directement la directive 2011/93/UE interdisant toute représentation d’un mineur à des fins sexuelles et ignore leurs obligations relatives au DSA.
Nous appelons la Commission européenne à ouvrir sans délai de nouvelles enquêtes sur Shein, AliExpress, Wish et Temu, à suspendre dès aujourd’hui leur accès au marché européen et à activer les sanctions financières prévues par l’article 52 du DSA. En cas de persistance, il nous faudra aller sans trembler vers la suspension totale de ces plateformes du marché européen.
L’heure est grave et l’Europe doit envoyer un signal clair : l’impunité des grandes plateformes chinoise touche à sa fin.
[Parmi les cosignataires: Sandro Gozi, député européen (Renew); Laurence Farreng, députée européenne (Renew) ; Violette Spillebout, députée du Nord Ensemble]

 

 


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