2005-2025: 20 ANS D'INFORMATION SUR LE CENTRE ET LE CENTRISME

lundi 8 décembre 2025

La Quotidienne centriste du 8 décembre 2025. Au moment où Trump met fin à son alliance avec l’Europe, Poutine la menace d’une guerre


Alors que Poutine venait d’affirmer qu’il était prêt à faire la guerre à l’Europe, Trump a publié sa stratégie nationale de sécurité dans laquelle il s’en prend à la démocratie européenne et fait d’elle une adversaire des Etats-Unis.

Il y en aura encore pour prétendre que la simultanéité des deux annonces est totalement fortuite, une pure coïncidence et n’ont aucun lien entre elles.

Ceux-là ont décidé soit de devenir des factotums du duo Poutine-Trump – ou le sont déjà –, des sortes de collaborateurs de triste mémoire, soit manquent de courage pour défendre leur démocratie, soit manquent de capacité de réflexion…

Toujours est-il que, voulue ou non, cette concordance met définitivement fin à ces faux-semblants qui tentaient de faire accroire que malgré la rhétorique et les multiples changements de position de Trump qui se finissaient systématiquement par un lâchage voire une trahison envers les Européens, tout allait bien dans le meilleur des mondes entre les alliés du monde libre et que jamais les Etats-Unis ne les abandonneraient face aux menaces proférées par un régime totalitaire.

Non seulement c’est ce qui se passe dans la réalité mais, en plus, se surajoute une attaque en règle contre leur liberté et leurs valeurs humanistes.

Ici plus d’interprétation laxiste, pas d’échappatoire afin de minimiser la position de l’administration Trump: l’Europe est une ennemie à redresser et la Russie peut aider les Etats-Unis à y parvenir.

Une Russie trop contente de pouvoir aider l’Américain à affaiblir l’Europe.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


Propos centristes. France – Prendre soin de la santé mentale des élèves / Une croissance plus forte que prévue / Budgets de l’Etat et de la sécurité sociale / Soutien à l’Ukraine / Réengager une politique de compétitivité européenne…


Voici une sélection, ce 8 décembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Je viens d’échanger avec le président
Zelensky. J’ai réitéré notre condamnation et notre solidarité après les nouvelles frappes russes. J’ai partagé ce que mes derniers entretiens internationaux, notamment en Chine, ont permis de clarifier et d’engager. La France est déterminée à agir avec tous pour obtenir des mesures de désescalade et imposer un cessez-le-feu. Nous poursuivrons lundi notre coordination à Londres avec le Premier Ministre Keir Starmer et le Chancelier Friedrich Merz, à la lumière des discussions récentes entre Ukrainiens et Américains. Les Européens seront nécessairement un pilier important de la solution juste et durable que nous sommes en train de bâtir tous ensemble.

> Un an déjà qu’elle renaît ! Avec plus de 11 millions de visiteurs, Notre-Dame de Paris est bien vivante et demeure la preuve que rien n’est impossible quand la Nation se mobilise. C’est l’esprit français.

> Réengager une politique de compétitivité passe par la simplification, l’approfondissement du marché unique, des investissements dans l’innovation, une juste protection de nos frontières, un aboutissement de notre union douanière (…) et une politique monétaire ajustée.

> Je leur [les dirigeants chinois] ai dit que s’ils ne réagissaient pas, nous, Européens, serions contraints, dans les tout prochains mois, de prendre des mesures fortes (…) à l’instar des Etats-Unis, comme par exemple des droits de douane sur les produits chinois. (…)
La Chine vient percuter le cœur du modèle industriel et d’innovation européen, historiquement basé sur la machine-outil et l’automobile. (…)
Le protectionnisme de l’administration Trump accroît nos problèmes en redirigeant les flux chinois massivement sur nos marchés. Aujourd’hui, nous sommes pris entre les deux et c’est une question de vie ou de mort pour l’industrie européenne.

> Nous ne pouvons pas constamment importer. Les entreprises chinoises doivent venir sur le sol européen. (…) les investissements chinois en Europe « ne doivent pas être prédateurs, c’est-à-dire être faits à des fins d’hégémonie et de création de dépendances.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> Demain, nous célébrerons le 120ᵉ anniversaire de la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État. À Houlbec-Cocherel, dans l’Eure, sur la tombe d’Aristide Briand. Député, Ministre et Président du Conseil, il fut le concepteur de cette loi fondatrice, affirmant l’un des principes essentiels de la République : la laïcité. Cette liberté garantit à chacun sa place dans la République, quelles que soient ses convictions, sans que les croyances — ou le choix de ne pas croire — ne nous divisent. Un héritage vivant, qui guide nos pas d’aujourd’hui vers demain.

 

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

> [Réponse à LFI] Ce qui est factuel, c’est la confiance de nos concitoyens dans la police qui les protège. Ce qui est factuel c’est le caractère proportionné et toujours controlé de ses interventions. Ce qui est factuel : 19 630 policiers et gendarmes blessés en 2025. Soutien total.

> [Budget / Intervention au Sénat] Concernant les missions correspondant au ministère de l'Intérieur; c'est une satisfaction. Ce budget est au service de la sécurité des Français et de la lutte contre les menaces, notamment le narcotrafic et le terrorisme. Le budget du ministère atteint 24,5 milliards d'euros en 2026, en progression de 587 millions d'euros. L'adoption du PLF est essentielle pour octroyer les moyens à nos forces. Mais il dépasse les seuls enjeux de sécurité.
En 2026, nous aurons des élections et nous poursuivrons la réforme territoriale de l'État. Quelque 200 millions d'euros supplémentaires sont alloués au programme 232 « Vie politique ». Le programme 354 « Administration territoriale de l'État » augmente de 64 millions d'euros. L'année prochaine verra une nouvelle étape de la réforme de l'État local. Cinquante créations d'emplois sont prévues pour renforcer les services préfectoraux chargés de l'accueil des étrangers et des CERT. Nous rattrapons le retard d'investissement dans l'immobilier des préfectures et nous investissons dans les infrastructures numériques.
La réduction des crédits du programme 216 montre que l'intérieur sait définir ses priorités en consentant à des réductions de crédits pour son administration centrale.
Sur le FIPD, j'ai entendu les préoccupations du Sénat. Cette logique de priorisation permet de poursuivre l'effort numérique : redéploiement du RRF et renforcement de l'IA au service de l'action publique.
Nous poursuivons la construction du site unique de la DGSI et le regroupement de 2 700 agents des services du ministère sur le site de Saint-Denis.
Si le programme 216 bénéficie de cinquante créations d'emplois, elles visent à réinternaliser des compétences numériques pour lesquelles l'externalisation est plus coûteuse.
Le vote des crédits de la mission « Administration générale et territoriale de l'État » a une importance particulière au regard des prochaines échéances électorales.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> S'il n'y pas d'union au sein du socle commun, il y aura un vrai sujet pour 2O27.

> [Augmentation du budget de la Défense] Ce sont des acquisitions de matériel, des achats de Rafale. Au moment où nous nous parlons, nous ne pouvons pas lancer les commandes.

> Ne pas voter le Budget, c'est mettre en péril la Sécurité sociale. (…) Il n'y a aucune certitude. Il reste 24h pour convaincre chaque parlementaire. (…) S'il n'y a pas de vote, il y a 30 milliards d'euros de déficit. Celui qui ne vote pas, ne fait rien pour limiter les déficits.

> Tous les pays autour de nous se réarment.

> La base technologique et industrielle de défense française représente 220 000 emplois. C’est extrêmement important : ils sont répartis sur l’ensemble du territoire.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Nous devons voter ce budget. Il n'est pas idéal, mais il est le fruit du compromis pour que la France avance.

> On va très probablement dépasser la prévision de croissance du gouvernement pour cette année. On avait prévu 0,7 %. Je pense qu’on aura au moins 0,8 %. On a un très bon troisième trimestre, donc il faudrait vraiment qu’on ait un mauvais quatrième, ce à quoi je ne crois pas, pour qu’on soit en dessous de 0,8 %. (…)
C’est une bonne nouvelle, (…) ça veut dire qu’on est bien partis », s’est-il réjoui. Et cette bonne nouvelle, « on la doit essentiellement aux entreprises françaises qui exportent davantage et investissent davantage. (…)
Pour confirmer cette lancée, le ministre « espère qu’on ne va pas trop taper sur les entreprises dans le budget » pour 2026 et que les deux projets de loi de finances, pour l’État et pour la Sécurité sociale, valident « des efforts partagés entre acteurs ».

> [Budget de la Sécurité sociale] Il peut y avoir potentiellement un dernier amendement, qui est voté ou pas. Si on propose à l'Assemblée nationale d'augmenter un peu les dépenses de santé, je pense qu'on n'aura pas un non massif.
Dans le budget, on avait 2,5% de hausse de l'Ondam. Et certains, dont Les écologistes, nous disent «c'est trop contraignant, il faut qu'on ait un peu plus». Moi, je dis très bien, est-ce que vous le votez si on a un peu plus? Si c'est juste pour parler dans l'air, ce n'est pas tout à fait la même histoire.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> L'internationale réactionnaire a beau s'époumonner, nous ne nous laisserons pas intimider. Chez nous, la transparence s'impose aux grandes plateformes. La règle est la même pour tous. Tik Tok l'a acceptée, X l'a refusée. La Commission européenne a sévi, elle a bien fait. Et ce n'est que le début.

> Il y a un an, le régime syrien de Bachar el-Assad s’effondrait. L’enfer de la prison de Saidnaya prenait fin. Ce moment doit rester un point de non-retour. La Syrie ne peut plus vivre sous la peur et l’arbitraire. Justice pour les victimes, sécurité du peuple syrien.

 

Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> C’est grâce aux signalements de plusieurs passagers et agents qu’enfant de 6 ans, violemment frappé par sa mère à bord d’un TGV, a pu être mis en sécurité, auprès des équipes de l’aide sociale à l’enfance. Un seul réflexe devant pareille situation : appelez le 119.

> Nous avons besoin d’un budget pour éviter 30 milliards de déficit et garantir la pérennité de notre Sécurité sociale. Nous allons proposer des mesures structurelles pour mieux gérer les dépenses et financer l’augmentation des besoins des hôpitaux.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> Aux côtés des associations pour célébrer la Journée du bénévolat. Merci à tous les bénévoles : vous faites vivre nos associations, nos territoires et notre solidarité au quotidien.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> Je crois que les Français attendent de nous que l'on parle d'eux, de leurs préoccupations, de leur sécurité, des protections nouvelles qu'on leur doit. Nous ne pouvons pas leur promettre que des débats budgétaires.

> Les Français peuvent juger sur pièces pour le RN : ils votent contre la réforme de l'assurance chômage, du RSA, des retraites et pour toutes les augmentations d'impôts et de taxes. Le RN, c'est une imposture économique. 

> Demain, la question qui sera posée est simple : voulons-nous éviter un dérapage massif du déficit de la sécurité sociale ? Sans budget voté, ce sera 30 milliards de déficit. Nous ne pouvons pas nous le permettre.

> [Budget / Intervention au Sénat] L'égalité entre les femmes et les hommes est un combat sans relâche. Entre 2020 et 2025, les crédits consacrés à l'égalité ont plus que triplé. Dans le contexte inédit de 2025, nous avons choisi d'investir pour l'égalité. Les crédits sont maintenus en 2026 à 95,6 millions d'euros.
Je me félicite par ailleurs que le compromis parlementaire sur le PLFG ait permis de reporter sur 2026 ce qui ne pouvait être exécuté en 2025. Les conventions pluriannuelles signées avec les grandes associations sont renouvelées pour 2026-2028. Pour la période 2026-2028, plus de 13 millions d'euros sont consacrés aux accueils de jour et aux lieux d'écoute, d'accueil et d'orientation. La Fédération nationale solidarité femmes, gestionnaire du 3919, obtiendra 5,4 millions d'euros. Le financement des parcours de sortie de prostitution sera reconduit, à la faveur de la revalorisation pour l'aide financière à l'insertion sociale (Afis) votée par le Sénat.
Le soutien aux CIDFF reste à 9 millions d'euros, celui aux espaces Vie affective, relationnelle et sexuelle (Evars) sera porté à 5,8 millions d'euros et plus de 9 millions d'euros seront consacrés à l'égalité professionnelle, à la mixité des métiers, à l'entrepreneuriat au féminin et à la diffusion d'une culture de l'égalité.
Ce budget pour 2026 traduit une conviction simple : l'égalité ne se proclame pas ; elle se finance.

 

Marie-Pierre Vedrenne (ministre déléguée auprès du ministre de l’Intérieur)
> [Déclaration lors du Conseil européen Justice-Affaires intérieures] Je tiens tout d’abord au nom de la France à saluer nos travaux et l’engagement de la présidence danoise qui nous a permis d’arriver sur des éléments essentiels et qui sont attendus.
Tout d’abord, sur le règlement retour. Vous le savez, la France demandait la modification depuis 2018 de la directive retour. Et nous avons bon espoir, nous sommes confiants que nous allons adopter aujourd’hui les orientations générales. C’est un point fondamental pour permettre à chaque État membre de pouvoir répondre aux différents enjeux. La présidence chypriote, que nous soutiendrons également, aura quant à elle à organiser les travaux avec le Parlement européen dans le cadre des trilogues.
Un autre point essentiel que nous aborderons et qui est fondamental pour la France, c’est le mécanisme de solidarité. La France a été reconnue par la Commission en risque de pression migratoire. Là aussi, c’est extrêmement important pour notre pays, qui a finalement une frontière extérieure de l’Union européenne. Et tous ces travaux nous permettent de continuer à avancer sur des lignes qui sont très claires pour nous, à savoir agir en solidarité et agir en responsabilité. Nous allons avoir une journée de travail dense, mais je suis confiante sur toutes les orientations que nous adopterons aujourd’hui.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> [Financement du réseau de l’Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE)]] Je pense qu'il faut faire une réforme structurelle qui mette à plat les finances de l'AEFE pour lui permettre d'avoir une viabilité financière. Cela veut dire mettre fin à des situations dérogatoires qui font qu’aujourd'hui l'AEFE est débitrice de créances très importantes de nombreux établissements, qu'elle n’arrive pas recouvrer. On estime à un peu plus de 60 millions d'euros le montant de ces créances à travers le monde que l’AEFE devrait pouvoir recouvrer, mais qu’elle n'est pas en mesure de faire. 
Il y a aussi une question d'optimisation des moyens financiers. Aujourd’hui, 80 % de ses moyens financiers sont de la masse salariale. Il faut rationaliser un certain nombre de choix. Je donne l'exemple des aides à la scolarité ou les bourses scolaires qui sont examinées à la fois localement et à l'AEFE : il faut mettre fin à des procédures qui peuvent apparaître comme des doublons. 
Ensuite, il faut revoir le statut de certains établissements pour que ce que ça coûte à l'Agence, notamment en termes d'homologation, soit véritablement répercuté. 

La priorité doit être de permettre l'accès des Français et des Françaises à des établissements de scolarité française à l'étranger, chaque fois que cela est possible.
Ce qui est important pour moi, c'est qu'on garde en tête que la priorité doit être de permettre l'accès des Français et des Françaises à des établissements de scolarité française à l'étranger, chaque fois que cela est possible : il est nécessaire de maintenir ce rayonnement. Il faut vraiment mettre en œuvre un certain nombre de dispositifs, parfois de tarifs différentiels chaque fois que cela est possible, pour permettre aux Français, notamment les plus modestes, de scolariser leurs enfants, surtout quand ils n’ont pas accès aux bourses. Beaucoup sont « entre les deux » : ils ne remplissent pas tous les critères des bourses, mais ils n'ont pas non plus la possibilité financière de scolariser deux, trois ou plus enfants dans le réseau.  
Il y a un vrai attachement à ce réseau, et c'est comme ça d'ailleurs qu'on fait l'influence.

Cette réforme de l'AEFE va être définitivement mise en place avec tous les acteurs de l'écosystème que ce soient les professeurs, les représentants du personnel, les parents d'élèves, les parlementaires, les élus locaux, à travers leurs syndicats. Il y a un vrai attachement à ce réseau, et c'est ainsi d'ailleurs qu'on fait l’influence. Je veux permettre à toutes ces forces vives qui sont attachées à l’AEFE d'avoir aussi des marges de manœuvre pour pouvoir investir, pour pouvoir trouver des fonds y compris en créant des fondations. Pour pouvoir avoir une réforme efficace, il est extrêmement important de prendre en compte les spécificités et les besoins de chacun des établissements, les différences de statuts et les différences de régimes juridiques dans lesquels ils sont implantés.

> Le budget total de l'AEFE va dépendre des arbitrages budgétaires qui vont être faits au parlement par les parlementaires. Mon intention est de permettre à l’Agence de revenir à une situation d'équilibre, d'avoir aussi plus de marge de manœuvre financière. Et à côté de ça évidemment, de maintenir une enveloppe d'aide à la scolarité importante pour permettre de répondre aux besoins. Les besoins peuvent toutefois évoluer rapidement, - il suffit par exemple d’une crise politique dans un pays pour que plus de familles aient besoin de soutien à la scolarité. Il est donc nécessaire de garder un peu de flexibilité dans la façon dont cette enveloppe, qui est mondiale, est répartie à travers le monde. 

> [Déplacement à Rome] Je suis ici pour défendre le multilatéralisme et un agenda qui est ambitieux en matière de partenariats internationaux, d'investissement durable et en matière de santé, parce que la France va accueillir à Lyon, le 7 avril prochain, le sommet One Health et que la France va avoir la présidence du G7 l'année prochaine. Ce seront des occasions, en particulier pour la présidence du G7, de pouvoir porter et mettre en œuvre l'agenda de transformation de toute l'architecture du financement du développement, qui vise à ne pas opposer développement économique avec action climatique et durabilité. C'est un agenda qui passe par toutes les organisations onusiennes, je suis là afin d’expliquer ce que la France va faire et renforcer notre relation bilatérale. J’ai une rencontre avec mon homologue, le vice-ministre en charge du développement. Nos deux pays sont unis par le traité du Quirinal et partagent une coopération renforcée. L’objectif est de voir comment la France peut embarquer l’Italie dans cet agenda multilatéral.

 

David Amiel (ministre délégué auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> La proposition de loi du groupe
Ensemble pour la république, pour rapprocher le logement des « premières lignes » du service public de leur lieu de travail, est vitale pour le service public et l’équilibre des villes.

> Des produits trop chers, des normes et procédures trop compliquées, une préférence européenne insuffisante. La politique d’achats publics va être reprise en main. Le budget 2026 prévoit 850 millions d’euros d’économies, et il faudra aller plus loin.

> J’aurais évidemment voulu des mesures d’économies supplémentaires, notamment sur la revalorisation des retraites : le gouvernement l’a proposé, mon groupe politique EPR l’a soutenu, nous avons perdu le vote. Mais sans budget de la sécu, il n’y aura plus d’économies du tout.

> RN et LFI vont, par cynisme habituel, voter contre la suspension de la réforme des retraites. Le comble de l’absurde, ce serait d’avoir des partis qui prônent la baisse des déficits empêcher, aussi par calcul, leur réduction. Ce sera le cas sans budget de la sécurité sociale.

> [Budget de la Sécurité sociale] Ce sera un vote serré. Veut-on augmenter le déficit de la Sécu ou le réduire ? Sans budget, il passerait de 23 à 30 Md€.

> Conférence Travail–Emploi–Retraites avec une avancée majeure : la fonction publique est pleinement intégrée à la réflexion. 3 chantiers pour 2026 : mieux travailler, renforcer l’attractivité, préparer l’avenir des retraites. Les agents publics ne seront pas oubliés.

 

 

● Autres ministres
Jean-Pierre Farandou (ministre du travail et des solidarités)

> [Budget / Intervention au Sénat] C'est un plaisir de revenir au Sénat, cette fois pour vous présenter le budget du ministère du travail et des solidarités.
Une partie des crédits de la mission finance des politiques publiques relevant des ministères de Mmes Rist, Parmentier-Lecocq et Bergé.
Le ministère doit contribuer au redressement des comptes publics, mais en protégeant les plus faibles, tels que les travailleurs pauvres, les familles monoparentales et les étudiants.
Le budget du programme 304 baisse de 7 %, mais reste supérieur à la moyenne annuelle depuis 2017. Les fonds restent importants et préservent le financement du pacte des solidarités, créé en 2023 pour financer des dispositifs tels que le doublement des places en REP, la cantine à 1 euro, la solidarité à la source ou Mieux manger pour tous.
L'État honorera ses engagements dans le cadre de sa contractualisation avec les collectivités. Le pacte arrive à échéance en 2027 : il faut travailler à son prolongement en nous appuyant sur le prochain rapport du Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale.
Le travail doit être un levier de lutte contre la pauvreté ; c'est le sens du périmètre de mon ministère. Renforcer l'accès au travail, encourager les entreprises, inciter les partenaires sociaux à travailler sur les rémunérations et la promotion interne doivent aider dans ce sens.
Ce lien est aussi au cœur du futur projet de loi Allocation de solidarité unifiée. Notre système de solidarité est l'un des plus protecteurs d'Europe : il évite à 3,5 millions de nos concitoyens de basculer dans la pauvreté. Pour autant, il souffre de quelques incohérences qui minent sa légitimité. Il faut protéger tout en encourageant l'activité. Le Premier ministre m'a demandé de rassembler toutes les bonnes volontés et je suis à votre écoute.
Ma feuille de route est simple : articuler accompagnement social et insertion professionnelle ; intervenir tôt plutôt que de réparer tard en investissant dans le parcours des jeunes et en soutenant les familles fragilisées ; renforcer la cohérence, le ciblage et l'efficience des politiques publiques et intégrer systématiquement la dimension territoriale. Vous aurez beaucoup à dire, j'en suis sûr.

 

Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Je suis en Guadeloupe pour présenter mes respects et mes remerciements aux guadeloupéens et aux agents du service public de la Justice. La Justice est un pilier de l’État républicain, un service public protecteur, un acteur de l’apaisement social, et un levier de confiance. Mon déplacement s’articule autour de quatre sujets majeurs, tournés vers la sécurité, l’efficacité des institutions et l’écoute des citoyens.
1) Renforcer les moyens de la justice et lutter contre la criminalité organisée La Guadeloupe fait face à une pression croissante liée à la criminalité organisée. La République doit y répondre avec force et avec des moyens renforcés. Je prévois ainsi des moyens humains et matériels supplémentaires pour les juridictions avec la création de trois postes de magistrats dès septembre 2026. Ces nouveaux moyens vont s'articuler avec les nouveaux outils de la loi de lutte contre le narcotrafic de juin dernier, dont le nouveau parquet spécialisé. Je définirai une nouvelle méthode de travail dans une nouvelle circulaire de politique pénale, centrée sur la lutte contre la criminalité organisée. Cela fait plus de dix ans qu'un ministre de la justice n'a pas donné aux juges en Guadeloupe sa vision de la politique de lutte contre la criminalité. Cette circulaire traitera aussi du fléau des violences intrafamiliales. La création du tribunal judiciaire de Saint-Martin, que j'ai annoncée hier, est aussi un engagement concret qui permettra de désengorger les juridictions de Guadeloupe et de rendre une justice plus rapide, plus efficace et plus proche des citoyens.
2) Améliorer les conditions de détention et de travail du personnel pénitentiaire et des détenus La dignité de la détention et les conditions de travail des agents sont une priorité. La livraison d’une nouvelle maison d’arrêt à Basse-Terre et le lancement de la seconde tranche de l’établissement offrent des conditions de détention conformes aux standards républicains. La création d'une maison d'arrêt d'une soixantaine de places à Saint-Martin vise aussi à alléger la pression dans la maison d'arrêt de Basse-Terre. En tout, 350 nouvelles places arrivent et arriveront dans les prochains temps.
3) Le foncier : apaiser les tensions, réguler, dialoguer Le foncier, l’occupation des sols, la gestion des droits attachés à la terre : ce sont aujourd’hui des sujets centraux des tensions sociales en Guadeloupe. La justice doit y jouer pleinement son rôle de régulateur social, non pas seulement en tranchant, mais aussi en facilitant les médiations et en accompagnant les familles. Je prendrai dans les prochaines semaines une circulaire dédiée au foncier, pour mieux orienter l’action des juridictions. Une première pour la Guadeloupe et tous les Outre-mer. Ce travail sera engagé en lien avec les professions du droit pour renforcer la spécialisation et fluidifier les procédures. Une justice foncière plus lisible, plus spécialisée, plus réactive, c’est un élément d’apaisement essentiel et permettra le développement économique.
4) Une justice plus proche, plus ouverte, plus attentive à la société guadeloupéenne La justice ne peut être efficace que si elle est comprise, accessible et à l’écoute. C’est pourquoi demain je lancerai un Comité des usagers de la justice, espace inédit en Outre-mer de dialogue entre citoyens et magistrats, pour évaluer le fonctionnement des juridictions et proposer des améliorations concrètes Une classe Prépa-Talents pour rentrer à l’Ecole Nationale de la Magistrature pour les jeunes guadeloupéens en partenariat avec l’Université des Antilles, verra le jour dès la prochaine rentrée en Guadeloupe. Elle préparera la jeunesse guadeloupéenne, martiniquaise et guyanaise aux carrières exigeantes de la magistrature. Former sur place les futurs magistrats, offrir aux jeunes d’Outre-mer une voie d’excellence et des opportunités nouvelles : c’est investir dans la justice de demain.
L’action que je mène en Guadeloupe est un projet cohérent, fondé sur trois exigences : - protéger la population face aux menaces, - apaiser les tensions sociales, - renforcer le lien de confiance entre la justice et les citoyens. La justice n’est pas seulement une institution : elle est un service public vivant, un moteur d’égalité, un facteur d’unité. C’est l’ambition que je viens réaffirmer auprès des Guadeloupéennes et des Guadeloupéens en remerciant tous les magistrats et agents qui érigent ici la République, de la PJJ à l’administration pénitentiaire.

 

Annie Genevard (ministre de l'Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire)
> Je vois très exactement le désordre, le désespoir qui résultera d'une absence de Budget.

> Le combat continue contre la DNC, l’État reste pleinement mobilisé. Aujourd’hui dans le Doubs aux côtés de nos éleveurs. Nous agissons sur tous les fronts, notamment contre la désinformation qui ralentit l’éradication de cette redoutable maladie. Unité et vigilance : c’est ainsi que nous protégerons nos élevages.

> Des avancées majeures ont été obtenues à l’occasion du voyage d’État en Chine, en présence des Présidents, pour renforcer notre partenariat agricole et accroître l'accès de nos producteurs au marché chinois.
- Déclaration sur la coopération franco-chinoise dans le secteur agricole
- Reconnaissance de 70 indications géographiques des vins de Bourgogne
- Renouvellement du protocole pour l’exportation de laits infantiles
- Ouverture à la luzerne déshydratée
- Agrément de deux établissements pour l'exportation d'abats porcins.

 

Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> [Budget / Intervention au Sénat] Ce budget répond à deux enjeux : le besoin de réformes en 2026, pour préparer la prochaine rentrée ; et la baisse démographique, touchant surtout les territoires ruraux. Les enfants nés cette année passeront le bac en 2043, avec 20 % d'élèves en moins.
J'ai toujours essayé de promouvoir simultanément une vision annuelle et une vision de long terme. J'ai trois priorités.
Premièrement, assurer l'efficacité et la qualité pédagogiques. Tout n'est pas parfait, mais depuis 2017, les efforts entrepris ont porté leurs fruits. Jamais les écarts n'auront été aussi faibles entre les REP+ et les zones classiques. Au classement du Programme international de recherche en lecture scolaire (Pirls) de 2021, la France est le seul pays dont le score pour le premier degré a augmenté.
Le taux de maîtrise de la lecture fluente s'élève à 61,7 % à l'entrée en sixième et non 50 % - c'était en 2021.
Toutefois, nous formons, depuis vingt-cinq ans, de moins en moins d'élèves excellents et nous faisons face à un nombre anormalement important d'élèves en grande difficulté. Nous avons donc besoin de professeurs compétents, formés, soutenus et accompagnés par l'institution. Nous devons prendre soin d'eux, c'est une priorité absolue. Les personnels, et les professeurs au premier chef, doivent être remis au centre : les professeurs ont pour mission d'instruire et de faire grandir. À ce titre, ils doivent être respectés, formés, encouragés.
Deuxièmement, les inégalités territoriales. Plus de 40 % des élèves de 15 % des collèges obtiennent moins de 8 sur 20 en français et en mathématiques au diplôme national du brevet (DNB). Nous ne pouvons-nous y résoudre. C'est pourquoi je souhaite concentrer les efforts sur ces établissements. Je ne crois pas à un cadre universel qui fonctionnerait partout. La réponse doit être différente. Les collectivités territoriales doivent être le partenaire absolu de l'éducation nationale.
Troisièmement, il faut prendre soin de la santé mentale et physique des élèves. Nous avons deux missions : instruire et protéger, instruire et prendre soin. Certains signaux convergent pour montrer la dégradation de la santé psychique de nos jeunes : l'étude Mentalo de l'Inserm a montré qu'un tiers des jeunes de 11 à 24 ans souffrent de troubles anxiodépressifs. La proportion est deux fois plus élevée chez les filles et croît avec la consommation d'écrans. Il y a là un enjeu collectif.
L'école ne suffit pas, mais joue un rôle majeur.
Je prendrai des décisions sur l'usage des écrans pour l'ensemble du cycle scolaire.
Nous devons également réussir le défi de l'école inclusive. C'est un véritable service public qui est apparu depuis une dizaine d'années. Les AESH sont désormais le deuxième métier de l'éducation nationale, avec 145 000 AESH contre 800 000 professeurs. Les élèves en situation de handicap augmentent de 10 % par an. Le budget 2026 apporte à cet égard une réponse à l'échelle annuelle, mais dans une perspective pluriannuelle.
Le Budget général pour 2026 augmente à nouveau cette année, et je m'en réjouis. Avec 63 milliards d'euros, en hausse de 30 % depuis 2017, c'est le premier budget de l'État en CP.
Le schéma d'emplois demeure positif : nous voulons amorcer la pompe de l'attractivité via la réforme du concours, pour renforcer le taux d'encadrement.
Mais augmenter un budget, ce n'est pas ignorer les réalités, notamment la transformation démographique. Entre 2019 et 2029, nous aurons perdu 1 million d'élèves dans le premier degré, dont le nombre passera de 6,7 millions à 5,7 millions. Selon Julien Grenet, d'ici à 2034, les effectifs du premier degré chuteront de 25 % par rapport à 2015. Le collège commence à être touché, les lycées suivront dans deux ou trois ans. Nous perdrons 150 000 élèves à la rentrée prochaine.
Cette réalité nous pousse à repenser le contenu de l'offre scolaire. Qu'est-ce que l'offre scolaire au XXIe siècle, dans un pays dont la démographie était censée rester dynamique ?
Dans ce cadre, nous voulons agir, non subir. C'est pourquoi nous proposons la suppression de 4 000 postes. La logique n'en est ni comptable, ni théorique.
Nous ne pouvons pas ne pas tenir compte de la démographie.
Nous pouvons avoir un atterrissage en douceur pour freiner les fermetures de classes, notamment en milieu rural. J'ai demandé que les observatoires des dynamiques rurales couvrent désormais tout le territoire et que les données soient systématiquement partagées à horizon un, trois et cinq ans. Ces observatoires doivent devenir des lieux de travail, avec les collectivités, sur l'évolution de l'offre scolaire.
Nous devons prendre un peu plus de temps pour réfléchir, territoire par territoire. Cela ne se fera pas depuis la rue de Grenelle. Je ne peux pas savoir quelle est la destinée de l'école de Bunzac, où je me suis rendu il y a quelques jours. Mais je crois au travail remarquable des élus locaux. L'école doit l'accompagner.
En réalité, trois options se présentent. La première serait de ne supprimer aucun poste pour se rapprocher des standards de l'OCDE de 19 enfants par classe. Mais rappelons que l'Italie, par exemple, a un taux de fécondité inférieur à 1,3 enfant par femme, contre 1,6 chez nous.
Ce faisant, nous créerions une crise de recrutement d'ici sept à dix ans. Je ne souhaite pas laisser à mes successeurs la charge de réduire drastiquement le nombre de postes aux concours.
Deuxième hypothèse : suivre strictement la démographie. Ce n'est pas souhaitable.
Entre ces deux extrêmes, nous faisons le choix d'une évolution raisonnable pour suivre une partie de la baisse démographique et mobiliser les marges générées par l'autre partie pour limiter les fermetures de classes en milieu rural et améliorer le taux d'encadrement.
Depuis 2017, le taux d'encadrement dans le premier degré s'est amélioré chaque année dans tous les départements.
Autre grand chantier, la réforme de la formation initiale des enseignants, dont le recrutement en Licence 3 est un enjeu déterminant. Ces futurs enseignants seront payés en Master 1 et Master 2. Pas moins de 8 000 postes d'élèves fonctionnaires seront créés, avec une rémunération de 1 400 euros nets en M1 et de 1 800 euros en M2.
Les inscriptions au concours ont doublé, avec plus de candidats en L3. L'effet de dilatation progressif commence à jouer.
L'Education nationale a besoin d'un budget pour ces mesures nouvelles. Sinon, les 85 000 étudiants de L3 qui se sont inscrits cette année ne pourront pas passer les concours. En effet, je ne pourrai pas ouvrir les postes correspondants.
Sur l'inclusion et la santé scolaire : nous créons 1 200 postes d'AESH. Nous voulons améliorer leurs conditions d'emploi, avec un quasi-statut, et leur rémunération, en hausse de 13 % en deux ans.
Nous créons aussi 300 postes médico-sociaux pour renforcer l'accompagnement des élèves. C'est un enjeu essentiel et de long terme. Durant les dix prochaines années, nous aurons besoin de moins d'enseignants mais de plus d'infirmiers.
Dans l'enseignement agricole, nous notons une hausse des effectifs de 7 % en cinq ans. Le travail considérable mené il y a quelques années porte ses fruits, je m'en réjouis.
J'ai conscience des défis à relever. La coopération étroite avec toutes les collectivités territoriales sera au coeur de mon action.

 

Philippe Baptiste (ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
> Moi, ce qui me semble être important, aujourd'hui, derrière le macronisme, c'est quoi ? C'est l'idée simplement de rassembler des gens de bonne volonté, qui font évoluer le pays à travers des démarches très pragmatiques, qui regardent quels sont les objets, quelles sont les difficultés de notre société aujourd'hui, et qui essayent de trouver des solutions, qui sortent de logiciels préconçus, qui sont des logiciels de parti. Et c'est ça qui est fondamental, et c'est pour ça que moi, je suis rentré en politique. 

> [Budget de la Sécurité sociale] Il y a eu un débat d'une très grande richesse, qui a duré très longtemps. C'est quand même inédit. Il y a eu quand même un vrai travail parlementaire sur le texte. Le texte initial, c'était le texte du gouvernement. Il a été profondément modifié par les débats parlementaires. C'est la méthode qui avait été annoncée par Sébastien Lecornu et qui a été tenue. C'est-à-dire que le texte a profondément évolué aujourd'hui. Je crois qu'on ne peut pas dire que ce soit le texte de telle ou telle partie. C'est un texte qui est un texte de compromis. Et évidemment, il faut aller au bout. L'enjeu, il est fondamental derrière. Parce que le PLFSS, il est derrière. Si on n'a pas de PLFSS, c'est fragiliser la Sécurité sociale, qui est quand même un objet auquel tous les Français sont profondément attachés. Donc nous avons besoin de ce texte. Nous avons besoin d'un budget pour la Sécurité sociale.  (…)
Bien sûr, mais la majorité n'est pas la même que précédemment. Ce texte n'est pas le texte initial du gouvernement. C'est l'objet d'un dialogue, d'un compromis entre les différents groupes à l'Assemblée. Ce dialogue a été riche. Tout le monde doit prendre ses responsabilités. (…)
Ce message est valable pour tous les parlementaires. Parce que ce n'est pas simplement un groupe ou un autre qui est attaché à la Sécurité sociale. C'est bien tous les parlementaires qui sont directement visés et directement impliqués. C'est un message de responsabilité. Évidemment, ce texte-là, ce n'est pas le texte initial. Ce n'est pas forcément... Tout le monde ne se retrouve pas dans tous les éléments de ce texte. C'est un texte de compromis. Il faut aller au bout. C'est ça la méthode. Et c'est ça aujourd'hui, je crois, la seule voie qui est crédible pour la suite.  (…)
Dans ce cas-là, peut-il y avoir une démission du gouvernement, une motion de censure ? Non, ce n'est pas du tout ça qui est posé aujourd'hui. La responsabilité, c'est celle des parlementaires. Justement, le gouvernement n'a pas été dans une logique d'engager sa responsabilité au travers d'un 49.3. C'est bien justement de donner la balle au Parlement pour que le débat soit là. Le débat a eu lieu. Maintenant, il faut que tout le monde prenne ses responsabilités. 

 

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> Ils dénoncent la réforme des retraites, puis sabotent ce qui la suspend en attendant la présidentielle : on promet au peuple, puis on le trahit dans l’hémicycle. Le
RN joue la tension sociale comme argument politique. Lorsqu’on est patriote, on ne spécule pas sur le désordre.

> Le compromis n’est pas une faiblesse, c’est la condition pour avancer. Après 120h de débat, le budget de la sécurité sociale présente un déficit bien moins élevé qu’une absence de texte, qui le porterait à 30 milliards d’euros.

> [Budget de la sécurité sociale] L’Assemblée a débattu plus de cent vingt heures sur ce texte. Le gouvernement aurait pu utiliser déjà par quatre fois le 49.3 et cela n’a pas été nécessaire. C’est déjà un résultat d’en être arrivé là ! Les débats ont été extrêmement denses mais ils étaient nécessaires dans un Parlement aussi fragmenté et sans majorité absolue. Ce projet de loi de financement pour la Sécurité sociale n’est pas parfait mais, à date, il est le meilleur budget possible ; personne n’ayant fait la démonstration qu’une majorité existe pour un autre. Et d’ailleurs personne n’a tenté de proposer une alternative. Enfin, ne pas avoir de budget serait dangereux pour notre protection sociale, nos comptes publics et durablement pour l’image du Parlement.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> La Côte d’Ivoire est pour la France un partenaire d’exception ! À Abidjan, j’ai l’honneur de représenter la France à l’investiture du Président Alassane Ouattara. Nos pays sont engagés accompagner nos dynamiques de développement, faire vivre nos valeurs communes au sein de l’espace francophone, et contribuer à la stabilité régionale.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> La laïcité c'est la liberté de croire ou de ne pas croire. C'est une protection pour la République. Elle est au fondement même de notre devise : liberté, égalité, fraternité.

> Avec les députés de mon groupe, nous nous tenons en première ligne pour défendre le pouvoir d’achat des Français.

> Nous nous battons pour que la France ait un budget. Nous avons conscience que c’est un budget d’attente, un budget imparfait. Il est le symptôme d'un système politique, institutionnel et social à bout de souffle.

 

Olivia Grégoire (députée)
> Nous avons notamment repoussé :
- la taxe Zucman
la hausse de l’IR sur ceux qui travaillent
- les augmentations de charges sur le travail, sur les apprentis, les jeunes entreprises innovantes, les compléments de salaires (tickets restau/ chèque vacances/ participation).

 

Prisca Thevenot (députée)
> Dire non à la folie dépensière et fiscale de la gauche : évidemment. Menacer de ne pas voter le budget : mauvaise méthode. Depuis le début, les députés Ensemble pour la république sont les seuls à proposer des solutions, sans injonction ni chantage. La responsabilité, c’est aussi ça.

 

Marie Lebec (députée)
> Le groupe EPR travaille depuis des mois pour que la France puisse être dotée d’un budget pour 2026. Il ne sera pas parfait, mais son adoption permettra de se pencher sur d’autres enjeux majeurs pour les Français et de préparer l’avenir de notre pays.

 

Marc Ferracci (député)
> Budget de la Sécurité sociale : ne pénalisons pas l’activité, l’entreprise et l’emploi Le texte permettrait au gouvernement d’augmenter le coût du travail de 1,5 milliard d’euros par décret, en réduisant les allègements de charges sociales.
- Moins d’allègements = coût du travail plus élevé = emplois détruits.
- Des entreprises fragilisées.
- Et, au final, moins de recettes pour la Sécurité sociale. Avec plus de quarante députés du groupe Ensemble pour la République, nous appelons le gouvernement à ne pas affaiblir la compétitivité de nos entreprises et à renoncer à toute hausse des charges.

> Augmenter le coût du travail en baissant les allègements de charges sociales, c’est détruire des emplois. Avec plus de quarante de mes collègues députés Ensemble pour la République nous demandons au gouvernement de ne pas dégrader la compétitivité de nos entreprises et de renoncer à l’augmentation des charges.

> Sans 49.3, le Parlement a pleinement repris la main. En laissant le Parlement amender librement le PLFSS, le gouvernement a ouvert la voie à une série de concessions majeures faites à la gauche. Et aujourd’hui, soyons lucides : nous sommes à la limite de ce qui pouvait être concédé. Un compromis doit se construire à deux. Or, pour parvenir à ce texte, de nombreuses concessions ont été faites au Parti socialiste et à ses alliés, au point que l’équilibre final semble fragilisé.

> Aides aux entreprises : évaluer pour éviter les gaspillages Je réfute le chiffre de 211 milliards. En revanche, évaluer les aides, c’est indispensable. Une aide ne doit jamais financer ce qu’une entreprise aurait fait de toute façon.
- améliorer l’efficacité
- éviter les gaspillages
- faire des économies durables.

> Les débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) se sont achevés  vendredi 5 décembre à l’Assemblée, et l’intégralité du texte fera l’objet d’un vote solennel mardi 9. Dépenses de santé, prestations sociales, retraites : le PLFSS est essentiel au quotidien des Français, et la décision du Premier ministre de ne pas recourir à l’article 49.3 pour son adoption a redonné à notre démocratie parlementaire une respiration bienvenue. Les échanges dans l’hémicycle ont été parfois vifs, mais ils ont permis de débattre sur le fond de mesures essentielles pour la vie de nos concitoyens.
La copie finale du PLFSS qui sera mise au vote le mardi 9 décembre est la traduction d’un compromis, avec ce que cela comporte d’efforts et de frustration pour les acteurs. La suspension de la réforme des retraites, qui figure dans le texte, est ainsi une lourde concession faite par le bloc central aux oppositions, et notamment au Parti socialiste, pour trouver la voie de ce compromis. C’est aussi un déni de réalité, car nous ne résoudrons pas les déséquilibres financiers de notre système par répartition sans travailler collectivement plus longtemps.

> Le RN ment, comme toujours. Pour rappel, leurs députés ont voté contre la réforme de l’assurance-chômage qui incite au retour à l’emploi, et contre la réforme du RSA qui conditionne celui-ci à 15h d’activité par semaine… Tout sauf le parti du travail.

> Augmenter le coût du travail en baissant les allègements de charges sociales, c’est détruire des emplois. Avec plus de quarante de mes collègues députés Ensemble pour la République nous demandons au gouvernement de ne pas dégrader la compétitivité de nos entreprises et de renoncer à l’augmentation des charges.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 

Bernard Guetta (député)
> [Opinion : Les quatre raisons de leur hostilité]
Pourquoi sommes-nous leur seule cible ? Pourquoi les Etats-Unis de Donald Trump estiment-ils dans la présentation de leur Stratégie de sécurité nationale qu’ils doivent « encourager la résistance à l’actuelle trajectoire de l’Europe » alors même qu’ils disent vouloir répudier tout « l’interventionnisme » américain de la Guerre froide et de l’après-communisme ?
A ceux des Etats qui ignorent les libertés et l’équité sociale, Donald Trump ne veut plus que l’Amérique ne fasse ni reproches ni suggestions, mais à nous, les démocraties européennes, il annonce vouloir contrer notre « effacement civilisationnel », « gérer (nos) relations avec la Russie » et s’appuyer pour cela sur « l’influence croissante des partis patriotiques européens ».
A ses yeux, les dictatures seraient libres de respecter ce qui serait leurs « traditions et leur histoire » alors que nous les Européens sommes sommés de rompre avec nos « attentes irréalistes » sur l’issue de la guerre d’Ukraine et d’ouvrir nos « marchés aux biens et aux services des Etats-Unis ».
C’est maintenant dit et écrit mais comment expliquer que ce vieux monde qui serait en voie d’effacement obsède tant Donald Trump et ses amis et pourquoi voudraient-ils si ardemment nous remettre dans le droit chemin, le leur, alors que nous compterions désormais si peu ?
La première réponse, c’est eux qui la donnent. « L’Europe demeure stratégiquement et culturellement vitale pour les Etats-Unis », écrivent-ils page 26 de ce document en rappelant que « le commerce transatlantique reste l’un des piliers de l’économie mondiale et de la prospérité américaine » ; que l’Europe abrite une « recherche scientifique de pointe » et que nos secteurs industriel, technologique et énergétique comptent « parmi les plus solides du monde ». « Non seulement nous ne pouvons pas nous permettre d’ignorer l’Europe mais cela serait autodestructeur » car nous aurons besoin, concluent-ils, d’une « Europe forte pour nous aider à l’emporter dans la compétition » internationale.
Ces lignes, nous devrions les faire apprendre par cœur à tous ceux qui vont expliquant que nous sommes en faillite, décadents et historiquement perdus. Peut-être ces déclinistes réaliseraient-ils alors que non seulement, l’Union européenne demeure, coude à coude avec la Chine, dans le peloton de tête des plus grandes puissances économiques mondiales mais qu’avec le Grande-Bretagne, le Canada, l’Australie, la richissime Norvège et bien d’autres encore, elle serait en position de rivaliser un jour avec les Etats-Unis eux-mêmes.
L’Union a d’énormes retards à combler mais, désormais, elle attire autour d’elle des démocraties qui ne veulent pas plus de la domination américaine que d’une domination chinoise. Un nouvel pôle politique s’esquisse dans la défense de l’Ukraine et l’immense paradoxe est que ce sont Donald Trump et ses amis, ceux-là mêmes qui craignent le plus cette mutation politique de l’Europe, qui la précipitent par la brutalité de leur comportement.
C’est la deuxième raison de l’hostilité qu’ils nous manifestent et la troisième est que si l’Ukraine défaisait Vladimir Poutine grâce au soutien européen, le poids de l’Union en serait considérablement accru. Pour Donald Trump, il faut que la Russie l’emporte pour empêcher que l’Europe ne s’affirme et la quatrième raison de sa volonté de vassaliser les Européens est que l’Union est la seule puissance économique à être restée fidèle à la protection sociale et à l’économie sociale de marché, au modèle social que les démocraties occidentales avaient défini après-guerre.
On peut juger que cette solidarité s’érode mais nulle part au monde la santé, les retraites et l’éducation supérieure elle-même ne relèvent autant qu’en Europe de la redistribution fiscale et donc de l’équité sociale. L’Union européenne est un contre-exemple au droit du plus fort et à cette loi de la jungle qui partout l’emportent – un contre modèle que Donald Trump et ses amis voudraient détruire tant sa force d’attraction leur est odieuse.

 

Nathalie Loiseau (députée)
> Le document de Stratégie de sécurité nationale de l'Administration Trump est un tract. Un tract trumpiste, MAGA. On ne va pas pouvoir dire qu'on ne savait pas. Donald Trump et ceux qui l'entourent ont un objectif très clair et bien plus constant qu'on ne le dit : ils veulent que les extrêmes droites gagnent partout en Europe. C'est de l'ingérence puissance 1 000.

> Avec de nombreux élus européens et ukrainiens, je signe un nouvel appel à l’adoption d’un prêt de réparation pour l’Ukraine. La Russie doit payer pour la guerre qu’elle poursuit.

> Un an après la chute de Bachar El Assad, la Syrie connaît des avancées majeures mais aussi des dangers profonds. La transition reste fragile. Pour nous, Français et Européens, la stabilisation de la Syrie est une nécessité et nous devons y contribuer.

> L’amende infligée par la Commission européenne représente 0,028% de la fortune d’Elon Musk. Mais s’il tarde à la régler, le montant pourrait monter très vite très haut. Qu’il cesse d’insulter les Européens et qu’il s’acquitte de ce qu’il doit.

 

Sandro Gozi (député)
> Le drapeau européen est le choix de la liberté et de la paix. Dans un monde instable, il reste notre ancrage démocratique, la garantie que nos droits ne se marchandent pas. Je le porte parce que je veux une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)

> Chine-Europe : « c’est une question de vie ou de mort », en quelques années. La déferlante chinoise prend une ampleur sans précédent, depuis la crise Covid.
Trois éléments s’additionnent, de manière inédite :
- Des coûts de production industriels encore 30 à 40% plus bas qu’en Europe
- Un taux de change qui amplifie massivement cet effet
- Désormais, une avance technologique chinoise dans de nombreux secteurs.
Et un phénomène nouveau, qui accentue la déferlante en Europe : le protectionnisme erratique des États-Unis. Cela n’est pas temporaire. Cela n’est pas limité à quelques secteurs. Cela ne concerne pas que la France, mais toute l’Europe.
Avec une méthode inédite, le Plan documente ce rouleau compresseur avec une étude exceptionnelle à venir très vite !
Avec, surtout, deux types de réponses urgentes et nouvelles :
- Protection - une politique commerciale européenne beaucoup plus rapide et puissante, incluant des droits de douane express et massifs, et/ou une politique de change assumée.
- Innovation - une politique d’attraction des investissements, y compris chinois, aux conditions strictes des Européens, et d’investissement massif. Plus que jamais, le rapport Draghi ne doit pas être une référence de discours, mais une urgence d’action. Le nouveau budget européen nous en fournit l’occasion. Nos travaux à suivre !

 

Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> À bord d’un TGV, des passagers ont refusé de détourner le regard. Grâce à leur alerte, un enfant victime de violences a pu être mis à l’abri, actuellement confié à l’Aide sociale à l’enfance. Un réflexe protecteur à avoir !!

 

 


L’Humeur du Centriste. Au moins la prison aura fait gagner de l’argent à Sarkozy


Tout ancien (futur?) prisonnier de droit commun a le droit de publier un livre.

Et s’il rencontre des lecteurs de faire de l’argent avec.

Beaucoup se sont essayés à l’exercice et un certain nombre ont gagné des sommes plus qu’appréciables.

Tant mieux pour eux.

On va pouvoir rajouter un de ces bénéficiaires financièrement parlant de ce marché, Nicolas Sarkozy.

Et, sans doute, au vu de la courte période où il a été incarcéré, le ratio jours de prisons/droits d’auteurs risque d’être particulièrement élevé.

Au vu de tous les déboires qui, selon lui, ont accompagnés son séjour à la Santé, au moins, ce passage en prison lui aura fait gagner de l’argent.

C’est toujours ça de gagné!

Evidemment, certains mauvais esprits pourraient se désoler qu’un ancien président de la république reconnu coupable dans plusieurs affaires judiciaires en première instance mais aussi définitivement après des arrêts de la Cour de cassation, fasse son beurre financier mais surtout politique de ses condamnations par la justice de la République dont il était le plus haut représentant, ayant juré de la servir honnêtement.

De même, ils pourraient pointer du doigt la rage et la haine décuplées de l’ancien hôte de l’Elysée qui s’en prend à tous ceux qui ont osé respecter les décisions d’une justice indépendante au premier rang desquels l’actuel hôte du palais, Emmanuel Macron.

Ce qui est sûr, c’est que s’il avait été condamné aux Etats-Unis, Donald Trump l’aurait non seulement soutenu mais gracié!

Et, au-delà d’une possible révélation religieuse lors de ces jours derrière les barreaux, ils constateraient que monsieur Sarkozy a décidé de se rapprocher encore plus du RN dont les dirigeants, au premier rang duquel Marine Le Pen, l’ont soutenu lors du jugement qui l’a conduit en prison.

Au-delà d’une solidarité entre suspects de corruption condamnés, certains n’y verront que la confirmation que le sarkozysme n’était pas aussi éloigné que cela d’un extrémisme populiste et qu’avec l’âge et le ressentiment l’inclinaison de son créateur est somme toute normale.

Les centristes, qui n’ont jamais oublié la détestation de celui-ci pour leurs convictions et leurs valeurs, sont les moins surpris, eux qui avaient refusé de le soutenir en 2012 devant le bilan de ces cinq années de pouvoir.

Enfin, rappelons encore une fois que Nicolas Sarkozy n’a pas été condamné comme ex-président de la république mais comme citoyen qui a enfreint les lois de son pays.

Centristement votre.
Le Centriste

 


dimanche 7 décembre 2025

La Quotidienne centriste du 7 décembre 2025. L’objectif commun de Poutine, Trump et Xi: affaiblir la démocratie européenne


La désormais célèbre nouvelle «Stratégie de sécurité nationale» rédigée par le gouvernement étasunien et préfacée par Donald Trump ne contient rien de ce que l’on ignorait.

Oui, pour résumer, Trump déteste l’Union européenne, défend tous les gouvernements et mouvements d’extrême-droite et n’a aucune envie de défendre les Européens s’ils se font attaquer par la Russie.

Et, oui, Trump est sur les mêmes positions que Poutine et son mentor Xi comme a pu le constater Emmanuel Macron lors de sa visite d’Etat en Chine qui vient de s’achever.

L’objectif commun de l’apprenti autocrate et des deux dictateurs est bien d’affaiblir la démocratie européenne, voire l’Europe tout court qui est encore l’empêcheur de tourner en rond de ces trois dirigeants qui veulent se partager le monde entre eux.

Ce qui est nouveau des diatribes déjà connues de Trump, de son vice-président Vance et des conseillers de la Maison blanche, c’est que tout cela est désormais écrit noir sur blanc dans un document officiel.

Ainsi, plus personne ne peut faire semblant de ne pas avoir entendu les propos de l’administration américaine actuelle ou de faire semblant qu’il ne s’agit que d’effets de manche d’estrade de meeting électoraux ou de fan(atique)s venus écouter leur chef.

Et ces mots écrits sont les mêmes que ceux prononcés par Poutine et par Xi pour promouvoir leur nouvel ordre mondial d’où la démocratie serait bannie.

L’Europe est donc le dernier phare de la démocratie qui doit faire face à cette hostilité qui est relayée à l’intérieur même de ses frontières par ses ennemis intérieurs.

Désormais, ceux qui ne veulent pas agir seront responsables de tout ce qui pourra arriver à l’Europe et sa démocratie dans les prochaines années si rien n’est fait pour contrer les desseins américano-sino-russes et leurs alliés européens.

Bien sûr, il y a ceux qui préconise de faire le dos rond puisqu’en 2029, Trump ne sera plus au pouvoir.

Ce sont les mêmes qui disaient cela en 2016 sauf que Trump quatre ans après sa défaite de 2020 est revenu à la Maison blanche.

Et personne ne peut dire ce qui se passera en 2028, sachant que l’envie de Trump est d’être président à vie comme ses compères Poutine et Xi.

Et même si Trump n’est plus là, qui dit que ce ne sera pas un personnage encore pire comme JD Vance qui est encore plus extrémiste que lui.

Non, devant les menaces qui pèsent sur elle, la démocratie européenne n’a que le choix entre faire front et disparaître.

Malheureusement, ceux qui prônent la seconde solution sont très nombreux.

 

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour] 

 

 


samedi 6 décembre 2025

Propos centristes. France – Menaces terroristes pour les fêtes / Budget de la Sécurité sociale / Agression de Poutine contre l’Ukraine / Trump contre la démocratie européenne / Sanctions européennes contre Musk / Recrédibiliser le Bac / Explosion du nombre de candidats au professorat…


Voici une sélection, ce 6 décembre 2025, des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du premier ministre.

► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La Russie s’enferme dans une démarche escalatoire et ne cherche pas la paix. Je condamne avec la plus grande fermeté les frappes massives qui ont ciblé cette nuit l’Ukraine, en particulier ses infrastructures énergétiques et ferroviaires. Nous devons continuer à faire pression sur la Russie pour la contraindre à la paix. Je me rendrai à Londres lundi pour rencontrer le Président ukrainien, le Premier ministre britannique et le Chancelier allemand et faire le point ensemble sur la situation et les négociations en cours dans le cadre de la médiation américaine. L’Ukraine peut compter sur notre soutien indéfectible. C’est tout le sens des efforts que nous avons engagés dans le cadre de la Coalition des volontaires. Nous les poursuivrons avec les Américains pour doter l’Ukraine de garanties de sécurité sans lesquelles il n'y aura pas de paix robuste et durable. Car ce qui se joue en Ukraine, c’est aussi la sécurité de l’Europe toute entière.

> Sur la guerre en Ukraine les choses sont claires : il y a ceux qui veulent la paix et il y a un pays qui s’obstine à la guerre.

> Je salue la signature d'un accord de paix à Washington entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. L’engagement des parties et les efforts diplomatiques des États-Unis et du Qatar aux côtés du Togo, médiateur de l’Union africaine, ont permis cette avancée. J'appelle chacun à respecter ses engagements pour une paix durable pour les populations de l'Est de la RDC et des Grands Lacs. À l'image de la conférence que nous avons accueillie le 30 octobre, la France restera engagée pour atteindre cet objectif.

> Des investissements, des partenariats et des projets mutuellement bénéfiques : voilà notre objectif avec la Chine.

 

► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos sont retranscrits ici et du fait qu’il a composé un gouvernement d’axe central.]
> L’Assemblée nationale a achevé la discussion en deuxième lecture des trois parties du projet de loi de financement pour la sécurité sociale, sans que - par quatre fois - le Gouvernement n’ait eu à recourir au 49.3. Parole libre, débat libre. Comme promis. Chaque amendement voté porte une part de la volonté de la Nation. Parce que nous avons cherché le compromis, nous avons aujourd’hui un budget de la sécurité sociale pour l’an prochain prêt à être voté. Le Gouvernement a tenu parole, de la déclaration de politique générale à la fin de la discussion parlementaire. Il revient désormais à chaque député de se prononcer en conscience, pour l’intérêt général. La sécurité sociale n’est pas un objet de politique : c’est plus grand que nous, encore plus l’année de son 80ème anniversaire. Chacun peut maintenant endosser ce texte. Il est le fruit de plusieurs semaines de travail parlementaire. Ce n’est pas le texte du gouvernement, ni celui d’un parti politique, mais une avancée voulue par le Parlement, qui affirme pleinement ses prérogatives. Mardi se tiendra encore un dernier débat essentiel : le budget de nos hôpitaux. Le gouvernement fera une dernière proposition, transparente et responsable, qui devra être financée par des mesures structurelles. Enfin, le déficit de la sécurité sociale est encore trop grand pour ne rien faire. Des réformes, dont certaines pourront être prises par décret après concertation, sont nécessaires pour protéger les Français — sans passage en force. Ce projet de loi de financement pour la sécurité sociale n’est pas parfait, mais il est le meilleur budget possible. Personne n’ayant fait la démonstration qu’une majorité existe pour un autre. Ne pas avoir de budget serait dangereux, pour notre protection sociale, nos comptes publics et pour le rôle du Parlement. Sans oublier les progrès sociaux pour tant de nos concitoyens que ce texte porte, et que l’on ne peut pas repousser d’un revers de main. Le débat présidentiel viendra assez tôt pour trancher les plus grandes orientations. Dont celle des retraites. Il faut respecter celles et ceux qui - dans l’hémicycle - sont contre la suspension de la réforme de 2023 : ils l’acceptent par esprit de responsabilité, qu’ils en soient remerciés, et l’histoire retiendra leur rôle d’apaisement. Celles et ceux qui ont combattu la même réforme en 2023 ont désormais la possibilité de se prononcer. S’ils sont sincères, loin des considérations politiciennes et tactiques, ils auront l’occasion démocratique d’y répondre ce mardi. La parole donnée - là aussi - aura été tenue. Place désormais au débat sur le budget de l’État. Dès mercredi prochain, un premier chemin peut être trouvé suite au débat et au vote sur notre effort de défense.

> Je salue l’adoption de la partie recettes du projet de loi de financement de la Sécurité sociale par l’Assemblée nationale. Cette étape importante reflète le travail de concertation mené avec les différents groupes et les compromis proposés. Le débat parlementaire se poursuit désormais pour consolider un budget responsable au service de notre Sécurité sociale.

> Le Gouvernement propose plusieurs amendements dans le cadre du budget de la sécurité sociale permettant d’améliorer la vie des ultramarins grâce à : - 100 millions d’euros pour améliorer le système de soins dans chaque territoire ultra-marin - une baisse de 32 millions d’euros du coût du travail à Mayotte grâce à une mise en œuvre anticipée de la LODEOM Ces avancées, essentielles pour nos concitoyens ultramarins, sont conditionnées à l’adoption du PLFSS.

> Le Gouvernement n'engagera pas de 49.3 sur le budget de la Sécurité Sociale. La responsabilité revient aux parlementaires de voter le PLFSS. Sans PLFSS, l’étude d’impact le montre clairement : nous allons tout droit vers 30 Md€ de déficit et une perte de contrôle. Les 20 Md€ de déficit restent accessibles – sans alourdir les prélèvements des Français. Le Gouvernement reste à la disposition de tous les groupes pour bâtir un compromis.

 

► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)

>
(Menace terroriste] Il faut qu'on soit extrêmement présent en termes de protection de voie publique, mais comme on l'est tout au long de l'année. Évidemment, les fêtes de Noël, c'est un moment particulier, il y a une symbolique forte qui fait qu'on renforce notre vigilance sur la voie publique, dans les contacts avec les organisateurs.
Particulièrement cette année, évidemment, mais ce sont aussi les services de renseignement qui renforcent leur vigilance. Je veux rappeler que ces derniers jours, grâce à la DGSI, ce sont trois personnes qui ont été interpellées et qui pouvaient nourrir, avoir des velléités d'actions violentes.

> La menace terroriste demeure toujours très élevée. La menace ne provient plus d'équipes qui pourraient être projetées de l'extérieur, de France, ce sont plutôt des personnes qui sont présentes sur le territoire national et qui se radicalisent en écoutant la propagande d'Al-Qaïda et de Daesh et qui sont susceptibles de passer à l'action. Voilà, ça correspond exactement au profil des individus qui ont été interpellés ces jours derniers et qui sont par ailleurs de jeunes individus. Sur trois personnes interpellées, on avait deux mineurs et un jeune majeur.

> Attention, sur les Champs-Elysées c'est autre chose. Il faut rappeler que l'année dernière, il y avait eu un concert sur les Champs-Elysées pour le 31 décembre, ça n'avait plus lieu depuis plusieurs années, il y avait un concert assez important. Et la décision qui a été prise de ne pas renouveler cette année un concert sur les Champs est une décision qui tient à des considérations de mouvements de foule et de sécurité du public, non pas au sens d'agression mais au sens de mouvements de foule. L'an passé, il y avait énormément de monde qui s'est présenté sur les Champs-Elysées et ça créait une foule extrêmement compacte, dense et donc il ne paraissait pas raisonnable de reproduire, cette année, un concert. Pour autant, les festivités sur les Champs-Elysées auront lieu normalement. Il y a bien un feu d'artifice qui est prévu à minuit. Et on aura beaucoup de personnes qui vont quand même se rassembler sur les Champs mais qui ne seront pas attirées sur le haut des Champs parce qu'il y a un plateau, parce qu'il y a un concert. C'est pour éviter des problèmes de mouvements de foule, ça n'a rien à voir avec des problèmes de sécurité publique. On sait gérer des foules importantes, on sait protéger des foules importantes, on l'a montré pendant les Jeux et on le montre d'ailleurs à chaque 31 décembre à Paris où vous avez parfois jusqu'à un million et demi de personnes.

> J’ai célébré aujourd’hui les 50 ans de la sécurité civile, pilier de notre modèle de protection et de solidarité. De Chido à Garance, des méga-feux aux inondations, nos femmes et nos hommes répondent présents à chaque crise, sans jamais faillir. Fierté et reconnaissance pour cette communauté qui qui incarne courage, engagement et humanité.

 

Catherine Vautrin (ministre des Armées et des Anciens combattants)
> Le budget de la Défense pour 2026, en forte hausse, est indispensable pour soutenir l’emploi, réarmer la Nation et garantir notre souveraineté. En Gironde, j’étais à la rencontre de nos entreprises de défense, elles innovent, recrutent et ont besoin de cette visibilité budgétaire pour sécuriser les commandes et préparer l’avenir.

 

Roland Lescure (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> Je salue la décision ferme de La Commission européenne de sanctionner la plateforme X. Le Digital Services Act montre toute son utilité : en Europe nous avons des règles et elles doivent être respectées par tous. Avec Anne Le Hénnanf, nous sommes pleinement engagés pour protéger les Français en ligne.
La lutte contre la désinformation en ligne et la prolifération de contenus illégaux est essentielle afin de protéger nos démocraties des dérives réactionnaires. La régulation du numérique est un atout, elle garantit notre souveraineté numérique.

> Bonne nouvelle : l’Europe avance vers l’Union des marchés de capitaux.
C’est un objectif que la France pousse depuis de nombreuses années pour une Europe plus compétitive, plus efficace et plus souveraine !
Je tiens à saluer la qualité du travail nourri par de vastes consultations qui a été mené par la Commissaire Maria Luís Albuquerque. Le paquet présenté marque une étape clé, notamment en proposant un renforcement de la supervision financière européenne.
L’harmonisation des règles et la simplification des procédures de contrôle entre États membres sont essentielles pour faciliter les opérations transfrontalières, réduire les coûts et renforcer la confiance des investisseurs. Une supervision plus intégrée est un levier puissant pour accélérer l’intégration des marchés et redonner à l’Europe la capacité de financer ses ambitions.
L’urgence soulignée par le rapport Draghi nous oblige à avancer vite. Il est temps d’accélérer notre projet d’union de l'épargne et de l'investissement. La France est déterminée à travailler en ce sens avec ses partenaires européens.

 

Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires étrangères)
> Non au boycott d'Israël au concours de l'Eurovision. Jamais la France ne s’engagera dans la voie du boycott d’un peuple, de ses artistes ou de ses intellectuels. Tout s’y oppose dans l'âme et la tradition de notre pays, celle de l’humanisme des Lumières : par la culture, chacun apprend à comprendre l’autre et se retrouve dans ce qu’il y a de plus universel en lui, son humanité. Y a t il meilleur moyen de cultiver la paix ? Je me réjouis que l'Eurovision n’ait pas cédé aux pressions, et que la France ait contribué à empêcher un boycott d’Israël dans cette enceinte. Je regrette profondément que plusieurs chaînes de télévision européennes aient fait un autre choix. J'appelle au refus catégorique de l’obscurantisme promu par les tenants du boycott dans les salles de spectacles comme dans les universités. Faudrait-il, par opposition à la politique d’un gouvernement, pousser la bêtise jusqu’à interdire les romans de David Grossman, les films d’Amos Gitaï, les concerts d’Avishai Cohen et de Daniel Barenboïm ? Assumons sans fard les différends politiques et les désaccords gouvernementaux, si profonds soient ils. Mais laissons la poésie, le cinéma et la musique rapprocher les êtres. Ne laissons pas la brutalisation du monde s'emparer des consciences et dresser les peuples les uns contre les autres. Opposons-lui les armes de l'esprit.

 

Amélie de Montchalin (ministre de l’Action et des Comptes publics)
> [Adoption du budget de la Sécurité sociale] Je suis très déterminée. Les députés doivent avoir conscience que
l’enjeu de ce vote n’est pas de soutenir ou non le gouvernement, c’est de ne pas lâcher les Français. Aujourd’hui n’est pas le moment de se positionner pour 2027, c’est le moment d’empêcher la Sécurité sociale de basculer vers un déficit à 30 milliards d’euros. C’est aussi le moment de donner des moyens supplémentaires pour l’hôpital, de créer des postes de soignants, de mieux financer un nouveau congé de naissance… (…)
Contrairement au
Budget de l’État, il n’y a pas de possibilité d’adopter une loi spéciale pour les finances de la Sécurité sociale. En cas de rejet du texte, les dépenses seront totalement hors de contrôle. Pour moi, aucun député responsable ne peut souhaiter cela. Un rejet serait par ailleurs antisocial - puisqu’il marquerait le retrait des avancées inscrites dans le texte - et antidémocratique puisque le Parlement abandonnerait son pouvoir de décision. Le gouvernement serait contraint de prendre un certain nombre de mesures par décret l’année prochaine pour garantir le bon fonctionnement de la Sécurité sociale. Par ailleurs, la réforme des retraites ne serait pas suspendue.

> Le compromis, ce n’est pas l’unanimisme, ni l’effacement des oppositions. C’est reconnaître qu’une majorité existe pour s’accorder sur l’essentiel, et aujourd’hui l’essentiel pour les Français, c’est leur santé et c’est l’hôpital. Le compromis, c’est admettre une réalité : il y a plus de députés qui veulent que la France ait un budget que de députés qui veulent que ça ne marche pas.

> Ceux qui estiment que les enjeux de finances publiques sont essentiels, comme Édouard Philippe l’a fait lorsqu’il était Premier ministre, savent que voter contre le budget de la Sécurité sociale revient à laisser filer le déficit et fragiliser durablement notre modèle social. Dans tous les groupes, nous échangeons avec des députés qui cherchent le chemin entre ce qui est équilibré, ce qui leur semble utile, et ce qu’ils peuvent accepter.

> Le pays a besoin d’un budget pour fonctionner. Pour l’État, les collectivités, la défense, l‘éducation, la sécurité, l’agriculture, la transition énergétique, nous devons pouvoir investir. Les députés ont la responsabilité et le pouvoir de donner les moyens à la France d’être à la hauteur des enjeux extérieurs et intérieurs.
Dans la vie quotidienne, dans leur entreprise, dans leur commune, des Français qui pensent des choses différentes savent se mettre d’accord. Ils ne comprendraient pas que le seul lieu où il n’y a pas d’accord, ce soit l’Assemblée. Acter cela serait dangereux pour un pays, car c’est en creux dire que les parlementaires sont inutiles, qu’ils sont vecteurs de freins et non de solutions pour les Français.

> Ce qui est bon pour le pays, c’est qu’il y ait un budget et que l’on réduise le déficit. Ce qui est mauvais pour le pays, ce n’est pas le compromis, c’est la dette qui augmente faute d’accord pour la réduire. Enfin, souvenons-nous que l’hiver dernier, le budget de compromis a été amélioré par rapport au budget proposé initialement.

> Les forces politiques ont trois options. La première : s’accorder sur l’essentiel et construire un compromis. La deuxième : décider qu’elles ne peuvent rien bâtir ensemble et donc s’avouer du côté de l’immobilisme. La troisième : censurer le gouvernement, et elles savent très bien que cela mènerait inévitablement vers une dissolution. Chaque parlementaire prendra en conscience sa décision.

> Par souci de transparence et afin de continuer à éclairer les débats parlementaires sur la partie « dépenses » du PLFSS, à l’issue du vote sur l’article 44, le budget de la sécurité sociale que nous examinons est en déficit de 22,5 milliards d’euros hors transferts de l’État pour la Sécurité Sociale et 18 milliards en les incluant.

 

Marina Ferrari (ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative)
> La recherche du compromis n’est pas aisée, mais ce dernier est possible si l’on s’en donne collectivement les moyens.

 

Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations)
> La République ne vit que si elle se transmet, que si elle s’incarne dans tous nos territoires. Aujourd’hui, avec la jeunesse qui s’engage, avec les associations qui transmettent, avec les élus qui se mobilisent.

 

Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la Transition écologique)
> L'écologie, elle ne doit pas être incompatible avec les grands progrès de ce temps, et qu'il ne faut pas se tromper de combat, et qu'il ne faut pas faire en sorte de ralentir les progrès humains, et qu'il est possible d'avoir des espaces d'aménagement qui soient compatibles avec la préservation de la nature.

> La transition écologique, elle a un coût, mais c'est aussi une opportunité. D'ailleurs, en matière d'emploi, aujourd'hui, il y a une usine sur deux qui ouvre. C'est une usine verte. L'emploi y croit deux fois plus vite que dans l'industrie traditionnelle. Le Président de la République est en Chine aujourd'hui. La Chine, elle a développé de nombreuses industries vertes, parce que c'est une opportunité économique. C'est donc un levier d'action. Maintenant, en effet, il ne faut pas que ça pénalise les Français les plus modestes. C'est précisément pour ça que le Gouvernement soutient les dispositifs de transition singulièrement pour les ménages les plus modestes. On va relever le bonus électrique à 5 700 euros par ménage. C'est loin d'être négligeable. Il faut que la transition se fasse, qu'elle soit juste. Mais moi, je le dis et je le redis : les ménages les plus vulnérables, aujourd'hui, à la transition écologique, ce sont les plus modestes. Il y a une fracture écologique. Et si on pense qu'en ne faisant rien, on ne doit pas accentuer cette fracture écologique, on se trompe lourdement.

> Je préfère qu'il y ait un débat parlementaire, que les parlementaires se parlent et essaient d'aboutir à un compromis. Le 49-3, c'est une forme de solution de facilité. Chacun y est déresponsabilisé. Et vous savez, on est une démocratie mature, dans laquelle les gens sont capables de se parler et d'aboutir à un compromis.

> Personne n'a eu la main qui tremble pour interdire cette plateforme, pour la suspendre temporairement, notamment quand il y a eu ces questions de poupées pédopornographiques ou la vente d'armes. Donc, le Gouvernement n'a pas la main qui tremble face à Shein.

> La loi industrie verte permet d’accélérer les procédures environnementales sans rien céder de nos exigences écologiques. J’ai demandé aux services de la transition écologique de s’assurer de sa pleine application. La bureaucratie est l’ennemie de l’écologie et de l’économie !

> Pour la 6e année consécutive, grâce aux réformes menées depuis 2017, la France est le pays le plus attractif d’Europe pour les investissements étrangers, notamment en matière de décarbonation.

 

Eléonore Caroit (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> Avec nos partenaires multilatéraux présents à
Rome (WFP, FIDA et FAO). À l’heure où l’insécurité alimentaire est le quotidien de 2 milliards d’êtres humains, ces institutions jouent un rôle essentiel dans le renforcement de la sécurité alimentaire et la nutrition à l’échelle mondiale.
Ensemble, continuons à œuvrer pour l’éradication de la faim dans le monde, en mobilisant toutes les énergies et expertises.

> À Rome avec mon homologue italien, vice-ministre des Affaires étrangères chargé du Développement. Échanges constructifs sur :
- la participation de l’Italie au sommet One Health du 7 avril 2026
- notre soutien à l’
OMS
- nos priorités pour le G7 que la France présidera
- la mise en œuvre du Traité du Quirinal
- les réflexions de l’Italie à l’approche du sommet « Africa Forward »
Ensemble pour porter, en Européens, des priorités partagées !

 

● Autres ministres
Monique Barbut (ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des Négociations internationales sur le climat et la nature

> 26% : nouveau record pour les voitures électriques.
Porté par la qualité des véhicules produits les industriels européens, mais aussi le leasing social, les aides à l’achat, le bonus écologique et l’engagement des entreprises, l’électrique franchit un cap : +47% de ventes en novembre et une part de marché inédite de 26%.
Les r
ésultats sont là : la mobilité électrique décolle rapidement en France.
Cette dynamique n’a rien d’un hasard. Elle est le fruit d’un choix politique clair et assumé : faire de la l’électrification des transports, le secteur le plus émetteur, l’un des piliers de notre action publique. Ce choix s’inscrit dans notre trajectoire climat, dans le respect de l'Accord de Paris, et dans une stratégie cohérente pour réduire durablement nos émissions, limiter nos dépendances aux énergies fossiles et faire de la décarbonation un atout pour notre industrie.
Sans la politique volontariste et l’engagement de la France, ce décollage n’aurait pas eu lieu.
Et nous ne relâchons pas les efforts.
Avec la p
érennisation et le renforcement du bonus écologique pour 2026, nous irons encore plus loin, pour accélérer la décarbonation, soutenir notre industrie automobile et rendre l’électrique accessible à tous.

> Pour la première fois, l’ensemble des auteurs du GIEC sont réunis au même endroit. Et c’est en France, à Saint-Denis, pour une réunion de 5 jours.
Organiser cette réunion est extrêmement important, car leur travail nous permet, en tant que décideurs publics, de parler la même langue. Et d’ainsi avancer ensemble vers un objectif commun.
Cette langue, c’est celle des réalités scientifiques.

 

Edouard Geffray (ministre de l’Education nationale)
> Mon but, c’est que les bacheliers arrivent avec un sésame qui corresponde vraiment à leur niveau au moment d’entrer en études supérieures. Je veux redonner la valeur et la crédibilité du baccalauréat. (…)
On avait plus de 2% de nos élèves qui finissaient par avoir le bac alors que ça ne correspondait pas à leur niveau réel. Le bac, c’est un examen qui certifie un niveau. Donc il ne faut pas mentir aux gens sur leur niveau.

> Il y a (...) un vrai enjeu de crédibilité du baccalauréat. Il faut que les professeurs qui examinent les copies aient des consignes d'exigence claires. J'estime qu'une copie qui n'est pas écrite de manière intelligible, c'est-à-dire avec un niveau d'orthographe, de syntaxe et de grammaire absolument déplorable, ne peut pas avoir la moyenne.
[Concernant les «points jury»], pour le bac 2026 et les suivants, le coup de pouce maximum sera limité à hauteur de 0,5 point sur la moyenne générale à l'examen. (…)
Aucun repêchage ne sera possible en dessous de 8/20", ajoute-t-il. Des mesures qui doivent être formalisées dans un décret vendredi.

> Le nombre de candidats au concours pour devenir professeur a doublé. C'est donc 88.000 inscrits au concours premier degré (primaire) et autant ou un peu moins pour le secondaire (collège-lycée). (…)
Aux concours externes, ceux qui nous permettent de pourvoir le plus de postes, où on avait une chute importante des étudiants, ça a doublé. Donc c'est assez considérable. (…)
Ce qu'il faut regarder c'est le détail: il y a beaucoup plus d'étudiants de licence qui se sont inscrits qu'il y en a en master, donc ça veut dire qu'effectivement la réforme a l'effet attendu. Autrement dit on élargit l'assiette de nos candidats.

> [Etat condamné pour non-remplacement d’un professeur] Ce n’est pas normal, ce n’est pas satisfaisant. Mais c’est pas pour autant que c’est facile de remplacer. Il faut se mettre à l’échelle d’un ministère qui a 800.000 professeurs dans 60.000 implantations. Donc assurer le remplacement partout, c’est objectivement difficile. On assure aujourd’hui le remplacement à 95% dans le second degré. Ce n’est pas assez et parfois on a des situations comme celle-ci qui ne devrait pas exister mais pour lesquelles on est confronté à des difficultés de vivier.

Maud Bregeon (porte-parole du Gouvernement)
> [Budget de la Sécurité sociale] J'entends les doutes qu'émettent les uns et les autres (...) mais enfin quelle est l'alternative. Comment fait-on une fois qu'on a dit «on ne veut pas voter».

> [Budget de la Sécurité sociale] Il n'y aura pas d'augmentation des franchises médicales dans le budget qui est étudié (...) Si on renonce à cette mesure-là parce qu'on écoute l'Assemblée nationale, il faudra trouver des mesures d'économies à mettre en face.

> [Budget de la Sécurité sociale] Il y avait 23 milliards d'euros de déficit cette année, il est évident que la cible du déficit doit être inférieure au déficit de cette année. On maintient une cible à 20 milliards d'euros.

> [Budget de la Sécurité sociale] S'il n'y a pas de vote, (...) nous ne pourrons pas mettre en place de loi spéciale. Nous démarrerons l'année 2026 sans budget de la Sécurité sociale, avec un déficit qui filera de façon incontrôlée

 

Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de l’Europe)
> Union des marchés de capitaux, 28eme régime, simplification : face à la concurrence internationale, soutenons nos entreprises, renforçons notre marché intérieur.

> Notre marché, nos règles. Je salue la décision de la Commission de sanctionner X pour infraction au Digital Services Act . Les plateformes doivent garantir la transparence, lutter contre les pratiques trompeuses et ouvrir l’accès aux données pour la recherche.

> On ne boycotte pas un peuple. La France ne boycottera pas l’Eurovision et y a toujours soutenu la participation d’Israël et de ses artistes. Nous ne céderons pas à cette campagne aux relents nauséabonds.

 

► Assemblée nationale 
Yaël Braun-Pivet (présidente) 

> Depuis 3 ans, on me dit que la France n’aurait pas la culture du compromis. J’ai toujours défendu l’inverse. Aujourd’hui, les parlementaires l’ont montré : le compromis fonctionne et fait avancer le pays. Il faut poursuivre cette dynamique.

> Une première étape franchie : l’Assemblée nationale a adopté la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale. Le compromis ne naît jamais par hasard : il se construit, patiemment, lorsqu’on accepte de se parler, de se comprendre, de chercher ensemble. J’ai toujours défendu cette méthode : le dialogue et la constance permettent d’avancer. Elle doit nous guider pour la suite de nos travaux, afin que nous puissions adopter un budget pour la Sécurité sociale.

> Sur des sujets essentiels, le compromis est possible ! Registre national du cancer adopté à l’unanimité, proposition de loi sur le remboursement intégral des soins liés au cancer du sein : pour protéger les Français contre le cancer, nous avons su dépasser les clivages.

> On ne naît pas égale, on le devient. Les inégalités économiques, sociales et politiques persistent, mais nous aussi. Au Forum Femmes & Challenges, je le dis : nous ne voulons plus être « l’avenir de l’homme », nous sommes le présent du monde. Alors osez. Parlez. Prenez votre place. Le plafond de verre ne tombera que si nous le faisons voler en éclats.

> J’ai vraiment la conviction qu’au sein de l’hémicycle, une majorité de députés veulent réussir. À nous de transformer cette volonté en actes.

> Il faut donner sa chance au débat parlementaire. L’Assemblée nationale doit débattre et aller au vote. J’appelle chacun à faire un pas vers les autres : un compromis sur le budget est à portée de main.

 

► Partis politiques 
● Renaissance 
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Non aux hausses d’impôts : grâce à notre travail sans relâche à l’Assemblée nationale, les épargnants, les classes moyennes et les propriétaires ne seront pas touchés par la hausse de la CSG qui avait pourtant été votée en première lecture !

 

Gabriel Attal (député, secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée nationale)
> Nous nous tiendrons toujours en première ligne pour défendre l’apprentissage et donc la rémunération des apprentis.

 

Agnès Pannier-Runacher (députée)
> Nous avons achevé l’examen du budget de la Sécurité sociale sans qu’aucun 49.3 ne soit utilisé. C’était l’engagement du Premier ministre, il est tenu. Je regrette le manque d’ambition de ce texte sur le volet dépenses car nous ne pouvons nous réjouir du niveau de déficit. Je regrette que seul le bloc central ait eu le courage de porter des mesures d’économies qui n’ont pas été votées faute du soutien d’autres groupes politiques. Ce n’est donc pas un moment de triomphe, mais c’est un moment de responsabilité et de compromis. Nous avançons quand chacun accepte de sortir des postures. Et je remercie les groupes politiques qui, en dehors du RN et de LFI, ont accepté de le faire avec pour objectif d’assurer la stabilité de notre pays et de donner de la visibilité aux Français. À présent, poursuivons dans cet état d’esprit pour le budget de l’État. Soyons à la hauteur des enjeux.

 

Prisca Thevenot (députée)
> 5ᵉ jour du calendrier de l’Avent : sans surprise, la gauche ouvre encore la case taxes. Ce matin, j’ai rappelé au gouvernement qu’un compromis se construit sur un point d’équilibre et jamais en sombrant, encore et toujours, dans la folie fiscale de la gauche.

 

Pieyre-Alexandre Anglade (député) 
> Tout n’est que soumission à Poutine dans les propos de Jean-Luc Mélenchon. C’est la Russie qui est l’origine de cette guerre et qui la poursuit avec une brutalité sans limites. Nous, Européens, défendons notre sécurité et la liberté de notre continent face à puissance impérialiste.

 

Marie Lebec (députée)
> La fertilité n’est pas qu’une affaire de femmes. Les jeunes filles sont suivies par un gynécologue dès l’adolescence, et c’est normal. Alors pourquoi n’existe-t-il aucun parcours de suivi pour les hommes ?

> Le RN fait fausse route. En plus, ils ne sont ni honnêtes, ni transparents. On le voit dans leurs votes à l'Assemblée nationale, typiquement sur les hausses d'impôts qui ne sont pas assumées, sur leur abstention sur la nationalisation d'Arcelor Mittal... Ils font fausse route.

> Faire des compromis, ce n’est pas écraser l’autre. La décision courageuse du Premier ministre de renoncer au 49.3 a été saluée par tous les groupes : elle permet un vrai débat. À nous, parlementaires, de prendre nos responsabilités et de trouver un accord où chacun se retrouve. C’est possible.

> C’est un peu désespérant de voir certains s’opposer au budget avant même la discussion. La balle est dans le camp des parlementaires : à nous de montrer que nous pouvons avancer sur ce budget, puis débattre sereinement d’autres sujets pour défendre nos convictions. Il reste des avancées importantes à voter d’ici 2027. Nos compatriotes, nos acteurs économiques et nos partenaires internationaux attendent de nous responsabilité et stabilité.

 

Paul Midy (député)
> [Intervention à l’Assemblée] A un moment, il va falloir qu’on s’arrête ! Ça fait deux mois que dans cette Assemblée, tout le monde a des idées pour augmenter les taxes et les impôts : il faut arrêter ça ! La France est déjà championne du monde de l’impôt : ce titre lui est acquis, elle doit maintenant viser celui de championne du monde de la croissance et de l’augmentation des salaires !
Ensuite, seconde horreur : on ne peut pas se plaindre à longueur de temps, et à juste titre, que trop peu de Français bénéficient des bons résultats de leur entreprise et de dividendes, tout en voulant surtaxer l’intéressement et la participation !
Laissez les Français tranquilles ! Développons l’intéressement et la participation ! Plus il y a de primes Macron, mieux c’est.
Allons plus loin encore : si on veut que les Françaises et les Français touchent la totalité des bénéfices des bons résultats de l’entreprise, il faut faire la retraite par capitalisation !

> Avec Jean-Luc Mélenchon, c’est 100% fake news et mensonge M. Mélenchon : toutes les aides aux entreprises sont évidemment conditionnées, et vous le savez ! Elles sont toutes conditionnées, comme celles que vous aviez vous-même mises en place lorsque vous étiez ministre pour soutenir les entreprises qui embauchent des alternants.

> Victoire : une taxe inique de plus supprimée grâce à mon amendement voté par notre groupe! Cette fois-ci, certains voulaient surtaxer la prime Macron et les dispositifs de partage de la valeur pour les salariés, l’intéressement et la participation. On ne peut pas s’émouvoir que les Français ne bénéficient pas assez des dividendes et des bons résultats de nos entreprises, que cela est réservé aux seuls actionnaires, et proposer de surtaxer les outils de partage de ces résultats avec les salariés !

> Ma réaction face à certains députés qui se cachent derrière des termes techniques pour justifier des horreurs. « Il serait utile de baisser les allègements généraux », ça veut dire « augmenter les charges sur le travail » et donc « créer du chômage ». Simple. Basique.

 

● MoDem 
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)

> L’Assemblée vient d’adopter la partie « recettes » du budget de la Sécurité sociale, ouvrant la voie au débat sur la dépense. Elle l’a fait par le dialogue et le compromis. Je le dis très clairement : ce vote est une défaite pour l'attelage LFI/RN prêt à tout pour tirer profit de l'affaiblissement de la France. Il met en évidence ceux qui font le choix du chaos. C'est donc une bonne nouvelle pour celles et ceux qui veulent donner un budget au pays. Sans PLFSS, le déficit de la Sécurité sociale dépasserait les 30 Md€. Nous allons désormais pouvoir aborder la troisième partie de ce PLFSS. Ce texte n'est pas parfait. Mais ce vote confirme une chose : dans la situation politique que nous connaissons, le compromis est possible. Vous pouvez compter sur les députés Démocrates pour faire tout ce qui est en notre pouvoir pour franchir les prochaines étapes, sans outrance ni invective, avec une seule boussole : l'intérêt supérieur de la Nation et le quotidien des Français.

 

● Parti radical 

> La loi de 1905 c'est la promesse républicaine qui fonde nos libertés. Pour ses 120 ans, le Parti radical réaffirme avec force la laïcité et sa modernité.

 

► Autres 
● Organisations centristes 
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen) 
> Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, les États-Unis se détournent de leurs alliés historiques. L’Europe n’a pas été épargnée. Donald Trump montre de jour en jour son désintérêt pour le sort de l’Ukraine et ses accointances avec Vladimir Poutine. Lui qui ne connaît que le rapport de force, s’est inscrit dans une logique de guerre commerciale, avec de nouveaux droits de douane et des menaces répétées à l’encontre de l’UE. Son administration ne cesse de cibler nos lois européennes, qu’elles soient numériques ou environnementales. Nous n’oublions pas non plus l’agressivité et les leçons de morale honteuses du vice-président JD Vance à Munich en février dernier. Aujourd’hui, les États-Unis de Donald Trump ont franchi un nouveau cap dans leur hostilité vis-à-vis de l’Europe. La Maison Blanche a publié un document sur sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale, dont une partie est « dédiée » à l’Europe. L’administration Trump y pointe du doigt le modèle européen et les valeurs qui en découlent. Ce modèle, nous l’avons choisi, de manière souveraine. Les États-Unis de Donald Trump n’ont pas à s’immiscer dans nos politiques intérieures et n’ont pas à s’arroger le droit d’imposer leur vision ultra-conservatrice en Europe. L’Europe n’a pas à se faire dicter ses choix par d’autres puissances. Elle doit se rendre compte, une bonne fois pour toutes, que les États-Unis de Donald Trump ont fait le choix de nous tourner le dos et de renier notre alliance. C’est notre capacité à prendre notre destin en main qui renforcera notre puissance. Car ne l’oublions pas : nous sommes une puissance. Nous devons simplement nous comporter comme telle. Nous ne renoncerons pas à notre souveraineté réglementaire. Nous ne renoncerons pas non plus à notre autonomie stratégique, que nous continuons de bâtir.

> Nous saluons l'amende infligée à X pour violation du DSA ! Il s’agit d’un message clair : aucune plateforme n'est au-dessus du droit !
Sandro Gozi: « Cette décision doit marquer le début d'une application plus rigoureuse de la loi. »

> Les géants du numérique ne se conforment pas à nos règles ? Ils en paient le prix. La Commission européenne a (enfin !) sanctionné la plateforme d’Elon Musk pour violation de notre réglementation numérique (DSA). X se voit infliger une amende de 120 millions d’euros. Nos règles ne sont pas là pour être négociées, mais pour être appliquées. Point. Nous le répétons depuis des mois : la Commission d’Ursula von der Leyen ne doit pas trembler devant les pressions américaines. Elle ne doit pas transiger. Car c’est de notre souveraineté et de notre modèle européen dont il s’agit. Le DSA établit un principe simple : ce qui est interdit hors ligne doit l’être également en ligne.

 

Valérie Hayer (députée, présidente)
> La Maison Blanche vient de publier un document sur sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale. La section consacrée à l’Europe est d'une rare hostilité, parlant entre autres «d'effacement civilisationnel», «remise en cause de la liberté d’expression», «perte des identités nationales». Ce document est inacceptable et dangereux. L'administration Trump n'a pas à se mêler de nos politiques intérieures. Elle n’a pas à remettre en cause ce qui fait l’Union européenne, ses valeurs, ses choix démocratiques. Elle n’a pas à tenter d’importer sur notre territoire la vision xénophobe et ultra-conservatrice des réseaux MAGA. Non, nous ne renoncerons pas à notre modèle de liberté d’expression. Nous ne renoncerons pas à la protection de nos enfants sur les réseaux sociaux. Nous ne renoncerons pas à notre souveraineté réglementaire. Les relations transatlantiques demeurent cruciales, mais avec tous ceux qui respectent l'UE. Car cette nouvelle Stratégie est une confirmation : cette administration Trump est un ennemi de l’Europe. Nous devons cesser de nous comporter en ami avec elle. Alors, avançons dans l'autonomie stratégique de l'Union européenne ! Accélérons sur la compétitivité et la défense européenne, mettons fin à toutes nos dépendances ! Nous sommes les seuls maîtres de notre destin.

> De retour de réunions de haut niveau à Washington avec notre délégation parlementaire, j’ai constaté un fossé frappant entre une Maison-Blanche totalement déconnectée de la réalité et les voix beaucoup plus mesurées des parlementaires et experts politiques américains. Il est évident que le président Trump est de plus en plus isolé de ses propres experts, préférant s’appuyer sur un cercle restreint de conseillers malavisés. Cette dynamique a engendré un document profondément erroné et stratégiquement dangereux, présenté aujourd’hui comme une stratégie de sécurité nationale.
> L’Europe doit tenir ses promesses : nous devons accélérer le développement de nos capacités de défense, adapter notre compétitivité à une nouvelle réalité géopolitique et technologique, et impulser l’innovation, la résilience et l’indépendance stratégique européennes à un rythme sans précédent. Ce moment exige détermination, clarté et ambition.

 

Stéphanie Yon-Courtin (députée)
> 120 M€ d’amende pour X: l’Europe montre ses muscles. Et non, JD Vance, ce n’est pas de la «censure», c’est faire respecter la loi. La transparence n’est pas du «garbage», c’est la base d’une démocratie moderne. Nos règles ne sont pas à vendre, ni aux milliardaires capricieux ni à ceux qui préfèrent laisser la jungle numérique prospérer.

> Les Européens épargnent beaucoup… mais investissent peu. Résultat ? Des milliards dorment sur des comptes bancaires et financent la croissance ailleurs au lieu de soutenir nos entreprises, notre innovation, notre transition climatique.

 

Nathalie loiseau (députée)
> Qui ose encore prétendre qu’on exagère les menaces ?Les fusiliers marins ont tiré sur des drones au-dessus de la base navale de l’Île Longue, abri des sous-marins nucléaires français.

> La Commission européenne impose une amende à X pour non-respect du DSA. Il était temps de montrer qu’on ne badine pas avec nos règles. Il faut s’attendre à une réaction brutale de Washington. Commission fines X €120 million under the Digital Services Act.

> À quel moment ces avoirs russes givrés disent-ils : « il ne faut pas que la Russie fasse la guerre »? Jamais. Rappelez-vous Mitterrand : : « les pacifistes sont à l’Ouest, les missiles à l’Est ». Quant à la diplomatie, elle ne cesse d’être tentée, Poutine ne cesse de s’en moquer.

> Dmitry Medvedev menace l’Europe si les avoirs russes gelés sont prêtés à l’Ukraine. Moscou tente tout, depuis les fausses négociations de paix jusqu’aux menaces de guerre, pour décourager les Européens. Céder à l’intimidation serait une impardonnable faiblesse de la part des Européens.

 

Sandro Gozi (député)
> La Commission agit enfin et l’Europe envoie un message clair : nos lois ne sont pas optionnelles. Musk et ses alliés crient à la censure pour masquer une vérité simple : la transparence et la sécurité priment. Qui veut intimider l’UE trouvera un continent qui ne plie pas.

 

● Personnalités centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au Plan)

> Lorsque j’entends la petite musique qui dit que la planification ne sert à rien, je le dis, nous avons besoin d’un Plan.

> La démographie c’est par définition le temps long, mais le choc démographique est déjà là. 2025 est la première année, depuis 1945, où nous comptabilisons plus de décès que de naissances, et ce n’est pas une bonne nouvelle. Cela veut dire qu’il faut adapter nos politiques. Se demander quel sera l’impact de la démographie sur nos écoles, sur la population active, sur les secteurs en tension, sur les réseaux de transports, sur la politique du logement, cela se pense, ça s’organise, ça se concerte et ça se planifie.

> Si la France, dit l’ancien ministre des Transports, dispose d’un bon réseau à grande vitesse, cela est moins le cas pour le réseau intercités plus ancien, en mauvais état, qui mérite des investissements massifs. (…)
On parle souvent de nouvelles lignes, mais il faut commencer par entretenir nos réseaux, cela fait partie du patrimoine des Français. On ne peut pas laisser ces réseaux s’abîmer. Le changement climatique accélère les tensions sur les réseaux. Il faut que l’on investisse. La France doit rester un grand pays d’infrastructures. On doit aller plus vite, avec plus de sécurité juridique

> Une fois qu’un projet est engagé, il doit aller au bout. Nous sommes le pays d’Europe le plus long compliqué pour ses procédures en matière d’investissement.

> Nous affrontons les mêmes défis [en Europe]: décarboner, avoir une énergie plus verte, pas trop chère. Nous avons des sujets de défense aussi. D’autre part, 20 pays sur 27 sont aussi confrontés au sujet démographique. Nous y répondrons sans doute différemment car nous avons tous nos identités et nos débats nationaux, mais il faut se comparer.