Voici une sélection, ce 10 novembre 2025,
des propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux
en France à propos de la nomination du gouvernement puis de la démission du
premier ministre.
► Gouvernement
● Ministres centristes/centraux
Laurent Nunez (ministre de l’Intérieur)
> Comme maintenant depuis plusieurs années, la menace terroriste dans
notre pays demeure très élevée. (…)
La nature de cette menace a changé depuis ces dernières années. On n'est plus
sur la crainte d'attaques projetées comme elles s'étaient déroulées il y a dix
ans maintenant. Cette menace est moins prégnante, mais demeure toujours
d'actualité. On sait que l'État islamique, Daech ou encore Al-Qaïda en rêvent
toujours donc on reste très prudent même si cette menace est plutôt endogène.
> [Commémorations des attentats du 13 novembre 2015] Il
est normal que le ministre de l'Intérieur demande une plus grande vigilance à
l'ensemble des forces de sécurité intérieur. Mais aucun projet précis d’attentat
n'a été identifié. (…)
Nos concitoyens peuvent compter sur la présence et l'engagement total des
services de renseignement ainsi que des effectifs de police, de gendarmerie et
des militaires de l'opération sentinelle. Il y aura une présence renforcée
pendant toute la semaine de commémorations.
Catherine Vautrin (ministre des Armées et
des Anciens combattants)
> La menace terroriste sur le sol français reste extrêmement importante,
constante et lourde. Le suivi de cette menace reste une priorité. Celle-ci est
d’une part endogène, quand des individus se radicalisent seuls sur notre sol,
parfois sous l’influence de groupes étrangers. Mais elle peut aussi être
importée, comme nous l’avons déjà tragiquement vécu. Nous ne sommes plus en
2015, mais nous n’avons pas oublié 2015.
> En ce 9 novembre, 55 ans après sa
disparition, j’ai souhaité me rendre à Colombey-les-Deux-Églises pour rendre
hommage au général de Gaulle, chef de la France libre et artisan de notre
grandeur nationale. Son exemple continue d’inspirer celles et ceux qui servent
la France.
Roland Lescure (ministre de l’Economie,
des Finances et de la Souveraineté industrielle, énergétique et numérique)
> [Budget 2026 par ordonnances] On ne se met pas du tout dans cette
logique-là car on croit au débat parlementaire. On est dans un film un peu
nouveau, avec une méthode nouvelle, un scénario inédit. Je ne vais pas vous
écrire la fin avant qu'elle n'ait lieu.
> [Impôts sur les hauts revenus et les
entreprises] On a eu une tendance à multiplier les impôts, mais moi, je dis :
attention, 30 milliards d'impôts et 30 milliards de dépenses en plus, ça ne
bouge pas le déficit, mais ça asphyxie la croissance.
> [Prime de Noël] Je ne voudrais pas
donner l'impression qu'on cherche des cibles pour torturer les catégories les
unes après les autres. Ce qu'on a essayé de faire dans ce budget, c'est d'avoir
des efforts partagés par tous et toutes.
> On parle d’une inflation à 0,9% et de
gens [certains retraités] qui, dans l’ensemble, ont été revalorisés de manière
importante. Donc la question, c’est : est-ce qu’on est prêts à envisager que
certains fassent un effort?
> [Suspension de la réforme des
retraites] Cette réforme sera suspendue si c’est voté mercredi, et si on ne
trouve pas mieux, que ce soit d’ici 2027 ou après l’élection de 2027, elle
s’appliquera à nouveau.
> Le RN et LFI veulent une seule chose
: c'est qu'on ne passe pas Noël, Manuel Bompard l'a dit clairement, et qu'on
puisse avoir des élections anticipées.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et
des Affaires étrangères)
> Le narcotrafic et la criminalité organisée qui l’accompagne sont des
fléaux frappant de nombreux pays, dont la France. Tous les territoires de la
République sont désormais concernés. Les conséquences ravageuses de ce
phénomène menacent la santé publique et la sécurité des Français. Dix mille
hospitalisations annuelles sont directement liées à la consommation des
stupéfiants. Leur trafic explique quant à lui 80 à 90 % des règlements de
comptes, des meurtres et des tentatives de meurtre entre délinquants, selon un
rapport parlementaire. Avec la loi du 13 juin 2025, la France s’est dotée
d’un arsenal pour lutter contre ce fléau, constitué notamment d’un état-major
interministériel et d’un parquet anti-criminalité organisée. Mais face à la
mondialisation accélérée des trafics, il faut aussi agir pour éradiquer le mal
à la racine. J’ai décidé de mettre le Quai d’Orsay en ordre de bataille pour
qu’il prenne toute sa part dans la guerre contre la drogue.
> Les Français sont parfaitement
conscients que les Affaires étrangères nous concernent tous. Ce qui se passe
au-delà de nos frontières a des conséquences directes et immédiates sur nos
vies quotidiennes. Maîtrise de l’immigration, réindustrialisation, lutte contre
le terrorisme et contre tous les trafics : sur tous ces sujets, l’action
diplomatique est nécessaire, et le Quai d’Orsay voit tout et ne lâche rien.
C’est vrai aussi lorsqu’il s’agit de protéger nos compatriotes à l’étranger.
C’est l’honneur de notre diplomatie d’avoir réussi à mettre enfin en sécurité Cécile
Kohler et Jacques Paris à l’ambassade de France à
Téhéran. On est très loin de la diplomatie des bons sentiments. Moi, je défends
une diplomatie de résultats et d’impact.
> Je suis cette semaine en Amérique
latine et dans les Caraïbes pour lancer le premier volet de mon plan de lutte
contre le narcotrafic. C’est en effet dans cette région qu’est produit
l’ensemble de la cocaïne qui déferle dans les rues des villes et des villages
de France, où elle est consommée par plus d’un million de personnes. Et les
cartels de la région sont désormais actifs en Europe. J’ai d’abord signé un
cadre de coopération douanière avec le Mexique, à l’occasion de la visite
d’État du président de la République. Je me suis ensuite rendu en Colombie,
d’où sont issues 70 % de la production mondiale de cocaïne, pour constater
les excellents résultats de notre coopération avec les autorités colombiennes,
notamment la marine, et renforcer notre dispositif et nos moyens. Au Canada en
début de semaine prochaine, je retrouverai mes collègues du G7, au moment où la
France s’apprête à en prendre la présidence, pour les engager à agir
conjointement contre le narcotrafic et la criminalité organisée.
> [Pays d’Amérique du Sud touchés par
le narcotrafic] Notre coopération avec ces pays produit des résultats. Sous
l’autorité du Premier ministre, elle mobilise de nombreux services de l’État.
En Colombie, par exemple, notre travail avec la police colombienne a permis la
saisie et la destruction de stocks de cocaïne, l’interpellation de
17 personnes recherchées par la France, et conduit au démantèlement d’un
réseau. Mais c’est insuffisant. Nous allons donc augmenter de 20 % les
effectifs spécialisés dans les ambassades et tripler leurs moyens d’intervention.
Pour permettre à nos partenaires de monter eux aussi en puissance, je souhaite
créer en 2026 une Académie régionale de lutte contre la criminalité organisée,
basée en République dominicaine, qui formera chaque année 250 enquêteurs,
magistrats, douaniers et analystes financiers issus des forces de sécurité et
de justice des pays partenaires.
> [Narcotrafiquants] Il faut agir vite
et fort. Frapper ces chefs de gang au portefeuille, là où ça fait mal et à la
bonne échelle. Nous nous sommes dotés de la capacité de les sanctionner au
niveau national. Je défends la création d’un régime de sanctions européen qui
permettra de geler leurs avoirs, de leur interdire toute transaction financière
et l’accès au territoire européen. (…)
Le projet de loi portant approbation de la
convention d’extradition entre la France et la Colombie, que j’ai signé avec
mon homologue l’année dernière, vient d’être déposé au Parlement et sera je
l’espère voté très bientôt. Il s’ajoutera aux accords que nous avons avec de
nombreux pays. Mais là encore, il faut aller beaucoup plus loin. Dans les douze
prochains moins, je souhaite que nous puissions signer douze accords
supplémentaires avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes que nous avons
identifiés comme prioritaires. Ils couvriront tous les domaines de la défense à
la justice en passant par la sécurité et les douanes.
> [Narco trafic] Le golfe de Guinée,
l’Afrique du Nord, les Balkans constituent en effet d’importantes zones de
transit et de rebond vers l’Europe. Elles seront au cœur des prochains volets
de ce plan de lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée. Mais
nous avons posé de premiers jalons. Le mois dernier, le président de la
République a lancé une coalition contre les drogues à l’échelle du continent
européen qui a suscité une mobilisation collective.
> Nous avons suivi avec préoccupation
les frappes dans les eaux internationales menées par les États-Unis, qui
s’affranchissent du droit international et du droit de la mer. Mais soyons
clairs, nous ne pouvons laisser prospérer ces mafias sans foi ni loi qui
menacent la sécurité d’une région du monde dans laquelle la France est présente
via nos territoires et compatriotes d’outre-mer. Et la France n’hésite pas à
mobiliser ses moyens militaires pour arraisonner les navires des
narcotrafiquants, en coopération étroite avec les pays concernés, comme nous
l’avons fait récemment au large de Madère.
> Il est essentiel de réorienter les
économies d’Amérique latine vers des cultures de substitution à celle de la
coca. Nous le faisons déjà en Colombie, en Équateur et au Pérou, avec des
résultats prometteurs. Pour aller plus loin, je vais doubler l’aide au développement
consacrée à ces projets ainsi qu’aux projets de lutte contre le blanchiment et
de sécurisation des infrastructures de transport dans la région. Elle passera
de 200 à 400 millions d’euros et fera l’objet d’une évaluation stricte. Il
est beaucoup moins cher de traiter les causes du narcotrafic plutôt que ses
conséquences. La sécurité des Français est en jeu.
Stéphanie Rist (ministre de la Santé, des
Familles, de l’Autonomie et des Personnes handicapées)
> L’efficience de nos établissements de santé, c’est aussi leur donner les
moyens d’agir. 2,3 milliards d’euros en plus pour renforcer l’hôpital public !
> 11 milliards de dépenses sur les
arrêts maladie. C'est plus 6 % par an depuis 5 ans. Ici nous ne parlons d'un
sujet d'abus. C'est un sujet de pertinence de prescription.
> La ménopause concerne 17 millions de
femmes en France. Avec la création d’une consultation longue dédiée que nous
proposons dans le budget de la sécurité sociale, nous voulons mieux
informer, prévenir et accompagner chaque femme dans cette étape de vie.
> Avec les maisons France santé
annoncées par le Premier ministre, nous rapprochons nos concitoyens de l’accès
au soin, en 48h, à moins de 30 minutes de leur domicile, et sans dépassement
d’honoraires.
Amélie de Montchalin (ministre de l’Action
et des Comptes publics)
> Non Manuel Bompard. Conformément
à nos engagements, nous reprendrons dans le texte transmis au Sénat tous les
amendements votés. Assumez vos opérations d’enfumage et votre combat pour
bloquer les débats. Ne les faites pas passer pour des opérations transparence.
Marina Ferrari (ministre des Sports, de la
Jeunesse et de la Vie associative)
> Tout mon soutien à la course 13-UNIS, hommage sportif et citoyen aux
victimes du 13 novembre. En parcourant les 15 km entre Saint-Denis et Paris,
près de 2 000 participants honorent leur mémoire et affirment notre attachement
à la liberté et à la fraternité face à la barbarie. Le ministère des Sports, de
la Jeunesse et de la Vie associative est fier d’être partenaire de cet
événement, qui incarne une belle leçon d’unité nationale par le sport.
> JO 2026 : des primes revalorisées
pour nos champions d’hiver ! Les primes versées aux médaillés français des Jeux
d’hiver seront au même niveau que celles des Jeux de Paris 2024. Les primes
versées à l’encadrement bénéficieront également du même dispositif que pour
Paris 2024. Une décision importante que nous avons prise pour reconnaître le
travail de nos athlètes et de leurs encadrants. Notre ambition est claire :
valoriser équitablement toutes les disciplines, encourager la performance et
soutenir celles et ceux qui portent haut les couleurs de la France.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du
Premier ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la
Lutte contre les discriminations)
> [Budget de la Sécurité sociale] une majorité de députés a démontré sa
volonté de poursuivre les débats. C'est une bonne nouvelle pour les Français :
montrer que nous savons être au travail pour eux. Une minorité a fait le choix
du chaos et du désordre. Dont acte. Les Français regardent et jugent.
> Notre pays regorge de talents. De
femmes et d'hommes qui veulent bosser, s'en sortir. Dans le Pas-de-Calais, ils
sont des centaines à se former pour être recrutés sur les grands chantiers,
dans nos usines, dans nos industries. Permettre à chacun d'avoir sa chance,
c'est un objectif républicain et économique !
Marie-Pierre Vedrenne (ministre déléguée
auprès du ministre de l’Intérieur)
> J’arrive dans la maison du quotidien des Français. Pour moi, ce ministère
est à la fois le respect, l’ordre, mais c’est aussi le garant des libertés
publiques. Ce dernier point est fondamental pour la libérale que je suis. Je
sais que ce terme n’est pas nécessairement populaire dans l’expression
politique, mais j’assume de l’être.
> Le Parlement européen est une
institution dont aucun État membre d’un groupe politique n’a la majorité.
L’exigence et la nécessité de travailler avec les autres et faire la preuve de
sa crédibilité dans son travail par son action quotidienne, je connais. C’est
pareil à la Région Bretagne où on sait se retrouver quand il y a quelque chose
de plus grand qui est en jeu. C’est une force dans la situation politique
française que l’on connaît. Et puis il y a des interconnexions sur différents
sujets comme le cyberharcèlement, les questions migratoires, le grand
banditisme… Ce sont des sujets sur lesquels je voulais m’investir au Parlement
européen.
Faut-il réduire le nombre de ministres
pour rendre l’action gouvernementale plus efficace ? Je vais pouvoir le faire
au ministère de l’Intérieur. Je suis déterminée, aussi, à lutter contre la
violence à l’égard des jeunes, la prostitution des mineurs où encore la
question du consentement. J’y ai travaillé à l’échelle européenne et c’est l’objet
de ma première intervention au Sénat.
> [Auto-écoles] Je vais confirmer le
travail engagé par mon prédécesseur François-Noël Buffet qui a décidé en
juillet la création de nouveaux postes d’examinateurs, la mobilisation d’agents
à la retraite et l’ouverture de milliers de places d’examen supplémentaires.
Je vais aussi mener un travail avec les auto-écoles et les inspecteurs sur
certaines fautes considérées comme éliminatoires et qui pourraient ne plus
l’être. Il ne s’agit pas d’instaurer un permis au rabais, mais on peut
simplifier les procédures.
> Il y a des acteurs qui sont plus
pertinents pour agir sur certains enjeux. C’est la subsidiarité. Tout ne peut
pas se décider à Paris. Mais il faut veiller à ne pas créer de concurrence
entre les territoires où de divisions entre régions. Cela affaiblirait
globalement la France.
> Les collectivités locales ont un rôle à jouer sur la
sécurité routière, sur la prévention de la délinquance. Le volet prévention est
fondamental pour moi et il se fait avec l’entièreté des acteurs sur le
territoire. On va d’ailleurs adopter, avant la fin de l’année, une
stratégie nationale de la prévention de la délinquance avec les acteurs locaux.
> Ma priorité est d’être efficace dans
un laps de temps que je ne connais pas.
Mathieu Lefevre (ministre délégué auprès
de la ministre de la Transition écologique, de la Biodiversité et des
Négociations internationales sur le climat et la nature chargé de la
Transition écologique)
> Aujourd’hui à Belém s’ouvre la COP30. Dix
ans après l’Accord de Paris, dont les bénéfices sont réels, il faut en
préserver les acquis et aller encore plus loin. La France peut s’appuyer sur un
leadership climatique et une ambition européenne forte pour y parvenir. (…)
Un des objectifs est de défendre le multilatéralisme environnemental promu par
Emmanuel Macron, et bien sûr que la communauté internationale puisse continuer
à infléchir la trajectoire climatique. Dix ans après l’Accord de Paris, dont les bénéfices sont réels, il faut préserver les
acquis et aller encore plus loin.
La stratégie de la France consiste aussi à conserver un leadership européen, en
s’appuyant sur un objectif extrêmement ambitieux : réduire de 90 %
les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2040 par rapport à 1990, un
engagement qui a pu être adopté par les 27 États membres et grâce à
l’action de Monique Barbut. La France veut aussi être à l’initiative sur la
réduction des émissions de méthane notamment et accélérer la sortie des
énergies fossiles.
Eléonore Caroit (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères chargée de la
Francophonie, des Partenariats internationaux et des Français de l’étranger)
> [Budget de la Sécurité sociale] Une étape franchie, d’autres à venir. Avec
humilité, méthode et recherche de compromis, nous continuerons à bâtir des
solutions communes. Le gouvernement reste à l’écoute du Parlement.
> Deuxième jour au Mexique autour de la
francophonie et de nos industries culturelles et créatives (…)
Le Mexique est 3ème pays le plus consommateur de films français au monde ! Aux
côtés de représentants de notre industrie cinématographique, j’ai échangé avec
leurs partenaires mexicains sur cet enjeu majeur de notre relation bilatérale.
Dans l’engagement de la France pour la diplomatie féministe j’ai dialogué avec
plusieurs ONG féministes engagées sur ces questions au Mexique.
Enfin j’ai conclu cette journée en m’associant à deux expositions d’artistes
français mis en valeur sur la scène mexicaine.
De beaux exemples de la diversité culturelle et d’engagement de la France à
l’international
David Amiel (ministre délégué
auprès de la ministre de l’action et des comptes publics chargé de la
Fonction publique et de la Réforme de l’État)
> Partie « recettes » du PLFSS adoptée. Excellente nouvelle pour
la démocratie parlementaire, qui sait résister au poids des vieilles habitudes
et des pressions quand l’intérêt général est en jeu. Continuons avec cet esprit
de dialogue et de gravité pour la partie « dépenses ».
● Autres ministres
Gérald Darmanin (garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Il y a 55 ans, le Général de Gaulle disparaissait, laissant la France en
deuil. En ces temps troublés, sa vision continue d’éclairer la France : le
refus du jeu des partis, le service de l’Etat avant tout, l’indépendance
nationale en toute matière (militaire, diplomatique, économique,
technologique…) De lui, nous retenons que la France n’est « jamais las de
guetter la lueur de l’espérance ».
Annie Genevard (ministre de l'Agriculture,
de l’Agro-alimentaire et de la Souveraineté alimentaire)
> [Mercosur] Les agriculteurs expriment une inquiétude profonde et
légitime. Le projet d’accord, en l’état, ferait peser des risques sérieux sur
plusieurs filières sensibles : le bœuf, la volaille, le sucre, le maïs,
l’éthanol. Il poserait aussi une question centrale pour le consommateur :
demain, dans nos assiettes, des produits pourraient entrer sans respecter les
normes sanitaires et environnementales européennes. Il y a un double
risque : un afflux de volumes à bas coûts s’il n’y a pas de protection
robuste, et une arrivée de produits avec des standards interdits en Europe, ce
qui est incompréhensible pour les consommateurs et inacceptable pour les
agriculteurs. Notre responsabilité est de prévenir ces effets. Si des filières
industrielles ou agricoles bénéficient de l’accord, la France a choisi de se
battre pour certaines filières agricoles sensibles qui ne doivent pas être
fragilisées, en fixant des lignes rouges. Le président s’est dit « plutôt
positif » car notre travail commence à payer mais aussi vigilant car l’accord
n’est pas acceptable sans nos conditions. (…)
La mobilisation française et la « tournée des capitales » menée
depuis des mois ont contraint la Commission à reconnaître que le texte ne
pouvait pas rester en l’état. C’est une rupture par rapport à la situation
initiale. Comme l’a dit le président de la République, un point important a été
obtenu : une clause de sauvegarde agricole spécifique – qui n’existait pas
dans la version initiale signée politiquement à Montevideo en décembre dernier.
Elle serait activable rapidement, à la demande d’un État membre ou d’une
filière, en cas de déstabilisation du marché. C’est un garde-fou utile. À nous
de la consolider techniquement pour qu’elle soit solide, opérationnelle et
acceptée par les pays du Mercosur. Surtout, nous avons d’autres lignes rouges
très légitimes. (…)
L’idée, c’est de pouvoir enclencher un « frein d’urgence » si par
exemple la filière est menacée par une chute massive de prix liée à un afflux
des denrées importées. Mais la vraie question, c’est : qui décide ?
Qui vérifie ? En combien de temps ? Quels critères déclenchent le
mécanisme ? Nous sommes en train de l’examiner en nous posant une seule
question : ce dispositif est-il réellement efficace et protecteur pour nos
agriculteurs ? En d’autres termes, permettra-t-il de répondre en temps
réel à des fluctuations de volumes et de prix qui menaceraient nos éleveurs et
nos producteurs ? Le texte additionnel à l’accord est en cours
d’examen : nous sommes au travail. Ce que veulent nos agriculteurs, c’est
une règle claire, exécutable, rapide et acceptée par le Mercosur, pas une
promesse administrative. Les discussions, encore cette semaine au Brésil,
avancent. Mais là encore, vigilance. (…)
La première condition, c’est cette clause de sauvegarde
crédible, rapide, opposable et reconnue par les pays du Mercosur. La deuxième,
ce sont les mesures miroir : on ne peut pas exiger de nos agriculteurs des
règles strictes et accepter dans le même temps, sur notre marché intérieur, des
produits fabriqués avec des substances ou des procédés interdits en Europe. Les
mêmes exigences sanitaires et environnementales doivent s’appliquer, produit
par produit. La troisième, ce sont les contrôles : renforcer l’union douanière
aux frontières de l’UE et vérifier, sur place, les conditions de production
dans les pays d’origine (traçabilité des parcelles, contrôles inopinés, résidus
de produits phytosanitaires). Sans contrôle effectif, tout le reste s’effondre.
Et sur ces points, nous attendons des avancées car le compte n’y est pas.
> La France a les moyens de se faire entendre, et surtout
le devoir de protéger ses agriculteurs et ses consommateurs. Des États membres,
et non des moindres, partagent nos inquiétudes. J’en parle régulièrement avec
mes homologues polonais, autrichien, néerlandais, irlandais ou hongrois. Rien
n’est joué : nous continuons de discuter, de convaincre et de peser. Je ne
préjuge pas de l’issue. Mais tant que ces garanties ne sont pas écrites,
validées et acceptées par nos partenaires du Mercosur, la France restera sur sa
position. Nous mènerons ce combat jusqu’au bout.
> Les agriculteurs sont épuisés, parfois
désespérés ; ils sont perdus par des injonctions contradictoires. D’un
côté on leur demande d’être exemplaires, d’investir dans la transition
écologique, de produire mieux, de l’autre on s’apprêterait à importer des
produits qui ne respectent aucune de ces contraintes ? Cela serait
profondément injuste ! Leur réaction traduit une perte de confiance :
ils craignent d’être sacrifiés sur l’autel du libre-échange. Je veux leur dire
qu’ils ont raison d’être vigilants. Mais que le pouvoir exécutif veut justement
éviter cela, et c’est justement pour maintenir un discours cohérent et juste
que la France a fixé ses lignes rouges, avec frein d’urgence, mesures-miroir et
contrôles. Trahir serait renoncer à obtenir des garanties solides. (…)
Je suis déterminée. Ce combat, nous le menons avec constance et méthode.
J’espère qu’il portera ses fruits, mais je ne distribuerai pas de promesses
illusoires. Tant que les garanties ne sont pas là, la prudence s’impose. La
crédibilité de la parole publique se mesure à sa cohérence : nous voulons
soutenir nos agriculteurs et c’est pourquoi la France ne signera pas un accord
qui les condamnerait à terme. D’où nos lignes rouges.
[La réforme de la PAC inquiète beaucoup le monde
agricole] Parce que des orientations discutées en ce moment fragiliseraient la
politique agricole commune. D’abord, le risque de la
dé-communautarisation : un « tronc commun » réduit et des fonds
en partie nationalisés à la main des États, c’est la porte ouverte à la
concurrence sur le marché intérieur et à la fragmentation des règles touchant
l’agriculture. Ensuite, la baisse du budget : à euros courants, on parle
déjà d’une diminution potentiellement notable, alors que la PAC finance la
compétitivité des exploitations et le renouvellement des générations, un enjeu
crucial partout en Europe. Le Premier ministre a passé un message de très
grande fermeté : la PAC doit rester commune, lisible et suffisamment
dotée.
Edouard Geffray (ministre de l’Education
nationale)
> Ce matin, au lycée professionnel Gustave Ferrié, à la rencontre de
professeurs et de jeunes passionnés et investis dans des filières d’avenir,
notamment l’IA et la cybersécurité ! Des compétences recherchées pour préserver
la sécurité des entreprises et notre souveraineté.
Depuis 40 ans, le baccalauréat professionnel forme des spécialistes, des
techniciens, des talents qui font vivre les métiers de demain. Les équipes et
élèves du lycée Ferrié en sont un exemple : des jeunes qui, en trois ans,
acquièrent des compétences clés, gagnent en confiance en eux, et poursuivent
leurs études en BTS, Licence et master. C'est cela la voie pro. Le tout avec
l'appui d'entreprises dans le cadre du programme P-Tech.
Cette année, 250 places supplémentaires sont créées pour préparer le
baccalauréat cybersécurité-informatique !
Philippe Baptiste (ministre de
l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Espace)
> Défendre la liberté académique, c’est
défendre un débat libre, respectueux et pluriel. C’est le message que j’ai
porté auprès de l’administrateur du Collège de France au cours des derniers
jours. Le colloque « Palestine et Europe : poids du passé et dynamiques
contemporaines », tel que programmé par ses organisateurs, risquait fort de ne
pas réunir ces conditions. La décision du Collège de France d’annuler cet
événement, c’est la décision responsable d’une institution qui doit symboliser
l’excellence du savoir dans notre pays et pour cela être le lieu du débat dans
toute sa pluralité, ouvert à tous les courants de pensée, sur tous les sujets.
Et toujours dans le respect de la loi et de nos valeurs républicaines. C’était
bien là l’objet de mes échanges récents avec l’administrateur du Collège.
Benjamin Haddad (ministre délégué
auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères chargé de
l’Europe)
> Il y a 36 ans le mur de Berlin chutait, le
choix de la liberté et de la réunification de notre Europe, la fin de décennies
d’emprisonnement derrière le rideau de fer sous le totalitarisme communiste. 36
ans plus tard, la liberté de notre continent est toujours un bien fragile.
► Assemblée nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Dans le cadre du dialogue engagé depuis la reconnaissance de l’État de
Palestine par la France, j’ai souhaité recevoir Mahmoud Abbas à l’Assemblée
nationale ce mercredi 12 novembre. Nous échangerons sur la situation au
Proche-Orient et les efforts pour une solution politique juste et durable,
fondée sur deux États vivant en paix et en sécurité.
► Partis politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne
sont pas centristes et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus
retranscrits]
> [Retraites] Nos députés proposent
de créer un fonds de capitalisation : 1 000 € versés par l’État à la naissance
de chaque enfant Français. L’objectif ? Offrir à chaque génération un capital
pour sa future retraite, diversifier les financements du système actuel et
soutenir la natalité
> Pendant l’examen du budget de la
sécurité sociale, nos députés s’engagent pour améliorer l’accès aux soins dans
tous nos territoires. Notre député Jean-François Rousset a formulé dans son
rapport sur le sujet, des propositions concrètes, construites avec les
médecins. Pour l'instant, le dispositif actuel ne traite pas les causes
structurelles, notre groupe veut une vraie stratégie, efficace et durable
Gabriel Attal (député, secrétaire général
de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à l’Assemblée
nationale)
> Démocratisons la capitalisation, dont profitent aujourd’hui d’abord les
plus aisés, ainsi que les fonctionnaires. En investissant pour leur retraite,
les Français pourraient financer nos entreprises tout en s’assurant un meilleur
niveau de pension.
> Par pédagogisme, on a laissé s’installer une relation égalitaire entre l’enseignant et l’élève. Or, celui qui sait a une autorité sur celui qui apprend, l’enseignant ne devrait pas avoir une relation d’égal à égal avec l’élève.
Sylvain Maillard (député)
> La bataille idéologique d’Emmanuel Macron est gagnée sur l’apprentissage
et la formation professionnelle ! Toute la gauche était contre notre réforme
profonde en 2018. Et ce dimanche, ils se battent pour plus de crédit pour
l’apprentissage et pour le compte professionnel de formation. Victoire des
marcheurs !
> À ce jour, le groupe EPR hésite entre
l'abstention ou le renoncement au gel de la réforme des retraites. Nous avons
toujours porté cette réforme, donc nous pensons qu'elle est importante.
> Sébastien Lecornu a un autre style
que ses prédécesseurs. Il est très peu dans les médias, mais très présent à
l'Assemblée, c'est la première fois qu'un Premier ministre prend la parole
pendant le budget.
> Les Parisiennes et les Parisiens
veulent que ça change. Redonner un nouvel élan pour notre ville, réenchanter Paris
pour les familles, les jeunes, les seniors, ceux qui y vivent comme ceux qui y
travaillent… Seule Rachida Dati a la volonté suffisante pour le faire. Et nous
le ferons !
Jean-René Cazeneuve (député)
> Ceux qui espéraient que des économies compenseraient les pertes de
recettes sont gros-jean comme devant. La commission des Finances a voté 18 Md€
de dépenses supplémentaires depuis lundi.
> En 2026, le taux de cotisation
employeur dans la fonction publique atteindra 78 %, soit plus de 40 points
au-dessus du privé. Cette subvention d’équilibre déguisée, c’est de l’argent en
moins pour nos services publics. Et surtout, de la dette.
> Nous venons de voter la création de France
Santé, une initiative importante pour renforcer et clarifier l'offre de soin
locale.
> A l’Assemblée, on voit deux
stratégies : ceux qui ont voté la partie recette du budget de la Sécurité
sociale pour que la sécu soit financée, et LFI/RN pour le chaos budgétaire. Le
bloc de la raison commence à se structurer. C’est ce que veulent les Français
Prisca Thevenot (députée)
> Retraites : reconstruire, pas rafistoler. Avec Gabriel Attal nous
plaidons pour une refondation totale du système autour de 3 axes :
- plus juste : chaque euro cotisé ouvre les mêmes droits
- plus libre : stop au totem de l’âge légal
- une part de capitalisation pour tous.
> Avec LFI, c’est toujours pareil : pas
de débat, c’est antidémocratique. Trop de débat, c’est insupportable. Ils sont
juste pressés de dire qu’ils veulent renverser Sébastien Lecornu quand nous
sommes mobilisés pour prendre le temps nécessaire pour débattre du fond.
> RN et LFI, ce couple qui se dispute
en public mais qui s’accorde en coulisses pour tout faire capoter … voit son
plan réduit à néant par la volonté de l’ensemble des autres groupes
parlementaires de poursuivre le débat.
> Ce soir, l’Assemblée vibre au rythme
de propositions sur des taxes comportementales. En gros, c’est l’État en coach
de vie. Il te dit quoi boire et quoi manger et il t’envoie la facture en plus.
Pour moi, c’est non ! Préférons la prévention à la punition.
Violette Spillebout (députée)
> Aux côtés de 100 parlementaires européens et nationaux, j’ai cosigné une
tribune appelant à suspendre l’accès de Shein au marché européen. L’impunité de
ces géants doit cesser. L’Europe doit agir pour protéger ses enfants.
Marie Lebec (députée)
> Redresser nos finances publiques, c’est l’affaire de tous. Suppression du
Haut-commissariat au Plan et réduction de 5 M€ de la dotation du CESE : des
décisions de bon sens et de responsabilité portées par notre groupe.
Paul Midy (député)
> Défendre la recherche publique, c’est défendre le
progrès ! En commission des Finances, j’ai défendu l’exécution à 100% de LPR,
la loi de programmation de la recherche que nous avons votée pour la période
2021-2030 pour consacrer 25 milliards d’euros supplémentaires à notre recherche
publique. (…)
Bonne nouvelle : j’ai convaincu une majorité de mes collègues de supprimer le
rabot envisagé par le Gouvernement sur la LPR, en trouvant des économies sur
des sujets moins prioritaires. Sans recherche publique, pas de progrès, pas
d’innovation, pas de souveraineté technologique, pas de gains de productivité,
pas de transition écologique intelligente. Nous devons soutenir nos chercheurs
et nos chercheuses, dans la recherche appliquée comme dans la recherche
fondamentale. Ce sont eux qui, avec les entrepreneurs, changent le monde ! Ce
sont par exemple nos chercheurs en physique quantique qui ont révolutionné
l’histoire du dernier siècle. Sans physique quantique pas d’énergie nucléaire,
pas de dissuasion nucléaire, pas de semi-conducteurs et donc pas d’ordinateurs,
ni d’internet et encore moins d’IA. Et ceux de Paris Saclay aujourd’hui qui
inventent les déjà les révolutions scientifiques de demain. Une belle victoire
pour la recherche publique dans ce processus budgétaire, à confirmer dans la
copie finale.
> « Démocratisons la
capitalisation, dont profitent aujourd’hui d’abord les plus aisés, ainsi que
les fonctionnaires. En investissant pour leur retraite, les Français pourraient
financer nos entreprises tout en s’assurant un meilleur niveau de pension »
(Gabriel Attal)
Oui c’est possible de construire un nouveau système de retraite universel,
libre, juste, compréhensible et durable pour mettre fin au psychodrame que nous
vivons trop souvent sur ce sujet dans notre pays. Dans ce système, une part de
capitalisation permettra d’assurer de meilleures retraites, pour moins de
cotisations et avec un impact très positif sur notre économie et notre
prospérité générale. N’attendons plus !
> Nous avons voté : pour le soutien au
travail, pour le soutien aux apprentis, pour le soutien à l’innovation, pour
donner un budget à la France avant la fin de l’année.
Anne Genetet (députée)
> Notre système de retraites est à bout de souffle. De réformes
insuffisantes en débats stériles, il court à sa perte. Il faut la lucidité et
le courage de tout refonder : un système plus juste, plus simple, plus
prévisible, plus pérenne, plus libre. C’est possible.
Daniel Labaronne (député)
> Assez de gesticulations, voici notre solution !
Nous proposons un nouveau système universel et libre, qui crée de la confiance
et de la croissance. En complément, mon amendement au Budget permettra
d'intégrer les engagements de retraite dans le bilan de l’État.
> Dans un contexte budgétaire
contraint, la solution proposée par certains, c'est d'augmenter les impôts.
Pour nous, c'est de réformer les dépenses. Nous faisons le choix du réalisme et
de la responsabilité, pour les Français.
> Budget en commission : 16,5 Md€ de
dépenses votées en plus. On peut débattre des priorités, mais on ne peut pas
faire comme si la dette n’existait pas. Continuer à creuser le déficit, c’est
faire payer demain ce que l’on refuse d’assumer aujourd’hui.
Jean-Michel Jacques (député)
> [Budget de la Sécurité sociale] Fier d’avoir
soutenu des mesures utiles pour nos territoires, parmi lesquelles :
- Mieux maîtriser nos dépenses de santé
- Un nouveau congé de naissance
- des pharmacies dans les petites communes
- Déploiement des maisons France santé
Nicole Dubré-Chirat (députée)
> L’extrême-gauche, la droite et l’extrême droite
ont voté contre la vaccination des résidents en EHPAD et des soignants, empêchant
protection et non diffusion de la grippe.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> [Budget de la Sécurité sociale] L’Assemblée nationale vient d’adopter la
deuxième partie du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour
2026, consacrée aux recettes. Au fil des débats, une majorité s’est dégagée
pour se parler, se comprendre et accepter nos différences. Cette majorité a
fait le choix du compromis et de la démocratie parlementaire. C’est une
première étape, mais une étape essentielle. C’est pourquoi les députés Démocrates
ont voté en faveur de cette partie du texte, permettant de poursuivre l’examen
dédié aux dépenses sociales et de santé. Bloquer le pays n’est donc pas une
fatalité, le parlementarisme n’est pas une voie sans issue et laisser le chaos
s’installer n’est pas, non plus, notre choix. Ce texte n’est parfait pour
personne (puisque c'est un compromis), mais il nous permet d’avancer et de
faire notre travail. La navette parlementaire permettra également de
l’améliorer et de l’enrichir.
Erwan Balanant (député)
> L’aide juridictionnelle auprès des victimes est aujourd’hui insuffisante !
En commission des finances je dénonce l’irresponsabilité de celles et ceux qui
souhaitent diminuer les moyens en faveur de l’aide juridictionnelle.
En commission finances j’ai porté 1 amendement pr soutenir les associations
locales d’aide aux victimes avec une aide de 3 millions d’€ ! Elles sont
nécessaires. Pour informer les victimes sur leurs droits. Pour les accompagner,
juridiquement, socialement et psychologiquement.
> J’ai voté contre le CETA. A ce stade,
je rejette également le Mercosur. J’attends des avancées positives pour
protéger nos agriculteurs.
Bruno Fuchs (député)
> Après la révolte populaire et au lendemain de la formation du gvt, je suis
arrivé à Madagascar. Rencontre avec les représentants de la GenZ. Au cours d’un
échange de 2h30 j’ai pu leur exprimer toute mon admiration pour leur combat et
leur soif de justice.
> [Madagascar] 7 ans de dérive, un
peuple déterminé. Lors d’un entretien de 1h30 avec le Président de la
Refondation je lui ai dit ma conviction que la communauté internationale se
doit d’accompagner Madagascar vers la démocratie au service - enfin - de son
peuple.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement
européen)
Pascal Canfin (député)
> Trump I, c'était un retrait, un effacement mais pas un combat contre ceux
qui mènent l'action pour le climat. Aujourd'hui, nous sommes dans une bataille
idéologique, diplomatique et culturelle où toute l'administration américaine
est en train d'agir pour détricoter, pour détruire, pour affaiblir notre action
pour le climat. Il faut résister. Il ne faut rien céder.
Fabienne Keller (députée)
> Les propositions de modification de la Commission
européenne sur le budget 2028-2034 de l’UE est un pas dans la bonne direction.
La politique agricole et la place des régions sont valorisées. Le rôle et
l’implication du Parlement dans la préparation des budgets sont mieux pris en
compte.
Valérie Devaux (députée)
> En raison des inégalités salariales, à partir de
maintenant en France, symboliquement les femmes travaillent bénévolement
jusqu'à la fin de l'année. Au sein de mes commissions emploi et droits des
femmes, le combat pour l'égalité salariale est une priorité. Nous veillons
notamment à la pleine mise en œuvre de la directive européenne sur la
transparence salariale, adoptée il y a deux ans. Il faut mieux reconnaître
leurs compétences, élargir leur accès aux postes à responsabilité et lutter
contre leur surreprésentation dans les emplois les moins rémunérés. Cette
égalité passe aussi par une meilleure reconnaissance du travail d’aidant,
souvent assumé par des femmes et tellement essentiel à notre société.
Nathalie Loiseau (députée)
> Il y a 36 ans aujourd’hui, le Mur de Berlin
tombait. Joie immense, mais satisfaction un peu rapide de l’Europe de l’Ouest
qui a cru à la fin de l’Histoire et aux dividendes de la paix. Aujourd’hui le
réveil est douloureux mais nécessaire : l’Europe n’est pas à l’abri.
Grégoire Allione (député)
> L’Europe se construit face aux crises. Paix,
prospérité : notre ADN doit s’adapter aux défis d’aujourd’hui. Fier d’avoir
créé l’Intergroupe Protection Civile au Parlement européen pour :
- Consolider l’engagement citoyen & les volontaires
- Construire une capacité européenne (avion bombardier d’eau, moyens
d’intervention)
L’Europe doit protéger concrètement ses citoyens. C’est notre mandat. C’est ma
conviction de terrain.
Sandro Gozi (député)
> Il y a 36 ans, le Mur de Berlin tombait, symbole
d’unité retrouvée et le monde changea. L’Europe décida de se reformer et de
s’élargir. Aujourd’hui nous devons faire preuve de la même vision et du même
courage: réformons l’union pour unifier l’Europe.
● Personnalités centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Les UAPED, c'est permettre à un enfant victime de témoigner une seule
fois, dans un lieu protégé. Parce que répéter, c’est revivre le traumatisme.
Mieux qualifier pour mieux condamner : c’est l’objectif de ces unités si
essentielles.
> C’est la fin de la loi du silence.
Nous traquons les prédateurs en ligne et dans le monde réel. 70 % des violences
sont intrafamiliales : commises par ceux qui devraient aimer et protéger. Trop
longtemps, toucher un enfant est resté tabou.
> Nous continuons la traque contre les
pédocriminels. Je salue le travail de la Gendarmerie de l’Eure. Un homme de 55
ans a été condamné à 18 m
> [Scandale Shein] Des procédures
judiciaires ont été lancées, il s’agit de ne pas interférer. Mais on prépare
les réunions. C’est nous qui avons déclenché l’article 40 et saisi le
procureur. Mon obsession est de protéger les enfants. Donc d’engager la
responsabilité de tous les maillons de la chaîne, de celui qui a conçu ces
horreurs aux fabricants, aux intermédiaires que sont les plateformes de commerce,
parce que tout cela tombe sous le coup de la loi. C’est du même ressort que
détenir ou acheter des images et vidéos pédopornographiques. On sait que 40%
des personnes ayant consulté des contenus pédocriminels ont par la suite
cherché à contacter un enfant.
> [Scandale Shein] Il faut aller
chercher ces acheteurs pour les inscrire sur des fichiers et vérifier qu’ils
n’ont pas commis d’actions violentes après avoir fait des enquêtes sociales.
S’assurer qu’ils ne se trouvent pas près d’écoles ou de lieux abritant des
enfants. Je veux qu’on systématise ces recherches dans le cadre des enquêtes
pénales dès qu’on identifie un acheteur. (…)
On a de la chance dans notre malheur, c’est d’avoir des coordonnées fiables.
Avant, les acheteurs se planquaient dans le darknet et ralentissaient notre
traque. Là, ils ont mis leur identité et leur carte bancaire sur des sites
visibles. On peut les traquer dans le monde réel. On sait que le nombre de
signalements pour des contenus pédocriminels en ligne a augmenté de 6 000%
entre 2012 et 2022, alimentant plus de
750 000 pédocriminels dans le monde. C’est pour lutter contre ça
qu’on a rendu obligatoire, le 1er octobre, le certificat d’honorabilité
pour ceux qui travaillent dans la protection de l’enfance. Seule la moitié du
territoire servait de terrain d’expérimentation jusque-là. En l’étendant au
1er octobre 2025, on a trouvé 1 800 personnes qui avaient
des antécédents les empêchant de travailler avec des enfants et qui
travaillaient ou souhaitaient travailler auprès des enfants. (…)
La pédophilie était entourée de flous, la question des poupées était
secondaire. Certains disaient : ce n’est pas grave s’ils s’en prennent à
des poupées, ce ne sont pas des enfants. Mais on sait que ces pratiques
renforcent les pulsions, avant le passage à l’acte. On l’a vu au procès Le
Scouarnec. Maintenant, on parle de pédopornographie, de faits tombant sous le
coup de la loi. Notre traque est plus identifiée, plus forte.
> On a des procédures en cours dans les
lieux de protection de l’enfance. Toucher un enfant mettait mal à l’aise,
restait tabou, on en parlait sous le manteau, d’autant que 70% des violences
sont intrafamiliales… Elles touchent des personnes qui sont censées aimer leurs
enfants. Le silence doit être brisé. Il faut être au côté de ceux qui traquent.
C’est la fin de la loi du silence.
> [Scandale Shein] Là, les Français ont
vu et beaucoup ne pensaient même pas à ces ignominies. Ce qu’ils considèrent
comme immonde sur des poupées, ils l’imaginent sur des enfants. La prise de
conscience est majeure. Je lance un appel aux Français pour signaler, créer une
bulle pour les enfants. Si on était des millions à signaler des comportements,
la traque serait plus puissante. L’idée est de mettre en joue ces criminels. On
les épuisera par la justice, les enquêtes, les signalements et les
condamnations.
> Les enfants sont la priorité de
chacun d’entre nous. Quand une fille revient de chez son oncle ou autre, avec
un mutisme qu’on ne lui connaît pas, on ne doit pas vivre avec. On doit essayer
de comprendre, d’écouter et de créer les conditions de la libération de la
parole. Car silencier des abus peut créer des dizaines d’années de traumatismes
psychologiques. Il faut briser ces cercles vicieux et rompre le silence, pour
protéger les victimes et condamner les auteurs.
> On peut renforcer les unités
d’accueil pour les enfants en danger, les moyens judiciaires et ceux des
éducateurs. Mais on est déjà dans l’après. Témoigner, c’est donner un bout de
la clé qu’on a tous, en amont des violences. J’entends encore des médecins qui
hésitent au nom du secret médical, des enseignants qui subissent des lourdeurs
administratives, des grands-parents qui n’osent pas parler. C’est cela qu’il
faut changer. Ne serait-ce que pour ne plus voir ces horreurs de poupées.
Appelez le 119, signalez sur la plateforme Pharos. J’évoquais des procédures en
cours. Ces procès seront des procès de la honte.
> [Scandale Shein] Le droit pénal
existant permet la mise en cause des acheteurs, des vendeurs, des plateformes.
L’existence des évaluations sociales permet d’aller rechercher au sein de la
famille de l’auteur, s’il ne s’est pas rendu coupable d’autres faits auprès de
mineurs. Mais on pourrait aller plus loin en utilisant l’intelligence
artificielle. Via, par exemple, la reconnaissance faciale pour comparer avec
les fichiers existants. On doit imposer des contrôles aux plateformes pour
qu’elles modèrent et traquent. Cela demande une évolution de la loi, mais on
n’est pas impuissant. On peut engager la responsabilité pénale des détenteurs.
Les sanctions, elles, vont jusqu’à sept ans de prison et 75 000 euros
d’amende. Je veux qu’elles soient réellement appliquées, que les condamnations
soient fermes.
> [Scandale Shein] Il y a quelque chose
qui ne va pas. Les entreprises ont des obligations morales. Travailler avec des
gens qui se comportent comme dans le Far West dit quelque chose de vous. Shein
a retiré ses poupées, ce qui ne l’excuse de rien, mais d’autres plateformes
comme AliExpress, Alibaba et Wish les vendent encore en ligne, ailleurs qu’en
France. On doit pouvoir répondre aussi au niveau européen à ces Far West
numériques qui existent chez nous aussi.
● Propos collectifs
> [Tribune «Nous appelons à suspendre l'accès de Shein au marché européen»]
Des produits pédopornographiques sont vendus illégalement sur Shein et
AliExpress. Avec 100 parlementaires européens et nationaux, nous, François
Kalfon et Pierre Jouvet, appelons la Commission européenne à suspendre
d’urgence ces plateformes des marchés européens. Il en va de la sécurité de nos
enfants.
À la veille de l’ouverture controversée d’une boutique Shein au BHV, la
Direction générale française de la concurrence, de la consommation et de la
répression des fraudes (DGCCRF) a signalé au procureur de la République la
vente de « poupées sexuelles d’apparence enfantine » sur la plateforme.
L’Office des mineurs du parquet de Paris a ouvert des enquêtes contre Shein,
AliExpress, Temu et Wish et des perquisitions sont en cours.
Malgré les annonces de Shein et AliExpress de retirer tous les produits
concernés de leurs plateformes, les poupées sont toujours en vente en Grande-Bretagne,
Espagne, Chili et accessibles avec un simple VPN depuis la France.
Notre jeunesse est en danger : à l’heure où ces lignes sont écrites, des
pédocriminels sont en train de commander sur ces plateformes des fétiches
représentant des enfants sexualisés, comme s’il s’agissait de décorations ou
d’outils de jardins.
L’affaire est trop grave pour être ignorée et la Commission européenne a déjà
ouvert plusieurs enquêtes sur le respect du règlement sur les services
numériques (DSA) contre Shein, AliExpress et Temu en lien avec la modération
des contenus illicites et la protection des mineurs. Dernier scandale en date,
la vente d’armes de catégorie A (machettes et coups-de-poing américains)
découverte sur le site de Shein. Des sanctions judiciaires existent et doivent
être appliquées : cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amendes.
Ces énièmes délits marquent un point de non-retour : l’Europe, désormais
consciente de l’ampleur du danger, se doit d’agir pour protéger ses citoyens.
Le DSA, dans son article 51, prévoit la possibilité pour la Commission
européenne de demander la restriction temporaire de l’accès au service sur le
marché européen, notamment lorsque la sécurité des personnes, et en particulier
des mineurs, est menacée.
De fait, la vente de ces poupées viole directement la directive 2011/93/UE
interdisant toute représentation d’un mineur à des fins sexuelles et ignore
leurs obligations relatives au DSA.
Nous appelons la Commission européenne à ouvrir sans délai de nouvelles
enquêtes sur Shein, AliExpress, Wish et Temu, à suspendre dès aujourd’hui leur
accès au marché européen et à activer les sanctions financières prévues par
l’article 52 du DSA. En cas de persistance, il nous faudra aller sans trembler
vers la suspension totale de ces plateformes du marché européen.
L’heure est grave et l’Europe doit envoyer un signal clair : l’impunité des
grandes plateformes chinoise touche à sa fin.
[Parmi les cosignataires: Sandro Gozi, député européen (Renew); Laurence
Farreng, députée européenne (Renew) ; Violette Spillebout, députée du Nord
Ensemble]