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mercredi 1 octobre 2025

Une Semaine en Centrisme 2025/37 (22-28 septembre). Bayrou continue sa croisade contre la dette / Sarkozy-Trump, même combat? / Poutine provoque de plus en plus l’Europe


► Il n’a pas fallu attendre très longtemps avant que François Bayrou réintervienne en longueur et pour parler de ses convictions – de ses obsessions pour certains – après son passage à Matigon.
L’ex-premier ministre et désormais uniquement président du MoDem, a prononcé deux discours lors de l’université de rentrée de sa formation, l’un pour l’ouvrir, l’autre pour la refermer.
Défendant son bilan ou tout au moins ce qu’il comptait faire à la tête du gouvernement, il a redit ses très fortes inquiétudes sur la situation présente tout en voulant, selon lui, ne penser qu’à l’avenir.
Et l’avenir c’est, bien sûr, la lutte contre la dette de la France et les déficits publics.
François Bayrou a raison de vouloir les baisser et les contrôler pour qu’ensuite ils ne repartent pas à la hausse ce qui est, tout au moins dans notre pays mais pas seulement, une sorte de nature profonde de ceux-ci de grandir et de se creuser.
Mais il devrait faire attention, pour sa carrière politique et la portée de son message de ne pas devenir l’homme d’une seule obsession qui serait caricaturée sans fin dans les médias ainsi que par ses adversaires politiques et qui pourraient, in fine, lasser ceux qu’il veut convaincre.

► En tant que centristes, il faut être ferme avec les outrances de Nicolas Sarkozy et de ses amis à la suite de sa condamnation à cinq ans de prison et à l’exécution provisoire de ce jugement.
Evidemment, tout citoyen a le droit de commenter et critiquer les décisions de justice, d’autant quand il s’agit d’un jugement qui le concerne.
Et les magistrats, en tant qu’individus, ne sont ni infaillibles, ni intouchables.
En revanche, critiquer la «justice» et les «juges» dans une généralité est une opinion qui remet en cause les fondements même de la démocratie républicaine libérale.
D’autant plus quand ceux qui l’émettent ne sont plus seulement des citoyens mais aussi des responsables politiques élus ou non.
Rappelons que la justice est régit par des règles qui toutes ont été écrites et votées par… les politiques!
Et quand une jurisprudence – vision des juges de certaines règles qui parfois sont un peu obscures –, elle se défait au Parlement qui en a le pouvoir.
Les propos de Nicolas Sarkozy et de ses soutiens dont certains viennent de l’extrême-droite mais aussi de la droite macroniste sont inacceptables et démontrent, malheureusement, une dérive trumpiste de la droite française.
Dire que Sarkozy reprend la rhétorique de Trump en ce qui concerne la justice est simplement un constat.
Mais, ensuite, c’est aussi une analyse de ce qu’est en train de devenir cette droite avec des leaders comme Wauquiez ou Retailleau (même s’ils se sont gardés d’entrer dans le jeu de Sarkozy et de ses outrances) mais aussi avec Sarkozy comme chef charismatique de cette droite à laquelle tous les leaders rendent hommage voire font soumission comme Sébastien Lecornu qui a indiqué avoir rendu sa première visite de premier ministre à l’ancien président de la république…

► Les provocations de Vladimir Poutine contre l’Union européenne ne doivent pas être prises à la légère.
Au-delà de ce qui marque certainement un affaiblissement de la Russie et de la volonté de créer de l’angoisse dans la population européenne, ces provocations ont comme but d’internationaliser le conflit, ce qui permettrait au dictateur criminel de faire de son agression de l’Ukraine, une guerre entre eux (les démocraties occidentales) et nous (les totalitarismes de la Chine et de la Russie et leurs alliés).
Une guerre qui pourrait définir l’avenir du monde et celle de la liberté.
Si ces provocations doivent donc être traitées pour ce qu’elles sont pour l’instant, en revanche, il est cardinal de ne pas demeurer sans réactions, ce qui pourrait encourager Poutine à aller plus loin dans une logique apocalyptique.
Ne pas tomber dans le jeu de Poutine mais, surtout pas, ne pas être passif devant ses agissements, c’est la ligne de conduite que les Européens ont adopté.
Reste que si le maître du Kremlin va plus loin, ces mêmes Européens devront lui signifier sans faiblesse son erreur.

 

 

[Retrouvez chaque semaine ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du Centre en France et dans le monde] 

 

 


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