Lors de sa conférence de presse sur les déficits publics et le Budget 2026, François Bayrou a indiqué qu’il demandera la confiance de l’Assemblée ce 8 septembre lors d’une cession extraordinaire où il prononcera un discours centré sur les défis qui se présentent à la France en la matière.
Le Premier ministre a ainsi déclaré:
«Il faut dès cette rentrée une clarification. Y a-t-il ou pas urgence nationale
à rééquilibrer nos comptes publics? Parce que c'est encore possible d’éviter la
malédiction du surendettement qui concerne toutes les Françaises et tous les
Français, toutes les familles en choisissant une trajectoire de retour à la
maîtrise de la dette en 4 ans d'ici à 2029, en dépensant moins et en produisant
plus. C’est la question centrale
La discussion sur chacune des mesures, c'est autre chose. C'est une étape
différente qu'on peut aborder différemment. Cette discussion, elle viendra
après, elle ne peut venir qu'après avec les partenaires sociaux et pendant des
débats budgétaires à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Recentrer sur la question essentielle, voilà la clarification. Cette
clarification, pour moi, elle est urgente devant le Parlement dans un débat
ordonné suivi d'un vote pas dans le désordre, des affrontements de rue et des
injures.
C'est la raison pour laquelle j'ai demandé au président de la République qu'il
a accepté. De convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8
septembre, dans 15 jours. Ce jour-là, la responsabilité du gouvernement sera
engagée suite à une déclaration de politique générale conformément à l'article
49, alinéa premier de notre Constitution.
Cette déclaration de politique générale aura pour objet de poser explicitement
la question centrale. Savoir s'il y a bien gravité, du danger pour la nation, s'il
y a urgence ou pas et choisir la route qui permettra d'échapper à cette
malédiction en retrouvant la maîtrise de nos finances donc en choisissant de
réduire nos déficits et en produisant plus.
Ce choix consacrera la dimension de l'effort qui ne peut pas être écarté et qui
ne peut pas être éludé si nous voulons trouver la trajectoire de la libération
de notre indépendance, c'est-à-dire quelques 44 milliards de réduction du
déficit, 44 milliards sur une prévision de dépenses de 1720 milliards. Donc 2%.
Ce choix confirmera aussi les principes que nous avons énoncés, très peu
nombreux. Le principe de justice dans la répartition de l'effort. Tout le monde
participe. Tout le monde participera. Tous seront appelés à prendre leur juste
part de l’effort national. Discussions sur chacune de ces décisions, sur
chacune des mesures de ce plan d'urgence. Ces discussions auront lieu ensuite sous
le regard des Français, au cours de la négociation avec les partenaires
sociaux.
Je crois profondément, j'ai la conversion inlassable que les Français ont conscience
de la gravité de la situation. Et la condition qu'ils accepteront de participer
à l'effort c’est qu’il soit juste.
La clarification est la condition même du ressaisissement de notre pays. Si
nous arrivons à conclure cette clarification, la France échappera aux écueils
qui sont mortels pour notre pays, à l'impuissance qui détruit tout.
C'est l'essentiel qui se joue et elle se joue pour ceux dont on ne nous parle
jamais, ceux qu'on oublie tout au long de ces débats. En fait, au nom de qui
nous devons nous exprimer aujourd'hui, les enfants Je ne veux pas que nous leur
laissions un monde écraser de dettes dans lequel ils se trouveraient découragés
parce qu'il serait décourageant. C'est en pensant à eux que nous devons prendre
ces décisions, eux qui ne peuvent pas s'exprimer, eux pour qui nous devons
réfléchir et délibérer et choisir le chemin. Je suis persuadé que nous devons y
arriver en adulte responsable. Et pardonnez-moi de ce mot en adulte responsable
et affectueux, parce que les enfants, c'est le plus important pour construire
l'avenir.
Chacun désormais va être placé devant ses responsabilités. Le gouvernement
prend les siennes, donc de clarifier les choses. Le Parlement aura le 8
septembre la décision entre ses mains. Et chacun s'engagera devant les
Français. Et c'est là, au fond, que la démocratie prend tout son sens.»
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