Voici une sélection, ce 25 août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Les 24 et 25 août 1944,
la 2e DB du Général Leclerc entrait dans Paris et se joignait aux Parisiens en
lutte, afin de libérer la capitale de l’occupant nazi. Tous ces combattants,
civils et militaires, femmes et hommes, au nom de la France, avaient choisi de
se lever contre le nazisme, l’antisémitisme et la barbarie ; pour la liberté,
l’égalité et la fraternité. Aujourd’hui, 81 ans après, l’expression de leur
courage continue de résonner dans une Europe traversée par les échos funèbres
de la guerre. La Nation doit être fidèle à leur mémoire. Ce qu’ils voulurent
pour eux et leurs descendants nous oblige : demeurer libres.
> En ce jour de l’indépendance de l’Ukraine, nous saluons le courage et la bravoure du peuple ukrainien qui, 34 ans après l’indépendance, continue de se battre contre l’agression de la Russie. Pour sa souveraineté et pour sa liberté. Pour nos valeurs et pour la sécurité de notre continent. Ukrainiens, dans ce combat pour la justice et la paix, la France se tiendra toujours à vos côtés, aujourd’hui comme demain.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Il faut dès cette rentrée une clarification. Y a-t-il ou pas urgence
nationale à rééquilibrer nos comptes publics? Parce que c'est encore possible d’éviter
la malédiction du surendettement qui concerne toutes les Françaises et tous les
Français, toutes les familles en choisissant une trajectoire de retour à la
maîtrise de la dette en 4 ans d'ici à 2029, en dépensant moins et en produisant
plus. C’est la question centrale
La discussion sur chacune des mesures, c'est autre chose. C'est une étape
différente qu'on peut aborder différemment. Cette discussion, elle viendra
après, elle ne peut venir qu'après avec les partenaires sociaux et pendant des
débats budgétaires à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Recentrer sur la question essentielle, voilà la clarification. Cette
clarification, pour moi, elle est urgente devant le Parlement dans un débat
ordonné suivi d'un vote pas dans le désordre, des affrontements de rue et des
injures.
C'est la raison pour laquelle j'ai demandé au président de la République qu'il
a accepté. De convoquer le Parlement en session extraordinaire le lundi 8
septembre, dans 15 jours. Ce jour-là, la responsabilité du gouvernement sera
engagée suite à une déclaration de politique générale conformément à l'article
49, alinéa premier de notre Constitution.
Cette déclaration de politique générale aura pour objet de poser explicitement
la question centrale. Savoir s'il y a bien gravité, du danger pour la nation, s'il
y a urgence ou pas et choisir la route qui permettra d'échapper à cette
malédiction en retrouvant la maîtrise de nos finances donc en choisissant de
réduire nos déficits et en produisant plus.
Ce choix consacrera la dimension de l'effort qui ne peut pas être écarté et qui
ne peut pas être éludé si nous voulons trouver la trajectoire de la libération
de notre indépendance, c'est-à-dire quelques 44 milliards de réduction du
déficit, 44 milliards sur une prévision de dépenses de 1720 milliards. Donc 2%.
Ce choix confirmera aussi les principes que nous avons énoncés, très peu
nombreux. Le principe de justice dans la répartition de l'effort. Tout le monde
participe. Tout le monde participera. Tous seront appelés à prendre leur juste
part de l’effort national. Discussions sur chacune de ces décisions, sur
chacune des mesures de ce plan d'urgence. Ces discussions auront lieu ensuite sous
le regard des Français, au cours de la négociation avec les partenaires
sociaux.
Je crois profondément, j'ai la conversion inlassable que les Français ont conscience
de la gravité de la situation. Et la condition qu'ils accepteront de participer
à l'effort c’est qu’il soit juste.
La clarification est la condition même du ressaisissement de notre pays. Si
nous arrivons à conclure cette clarification, la France échappera aux écueils
qui sont mortels pour notre pays, à l'impuissance qui détruit tout.
C'est l'essentiel qui se joue et elle se joue pour ceux dont on ne nous parle
jamais, ceux qu'on oublie tout au long de ces débats. En fait, au nom de qui
nous devons nous exprimer aujourd'hui, les enfants Je ne veux pas que nous leur
laissions un monde écraser de dettes dans lequel ils se trouveraient découragés
parce qu'il serait décourageant. C'est en pensant à eux que nous devons prendre
ces décisions, eux qui ne peuvent pas s'exprimer, eux pour qui nous devons
réfléchir et délibérer et choisir le chemin. Je suis persuadé que nous devons y
arriver en adulte responsable. Et pardonnez-moi de ce mot en adulte responsable
et affectueux, parce que les enfants, c'est le plus important pour construire
l'avenir.
Chacun désormais va être placé devant ses responsabilités. Le gouvernement
prend les siennes, donc de clarifier les choses. Le Parlement aura le 8
septembre la décision entre ses mains. Et chacun s'engagera devant les
Français. Et c'est là, au fond, que la démocratie prend tout son sens.
> Je me battrai bec et ongles et le gouvernement se
battra en prenant tous les risques pour que ce danger [de surendettement de la France]
soit évité par le seul moyen disponible qui est à mes yeux la prise de
conscience des Français. Or, ce débat, qui est vital pour notre pays depuis des
semaines, a sombré dans la confusion. C'est pourquoi il faut une clarification.
Le débat devrait être centré autour de la nécessité, je le répète vital, de
dépenser moins et de produire plus. Pour placer le pays dans la trajectoire
nécessaire pour retrouver l'équilibre de la dette trajectoire en 4 années, jusqu'en
2029
Ce débat a été, je le dis comme je le pense, dévoyé et déplacé. Il n'a plus été
question de l'impérieuse nécessité d'agir mais seulement des mesures comme sur
les jours fériés. Des mesures toutes discutables avec les partenaires sociaux
et avec les parlementaires au moment du débat budgétaire. Est-ce la mission du
Parlement que de ne débattre que des mesures? C'est oublier la nécessité du
plan d'ensemble, sa nécessité et son urgence.
Tous le débat a été exacerbé et centré sur les mesures. En fait, on sait bien, que
ce genre de débat conduit à ne rien faire, à renoncer et est une impasse pour
le pays. J'ajoute que ces derniers jours, sur ce débat, c'est greffé un
mouvement de contestation radicale dont LFI et monsieur Mélenchon ont
maintenant pris la tête qui vise, selon leur propre terme, à bloquer tout.
Il y a quelques années, Monsieur Mélenchon avait défini sa stratégie pour
obtenir à terme la révolution: «il fallait tout conflictualiser».
Conflictualité, c'est de faire de tous les sujets une guerre d'affrontements
parce que le conflit systématique mène au désordre. Et que le désordre abat la
société. Cette semaine, devant ses troupes, cette phrase qui a été rapportée: «nous
sommes des spécialistes dans l'organisation du bordel». Tout cela sans jamais
s'interroger sur le mal que va faire aux entreprises et aux familles. Cette
organisation du désordre, il revendique pour le 10 septembre. Il n'est pas
étonnant qu'ils aient été rejoints par cette parlementaire qui a prononcé cette
phrase. Une des phrases les plus scandaleuses de l'été, madame Sandrine
Rousseau qui a dit que «la rentabilité de l'agriculture, je n'en ai rien à péter»
prise comme un clash au visage par tous les agriculteurs, tous les paysans et
tous ceux qui les respectent et qui les aiment. N'avoir rien à faire de ceux
qui vont trinquer. Tout pour abattre ce qui essaie de s'en sortir. Dans le
communautarisme. Voilà. où ces mouvements veulent conduire notre pays. Ma certitude,
en tout cas, avec ce que j'ai de conviction c’est que ce n'est pas la France. La
France ce n’est pas ceux qui veulent l'abattre par le désordre, c'est ceux qui
veulent la construire par le courage et la générosité.
> Nous
sommes à un moment preoccupant et donc décisif pour notre pays. C’est un moment
d’hésitation et de trouble et je considère que
ce moment impose une clarification. On connait le contexte de cette rentrée. La
planète ne tourne pas bien. La loi internationale qui jusqu’à maintenant et
depuis des décennies imposée que soit respecté tous les pays du monde quel que
soit leur taille avec des droits égaux, cette loi est bafouée.
Les grands empires ont choisi désormais d’imposer leur loi par la force. Force
militaire avec l’assaut jamais interrompu de la Russie contre l’Ukraine héroïque.
Tragédie du Moyen-Orient depuis le pogrom du 7 octobre jusqu’aux événements qui
se sont déroulés jusqu’au Liban, jusqu’à l’Iran et à Gaza
Epreuve de force commerciale avec une concurrence déséquilibrée et déloyale sur
des centaines de production de la part de la puissante Chine.
Domination avec les politiques des droits de douane unilatéralement imposées
par les Etats-Unis de monsieur Trump.
Epreuve de force monétaire avec des dévaluations qui se présentent comme des
dépréciations et qui ont exactement le même effet et qui faussent la
concurrence.
Et je pourrais continuer.
Et tout cela dans une indifférence au réchauffement climatique, à ses conséquences
et à ses causes industrielles et énergétiques, en particulier.
Et puis l’Europe qui ne tourne pas bien non plus. Elle devrait parler d’une
seule voix or elle est trop souvent divisée, chacun essayant de rechercher d’abord
ses propres avantages.
Nous avons 450 millions d’habitants, c’est un immense marché dont nous pensions
pendant longtemps qu’il pouvait s’imposer par lui-même de par son propre poids.
Une puissance scientifique, technologique, industrielle, mais en dépit de l’effort
constant qui a été celui de la France, singulièrement du Président de la
république, pour en faire une puissance politique, Mario Draghi a prononcé
cette semaine à Rimini une formule que nous pouvons tous faire notre, «cet été,
le rêve d’une Europe qui compte dans le monde s’est évanoui».
Et puis, il y a notre pays, la France qui est dans un dangereux paradoxe. Un
pays incroyablement doué dans tout ce qui est au sommet de la pyramide de
l'œuvre humaine. Du savoir, des sciences, des mathématiques, de la chimie, de
la génétique, de l'algorithmique, du quantique. Et puis des technologies et des
productions de pointe. Nous savons produire des lanceurs, des fusées, des
satellites, de l'électricité nucléaire avec des centrales de première force. Nous
savons produire les armements les plus sophistiqués, les meilleurs avions du
monde, les meilleurs hélicoptères du monde. Des navires, des sous-marins, y
compris nucléaires. Des automobiles de qualité. Pharmacie, chimie. La culture,
le luxe. L’agriculture et l’agro-alimentaire.
Et cependant, quand on fait le bilan, un commerce extérieur
en berne parce que nous sommes dépassés dans tout ce qui est la base de la
pyramide de la consommation. Paradoxe incroyable. Plus forts au sommet de la
pyramide, plus faibles à la base de la pyramide, dans tout ce qui est
l'équipement de la maison, l'électroménager. Tout ce qui fait la vie de tous
les jours.
C'est ce paradoxe d'un pays à la pointe et à la traîne qui devrait mobiliser
notre énergie et notre volonté de tous les jours.
Pour préserver et conforter nos forces et pour corriger nos faiblesses. Et dans
nos faiblesses, en dépit des efforts considérables, y compris de moyens qui ont
été faits, il y a l'Education nationale qui est dans les classements
internationaux à la place où nous ne voudrions pas la voir, d'abord et surtout
pour ce qui concerne les fondamentaux, la lecture, l'écrit, les mathématiques.
Et la formation des jeunes. 19% des jeunes au chômage. Ce chiffre a progressé
de 2% en une année. Et cependant, paradoxe suprême, un jeun sur cinq au chômage
et les entreprises ne trouvent pas de jeunes pour s'engager, pour progresser,
pour prendre des responsabilités, pour construire des situations qui vont préparer
évidemment l'installation dans la vie. Et ne serait-ce que pour prendre la
succession des commerçants et des artisans qui s'en plaignent tous.
Nous devrions tous nous battre avec acharnement pour la réindustrialisation du
pays. Dans toutes les filières que nous avons, que nous devions avoir apporté
de la main et autour desquels nous devrions rassembler les pouvoirs publics et
les grandes entreprises. Alors je sais combien des efforts ont été déployés ces
dernières années à dire le contraire pour créer les conditions du redressement
de tous ces secteurs de l'école, de l'emploi, de la création d'activité avec
des progrès insuffisant, ce qui devrait mobiliser notre volonté, la volonté de
la nation. Protéger et cultiver nos incroyables atouts et corriger d'urgence
nos faiblesses.
On aurait tout pour cela, mais un danger immédiat pèse sur nous auquel nous
devons faire face, non pas demain ou après-demain mais aujourd'hui même sans
retard d'aucune sorte, sans quoi l'avenir nous sera interdit. Et le présent, durement
et lourdement aggravé.
Notre pays est en danger parce que nous sommes au risque du
surendettement. Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du
surendettement. Sur les deux dernières décennies, malgré la succession de
gouvernement de tendances différentes, la dette de notre pays s'est accrue de
2000 milliards d'euros. 1000 milliards entre 2005 et 2015 et 1000 milliards entre
2015 et 2025.
Alors, ce sont des chiffres qu'il était absolument impossible de se
représenter, sauf à avoir un ordinateur quantique à l'esprit. Mais il y a une
manière de les rendre plus compréhensibles. Depuis 20 ans, chaque heure, chaque
jour et de chaque nuit, a augmenté la dette de 12 millions d'euros
supplémentaires. Chaque heure de chaque jour et de chaque nuit.
Alors je sais très bien que nous avons eu des crises considérables à traverser.
Cet argument doit être pris en compte. On a eu les subprimes et la crise
financière en 2008 et 2009. Et puis on a eu les gilets jaunes et puis on a eu
la terrible crise du covid19 qui a paralysé la planète. Et puis on a eu la
guerre d'annexion déclenchée par la Russie. Et puis on a eu la crise
énergétique qui s’en est suivie. Puis on a eu l'inflation. Et puis on est entré
dans l'orage des droits de douane déclenché par monsieur Trump. Il est bien sûr
normal, quand on a une crise, de passer par l'emprunt pour passer la vague. Mais
ce qui est anormal, c'est que, ayant fait appel à cette disponibilité, on ne
soit jamais revenu en arrière.
La dépendance à la dette est devenue en France, chronique. Et cet argent emprunté
par centaines de milliards, n'a pas été utilisé comme il aurait fallu que ce
soit pour investir, pour doter notre pays des meilleurs équipements, pour
construire des universités, des hôpitaux, des laboratoires pour nos chercheurs.
Il a été utilisé pour les dépenses courantes. (…) De sorte que les sommes que
nous devons rembourser chaque année ont augmenté années après années dans
l'indifférence générale. La charge de la dette va devenir cette année le budget
le plus important de la nation avec les intérêts que nous devons rembourser. Plus
important que le budget de l'éducation nationale, que le budget des armées.
Cette année.
Et si on devait regarder à peu près ce que ça veut dire, cette charge de la
dette représentera à elle seule l'addition des budgets de l'Enseignement
supérieur, de la Recherche de la Justice, additionnés. Et elle croît tous les
ans. L'an dernier, c'était 60 milliards. Cette année, ce sera 66 milliards.
L'année prochaine, en 2026, 75 milliards et si nous ne corrigeons pas la
trajectoire en 2029, dit la Cour des comptes, 107 milliards. Pour voir la
dimension de tout ça, notre pays au rythme de croissance qui est le sien, c'est-à-dire
croissance et inflation, notre pays crée chaque année environ 50 milliards de
richesses nouvelles. Sur 3000 milliards, on produit chaque année plus que
l'année précédente, ce n’est déjà pas rien, de l'ordre de 50 milliards. Et sur
ces 50 milliards créés par les Français chaque année, sont captés par les
intérêts de la dette, 20% des progrès de la France
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> Il y a 34 ans, le peuple ukrainien se libérait du joug de la Russie
soviétique en déclarant souverainement son indépendance. Qui peut encore
s'étonner qu'il résiste avec autant de force à la guerre de recolonisation
menée par Vladimir Poutine ?
Patrick Mignola (ministre délégué auprès du Premier
ministre chargé des Relations avec le Parlement)
> Le gouvernement a toujours placé son action dans la confiance faite
aux partenaires sociaux. Nous aurons besoin d’eux au moment de prendre des
décisions courageuses, que ce soit sur l’assurance chômage ou sur la traduction
des avancées identifiées lors du conclave sur les retraites. Je pense en
particulier aux carrières des femmes, au départ à taux plein pour les salariés
qui ont eu des carrières hachées, ou encore à une meilleure prise en compte de
la pénibilité. Il y a évidemment, comme à chaque rentrée budgétaire depuis
trente ans, des postures, des réactions hostiles, et d’autres légitimes. Je
rappelle simplement le contexte : nous voulons impulser une rupture.
Depuis des décennies, l’économie française a décru, s’est désindustrialisée.
Nous avons fait le choix de réduire le temps d’activité au point que la durée
effective de travail des salariés à temps complet en France est devenue l’une
des plus faibles d’Europe. S’ajoute à cela le déclin démographique, avec un
nombre de décès qui, aujourd’hui, dépasse le nombre de naissances. Or le
financement de notre modèle social, unique au monde, repose sur les épaules des
22 millions d’actifs.
L’équation n’est plus tenable. D’autant que nous devons, de surcroît, dégager
des moyens conséquents pour le réarmement du pays et la transition écologique.
Tout cela nous oblige à rompre avec ces trente dernières années où l’on avait
pris l’habitude de présenter des arbitrages budgétaires que chacun, dans son
secteur d’activité ou son segment électoral, essaie de négocier à son avantage
pour échapper à l’effort. Nous recherchons un effort juste, pas juste des
efforts.
> À sa source, le mouvement du 10 septembre est
apparu comme le prolongement de la mobilisation des «Nicolas». Or nous nous
retrouvons tous d’une façon ou d’une autre, à un moment de notre vie, dans
cette figure incarnant l’un des 22 millions d’actifs qui supportent la
totalité de la charge de la dépense publique, et en particulier des dépenses
sociales. Je ne peux que m’étonner que Jean-Luc Mélenchon, qui propose
exactement l’inverse, s’en soit autoproclamé le leader : c’est à la fois
l’expression d’un immense cynisme et de son incontestable talent pour la
récupération.
Face au budget courageux que nous défendons, certains affirment que ce sont
toujours les mêmes qui paient. Je suis assez indulgent, en l’occurrence, parce
que c’est précisément ce que nous combattons. Et donc, d’une certaine façon, le
mouvement du 10 septembre est très en phase avec les constats qui ont été
faits par le Premier ministre, qui souhaite non pas faire peser l’effort sur
une catégorie – les actifs –, mais les répartir équitablement sur tous les
acteurs économiques de la société. (…)
Il faut toujours rester attentif et profondément respectueux des expressions
populaires. Le pays est fragile, la population est divisée. Les fractures se
nourrissent et s’amplifient à coups d’algorithmes sur des réseaux devenus « antisociaux »,
pour citer Claude Malhuret: un univers dans lequel chacun est enfermé dans sa
propre logique, son intérêt particulier, et parfois son individualisme. Il y a
évidemment toujours un risque d’éruption sociale. Mais je suis un démocrate et
je crois en la résolution pacifique des conflits.
Nous avons posé un cadre budgétaire courageux, qui s’impose à nous comme il
s’imposera à tous nos successeurs dans les années qui viennent. Cela peut
provoquer des incompréhensions, des inquiétudes légitimes, voire des colères.
Il revient au Parlement de trouver une issue politique pour le faire aboutir.
Je m’en remets à la sagesse d’Olivier Faure, le Premier secrétaire du Parti
socialiste, qui a lui-même reconnu que « c’est à la représentation
nationale de trouver un débouché politique aux colères qui peuvent s’exprimer
ici ou là ».
> La rentrée politique venue, chacun s’adresse à son électorat, brandit la censure, comme si faire chuter le gouvernement pouvait effacer la dette ou travestir la vérité économique. Je préfère retenir les voix de ceux qui, à l’Assemblée nationale et au Sénat, se sont engagés à faire des propositions alternatives. Nous suivrons la même méthode que celle que nous avons suivie pour le budget précédent, en associant tous les groupes politiques, sans perdre de vue que nous sommes à la veille d’un moment où la France pourrait se retrouver en défaillance financière. Si cela se produit, comme l’Italie ou le Portugal l’ont vécu, ce ne seront plus les politiques qui construiront le budget, mais bien les agents du FMI. Les mesures qui nous seraient imposées seraient aussi violentes pour les Français qu’humiliantes pour notre nation.
> Parler de budget d’austérité est politiquement malhonnête et arithmétiquement sans aucun fondement. La dépense publique et sociale devait augmenter mécaniquement de 66 milliards l’année prochaine. Nous proposons un effort de 44 milliards. Donc, la dépense publique et sociale va continuer d’augmenter de 22 milliards d’euros. Personne ne peut donc raisonnablement soutenir que c’est un budget d’austérité. Il s’agit de refroidir le moteur en trouvant la répartition la plus juste possible de l’effort.
> Je considère que l’une des origines des difficultés de l’économie française actuelle remonte au passage aux 35 heures. Il a été proposé aux Français de travailler moins en gardant le même niveau de rémunération. Or on ne peut pas sauver notre modèle social et ceux qu’il protège en poursuivant sur cette voie.
> Toutes les propositions sont recevables, à une condition : ne pas bloquer la croissance et l’économie française. D’aucuns nous reprochent d’avoir baissé de 40 milliards d’euros les contributions des entreprises via l’impôt sur les sociétés et la « flat tax », en omettant de rappeler que ces mêmes contributions ont rapporté depuis 2017 plus de 70 milliards d’euros aux finances de l’État. Lorsque l’on baisse la fiscalité sur les entreprises, elles retrouvent de la croissance, font des bénéfices, embauchent des salariés supplémentaires et reversent, les années suivantes, des contributions fiscales plus importantes. C’est un cercle vertueux.
Rétablir des taux d’imposition sur les entreprises, les petits patrons et les artisans au niveau de 2016, ce serait se faire plaisir à court terme, mais cela reviendrait à se priver de rentrées fiscales à long terme. L’exigence d’égalité, ce n’est pas de couper les plus grands arbres, c’est de permettre aux plus petits de s’élever.
> Au MoDem, nous avons fait des contributions en ce sens ces dernières années, et je ne doute pas que mes collègues Marc Fesneau ou Jean-Paul Mattei feront, dans les semaines qui viennent, des propositions permettant de faire davantage contribuer les hauts patrimoines en encadrant mieux la suroptimisation fiscale. Mais nous ne réintroduirons pas un impôt punitif comme pouvait l’être l’impôt sur la fortune.
> Je ne rencontre pas un chef d’entreprise qui ne se dise pas démuni face aux arrêts maladie à répétition. Il ne s’agit pas de culpabiliser les gens qui tombent malades, mais on constate que la fraude aux arrêts maladie a été multipliée par deux en deux ans.
> Premièrement, il faut être aux côtés des agriculteurs
parce que c’est probablement une des professions qui souffrent le plus
aujourd’hui. J’étais d’ailleurs cet été aux côtés des éleveurs savoyards
durement touchés par une épizootie. Deuxièmement, je ne crois pas qu’il faille
attaquer le Conseil constitutionnel, qui n’a fait que dire le droit. La Charte
de l’environnement, qui a valeur constitutionnelle, exclut explicitement tout
ce qui peut être considéré comme un recul en matière sanitaire ou environnementale.
La seule voie possible, c’est la science. La responsabilité du gouvernement est
donc d’inviter l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de
l’environnement et du travail (Anses) à établir rapidement une analyse
incontestable des conditions d’utilisation de l’acétamipride. C’est extrêmement
important pour les agriculteurs, mais aussi pour la santé des Français. Je
rappelle néanmoins que s’il y a eu 2 millions de signataires contre la loi
Duplomb, 1 million de pots d’une célèbre pâte à tartiner à base de
noisettes traitées à l’acétamipride sont vendus chaque jour dans notre pays.
Pour un débat sain, je crois qu’il faut sortir d’un certain nombre
d’hypocrisies.
> [Réforme de l’audiovisuel public] Il n’y a aucune raison pour que cette réforme n’aille pas à son terme. Dès le 22 septembre, nous aurons une dizaine de textes à faire adopter parmi lesquels le statut de l’élu, la loi Gremillet sur l’énergie, et, bien sûr, la réforme de l’audiovisuel public. Malgré un Parlement « original », le gouvernement a mené l’examen de 150 textes et fait adopter définitivement plus de 50 lois. Ce qui démontre que malgré les éclats de voix et les injustes accusations d’immobilisme, ce gouvernement a trouvé les moyens de faire travailler ensemble des personnalités politiques qui ne pensent pas toujours la même chose.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> [Primaire du bloc central] L'émiettement des candidatures ne
favorisera pas la capacité qu'on a à être au second tour.
> Il reste 2 ans. 2 ans pour agir. Rien ne serait pire que de les enjamber. Et il y a dans 6 mois les élections municipales et nous devons les réussir. Et oui, ensuite, notre responsabilité est de garantir le rassemblement pour 2027. La primaire est la seule option gagnante pour nos idées et nos valeurs.
> Il ne faut tomber ni dans l'excès de fébrilité, ni dans l'excès de confiance. Nous sommes à l'écoute et au travail. Nous sommes déterminés à agir. Notre pays a besoin de stabilité. Pas d'impôts ou de dette en plus. Pas de bordélisation.
> Des enfants refusés d'accès à un parc de loisirs en France, des jeunes français juifs sortis d'un avion en Espagne, l'arbre en hommage à Ilan Halimi tronçonné... Cet été, l'antisémitisme a atteint des seuils intolérables. Nous ne pouvons pas nous résoudre à un antisémitisme d'atmosphère. Nous ne pouvons nous habituer. Nous agissons. Le combat de la France, de l'Etat est sans ambiguïté face à l'antisémitisme.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Ni la France, ni le Président de la République n’ont de leçon à
recevoir sur la lutte contre l’antisémitisme. Les propos de l’ambassadeur des
Etats-Unis sont inacceptables. Il devra s’en expliquer aujourd’hui. Ce combat
est trop grave pour en faire de vaine polémique.
● Autres
ministres
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté
industrielle et numérique)
> C’est fait. Dès demain, les adresses personnelles des dirigeants
pourront être occultées dans le registre du commerce et des sociétés.
Une mesure attendue, notamment par les acteurs de la cryptomonnaie directement
visés par des agressions, mais qui concerne l’ensemble des secteurs. Elle vise
à mieux protéger la vie privée des entrepreneurs et à garantir leur sécurité.
Aux côtés du Garde des Sceaux et de la Ministre déléguée chargée du Commerce,
nous avons agi rapidement pour répondre à ces menaces.
C’est une avancée de bon sens qui apporte plus de sécurité à celles et ceux qui
entreprennent en France.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> Plus que 5 jours pour faire entendre votre voix ! La consultation
citoyenne sur la place des femmes dans l’agriculture se termine le 31 août. Les
femmes sont nombreuses à s’engager chaque jour dans le monde agricole.
Pourtant, des défis persistent : accès à la formation, à l’installation,
reconnaissance du statut, retraite, santé, représentation dans les instances…
Votre avis compte ! Partagez vos idées, vos témoignages, vos propositions pour
améliorer concrètement le quotidien des femmes dans l’agriculture.
Si, comme moi, vous êtes convaincus que les femmes sont essentielles à l’avenir
de l’agriculture, il est encore temps de participer en répondant au
questionnaire en ligne (https://agora.gouv.fr/consultations/place-des-femmes-en-agriculture).
Votre contribution alimentera le plan d’action que je vous présenterai à
l’automne. Merci pour votre mobilisation!
Valérie Létard (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargée du Logement)
> La lutte contre la fraude à #MaPrimeRénov’ s’intensifie. Comme je m’y
étais engagée, nous déployons de nouveaux outils pour protéger les ménages et
garantir la crédibilité du dispositif. Parmi les mesures prévues par le décret
d’application de la loi Cazenave
- Création d’une commission des sanctions
- Sanctions financières renforcées
- Publication en ligne des sanctions (name and shame)
- Refus d’agrément pour les acteurs frauduleux
- Résiliation sans surcoût pour les ménages lésés
- Territorialisation des agréments Mon Accompagnateur Rénov’ dès 2026
Refonder MaPrimeRénov’, c’est renforcer la transparence, l’efficacité et la
confiance.
Philippe Tabarot (ministre délégué auprès du ministre de
l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, chargé des Transports)
> Il y a 10 ans, la France a libéralisé le secteur du transport de
voyageurs par autocar. Pour quels résultats ? Les chiffres parlent d'eux-mêmes
:
- Depuis 2015, plus de 100 millions de passagers se sont déplacés grâce aux
autocars dans notre pays, avec des opérateurs comme FlixBus ou Blablacar Bus
aujourd’hui bien identifiés par les Français.
- Et cette dynamique s’accélère : l'année 2024 a été marquée par un record de
fréquentation, avec 18 millions de voyageurs.
Des prix bas, un impact environnemental réduit par rapport à la voiture
individuelle : les autocars sont également une solution accessible et durable
pour se déplacer.
En complémentarité avec les différents modes de transport, ils contribuent à
répondre aux besoins de mobilité des Français.
Continuons à soutenir leur développement !
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Le 25 août 1944, Résistants et soldats français et alliés libéraient
Paris et le Palais-Bourbon, transformé par l’occupant nazi en Fort-Bourbon. En
mai dernier, pour la Journée nationale de la Résistance, nous avons gravé leurs
noms - Matoušek, Peretti, Mantoux, de Gaulle, Capa, Willing et tous leurs
frères d’armes dans la pierre. Parce qu'il n’y a pas de démocratie sans
courage. Parce qu'il n’y a pas de République sans mémoire.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Prisca Thevenot (députée)
> Le devoir de mémoire est essentiel pour honorer ceux qui se sont
battus pour notre liberté, pour notre pays. À Chaville aujourd’hui aux côtés du
Maire Jean-Jacques Guillet et son équipe, des associations et des corps
constitués pour commémorer la Libération de la ville.
Violette Spillebout (députée)
> J’ai honte de ceux qui passent leur temps à déverser leur haine sur
les réseaux sociaux, plutôt que de sortir de leur zone de confort et de
débattre. Répondre à une invitation politique, ce n’est pas rallier une cause :
c’est choisir de confronter les idées. L’omerta sur les violences faites aux
enfants mérite que nous laissions le sectarisme et les batailles politiciennes
de côté. Les attaques gratuites et caricaturales de ceux qui ne font rien ne
m’empêcheront pas de poursuivre ce travail transpartisan.
> Reconnaissance des victimes, engagement pour la protection des enfants, dysfonctionnements de l’État, mission des enseignants : invitée aux universités d’été de LFI, par mon collègue co-rapporteur, nous sommes revenus sur les constats et les suites de la commission d’enquête sur les violences dans les établissements scolaires.
David Amiel (député)
> Rentrée 2025, rentrée 2024. Trump, guerre commerciale, crises
internationales, explosion de l’IA… En un an, tout a changé. Tout ? Non ! Le
monde politique français fait la même rentrée qu’en 2024 : déni de réalité
budgétaire, appels au blocage. Affligeant.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> En appelant les forces politiques à se prononcer sur l’état d’urgence
de notre pays et le poids étouffant de la dette, François Bayrou pose un acte
politique majeur dont la France a tant besoin. Le temps de la clarification, du
courage politique et de l’intérêt général est venu. Dans ce moment de vérité,
chacun devra assumer ses responsabilités. Les députés Démocrates le feront.
Bruno Fuchs (député)
> En ce 24 août, sous les drones et les missiles russes, la liberté des Ukrainiens
est menacée. Nous, Européens, savons ce signifie de la défendre. Chaque jour
l’Ukraine se bat pour elle, pour nous, pour un idéal universel menacé. Nous
Soutenons le peuple ukrainien.
> [Budget] La France et les Français dépensent beaucoup plus qu'ils ne gagnent.
> [Budget] Il faut des efforts justes.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
> Le 24 août marque la Journée de l’Indépendance en Ukraine. Un moment fondateur qui résonne, depuis plus de trois ans, encore plus fort. Nous sommes et resterons aux côtés des Ukrainiens et des Ukrainiennes qui se battent pour la sécurité de l’Europe, pour la liberté, pour l’indépendance. Slava Ukraini !
Fabienne Keller (députée)
> Aux Ukrainiennes et aux Ukrainiens qui célèbrent aujourd’hui les 34
ans de leur indépendance du joug russe, nous rappelons notre indéfectible
soutien. Soutien à leur combat courageux pour la liberté, la paix et
l’indépendance. Bonne fête nationale!
> À quoi joue le gouvernement Meloni? Fragiliser l’unité et la cohésion des Européens, particulièrement dans le moment que nous vivons, est une faute lourde. Salvini, par ses provocations et Meloni, par son silence, jouent le jeu des ennemis de l’Europe.
Sandro Gozi (député)
> Salvini insulte Macron en tant que vice-président du Conseil. Les
relations entre pays alliés exigent un respect mutuel. Aucun ministre FR n’a
jamais tenu des propos similaires contre Meloni, qui maintenant doit se
distancier de son numéro 2.
Nathalie Loiseau (députée)
> Décidément, les porte-parole de Vladimir Poutine ne manquent pas. On
n’oubliera pas que Jean-Luc Mélenchon a toujours détesté l’Ukraine libre et
indépendante.
> En ce jour de Fête de l’Indépendance en Ukraine, demandons-nous ce que nous faisons pour aider Kiev à la préserver - et ce nous sommes prêts à faire pour défendre la nôtre.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Le 25 août 1944, Paris libéré ! Avec ses propres forces, avec
l’arrivée de la 2ème DB, notre capitale retrouvait la liberté et notre pays
l’espoir. 81 ans après, Paris honore ceux qui ont tout donné, jusqu’à leur vie,
pour la liberté, l’égalité et la fraternité.
> Il y a 36 ans, 2 millions d’Estoniens, de Lettons et de Lituaniens formaient une immense chaîne humaine, de 600 kilomètres, pour mettre à bas le joug soviétique. Le combat européen pour la souveraineté et la démocratie continue.
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