Après avoir critiqué sans cesse les derniers gouvernements sur la situation catastrophique des finances publiques de la France, les médias donnent maintenant la parole à tous ceux qui prétendent que celle-ci est loin d’être aussi mauvaise, bien au contraire, malgré les déficits.
Ainsi on voit les économistes de gauche et keynésiens affirmer que, non seulement, la dette est une bonne chose pour l’économie française mais que le pays est tout à fait capable de prendre en charge le montant actuel de celle-ci voire encore plus si c’était nécessaire.
La preuve en est que la France rembourse les échéances sans problème.
De son côté, le ministre de l’Economie et des Finances, Eric Lombard, a déclaré que la France n’était pas du tout dans l’œil du cyclone mais qu’en revanche, il serait intransigeant sur les 44 milliards d’euros en moins de dépenses dans le Budget 2026.
Tout ceci semble contredire les propos alarmistes de François Bayrou et son pessimisme.
Rappelons, et le premier ministre s’en vante sens cesse, que la dette de la France est son obsession depuis des décennies.
Il était même un fervent défenseur de l’inscription dans la Constitution de l’interdiction de voter un Budget en déséquilibre où les dépenses seraient supérieures aux recettes.
Et c’est vrai que cette obsession est une exagération, l’écroulement du pays que prédit le centriste et président du MoDem chaque année n’a jamais eu lieu.
De même, zéro dette, c’est-à-dire zéro emprunt en faveur de l’activité du pays, est un non-sens.
En revanche, il est vrai qu’une partie des déficits publics vient d’une «mauvaise dette», c’est-à-dire qu’elle ne finance pas l’économie mais contribue à payer des dépenses de fonctionnement et non d’investissement et concernent également le paiement des retraites avec un système qui ne peut plus supporter l’augmentation des bénéficiaires et la diminution des contributeurs.
Sans parler de la dette qui rembourse la dette…
Il serait donc utile pour la France de mieux gérer la dette et de la maîtriser tout en la diminuant notamment en cette période de faible croissance puis en évitant qu’elle dérape.
En revanche, en faire la mère de tous les problèmes du pays semble excessif.
Et vouloir la supprimer une erreur.
Tout comme de comparer la situation de la France avec le Grèce.
Pourquoi cette dernière est entrée dans une grave crise à cause d’une dette largement cachée?
Tout simplement parce que le pays n’avait pas une économie capable de produire de la valeur suffisante pour la payer, ne vivant quasiment que du tourisme.
Rien de comparable avec la France et la force de ses entreprises leaders dans leurs secteurs.
Mais, ici, Bayrou n’est pas le seul responsable du discours anxiogène qui se diffuse jusqu’à plus soif ces derniers temps.
Et parmi les propagateurs, on trouve ceux qui viennent nous dire maintenant que la dette n’est pas un problème parce qu’elle est devenue la priorité numéro un du gouvernement…
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