Voici une sélection, ce 12 septembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> Aujourd’hui, sous
l’impulsion de la France et de l’Arabie Saoudite, 142 pays ont adopté la
Déclaration de New York sur la mise en œuvre de la solution à deux États.
Ensemble, c’est un chemin irréversible vers la paix au Proche-Orient que
nous traçons. La France, l’Arabie Saoudite et tous leurs
partenaires seront à New York pour concrétiser ce plan de paix lors de la
Conférence sur la solution à deux États. Un autre avenir est possible.
Deux peuples, deux États : Israël et la Palestine, vivant côte-à-côte en
paix et en sécurité. À nous tous de le mettre en œuvre !
> Excellent entretien téléphonique avec le président Donald Trump. Nous avons échangé sur les développements préoccupants de la guerre d’agression russe en Ukraine, en particulier suite aux incursions de drones russes en Pologne. Nous avons aussi partagé nos inquiétudes sur la situation au Moyen-Orient, suite aux frappes israéliennes au Qatar. La coopération des Européens et des Américains est cruciale sur chacun de ces fronts. Ensemble, nous sommes en mesure d’apporter une contribution décisive à la paix et à la sécurité.
> Je viens d’échanger avec le Premier ministre polonais ainsi qu’avec le Secrétaire général de l’OTAN suite à l’incursion de plusieurs drones russes dans l’espace aérien polonais. Ces incursions sont intolérables et sont une nouvelle démonstration de l’attitude escalatoire de la Russie. J’ai réitéré le plein soutien de la France à la Pologne et souligné notre disponibilité à contribuer davantage au renforcement de la défense aérienne de la Pologne et de la sécurité du Flanc Est de l'OTAN.
> Suite aux incursions de drones russes en Pologne, j’ai décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Flanc Est de l’Europe avec nos alliés de l’OTAN. Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais. Je me suis également entretenu à ce sujet avec le Secrétaire général de l'OTAN, et le Premier ministre britannique, également impliqué dans la protection du Flanc Est. La sécurité du continent européen est notre priorité absolue. Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie.
> Nous n’oublions pas Nimrod Cohen, Evyatar David, Guy Gilboa Dalal, Guy Iluz, ni aucun des otages encore retenus par le Hamas dans des conditions inhumaines. La France poursuit sans relâche son action pour obtenir leur libération immédiate. C’est une priorité constante.
> Je viens de m’entretenir avec le Président des Émirats arabes unis suite aux frappes israéliennes à Doha. Le respect de la souveraineté des États est un principe indispensable à la stabilité de la région, tout comme la solution à deux États. J’ai redit au Président Mohamed Bin Zayed l’urgence accrue qu’il y avait de parvenir enfin à un accord permettant la libération de tous les otages et la mise en œuvre d’un cessez le feu à Gaza à même d'apporter le secours nécessaire aux Palestiniens de Gaza. Il faut une fin à la guerre qui chaque jour met davantage à risque la stabilité régionale.
> Je me suis entretenu avec l’Émir du Qatar Cheikh Tamim suite aux frappes israéliennes hier à Doha. Je lui ai dit : ces frappes sont inacceptables. Je les condamne. J’ai rappelé l’attachement de la France à la souveraineté et à la sécurité du Qatar. Je souhaite que les négociations pour la libération de tous les otages encore retenus par le Hamas et la mise en œuvre d’un cessez-le-feu reprennent sans tarder. Je rends hommage aux efforts constants du Qatar à cette fin. Cet état de guerre permanent à Gaza ne peut plus durer. Deux peuples et deux États. La paix et la sécurité pour tous. Nous y travaillons avec tous nos partenaires dans la perspective de la conférence sur la solution à deux États qui se tiendra à New-York le 22 septembre prochain.
► Gouvernement démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement
démissionnaire était dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons
donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent
sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposaient pas d’une majorité à l’Assemblée nationale; la
nomination de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre a comme
conséquence la suppression de cette liste de François Bayrou]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Tout mon soutien à l’enseignante et au lycéen sauvagement
agressés. Toute ma solidarité à l’équipe et aux élèves du lycée horticole
d'Antibes.
Manuel Valls (ministre d’Etat, ministre des Outre-mer)
> L’accord sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie signé le 12 juillet À
Bougival est publié au Journal Officiel de la République aujourd’hui.
Cette publication marque une étape importante puisque l'accord continue de
progresser vers sa mise en œuvre concrète.
Sa première conséquence immédiate est de permettre au Sénat d’examiner sa
proposition de loi organique permettant le report des élections provinciales en
juin 2026.
Le Congrès de la Nouvelle-Calédonie donnera son avis sur ce texte le 15
septembre prochain.
Nous devons poursuivre sereinement les travaux institutionnels au sein du
comité de rédaction et à travers des réunions bilatérales entre les différents
partenaires politiques, indépendantistes et non indépendantistes, signataires
de l’accord. Je poursuivrai également les discussions avec le FLNKS à l’écoute
de ses propositions.
L’accord pourra ainsi être éclairé et précisé au fil des discussions à venir,
notamment à l’occasion de la révision constitutionnelle et de l’examen du
projet de loi organique spéciale.
Après l’adoption de la révision constitutionnelle, les Calédoniens se
prononceront sur le texte de l’accord en février 2026.
La Nouvelle-Calédonie doit sortir d’une impasse qui n’a que trop duré. Elle
mérite la mise en œuvre d’un accord qui lui permet d’avancer sur le plan
politique et institutionnel. Cette stabilité est un facteur indispensable à la
reconstruction économique et sociale
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> C'est fait ! La France a obtenu l'isolement international du Hamas.
Pour la première fois aujourd'hui, les Nations unies adoptent un texte qui le
condamne pour ses crimes, appelle à sa reddition et à son désarmement.
> L’OTAN est l’alliance la plus puissante au monde. Une alliance défensive déterminée à défendre son territoire contre toute agression.
> Reconnaître l’État de Palestine, c’est désavouer le Hamas et l'isoler définitivement.
>L'ambassadeur de Russie en France sera convoqué. Nous
allons lui dire que nous ne nous laisserons pas intimider, que l'OTAN et ses
alliés ont une vocation défensive et dissuasive qui est la plus puissante du
monde et qu'il faut cesser de nous tester et de tenter de nous intimider.
Ces incursions de drones sont absolument inacceptables, accident ou pas. Ce
n'est pas nouveau. C'est une stratégie délibérée de la Russie pour nous
intimider, pour nous tester. Les Européens, l'Otan, forment ensemble une
puissance militaire qu'il ne faut pas tester.
> Les trois avions de chasse Rafale auront pour mission la détection et le cas échéant, la destruction, de vecteurs, de drones qui menaceraient le territoire polonais, et d'autres pays suivront.
> L'Otan est en train de se préparer à faire face à ces menaces. La Russie commettrait une grossière erreur à considérer que les Européens et les alliés de l'Otan ne sont pas solidaires.
> Il va y avoir un nouveau paquet de sanctions qui, pour la première fois que Donald Trump est revenu à la Maison-Blanche, aura été coordonné directement avec lui. Ce 19e paquet de sanctions va exercer une pression colossale sur la Russie de Vladimir Poutine, sur les ressources qu'il engouffre dans cette guerre d'agression, cette guerre impérialiste et coloniale, avec un seul objectif : faire changer son calcul et l'amener à consentir à un cessez-le-feu.
> La France exige avec constance la libération immédiate et inconditionnelle de nos ressortissants en Iran.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Le temps ne va pas résoudre nos déséquilibres. Il faut que nous
responsables politiques, on apporte des solutions aux Français.
> Si on veut redonner de l'espoir aux Français, on peut se mettre d'accord. Nous étions tout prêt de l'accord sur la réforme des retraites.
> Si on ne résout pas les questions de dette et de déficit, nous allons confisquer la prochaine élection présidentielle.
> Ce qui serait dramatique, c'est que nous n'arrivions pas à dépasser nos désaccords.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> L'enjeu, avant tout, est d'avoir un budget, et il faudra faire des
efforts. Il ne faut pas avoir trop de lignes rouges.
> Je suis pour que tous les salariés aient une meilleure rémunération de leur travail. Il faut réfléchir à rapprocher le brut du net.
> Il ne doit pas y avoir de tabou sur la taxation des hauts revenus.
> Le décret sur la nouvelle PPE est indispensable pour la filière nucléaire et la filière du renouvelable (...) La filière industrielle l'attend !
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Continuons à soutenir nos entreprises à l’international. Pour porter
haut les couleurs de la France dans le monde et créer de l’emploi dans nos
territoires.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Un courageux policier de la BAC a été molesté hier à Tourcoing alors
qu’il ne faisait que son travail : assurer la paix publique pour tous et
notamment pour les plus modestes. J’apporte, à lui et à ses collègues que je
connais bien, mon entier et indéfectible soutien. La Justice, selon mes
instructions écrites dès mon arrivée au ministère, poursuivra avec fermeté ces
voyous. Vivement la mise en place de ma proposition de peines minimales pour
les agresseurs de policiers, de gendarmes, de pompiers ou du personnel médical.
> À ma demande, les personnels du ministère de la Justice se sont fortement mobilisés depuis hier pour apporter rapidement des réponses pénales aux violences urbaines commises en marge du mouvement du 10 septembre. Je les remercie toutes et tous très sincèrement.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> Suite à la terrible attaque au couteau dans le lycée agricole
d’Antibes, j’ai tenu à me rendre sur place et à apporter mon soutien à
l’enseignante et à l’élève blessés, à leurs proches ainsi qu’à l’ensemble de la
communauté éducative. Je salue le courage exemplaire du proviseur, des forces
de sécurité et de secours, qui ont permis d’éviter encore pire. Une cellule
psychologique a immédiatement été mise en place. L’École de la République doit
rester ce sanctuaire inviolable du savoir et de l’émancipation. Toute violence
en son sein est intolérable et doit être fermement combattue.
Benjamin Haddad (ministre délégué auprès du ministre de
l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l’Europe)
> Je suis en Pologne aujourd’hui pour exprimer notre soutien après
l’incursion inacceptable de drones russes sur le territoire national, qui a
touché un village.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Nos enfants ne peuvent pas être les cobayes des géants du numérique.
Je salue le travail à l'Assemblée de la commission d’enquête sur TikTok à
l'initiative de Laure Miller. Comme tous les parents, je veux que nos enfants
grandissent dans un environnement sûr : c’est notre responsabilité. Agissons
ensemble !
> J’ai reçu ce matin Sébastien Lecornu à l’Assemblée nationale. Notre pays traverse une période où les défis sont immenses. Les Français attendent que nous sachions unir nos forces plutôt que souligner nos différences. Au Premier ministre de créer cette dynamique, aux députés de dépasser les clivages pour faire avancer notre pays.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
> Masterclass d’Eric Coquerel:
- Confondre revenu et patrimoine
- Ignorer tout des mécanismes de
valorisation d’entreprise
- Mépriser Mistral IA, plus grande licorne française
C’est ça, l’« élite économique » de LFI? Affligeant.
> Encore et toujours, Marine Le Pen incapable de condamner fermement la Russie. Relativiser de telles frappes, c’est banaliser l’inacceptable et mettre notre sécurité en danger.
> Donnons aux parents des outils pour agir, et fixons une règle claire : pas de réseaux sociaux avant 15 ans.
> Protéger nos enfants, c’est urgent. La commission « TikTok » a mis en lumière l’impact des réseaux sociaux sur les plus jeunes. Avec Gabriel Attal, nous souhaitons mettre en place une « bulle de protection » pour protéger la jeunesse. En commençant par l’instauration d’une interdiction des réseaux sociaux pour les mineurs de moins de 15 ans.
> Le constat est clair : usage massif chez les mineurs,
dépendance, troubles du sommeil, isolement, contenus anxiogènes… Il est temps
d’agir :
- Interdiction des réseaux sociaux pour les moins de 15 ans
- Couvre-feu numérique pour les 15–18 ans
- Encadrement strict des algorithmes et plus de prévention auprès des familles
Ces recommandations font écho aux propositions de Gabriel Attal, formulées avec
le pédopsychiatre Marcel Rufo.
> Les réseaux sociaux sont une fabrique de mal-être pour nos jeunes. Il y a urgence. Protégeons nos enfants et interdisons les réseaux sociaux avant 15 ans.
Gabriel Attal (député,
secrétaire général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la
république à l’Assemblée nationale)
> Face à la Russie de Vladimir Poutine, le courage et la résilience des
Ukrainiens, depuis maintenant plus de 3 ans, font l’honneur de l’Europe. Invité
par le Yalta European Strategy Forum, je me rends à Kyiv, pour la troisième
fois, pour réaffirmer notre soutien. Et pour bâtir, avec le peuple ukrainien,
un chemin d’espoir. Un chemin d’espoir tourné vers l’Europe.
Roland Lescure (député)
> On est aujourd’hui arithmétiquement face à une situation très simple
qui est : les Insoumis et le RN, c’est sans eux. Il faut qu’on travaille avec
les autres pour faire avancer la France.
> Il faut faire sans le Rassemblement national et composer avec les autres forces. Ils sont là pour jouer la dissolution
> La taxe Zucman est contre-productive. Elle est aujourd’hui inopérante telle qu’elle est présentée.
> Vladimir Poutine a rendu l’impensable possible en Europe. Je ne veux pas faire des parallèles risqués, mais la dernière fois qu'un pays a envahi la Pologne, ça s’est quand même mal terminé.
Sylvain Maillard (député)
> Les Français nous demandent de la stabilité. Pour cela, nous avons
besoin d’un budget. Avec les députés Renaissance nous sommes prêts à dialoguer
pour trouver les compromis nécessaires, mais l’ensemble des partis de
gouvernement doivent agir en responsabilité.
> Le Premier ministre a promis un changement de méthode et je pense qu’il en est capable. Il a montré sa capacité de dialogue avec la loi de programmation militaire et nul doute qu’il saura en user pour faire voter le budget.
> Dans le cadre du groupe d’amitié France-Chine que je préside, j’ai échangé avec une délégation chinoise conduite par M. Zhang Guangjun, Vice-Ministre au sein du Comité Central du PCC. Un dialogue exigeant sur notre relation commerciale mais aussi sur les efforts communs à mettre en œuvre pour la sécurité collective internationale, notamment à propos de la guerre en Ukraine.
> Je ne suis pas du tout un supporter de Benyamin Netanyahou, je pense qu'il est dans une politique qui mène au pire, par contre je l'ai toujours dit, je ne suis pas favorable à ce qu'on reconnaisse l'État de Palestine.
> [Taxe Zucman] Je pense que les socialistes vont nous imposer cet impôt-là sauf que c'est un impôt qui est totalement débile si vous l'appliquez aux propriétaires d'entreprises.
> [Sébastien Lecornu] Il prend du temps, c'est bien qu'il
écoute différentes sonorités car nous devons avancer ensemble (...) les
oppositions ne sont pas dans du compromis. (…)
Il a une qualité que je trouve assez forte chez lui : il cherche toujours à
convaincre ses oppositions même s'il sait qu'ils ne voteront pas le budget.
> Je suis complètement contre l'augmentation des taxes mais il va falloir faire des compromis parce qu'il nous faut un budget.
> Madame Tondelier, Ce ne sont pas les policiers qui bordélisent Paris, qui saccage des devantures, qui brûlent des poubelles ou du mobilier public. Manifester oui évidemment, mais calmement, à visage découvert et sans arme par destination. C’est la règle en démocratie !
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> De retour en Ukraine pour marquer notre soutien résolu au pays dans
son combat pour sa souveraineté, sa liberté et pour son appartenance
européenne. Face à la guerre d’agression menée par la Russie, nous serons aux
côtés des Ukrainiens aussi longtemps que nécessaire !
David Amiel (député)
> Des universitaires qui boycottent d’autres universitaires (d’histoire
médiévale !), simplement parce qu’ils sont israéliens, c’est un crime contre
l’esprit.
> Soutien total à nos amis et alliés polonais.
Marie Lebec (députée)
> Président de la commission des finances depuis 2022, Eric Coquerel
[LFI] ignore le patron français de la plus grande licorne IA, ne comprend pas
qu’une entreprise peut valoir des milliards d'€ sans dégager le moindre
bénéfice et promeut la taxe Zucman sans la comprendre. L’idéologie avant le
réel, comme toujours…
> Réunion à Bercy de la 13ᵉ conférence des dirigeants français d’entreprises étrangères. Un constat partagé : simplification, stabilité et confiance sont les clés pour libérer l’énergie d’entreprendre et renforcer l’attractivité de la France.
Laure Miller (députée)
> [Interdiction des réseaux sociaux aux moins de 15 ans] En fixant une
limite dans la société, on passe un message très fort à l'égard des enfants,
des familles, de la société. (…)
Il faut continuer à batailler pour qu'il y ait un âge minimum qui soit établi à
l'échelle de l'Union européenne. (…)
Si on n'arrive pas à gagner ce bras de fer, il faut envisager qu'on puisse
aller jusqu’à 18 ans, si les contenus sont toujours aussi néfastes.
> 65% des enfants de 6 à 8 ans sont inscrits sur les réseaux sociaux.
> [Réseaux sociaux] Je plaide pour un couvre-feu numérique qui pourrait commencer à 22 heures et se terminer le lendemain à 8 heures.
> Le temps passé sur les téléphones est croissant, et explose particulièrement chez les jeunes. (…) Les mineurs constituent la part la plus large de l'audience de TikTok.
> [Réseaux sociaux] Ce qui est certain c'est qu'il y a des effets qui sont évidents sur la santé physique de nos jeunes. (…) Il y a un effet évident sur le sommeil.
> [Réseaux sociaux] On a vu un océan de contenus néfastes, qui suscitent une large audience : promotion du suicide, automutilation, troubles du comportement alimentaire, exposition à la violence, racisme, antisémitisme, pédocriminalité.
> Les réseaux sociaux sont des lieux de fragmentation identitaire. On va se réfugier dans une espèce de bulle et le rapport au monde est complètement faussé.
> [Réseaux sociaux] La politique est là, et elle n'a pas dit son dernier mot. Je ferai tout, dans les mois et les années qui viennent, pour donner raison à la formule de Jean Leymarie. Pour les victimes, pour toutes celles que nous voulons éviter, et pour tous nos enfants.
> [Réseaux sociaux] Je veux créer un électrochoc avec un délit de négligence parentale numérique.
> J’appelle à une décroissance numérique au sein de l'éducation nationale. (…) Quel intérêt pédagogique à avoir du numérique partout?
● MoDem
Bruno Fuchs (député)
> L’incursion de drones russes en Pologne est une violation
grave. Poutine ne veut pas la paix, menace la sécurité européenne et met notre
solidarité à l’épreuve. L’Europe et l’OTAN doivent afficher une unité totale et
une fermeté absolue.
> L’urgence et la priorité, c’est la résolution de la dette : dans 4 ans, 100 Mds € partiront chez nos créanciers. Autant d’argent en moins pour la santé, l’éducation, la justice ou la sécurité. Collectivement, nous devons comprendre cela pour remettre la France sur les rails.
Frédéric Petit (député)
> Belarus: s oulagé d'apprendre qu'Ihar Losik, prisonnier politique que
je parraine depuis plus de 4 ans, a été libéré aujourd'hui. Il reste encore
plus de 1000 prisonniers d'opinion dans les geôles de Lukashenka.
> La menace sur le dépôt archéologique de l’École biblique et archéologique française à Gaza est intolérable. Notre diplomatie doit se mobiliser pour préserver le patrimoine de Gaza et sa très riche histoire, cinq fois millénaire. Cette protection, en cas de conflit armé, est notamment prévue par la Convention de la Haye de 1954, dont Israël est signataire.
> Sondage. Les Français de plus en plus convaincus de la nécéssité du soutien à l'Ukraine. C'est une bonne nouvelle.
Isabelle Florennes (sénatrice)
> Les centristes ont été particulièrement déçus de l’échec du dialogue
social pilier de notre société. Il faut le remettre en place.
Le travail à venir consistera, selon elle, à consulter les partis et les groupes parlementaires pour « définir quels seront les objectifs » et bâtir un socle partagé.
La sénatrice a également insisté sur la coopération déjà engagée entre le socle commun et Les Républicains, citant la présence de ministres issus de cette famille politique : « Ce travail de construction de la confiance interne à ce gouvernement, je le crois, fonctionne. » Une confiance qui doit désormais se traduire en efficacité, notamment dans la préparation du budget.
> Réforme des retraites, il faut faire confiance aux partenaires sociaux. Certains partis qui sont dans l’imposture » sans propositions. Nier la question démographique, c’est nier le réel.
> Depuis 2023, nous avons voté à chaque budget une contribution des hauts revenus. Il faut peut-être revoir les choses (…) tout en étant raisonnable sur la question de l’appareil productif.
> La proportionnelle permet des contrats de gouvernance, des consensus et permet au pays d'avancer.
> Les Français attendent qu’on s’entende.
> Il existe un problème sur la question des salaires.
> Les centristes ont régulièrement demandé cette conférence sociale. Il faut trouver un équilibre entre une protection sociale que nous avons et qui est un plus en France et un système à l'équilibre entre le déficit public et un appareil de production qu'on doit préserver et qu'il faut renforcer pour que notre pays puisse continuer à courir dans la cour des grands.
> Les Français sont déçus on n'arrive pas à s'entendre, qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord pour de l'apaisement et pour avancer ensemble, à trouver des solutions ensemble.
● Parti radical
> Le Parti radical condamne l’incursion de drones russes dans le ciel
polonais et appelle une réponse unanime des européens et de ses alliés. Un
cessez-le-feu est urgent si nous voulons éviter une extension destructrice du
conflit. Pleine solidarité avec le peuple polonais.
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> L’avenir de l’automobile se
joue maintenant. Il faut mobiliser tous les leviers simultanément pour une
industrie forte & décarbonée: préférence européenne, booster la demande,
protection contre la concurrence déloyale & approche consommateur.
> Ursula von der Leyen a clairement balisé le chemin vers la compétitivité et la souveraineté économique de l’Europe. On protège, et on accélère.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
> L'extrême droite a voulu rendre hommage à Charlie Kirk au Parlement européen. Énième provocation. Sans succès. Car le Parlement européen ne rendra jamais hommage à un homme suprémaciste, masculiniste, pro-russe et complotiste. Jamais.
> L’horreur du 7-octobre reste ancrée dans nos mémoires. Les atrocités perpétrées par le Hamas ne seront jamais oubliées. Mais la guerre inhumaine menée par Benjamin Netanyahu ne peut nous laisser silencieux. Chaque jour, à Gaza, des enfants, des femmes et des hommes meurent sous les bombes. Chaque jour, à Gaza, des enfants, des femmes et des hommes meurent d’une famine orchestrée. Toutes ces infamies sont une honte et doivent cesser. Le Parlement européen avait l’obligation de faire entendre sa voix. Aujourd’hui, nous avons adopté une résolution importante, initiée par notre groupe Renew Europe. Une résolution qui appelle l’Europe et ses États membres à agir, à faire respecter le droit international. Nous appelons à un cessez-le-feu permanent et immédiat. Nous appelons à la libération des otages. Nous appelons à l’accès, sans entrave, de l’aide humanitaire à Gaza. Nous appelons à des sanctions : contre les dirigeants du Hamas, contre les colons violents, contre les ministres israéliens qui s’engouffrent dans un extrémisme violent et sans issue. Nous appelons à la suspension du volet commercial de l’accord d’association entre l’UE et Israël. Nous appelons à la reconnaissance de la Palestine par les États membres. La seule voie possible, pour une paix durable et la sécurité des Palestiniens et des Israéliens, est celle d’une solution à deux États.
Valérie Hayer (députée, présidente)
> [Discours en réponse à l’État de l’Union d’Ursula von der Leyen]-
Nous sommes en train de perdre les Européens. On a beau être parmi les plus
riches au monde, avoir les standards sociaux les plus élevés sur la planète,
être les champions des libertés individuelles ; mais pourtant, on perd les
Européens. On perd les Européens parce que l’Europe qui devait les protéger
leur semble faible. Faible face à Trump, faible face à Poutine, faible face à
la Chine, faible sur le climat. Mais Madame la Présidente, il n’y a pas de
fatalité.
Avec Renew, nous refusons la fatalité. La faiblesse est un choix et ce n’est
pas le nôtre. Chers collègues, il est temps de passer à l’Europe d’après. Une
Europe plus intégrée, Une Europe plus souveraine, Une Europe plus fédérale, Une
Europe qui protège.
Protection de notre modèle démocratique
Nous sommes aujourd’hui face à une menace existentielle. Le monde se réorganise
devant nos yeux, et des puissances mondiales veulent nous marginaliser. La
Russie est aux frontières de l’Union européenne. Et la guerre qu’elle mène
contre l’Ukraine est un moment de vérité pour l’Europe. Ce moment de vérité, on
l’a saisi, notamment sur la question des garanties de sécurité. Mais nous
devons faire plus : donner tous les outils à l’Ukraine pour renforcer son armée
et rendre enfin concrète cette Europe de la défense.
Ce qui s’est passé ce matin en Pologne avec les drones russes confirme que la
sécurité de l’Ukraine, c’est notre sécurité. Protégeons l’espace aérien
ukrainien. Montrons les muscles, car c’est par notre force que nous
dissuaderons nos ennemis de nous attaquer.
Ce nouveau monde, il nous est hostile. C’est à une guerre culturelle à laquelle
nous devons faire face. Cette guerre culturelle, elle menace notre mode de vie,
nos valeurs, nos libertés et notre indépendance. Et cette guerre culturelle,
elle ne vient pas seulement de l’Est.
Alors face à l’internationale réactionnaire, nous n’avons pas d’autre choix que
d’être le rempart de la démocratie et des libertés ; que d’assumer d’avoir une
voix forte dans le monde.
Et en Europe, nous attendons aussi des actions concrètes sur le bouclier démocratique.
Nous avons un enjeu majeur : des élections vont avoir lieu demain en République
Tchèque, en Irlande, aux Pays-Bas, au Portugal ; c’est maintenant qu’on a
besoin d’outils solides pour lutter contre les ingérences ! C’est un enjeu de
souveraineté et à cet égard, Madame la Présidente, très bien que vous ayez réaffirmé
que le DSA et le DMA ne seraient en aucun cas des monnaies d’échange : vous
savez que c’est une ligne rouge absolue de ce Parlement européen. Alors tenez
le bras de fer.
Un autre point me paraît absolument essentiel sur la défense de nos valeurs. Personne
ici, dans cet hémicycle, n’a oublié les atrocités du 7 octobre. Personne ne
doit laisser la moindre place et le moindre espace au Hamas. Mais personne
n’est aveugle sur la guerre inhumaine que mène Benjamin Netanyahu à Gaza. Et
certainement pas, je vous le dis, certainement pas notre jeunesse européenne
qui vit, en ce moment, un moment d’identification générationnelle.
Ce qui se passe à Gaza, et notre réponse, déterminera l’adhésion de toute notre
jeunesse à notre projet européen. Et aujourd’hui, la désunion de nos États nous
empêche d’agir. C’est une honte. Une honte pour les Gazaouis. Une honte pour la
sécurité d’Israël. Une honte pour les valeurs de notre jeunesse.
Alors oui, il faut que la Commission agisse ! Et nous serons à vos côtés pour
les propositions que vous avez mises sur la table ce matin. Et on sera même
prêts à aller plus loin pour mettre un terme à cette catastrophe.
Renforcer notre puissance économique
Madame la Présidente, la souveraineté de l’Europe, elle passe aussi par notre
compétitivité. Et nous avec Renew, on a une conviction profonde : 2026 doit
être l’année du rapport Draghi. Et franchement moi je vous le dis, ça m’a fait
du bien de vous entendre sur l’économie ce matin. Parce que ça fait un an qu’on
attend!
Parce que mes chers collègues, nous faisons face à une urgence économique. Si
nous n’agissons pas, c’est toute notre prospérité qui risque de s’effondrer.
Alors mesurons l’urgence.
Alors oui, moins de communication, plus de règlements: oui au 28ème régime, oui
à la préférence européenne, oui à l’union des marchés des capitaux, et oui à
votre calendrier pour 2028. Et j’ai envie de vous dire, si on peut aller encore
plus vite, alors allons plus vite, et nous serons à vos côtés là encore !
Nous avons agi sur la simplification, c’est très bien. Mais ça ne peut pas être
notre seul agenda législatif. Parce que le rapport Draghi, c’est du concret :
de l’emploi, de la croissance, une vie meilleure pour tous les Européens. Le
rapport Draghi c’est aussi un espoir. L’espoir d’une Europe qui fait rêver ses
citoyens avec de grands projets industriels et technologiques. On doit
retrouver à l’échelle européenne la fierté du Concorde, de l’Airbus, de la
fusée Ariane.
Alors mettons le paquet sur le spatial, et mettons le paquet pour que le
prochain géant de l’IA soit européen ! On a tous les atouts pour ça : on a
l’intelligence, on a la technologie ! Ce qui manque, ce sont des
investissements européens pour les entreprises européennes ; ce qui manque,
c’est aussi la vision, et peut-être pire encore, la capacité politique.
Agir sur notre gouvernance Alors, de la même manière que l’économie change, que
le monde change, nos règles de gouvernance doivent changer : on le voit bien
aujourd’hui, on est trop lents, on n’est pas assez efficaces.
On a des institutions immatures au service d’un projet politique inabouti. Ce
qu’il faut, c’est un big bang institutionnel. Et je vous le dis, les réformes
institutionnelles ce n’est pas pour nous faire plaisir, c’est simplement pour
délivrer au service des Européens.
Ce que Renew vous demande, Madame la Présidente, c’est une grande Convention
d’urgence. Fin de l’unanimité au Conseil sur les sanctions et les questions
fiscales. Listes transnationales. Plus de pouvoir pour le Parlement européen.
Plus de pouvoir, plus de pouvoir pour le ou la Présidente de la Commission
européenne, élu au suffrage universel direct par les citoyens européens.
Mais d’ici là quand même, qu’on se le dise, que ça se ne dédouane personne.
Parce qu’à traités constants, on peut faire des choses, on a des outils qui existent.
Ce qui manque aujourd’hui c’est la volonté politique, exclusivement.
Alors un dernier mot, Madame la présidente. Vos mots ce matin ont été justes,
je vous le dis. Maintenant, il faut des actions.
Et je vous le dis aussi : c’est la dernière chance pour cette majorité
pro-européenne que vous appelez de vos vœux. Ce plaidoyer pour une Europe plus intégrée,
plus fédérale, il dépendra largement de votre leadership. Il va aussi dépendre
de la stabilité et de la bonne entente des pro-européens dans cet hémicycle.
J’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, c’est maintenant que ça se joue.
Maintenant. On a besoin de vous, parce que moi avec mon groupe, ça fait des
semaines, des mois, que je m’échine à tenir les deux bouts de votre majorité,
pour qu’elle fonctionne. Et moi, je pense aux gens qui sont dans les tribunes
autour, je pense aux gens qui nous regardent, qui suivent nos débats, et qui
voient le spectacle pathétique de nos divisions.
Alors rentrez dans le jeu Madame la Présidente : c’est la condition sine qua
non pour que l’agenda que vous nous avez présenté ce matin devienne réalité.
> Cher Sébastien Lecornu, je vous souhaite pleine réussite dans cette fonction exigeante au service des Français. Merci François Bayrou pour votre action à Matignon et votre langage de vérité sur notre dette. Nos partenaires européens nous regardent avec inquiétude : ayons le courage de réformer notre pays. Travaillons ensemble, en responsabilité, au-delà de nos réflexes partisans.
> Le vote par le Parlement européen de la résolution sur Gaza est une étape essentielle. Nous sommes la première institution européenne à adopter une position. L’Europe doit faire entendre sa voix : la situation humanitaire est dramatique. La politique menée par Benjamin Netanyahou rend impossible la solution à deux États, affaiblit la sécurité d’Israël et retarde la libération des otages retenus par le Hamas. Notre jeunesse nous observe : notre réponse sur Gaza déterminera son adhésion au projet européen dans les années à venir.
> Ce qui s’est passé en Pologne avec les drones russes confirme que la sécurité de l’Ukraine, c’est notre sécurité. Protégeons l’espace aérien ukrainien. Montrons les muscles, car c’est par notre force que nous dissuaderons nos ennemis de nous attaquer.
> Je le dis à l’extrême droite dans cet hémicycle du Parlement européen : cessez l’hypocrisie, arrêtez d’être les porte-paroles de Donald Trump et de Vladimir Poutine. Vous prétendez défendre les peuples ? Vous les trahissez.
Pascal Canfin (député)
> Alors que s’ouvre un moment politique clé pour notre pays – celui de
la définition du budget –, nous devons trouver les voies d'un compromis et
favoriser un rapprochement entre la gauche de gouvernement et le centre.
Dans ce contexte, la Plateforme Progressiste lance ses premières conférences de
consensus, avec la mise en débat de plusieurs scénarios budgétaires.
Nous allons faire contribuer 250 à 300 citoyen.ne.s représentant la diversité
de l’arc progressiste.
Cette conférence de consensus pilotée par l’économiste Eric Hazan sera
alimentée par l’expertise de personnalités reconnues comme Jean Pisani Ferry,
Olivier Blanchard ou encore Pascal Saint-Amans.
Il ne s’agit pas de se substituer aux négociations politiques mais de
contribuer à créer des convergences !
> Je salue l’engagement d’Ursula von der Leyen à défendre
le Green Deal et l’objectif climat 2040 afin d’assurer la prévisibilité des
investissements des entreprises.
La souveraineté de l’Europe ne peut être construit que par une alliance des
pro-européens contre l’extrême droite.
C’est la conviction de Renew depuis longtemps, et il est de la responsabilité
du PPE et des socialistes de rendre cette alliance possible.
Le moment est venu pour les pro-européens de s’unir contre ceux qui veulent
détruire l’Europe de l’extérieur et de l’intérieur.
Christophe Grudler (député)
> Chaque jour, des avions européens subissent des brouillages de la part
de la Russie. Mais l’Europe ne pliera pas. Tout comme elle ne doit pas plier
face aux intimidations des drones russes en Pologne. Nous avons une solution
pour mieux nous protéger : le Galileo PRS, conçu pour résister aux brouillages.
Soit, nous subissons les brouillages russes, soit nous accélérons Galileo et
son PRS pour garantir notre indépendance sur les ondes.
Fabienne Keller (députée)
> La réalité de la migration n’est pas celle décrite par l’extrême
droite. Les chiffres sont implacables : diminution de 38% des entrées
irrégulières dans l’UE en un an. L’UE agit pour gérer de manière efficace ce
sujet majeur, loin des caricatures.
> Débattons des faits. Contrairement aux obsessions de l’extrême droite, les entrées irrégulières dans l’UE ont baissé de 38 % en un an. L’Union européenne agit avec fermeté pour réduire l’immigration illégale, tout en accueillant avec humanité ceux qui sont éligibles à l’asile.
Stéphanie Yon-Courtin (députée)
> L’Europe ne peut pas continuer à baisser la tête chaque fois que Trump
hausse le ton. Le temps n’est plus à la peur, mais au courage et à l’action !
La fiscalité, ce n’est pas juste collecter de l’argent, c’est aussi une
question de souveraineté numérique. »
Laurence Farreng (députée)
> Les Alliances sont allées bien au-delà de l’idée initiale de mise en
réseau d’Universités. En plus des mobilités et cursus communs, des échanges
d’étudiants, de professeurs et de chercheurs, elles permettent aux Universités
partout en Europe de repenser leurs modèles pédagogiques, et de passer d’une
logique de projet entre Universités, à une coopération sur le long terme.
J’aurais aimé que le discours sur l’état de l’Union prononcé hier par la
Présidente von der Leyen mentionne notre besoin de compétences et d’une
éducation renforcée, et le rôle que peut et doit jouer le secteur de
l’enseignement supérieur, surtout après l’année des compétences décrétée pour
2023, et les constats du rapport Draghi à ce sujet.
Grégory Allione (député)
Discours historique d'Ursula von der Leyen: pour la 1ère fois, la
résilience et la préparation face au dérèglement climatique deviennent priorité
européenne. Les idées que nous portons depuis des années au Parlement européen sont
enfin reprises par l'UE. Maintenant, passons aux actes !
Sandro Gozi (député)
> Nous sommes confrontés à des attaques inédites contre nos démocraties.
Les attaques des puissances étrangères envers notre liberté démocratique sont
de plus en plus sérieuses. Nous avons déjà des outils pour protéger nos
processus électoraux et lutter contre la désinformation : le règlement sur les
services numériques (DSA) et le règlement sur la transparence et le ciblage de
la publicité à caractère politique. Appliquons-les pleinement, sans faire
aucune concession, et comblons aussi les lacunes existantes.
> Défense, décarbonation, lutte contre les inégalités sociales, protection de notre frontière orientale, ce sont là quatre de nos grandes priorités pour une union de la défense, que nous devons bâtir, et une transition écologique et juste, que nous devons réussir. À cette fin, nous devons aussi repenser nos politiques et adapter nos ressources. La révision du Fonds social européen permet justement d'orienter les financements vers ces priorités stratégiques et nous la soutenons. Mais cela doit se faire dans le plein respect de nos valeurs.
MariePierreVedrenne (députée)
> Le commerce devrait rester un espace de coopération et de prospérité
partagée, non un champ de bataille géopolitique et de conflits économiques.
Mais il faut être clair : ce monde rêvé est une illusion à l'heure du retour
des impérialismes belliqueux. Pékin vient de faire un choix. Un choix
dommageable, celui de cibler l'Union européenne par des mesures de rétorsion
injustes. Ces mesures auront des conséquences concrètes : des milliers
d'emplois menacés, des exploitations mises en péril, dans des territoires comme
ma région, la Bretagne.
> Soyons certains que Donald Trump ne s'arrêtera pas là. Souhaitons-nous donner aux Européens, une nouvelle fois, l'image de responsables faibles et cédant au narratif de la Maison blanche ? Nous devons anticiper, car ni l'espoir ni la nostalgie ne nous aideront face au chantage permanent. Le jour d'après doit correspondre au renforcement de l'unité européenne, à l'accélération de la sortie de nos dépendances et à l'utilisation de l'instrument sur la coercition économique. Car ici, en Europe, ni l'intimidation ni les menaces n'ont leur place.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Est-ce qu'il y a une discussion politique de fond possible avec
le RN ? Je n'y crois pas une seconde... Le RN n'est pas un parti comme un
autre... et on l'a vu, le RN c'est le dégagisme encravaté... les premiers à
chercher le chaos
> On doit faire des changements, des ajustements, le Premier ministre l'a dit, de méthode et de fond.
> Il faut avoir un cap qui doit être celui de la réduction des déficits qui passe d'abord par des économies.
> [Taxe Zucman] Est-ce que c'est un outil de discussion voire de compromis ? Sans doute, donc il faut le considérer comme tel... On peut imaginer une discussion française et engager une initiative européenne.
> Un compromis c’est forcément difficile, même douloureux, de part et d’autre, mais c’est indispensable pour notre pays.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Les freins rencontrés par les parents en entreprise sont multiples.
Les plus évidents, ce sont les contraintes de garde des tout-petits. Mais de
nouveaux sujets émergent, comme la gestion des écrans ou la santé mentale des
enfants et les adolescents. L’entreprise ne peut plus faire comme si
cela ne la concernait pas : les employeurs ont un rôle à jouer ! Et
puis, il y a les parents d’enfants en situation de handicap : leurs difficultés
scolaires et sociales sont démultipliées et l’accompagnement de l’employeur doit
être à la hauteur et prendre en compte cette spécificité. (…)
Il faut un changement de paradigme et de culture. L’accompagnement à la
parentalité ne doit pas être vu comme un coût mais comme un investissement au
service de la performance et de la fidélisation des salariés. Il faut remettre
l’enfant, et donc les parents, au cœur de la société. Aujourd’hui, certains
tolèrent mal les pleurs ou les rires d’un enfant dans l’espace public : c’est
révélateur. Nous devons donc changer de regard, repenser nos environnements de
travail, nos villes et nos usages. L’entreprise a un rôle clé à jouer dans
cette évolution culturelle.
> Flexibilité des horaires de travail pour les parents
séparés : plus d’heures travaillées quand on n’a pas les enfants, un rythme
allégé la semaine où ils sont là. C’est du gagnant-gagnant : les parents
préservent la qualité de leur relation avec leurs enfants et l’entreprise garde
le même volume horaire global.
Le développement du télétravail a bien sûr été un grand pas en avant : de
nombreux parents rapportent un meilleur équilibre entre vie professionnelle et
vie privée grâce à cette flexibilité.
Ce n’est pas la seule solution, mais nous devons être vigilants à ce qu’il
demeure un dispositif pérenne partout où il est applicable, car nous voyons de
plus en plus d’entreprises faire machine arrière. Cela ne doit pas pénaliser
les familles.
> Aujourd’hui, le constat est clair : avoir des enfants
ralentit l'évolution professionnelle des femmes, les pénalisant du point de vue
salarial sur le marché du travail. Il existe différentes études sur le sujet,
notamment celle de la DREES de 2024 qui montre que l’articulation entre vies
familiale et professionnelle repose toujours fortement sur les mères. On sait
qu’à la suite d’une naissance, on observe globalement un décrochage salarial :
le salaire des mères baisse en moyenne de 2 à 3 % quand celui des pères
augmente de 3 %, à compétences égales dans une même entreprise. Faute de
solution d’accueil, c’est le plus souvent la mère qui freine son activité pour
garder l’enfant. En outre, 31 % des mères n’occupent pas un emploi à temps
plein au moment de l’enquête pour des raisons liées aux enfants, contre 5 % des
pères.
Pour autant, des avancées majeures ont été faites en 2021 avec l’allongement du
congé paternité de 14 à 28 jours. Mais on peut aller plus loin, en proposant
par exemple aux mères comme aux pères des parcours de reprise progressive après
une naissance. Et surtout, il faut déconstruire les stéréotypes : non, une
femme ne devient pas moins compétente parce qu’elle devient mère. Les managers doivent
être formés et sensibilisés à cette réalité.
Le changement de mentalité repose sur ce que l’on appelle la coparentalité,
c’est-à-dire l’implication des deux parents dans l’éducation de l’enfant,
réduisant ainsi les inégalités femmes-hommes. La parentalité en entreprise peut
être en réalité un atout majeur.
> Le rôle des managers est décisif. Une politique RH n’est qu’une feuille de papier si elle n’est pas incarnée au quotidien. Tout repose sur la relation de confiance : un salarié efficace est un salarié serein quant à ses obligations familiales. Concrètement, organiser une réunion à 18h alors que l’école ferme à 18h30, c’est contre-productif. Mais c’est aussi l’importance d’une politique d’accompagnement à la parentalité : une étude réalisée en 2022 a démontré que les entreprises soutenant ses salariés-parents ont en moyenne 28 % de femmes en plus au sein de leur direction.
> De nombreuses initiatives prometteuses se développent :
congés enfant malade, accompagnement coaching en interne, mise en place d’un référent
parentalité au sein des RH. Cela permet d’aborder en toute confidentialité des
sujets sensibles comme un parcours de PMA par exemple, sans passer par son
manager direct.
De même, j’encourage les entreprises qui le peuvent à payer les jours de congés
pour enfant malade, comme cela est déjà prévu par certaines conventions
collectives, notamment celles de la métallurgie ou des sociétés
financières après un an d’ancienneté.
> Aujourd’hui, ce n’est plus à démontrer : être une entreprise « parent-friendly » est un atout de compétitivité, un marqueur d’engagement fort pour le bien-être des salariés et pour la performance de l’entreprise. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : moins 15 % de départs volontaires et des gains de productivité notables. Et, surtout, 82 % des parents seraient prêts à changer d’entreprise pour une autre proposant davantage de soutien à la parentalité. C’est un enjeu RH majeur.
> Le principal défi est de transformer les « bonnes
pratiques » en standards. Il faut démocratiser ce qui se fait de
mieux. Pour cela, nous allons continuer à soutenir les starts-up qui
innovent : application de soutien, plateformes de coach, jobboards «
parent-friendly », etc. J’ai pu rencontrer avec mon équipe certains entrepreneurs
qui veulent faire bouger les choses, comme HappyDarons qui accompagne les
entreprises dans le déploiement d’un accompagnement réussi à la parentalité, ou
Parents On Board qui répertorie les offres d’emplois proposées par des
entreprises soucieuses du bien-être des parents. Ils ont d’ailleurs créé un «
Family Score » permettant aux parents de s’orienter dans le choix d’un
employeur.
Enfin, je vais réunir très prochainement au Haut-commissariat à l’Enfance une
équipe d’experts pour élaborer un guide des bonnes pratiques, à mettre
directement entre les mains des entreprises, pour soutenir la parentalité.
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