Voici une sélection, ce 31 août 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> J’ai eu une discussion
avec le Premier ministre et je pense qu'il a raison de mettre en vérité et en
responsabilité les forces politiques et parlementaires face au pays avec un programme
qu'il avait exposé après la session parlementaire en juillet. Je crois que
c'est fait avec méthode. Il y a un travail qui a été conduit par le
gouvernement. Le Premier ministre expose un plan. Il faut rentrer ensuite dans
le temps des discussions sur les mesures techniques. C'est ça le Budget. La
question, de confiance qu'il pose, elle n’est pas pour lui, pour le
gouvernement, elle est pour dire est-ce que vous êtes d'accord avec le constat
et les principes? Parce que si vous n'êtes pas d'accord avec le constat et les
principes, on ne va pas pouvoir se mettre d'accord sur les mesures techniques.
Elle est posée dans le bon ordre, elle est posée avec le sens de
responsabilité, avec un constat qui est établi sur des principes d'efforts
partagés
Et au fond, le défi qui est le nôtre, absolument pas insurmontable. Il suppose
de la rigueur, nous engager dans un mécanisme de réduction de certaines
dépenses tout en gardant nos priorités, notre défense, notre sécurité, nos
investissements d'avenir et en continuant d'investir dans notre recherche, dans
notre éducation, dans notre santé et de continuer à créer des emplois.
Et vous savez quoi? On l'a déjà fait entre 2017 et jusqu'à la crise de la covid19,
nous avons baissé les déficits publics en ayant une politique de stimulation de
la croissance et de baisse du chômage. Donc il faut simplement que tout le
monde prenne ses responsabilités.
Moi, je veux croire que le travail que le Premier ministre va mener dans les
prochains jours va permettre de convaincre que même s'il y a des désaccords sur
les mesures techniques, parce que tout est évidemment à discuter, même s'il y a
des désaccords sur tel ou tel solution, il va y avoir au moins des chemins
d'accord sur le constat.
Je note d'ailleurs que de l'autre côté du Rhin. Il apparaît que le parti
conservateur et le parti socialiste arrivent à travailler ensemble sur des
constats communs. Ils ont des différences mais ils ont quand même un constat
commun sur. Donc ce n'est pas totalement faux ce que propose le Premier
ministre, ça existe pas si loin de chez nous. Et ça marche. Donc je pense que
c'est possible.
> Pour ce qui me concerne, je crois dans la démocratie. La démocratie consiste à ce que des gens votent pour un mandat donné. Le mandat qui m'a été confié par les Français et par personne d'autre est un mandat qui sera exercé jusqu'à son terme. Conformément à l'engagement que j'ai pris à l'égard des Français, n'en déplaise, y compris à ceux qui ont été défaits à plusieurs reprises lors de ces mêmes élections.
> Quand on dit qu’il y a un ogre aux portes de l’Europe, image qui a été prise par plusieurs, je crois que ça qualifie ce que les Géorgiens, ce que les Ukrainiens et beaucoup d’autres nations ressentent très profondément. C’est-à-dire un homme qui a décidé d’aller vers une dérive autoritaire, autocratique et de mener un impérialisme révisionniste des frontières internationales. Si la rencontre entre Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine et Donald Trump ne s’est pas tenue d’ici lundi, ça voudra dire, qu’une fois encore, le président Poutine se sera joué du président Trump.
► Gouvernement
[Nota: Ce gouvernement est
dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons donc décidé de
reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent sous l’autorité
d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposent pas d’une majorité à l’Assemblée nationale]
●
Ministres centristes/centraux
François Bayrou (Premier ministre)
> Pour une fois, il y a un Gouvernement qui décide que ce sont les
Français, par leur influence sur les partis politiques et les parlementaires,
qui vont choisir.
> Pour les jeunes qui sont bloqués par la charge qu'on leur impose, le risque maximal, c'est de ne rien faire.
> Depuis 51 ans, la dette augmente de 12 millions d'euros chaque heure.
> Tout le travail et toute l’énergie des Français sont pompés par le remboursement de la dette.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> [Sommet franco-allemand] À Toulon, s’est tenu le 25ème Conseil des
ministres franco-allemand. Cela a été un tournant de mobilisation, de
détermination et d’ambition. Un tournant de mobilisation parce que le
Chancelier Merz est venu avec un nombre important de ministres du gouvernement
allemand qui avaient travaillé avec leurs homologues français pendant des mois
à affiner des feuilles de route dans un grand nombre de domaines. Un tournant
de la détermination à approfondir notre amitié, notre relation et notre
coopération dans les domaines qui vont de l’intelligence artificielle à la
défense en passant par le spatial, par la culture et par la défense, la défense
qui a fait l’objet d’un Conseil des ministres franco-allemand de la sécurité et
de la défense. Et puis un tournant de l’ambition, parce que ces projets que
nous voulons porter en commun, nous les voulons pour nos deux peuples, mais
nous les voulons aussi pour l’Europe pour la rendre plus efficace et plus forte
dans un monde troublé.
> [Réunion informelle du Conseil des Affaires étrangères
de l’UE] Sur l’Ukraine, la poursuite des efforts qui ont été engagés cet
été par le Président de la République et ses homologues, d’abord pour affirmer
l’unité européenne et son soutien à l’Ukraine et puis aussi pour faire
apparaître l’importance, le caractère essentiel, au moment où nous espérons que
les négociations de paix puissent ouvrir, des garanties de sécurité. Et cette
semaine, pour la première fois, les chefs d’État-major des pays participant à
la coalition des volontaires, que la France et le Royaume-Uni ont constituée,
sont entrés dans le détail, avec leurs collègues américains, des garanties qui
permettraient effectivement à la paix d’être durable. Ces travaux vont se
poursuivre dès la semaine prochaine au niveau des chefs d’États et de
gouvernement. Et vous le voyez, l’Europe, dans ce domaine, est en train de
prendre les choses en main.
Ces garanties de sécurité n’auront de sens, bien évidemment, dès que les
hostilités auront cessé. Or, la frappe meurtrière et sanguinaire de la Russie
cette semaine démontre une nouvelle fois que Vladimir Poutine, à ce stade, n’a
aucune intention de mettre fin à la guerre impérialiste, à la guerre de
colonisation qu’il a engagée il y a plus de trois ans contre l’Ukraine. Et si
effectivement dans quelques jours, à l’issue des deux semaines, le délai qu’il
avait donné au président Trump, Vladimir Poutine continue de s’opposer à une
rencontre à haut niveau avec le président de l’Ukraine, alors il faudra le
contraindre en accentuant les sanctions, les sanctions des États-Unis, mais
aussi les sanctions européennes. Et ce sujet sera évidemment au cœur de nos
discussions ce matin à Copenhague.
Je viendrai faire une proposition de la France pour que nous puissions épuiser
les ressources que Vladimir Poutine engouffre dans cette guerre et enrayer la
machine de guerre russe en ciblant le secteur énergétique, le secteur de la
finance, mais peut-être aussi certains secteurs civils qui continuent
indirectement de soutenir l’effort de guerre russe.
> [Réunion informelle du Conseil des Affaires étrangères de l’UE] Sur
l’Iran, avec mon collègue allemand et mon collègue britannique, nous avons
annoncé la décision de nos trois pays de notifier aux Nations Unies la
réapplication des sanctions contre l’Iran qui avaient été levées il y a dix
ans. Nous l’avons fait à l’issue de plusieurs mois de tractations intenses à
tous les niveaux, du président de la République aux diplomates du Quai d’Orsay.
Quelles sont ces sanctions ? Ce sont des embargos mondiaux des Nations
Unies sur les armes, sur les banques, mais aussi sur les équipements nucléaires,
qui avaient été levés il y a dix ans en contrepartie d’une maîtrise du
programme nucléaire iranien. Nous avons, il y a quelques semaines, proposé à
l’Iran de reporter cette décision à condition que l’Iran puisse démontrer sa
bonne volonté avec des gestes très simples, consistant à affirmer son intention
de régler les problèmes par la négociation et aussi de réouvrir une coopération
active et en bonne foi avec l’Agence internationale pour l’énergie atomique.
L’Iran n’a pas consenti à ces gestes, nous avons donc décidé de notifier cette
décision très lourde.
Que va-t-il se passer désormais ? Sous une période de 30 jours à l’issue
de laquelle ces sanctions seront réappliquées, puis dans un deuxième temps des
sanctions européennes pourraient se réappliquer elles aussi, à moins bien sûr
que l’Iran consente dans cette période de 30 jours aux gestes que nous lui
avons demandés très clairement, auquel cas nous pourrions envisager de reporter
l’application de ces sanctions. La porte de la diplomatie reste ouverte.
> [Réunion informelle du Conseil des Affaires étrangères
de l’UE] Il y a la poursuite de la tragédie absolue qui se déroule à Gaza. Nous
aurons l’occasion de réaffirmer en Européens notre attente d’un cessez-le-feu
immédiat et la libération de tous les otages du Hamas et de l’accès sans
entrave de l’aide humanitaire. De ce point de vue-là, nous avions formulé un
certain nombre d’attentes auprès des autorités israéliennes. L’ouverture de
l’accès à l’aide humanitaire pour contenir, pour mettre fin à cette situation
de famine qui est tout simplement insupportable. Nous avions demandé la reprise
des paiements qui sont dus par les autorités israéliennes à l’autorité
palestinienne, plus de 2 milliards d’euros. Nous avions demandé aux autorités
israéliennes de renoncer à leur projet de colonisation et en particulier le
projet E1, 3000 logements qui menacent de couper en deux la Cisjordanie. Force
est de constater qu’à ce stade nos demandes n’ont pas été satisfaites et c’est
pourquoi, à la suite de l’examen qui a été fait par la Commission européenne du
respect par le gouvernement israélien de ces obligations au titre de notre
accord d’association et après les discussions qui ont eu lieu entre la Haute
représentante, le gouvernement israélien sur l’ouverture de l’accès
humanitaire, nous aurons aujourd’hui à préparer le travail des chefs d’État et
de gouvernement qui pourraient être amenés dans les prochaines semaines à
prendre des mesures restrictives.
> > [Réunion informelle du Conseil des Affaires étrangères de l’UE] Ce
mois de septembre sera aussi marqué sur ce dernier sujet par l’Assemblée
Générale des Nations Unies qui viendra consacrer les efforts engagés par la
France et par l’Arabie Saoudite depuis l’année dernière pour crédibiliser dans
un moment où elle n’a jamais été aussi menacée, la solution à deux États, seule
susceptible de ramener la paix et la sécurité durablement dans la région.
La conférence de New York qui s’est tenue dans les derniers jours du mois de
juillet. Au-delà des déclarations d’intentions de pays comme la France qui
reconnaîtront l’État de Palestine, cette conférence a abouti sur une
déclaration, sur un document qui a été endossé à la fois par des pays
européens, nord-américains, mais aussi par des pays arabes qui, pour la
première fois depuis le 7 octobre 2023, ont condamné le Hamas et ses crimes,
ont appelé à la libération sans condition des otages et ont affirmé leur
intention le moment venu d’adopter des relations normales avec Israël et de
s’insérer aux côtés d’Israël et de l’État de Palestine dans une architecture
régionale de sécurité et de coopération. C’est une avancée majeure qui avait pu
être obtenue par la mobilisation internationale et qui se poursuivra donc à
l’Assemblée Générale des Nations Unies le 22 septembre. De ce point de vue-là,
je veux rappeler, suite aux annonces qui ont été faites ces dernières heures,
que le siège des Nations Unies est un lieu de neutralité, c’est un sanctuaire
au service de la paix où sont résolus les conflits, où sont empêchées les
guerres et que de ce point de vue-là, une Assemblée Générale des Nations Unies,
fondée il y a 80 ans par la France entre autres pays fondateurs, ne saurait
souffrir d’aucune restriction d’accès et j’aurai l’occasion de m’exprimer à ce
sujet avec mes collègues européens.
> La France se tient aux côtés du Groenland. Merci à Vivian Motzfeldt pour cette invitation qui va nous permettre de renforcer notre coopération et l’amitié qui nous lie.
> À bord du navire français de la marine nationale au Groenland, le BSAM Garonne. Aux côtés du Danemark et de nos alliés de l’OTAN, la France agit en Arctique pour renforcer la coopération et garantir la liberté de navigation dans cette région stratégique.
> Avec mes collègues européens, je déplore la révocation des visas des représentants de l’Autorité palestinienne et de l’OLP avant l’Assemblée générale de l’ONU. Le siège de l’ONU est un sanctuaire au service de la paix : il ne saurait souffrir d’aucune restriction d’accès.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> Comment bâtir une économie capable de répondre aux urgences immédiates
sans perdre de vue l’avenir ? (…) Dans ce monde incertain, la résilience
écologique et sociale n’est pas un luxe, mais un véritable atout stratégique.
Relocaliser, régionaliser, réencadrer la mondialisation : derrière ces choix se
joue notre capacité à construire une économie résiliente et à protéger les
Français contre la crise climatique et les conséquences sanitaires des
pollutions.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> La trahison de notre modèle social, ce n’est pas de le réformer, c'est
d'y renoncer. C’est de faire semblant qu’il peut durer sans financement. Il
mérite d’être renforcé, pas figé pour tenir ses promesses.
Astrid
Panosyan-Bouvet (ministre
déléguée auprès de la ministre du Travail, de la Santé, de la Solidarité et des
Familles, chargée du Travail et de l’Emploi)
> Le président de la République et le Premier ministre l’ont dit :
il faut chercher un chemin jusqu’au bout. Il ne s’agit pas à ce stade de se
mettre d’accord sur les mesures mais sur le constat de la gravité du moment. La
dette est une préoccupation centrale des Français. Nous leur devons d’essayer
de trouver un compromis. Il n’est jamais bon pour une économie et son contrat
social de cumuler vulnérabilité financière et instabilité politique.
> Je le dis très clairement : ceux qui ont un emploi bossent déjà dur et n’ont souvent pas la reconnaissance qu’ils méritent. C’est une grande différence avec nos voisins. C’est pour ça que je suis favorable à un transfert partiel des cotisations sociales du travail vers d’autres assiettes qui doperait le pouvoir d’achat et la compétitivité. Je comprends donc la crispation provoquée par les jours fériés. Cela dit, comme le président de la République l’a souligné en juillet, nous devons financer une hausse de la dépense militaire. Elle oblige à faire des propositions difficiles avec un impact budgétaire immédiat. Mais fondamentalement, relancer la machine productive, c’est d’abord travailler plus nombreux. Je pense bien évidemment à nos jeunes et aux plus de 50 ans, aux femmes qui subissent le temps partiel ou le manque de gardes d’enfants, et aux demandeurs d’emploi. C’est ça le cœur du sujet.
> Rappelons trois choses. Depuis 2017, la politique de l’offre a permis la baisse drastique du chômage, l’attractivité aux investissements étrangers, une croissance cumulée parmi les plus élevées des grands pays de la zone euro… Ensuite tous nos budgets sont déficitaires depuis cinquante ans, et tout le monde s’en accommode. Enfin, nous avons dû traverser la crise financière de 2008, le covid19, l’inflation liée à la guerre en Ukraine… À chaque fois, personne n’a réclamé de fermer les vannes et de ne pas tout faire pour protéger les Français ! Pour autant, je l’ai déjà dit, la politique de l’offre, pour être soutenable, doit aller avec la maîtrise de la dépense publique. Ces dernières décennies, nous avons aussi progressivement privilégié un État guichet qui compense l’inefficacité de l’action publique par toujours plus de dépenses et d’aides.
> Il y a un meilleur équilibre à trouver entre responsabilité individuelle et solidarité nationale. Aujourd’hui, il n’est pas surprenant que chacun attende une dépense publique efficace au vu de notre niveau de prélèvements. Mais taxation et dépense s’auto-entretiennent, et ça, c’est insatisfaisant. Il faut se demander ce que devrait financer l’État : certains pays d’Europe du Nord à forte dépense publique préfèrent des services publics collectifs plutôt que des aides individuelles aux ménages et aux entreprises – alors que nous essayons de faire les deux, ce qui n’est ni tenable ni efficace. Mais revoir le modèle d’action publique devra attendre l’élection présidentielle. Notre mandat immédiat est la réduction du surendettement du pays et le soutien à l’activité. Si nous n’y parvenons pas, nous allons vers des remèdes beaucoup plus radicaux.
> Une intervention extérieure, ça n’est pas nécessairement une tutelle du FMI. On aurait tort de se convaincre qu’une réaction des marchés financiers, par exemple, n’arrive qu’aux autres. En 2022, une grande économie comme le Royaume-Uni a été attaquée par les marchés en quelques jours… Comme le dit Gramsci, il faut allier le pessimisme de l’intelligence à l’optimisme de la volonté. Deux scénarios nous menacent : une augmentation brutale des taux auxquels nous empruntons ou, plus lentement, une augmentation de la charge de la dette qui finira par engloutir tous nos gains de croissance et accélérera la paupérisation de notre modèle économique et social. Ce que nous proposons, c’est de stabiliser la dette sur quatre ans avec une première étape de réduction de 2 % de la dépense publique totale.
> Le PS aussi a été un parti de gouvernement. Il faut ouvrir avec lui des discussions sur le quantum d’économies et comment y arriver. Je garde contact avec des sociaux-démocrates dans toute l’Europe : ils attendent que nous trouvions des compromis ensemble. Mettons-nous autour de la table, un chemin sera possible.
> Un ministre du Travail, c’est beaucoup de relations et de dialogue avec les partenaires sociaux. Je continue le travail qui doit être fait sur des textes qui concernent à la fois le marché du travail, les conditions de travail et le dialogue social en France.
> Le sujet aujourd’hui n’est pas que les Français ne travaillent pas assez, mais qu’il n’y a pas assez de Français qui travaillent. Je me suis mobilisée pour l’emploi des seniors, des jeunes et lever les freins qui persistent à l’emploi des femmes.
Amélie de Montchalin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargée des Comptes publics)
> Se mettre d’accord sur l’essentiel, portes fermées mais également
portes ouvertes, c’est ce dont notre pays a besoin! Je redis avoir confiance
dans notre capacité à construire collectivement un compromis pour les Français.
Marc Ferracci (ministre délégué auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et Numérique,
chargé de l’Industrie et de l’Energie)
> Au Conseil des ministres franco-allemand, nous avons acté un programme
commun pour la relance de l’Europe industrielle et énergétique, sous l’égide du
Président de la République et du Chancelier Merz.
Ce programme se fonde sur le respect de nos différences qui ne peuvent pas et
ne doivent pas nous opposer. C’est pourquoi nous avons pris l’engagement de
défendre ensemble à Bruxelles la non-discrimination entre toutes les énergies
bas-carbone. Il se base aussi sur la sortie de la naïveté commerciale : nos
filières en transition énergétique ont besoin de protection, c’est pourquoi
nous portons ensemble la mise en place d’une préférence européenne pour les
filières et les technologies stratégiques, mais aussi une révision de la taxe
carbone aux frontières pour garantir l’égalité des conditions de concurrence
entre nos industries lourdes en décarbonation et leurs concurrents
extra-européens qui ne font pas les mêmes efforts.
Cette relance franco-allemande s’incarne aussi dans des coopérations concrètes
: une planification commune de nos réseaux et de notre mix électrique à 2040 et
une agence franco-allemande d’innovation de rupture pour faire émerger les
technologies de demain.
µNous donnons ainsi l’exemple à l’Europe de nouveaux projets à porter en commun
pour renforcer l’Europe de l’énergie et de l’innovation, comme nous y incite le
rapport Draghi.
Merci à Katherina Reiche pour son engagement en faveur du succès de cet accord.
Ensemble, nous allons continuer de faire avancer l’Europe. Le moteur
franco-allemand a toujours été la clé des grandes étapes de la construction
européenne.
À l’heure où il nous faut construire une souveraineté industrielle pour notre
continent, la France et l’Allemagne répondent présent.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Le progressisme n’a pas d’héritier, il a été un idéal partagé de De
Gaulle à Jaurès ! Aujourd’hui la grande famille du progressisme est malade.
C’est pourquoi nous devons être capables de nous accorder. Le progressisme,
c’est croire en l’émancipation par le travail, l’éducation et la dignité. Il
doit retrouver l’esprit de 2017: rassembler au lieu de se diviser, s’adapter,
se coordonner et parler et faire confiance à la jeunesse plutôt que la laisser
partir vers les extrêmes. Heureuse d’avoir participé à la 2ᵉ journée des
Rendez-Vous des Démocrates et Progressistes.
> Un acte de vandalisme intolérable a été commis à la
nécropole nationale de Riche: plusieurs croix ont été volontairement détruites.
Érigée en 1924, la nécropole nationale de Riche abrite les dépouilles de près
de 2 500 soldats français. Elle s’élève sur le champ de bataille d’août 1914,
où des milliers de jeunes Français périrent lors de la bataille de Morhange,
tragique épisode des combats de la frontière. Ce site, inscrit à l’UNESCO et
classé monument historique, est au cœur du souvenir de la Grande Guerre. À
quelques jours de la commémoration de la bataille de Morhange, cet acte abject
revêt une gravité particulière.
La gendarmerie et les autorités locales sont mobilisées. Une plainte sera
déposée.
La mémoire de nos combattants ne sera jamais effacée par de tels actes.
> « On ne peut pas construire un avenir sans un passé » disait Maxime Le Poulichet. Ces mots résonnent aujourd’hui avec une force particulière, alors que nous apprenons avec une profonde tristesse sa disparition. Figure emblématique de la Résistance à Rennes, il était devenu un véritable passeur de mémoire. Né en 1927, il s’est engagé à 16 ans dans les Forces Françaises de l’Intérieur, participant aux combats pour la Libération à Saint-Nazaire et Lorient. Grièvement blessé, il a survécu et continué à servir jusqu’en 1946. Après la guerre, Maxime a dédié sa vie aux autres, travaillant à la Sécurité sociale et s’engageant pleinement dans le monde associatif. Il a été un passeur de mémoire pour que la flamme de la Résistance ne s’éteigne jamais. Nous adressons nos sincères condoléances à sa famille et saluons sa mémoire. Son courage et son dévouement resterons à jamais gravés dans notre mémoire nationale.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> L’an dernier, après la censure, il a fallu 6 mois pour déléguer les
crédits aux associations et aux habitants. Quand les crédits mettent 6 mois à
arriver, ce sont les familles qui trinquent. Nous devons faire mieux, et plus
vite.
> Je suis en adéquation avec le message du Premier ministre. Nous ne pouvons pas continuer ainsi. Nous avons besoin d’un Gouvernement de coalition et d’un consensus autour du budget. (…) Je crois qu'aujourd'hui, on doit travailler en coalition avec des droites raisonnables, républicaines.
> Nous devons agir sur la dette. On ne peut pas gaspiller toutes nos ressources. Cela revient à gaspiller notre souveraineté.
> Chaque euro dépensé par l’État doit être utile. Je m’en suis assurée pour la propreté des quartiers populaires. En 6 mois, nous avons eu des résultats.
> À Orange, des trafiquants voulaient distribuer du
matériel scolaire. Le préfet a interdit cette opération : je le félicite ! La
République n’abandonnera jamais ses enfants aux dealers.
Plus d’État dans nos quartiers, là où on vit avec 700€/mois :
- Virer les trafiquants
- Mener une vraie politique de prévention de la consommation de drogue
- Accompagner l’enfance et la parentalité
- Santé et éducation pour tous
C’est ça, l’égalité républicaine.
> Ma volonté de mettre ce débat sur la table : faire contribuer les ultrariches, au-delà de 250 millions d’euros de patrimoine par exemple.
> Je crois qu'il y aurait un espace pour retravailler la taxe Zucman.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Le PS a fait une proposition de budget, ils ne rejettent pas
l’invitation du Premier ministre. Il est encore temps de démontrer qu’une
opposition constructive existe et peut travailler avec nous à un budget de
compromis. L’alternative serait l’instabilité coupable et le risque d’absence
de budget.
● Autres
ministres
Eric Lombard (ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté
industrielle et numérique)
> [Sommet franco-allemand] À Toulon, autour du Président de la
République Emmanuel Macron et du Chancelier Merz, le 25e Conseil des ministres
franco-allemand a illustré la vitalité de notre partenariat. Défense de notre
industrie, numérique, compétitivité, énergie et union des marchés de capitaux :
jamais nous n’avons eu face à nous autant de défis exigeant une action commune.
Notre continent est à la croisée des chemins. Seule l’unité de la France et de
l’Allemagne permettra à nos pays et à l’Europe de conserver nos valeurs, notre
autonomie et notre souveraineté.
Sébastien Lecornu (ministre des Armées)
> Il n’y a pas de censure gratuite : dire que cela n’aurait aucun impact
serait mentir. Nous l’avons vu avec l’adoption retardée du budget de cette
année. Il faut poursuivre notre effort de défense, car les menaces sont là.
> Entretien hier avec mon homologue péruvien, Walter Astudillo, et son collègue ministre des Relations extérieures, Elmer Schialer. Constat partagé des défis que nous devons relever ensemble, en particulier en Amazonie et concernant la lutte contre le crime organisé et les trafics. Échanges concernant les pistes d'approfondissement de notre relation de défense, ancienne et riche : formations, interopérabilité entre nos armées, coopération en matière aérienne et spatiale.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> François Bayrou a fait le choix de remettre le Parlement au centre.
C’est un pari risqué, mais c’est aussi la marque d’une volonté de vérité dans
un moment où le pays est fracturé et inquiet. C’est de sa part une stratégie
parfaitement assumée. Ce qui m’a davantage étonnée, c’est la rapidité avec
laquelle les formations politiques ont opposé une fin de non-recevoir. Je crois
que cela a surpris le Premier ministre lui-même.
> Il est clair – et le Premier ministre le reconnaît lui-même – que la France est déjà l’un des pays les plus fiscalisés au monde. On ne peut pas toujours répondre à un problème de dépense publique par l’augmentation de l’impôt. Les Français n’en peuvent plus.
> Je pense qu’une majorité de députés LR votera la confiance, non pas pour soutenir François Bayrou, mais parce qu’ils partagent le constat sur la gravité de la situation du pays. Laurent Wauquiez a été très clair : on ne peut pas aller vers le chaos. Bruno Retailleau a parlé d’un « cartel du déni ». Nous ne pouvons pas nous associer à ceux qui refusent de voir la réalité et qui s’enferment dans une posture politicienne.
> Il y a un an, nous avons fait un choix clair. La donne n’a pas changé : la France est dans une situation très difficile, financièrement et politiquement. Nous avons choisi d’entrer au gouvernement pour éviter que la gauche ne gouverne. Ce choix reste valable aujourd’hui, car nous savons qu’une orientation de gauche conduirait à plus de laxisme sur l’autorité, à plus de dépenses publiques et à des renoncements sur la maîtrise des frontières.
> Ce qui est en jeu, c’est une ligne politique claire. Gouverner avec la gauche, ce serait accepter une politique qui n’est pas la nôtre.
> La dissolution est une prérogative du président de la République, constitutionnellement possible. Mais c’est un outil qui n’a de sens que s’il permet de sortir d’une impasse. Or, est-on certain qu’une nouvelle dissolution réglerait le blocage actuel ? Rien n’est moins sûr. Donc je ne le souhaite pas. Nous devons trouver dans le cadre actuel les moyens de bâtir des compromis raisonnables, autour de la vérité des comptes publics et de l’autorité de l’État.
> J’appelle à un sursaut de patriotisme alimentaire pour soutenir notre agriculture.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Notre modèle social repose sur notre capacité à produire de la
richesse. Le redressement du pays passe donc par la croissance ! Faut-il encore
le rappeler ? Ma conviction c’est que la croissance de demain se joue sur notre
capacité à investir dans les technologies, dans l’innovation, dans la
formation. Cet investissement ne peut pas se faire en augmentant les
prélèvements obligatoires auprès des particuliers ou des entreprises ! Notre
pays est dans une situation difficile et nous ne réglerons rien en rançonnant
ceux qui créent de la richesse. Nous devons faire des choix, réviser nos
politiques publiques, penser les dépenses de l’Etat comme des dépenses
d’investissement !
> A l’occasion du Conseil des ministres franco-allemand, nos deux pays ont rappelé que le spatial doit être un pilier de l’autonomie stratégique européenne. La France et l’Allemagne confirment leur engagement sur les lanceurs et sur la constellation de satellites IRIS2 et travailleront main dans la main pour les prochaines étapes majeures que sont la conférence ministérielle de l’ESA, le sommet sur l’espace qui se tiendra en France en 2026 et les négociations sur le prochain cadre financier pluriannuel européen. Avec Doro Baer, nous avons eu l’occasion d’échanger sur ces sujets ainsi que sur la feuille de route commune sur le spatial que Friedrich Merz et Emmanuel Macron veulent que portent nos deux pays.
Véronique Louwagie (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises et de
l’Economie sociale et solidaire)
> L’ultra fast fashion n’est pas un modèle d’avenir. Elle détruit des
emplois, fragilise nos commerces et aggrave la crise écologique.
Je suis déterminée à rétablir une concurrence loyale et à protéger nos
commerces.
Clara Chappaz (ministre déléguée auprès du ministre de
l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique,
chargée de l’Intelligence artificielle et du Numérique)
> Le numérique n’est pas un gadget pour technophiles mais le fer de
lance de notre progrès social. Il permet de mieux produire, mieux servir, mieux
protéger. Résorber la dette, c’est nous redonner des marges de manœuvre pour
investir dans l’avenir, à l’heure où tout s’accélère.
> j'ai réuni les administrations et services de la régulation du numérique pour leur demander d’entamer un travail de fond sur toutes les plateformes problématiques signalées par les signaleurs de confiance. Nous ne laisserons rien passer. Confrontés à ces dérives, j’invite chacun d’entre vous à signaler les contenus sur Pharos, la plateforme du ministère de l’Intérieur opérée par l’OFAC.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> Cette nuit, le message de soutien à la libération de Jacques Paris et
Cécile Kohler a fait l’objet d’un acte de vandalisme aussi stupide
qu’inacceptable. Je veux redire à la famille de nos compatriotes injustement
détenus en Iran que la représentation nationale est avec eux. Le panneau sera
remis au plus vite.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> La France ne peut pas tourner en 2025 avec un modèle construit en
1945.
> Notre société est en surchauffe. Nous devons fonder un nouveau modèle pour répondre aux défis de la transition écologique, des mutations du travail, de l'égalité. Construire cet avenir passera par la responsabilité et l'engagement de toutes les entreprises pour avoir un impact sur notre monde. Aux Universités d'été de l'Économie de demain, j'ai été heureux de m'adresser à celles et ceux qui s'engagent, trouvent des réponses et préparent ce tournant majeur.
Jean-René Cazeneuve (député)
> Depuis un an les Français nous reprochent (non sans raison) la
dissolution. Ils sont maintenant une majorité (selon les sondages) à en
réclamer une seconde.
> 31.5% des Français veulent une majorité d'extrême droite, 31.5% veulent une majorité d'extrême gauche, On est bien barré, ils vont gouverner ensemble.
Olivia Grégoire (députée)
> [Dette publique] La réalité c’est qu’il n’y a pas pire sourd que celui
qui…ne veut pas entendre. Et cela fait longtemps que personne ne veut entendre,
à commencer par les oppositions et leurs propositions de dépenses à coup de
dizaine de milliards depuis des années en PLF.
- La Nupes en 2022? C’était 300 Mds de dépenses en plus.
- Le RN? 100 Mds de dépenses en plus sans financement solide.
Le RN pour la suppression de l’IFI (2Mds) ou pour la surtaxe des loyers de 5%…
Et aucune proposition aucune action d’envergure pour diminuer la dette
Prisca Thevenot (députée)
> Le 8 septembre, les députés auront un vote important à faire. Ce vote
aura une conséquence claire : permettre le débat budgétaire ou l’empêcher en
provoquant la chute du Gouvernement. Ce vote n’est pas un blanc-seing : il
permettra précisément d’améliorer le budget proposé.
Emmanuelle Hoffman (députée)
> Le travail, clé du bonheur et moteur des salaires. Nous devons sortir
du SMIC à vie. La solution : baisser les charges pour libérer l’emploi et la
progression.
Marie Lebec (députée)
> Les entrepreneurs me l’ont dit : ils ont besoin de stabilité et de
prévisibilité. Plus que jamais, priorité à l’adoption d’un budget 2026 pour
avancer ensemble.
● MoDem
Frédéric Petit (député)
> Ras-le-bol des jeux politiques ! Il y a un an, la
possibilité d’ « agir » était offerte au PS. Ils ont rejeté la main
tendue du bloc central. Le NFP, tout le NFP, rien que le NFP! Depuis hier, ils
se disent prêts à gouverner. Les Français ne sont pas dupes M. Faure.
► Autres
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Gabriel Attal rappelle l’un de nos grands enjeux : éviter à la France
et l’Europe d’être une colonie de la Chine ou des États-Unis. Au Parlement
européen, nous travaillons à bâtir une Europe stratège, qui favorise
l’innovation, protège nos entreprises, facilite leurs investissements.
● Personnalités
centristes
Sarah El Hairy (haut-commissaire à
l’Enfance)
> Cette semaine j’ai saisi l’Arcom et alerté les ministères de la
Justice et de l’Intérieur, ainsi que la plateforme Pharos, au sujet d’un site
se présentant comme la suite de Coco.
> Nous avons besoin de tout je monde, de tous les républicains. Nous avons besoin de répondre aux urgences, aux nouveaux défis de notre société actuelle. Le début de l'espérance est là.
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