L’ouverture de la COP30 à Belem au Brésil, remet au cœur de l’actualité le combat contre le changement climatique.
Certains diront qu’il ne quitte pas l’actualité, c’est vrai, mais souvent comme bruit de fond ou comme une sorte de devoir journalistique sans que tout cela ne donne les résultats concrets escomptés.
Et, comme d’habitude, à l’ouverture de telles manifestations, les experts viennent expliquer que les objectifs fixés ne seront pas atteints, que les gouvernements ne prennent pas les décisions nécessaires mais que rien n’est encore perdu, qu’il n’est pas encore trop tard pour éviter la catastrophe climatique qui se profile, encore faut-il se mobiliser tout de suite.
C’est cela qu’a fait Jim Skea, président du groupe de chercheurs du GIEC, en déclarant qu’«Il est désormais presque inévitable que le réchauffement climatique dépasse 1,5°C à court terme, et cela est clairement dû à l'insuffisance des mesures prises en faveur du climat au cours des dernières années et à l'augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre qui en a résulté».
«Mais, a-t-il ajouté, il est peut-être encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d'ici à la fin du siècle» et que «cela impliquerait des réductions immédiates, profondes et durables des émissions de dioxyde de carbone, ainsi que l'élimination d'une partie importante du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère».
Tout cela ressemble de plus en plus à un rituel qui donne bonne conscience à ceux qui se sentent préoccupés tout en laissant un arrière-gout de mauvaise conscience en voyant que l’Humanité n’agit pas en conséquence du risque encouru et des défis à relever.
Pour autant, doit-on être surpris de cette incapacité ou même ce refus de prendre réellement conscience de la situation?
Tout dans l’histoire de l’Humanité impose une réponse négative.
Et c’est cela qui est sans doute le plus décourageant.
Car si nous, l’Humanité, n’avons jamais été à la hauteur de ce combat à mener, ce n’est que comme pour tous les autres combats que nous aurions dû mener afin d’éviter que nos agirs et nos comportements créent des catastrophes de toutes sortes, des guerres mondiales aux génocides en passant par les famines.
D’autant que le changement climatique est un processus souvent à bas bruits exceptés certaines de ses manifestations spectaculaires.
Non pas qu’il ne cause pas des dommages et qu’il ne tue pas mais il n’est pas un danger perceptible à tout moment de nos existences comme ce fut le cas lors de la pandémie de la covid19.
D’où cette idée que l’on peut vivre avec, voire que l’on s’en sortira toujours avec certes, des dommages mais somme toute gérables.
Sans oublier cette fatalité qui est toujours présente dans un monde où nous sommes si vulnérables.
Cette COP ne changera pas les choses.
Les principaux pollueurs l’ont bien compris eux qui, déjà, n’appliquaient pas les recommandations et les décisions prises, et qui ne viennent même plus à ces conférences où ils faisaient semblant d’être concernés.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

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