En adoptant par une courte majorité les recettes du budget de la Sécurité sociale, l’Assemblée a évité le début d’une crise politique dont la France n’a guère besoin en ce moment.
Il n’est guère difficile de comprendre les comportements des extrêmes – tous les députés LFI (sauf trois) et RN présents ayant voté contre comme prévu – qui démontrent une nouvelle fois leur proximité dans une volonté de combattre la démocratie républicaine libérale en provoquant instabilité et chaos.
Rappelons que LFI et le RN veulent une dissolution de l’Assemblée – et une démission d’Emmanuel Macron – ce qui passe par l’échec du passage du Budget mais aussi de celui de la Sécurité sociale qui comprend la mesure de report de la mise en œuvre de la réforme des retraites.
Pour ce qui est des autres formations, si Renaissance, le MoDem et le PS ont joué le jeu de la responsabilité et du compromis, il est plus difficile de comprendre l’abstention de tous les LR ainsi que de la majorité de Les écologistes et encore moins ceux qui ont voté contre chez Horizons.
A noter que seuls 395 députés sur 577 ont pris par au scrutin ce qui est également étonnant sachant l’importance de celui-ci revêt dans la période actuelle.
Si l’on peut se féliciter que la responsabilité ait in fine prévalu, on ne peut s’empêcher de constater que celle-ci est très fragile ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour la suite des débats budgétaires.
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