On entend beaucoup de critiques concernant la décision de François Bayrou de demander la confiance le 8 septembre prochain.
Selon celles-ci, il aurait pris un pari perdu d’avance et il mettrait le pays dans la difficulté.
Mais ces critiques oublient un peu vite que les jours de son gouvernement étaient comptés quoi qu’il arrive, maintenant, dans un mois ou avant la fin de l’année.
LFI avait annoncé qu’elle déposerait une motion de censure, le RN a déclaré qu’il voulait une dissolution de l’Assemblée le plus vite possible et le PS a affirmé qu’il ne voterait pas la confiance de même que Les écologistes.
Dès lors, François Bayrou n’avait aucune chance de conserver son poste de premier ministre et de faire voter le Budget 2026.
D’autant qu’il a annoncé que toutes les mesures étaient négociables, seul l’objectif de réduire la dette ne l’était pas, ce qui aurait dû amener à la table des négociations tous les partis d’opposition puisque ceux-ci avaient des demandes et, surtout, étaient montés au créneau face aux déficits publics accusant les partis membres de la coalition gouvernementale d’en être responsables et de n’avoir rien fait pour l’éviter…
Le Budget 2026, comme pour le Budget 2025, n’est qu’un prétexte pour se débarrasser du gouvernement en place pour tenter de capitaliser sur une crise politique, sur la peur du chaos et le ressentiment des électeurs vis-à-vis du pouvoir en place.
Le problème est qu’aucun parti qui va choisir la défiance au gouvernement n’a une solution sérieuse pour s’attaquer aux déficits ce qui ne va donc pas offrir de solutions viables mais, au contraire, risque d’aggraver la situation.
En outre, François Bayrou, en proposant de demander la confiance le 8 septembre, a voulu couper l’herbe sous le pied de tous les séditieux qui rêvent de recréer le chaos des Gilets jaunes avec leur mouvement «Bloquons tout» du 10 septembre auxquels se sont joints, évidemment, les partis qui veulent profiter d’une crise politique.
D’ailleurs, il sera intéressant de savoir au cas où le gouvernement chute le 8 septembre, si ce mouvement aura tout de même lieu et contre quoi et qui il revendiquera puisque le plan de Bayrou sera alors obsolète.
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