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jeudi 25 septembre 2025

La Quotidienne centriste du 25 septembre 2025. Une troisième condamnation de Nicolas Sarkozy par la justice qui va le conduire en prison


Nicolas Sarkozy fait face depuis des années à de nombreuses affaires judiciaires, des versements de madame Bettencourt aux sondages de l’Elysée en passant par le Qatargate.

Aucun autre président de la république n’a du répondre à autant d’affaires devant la justice.

De ces multiples affaires, trois ont été jugées et, à chaque fois, l’ancien président de la république a été reconnu coupable par la justice, dans l’affaire Allibert-Bismuth (condamné définitivement après rejet de sa demande de cassation), dans l’affaire Bygmalion (la Cour de cassation rendra son arrêt le 8 octobre) et, désormais, dans l’affaire de finance illégal de sa campagne électorale de 2007 par Kadhafi.

Et s’il n’est pas allé en prison pour l’affaire Allibert-Bismuth, un bracelet électronique a été attaché à jambe.

C’est dire si dernière condamnation à cinq ans de prison et 100000 euros d’amende ne peut pas constituer une «surprise» pour un homme soi-disant innocent de tout comme tentent de le faire accroire ses soutiens politiques et médiatiques, ni même un «scandale» comme l’affirme l’intéressé lui-même qui se pose évidemment en victime d’une cabale politico-judiciaire.

De même, à l’inverse de ce qui est raconté sur les plateaux de télévision et dans les studios de radio, cette condamnation avec mandat de dépôt et exécution provisoire n’est pas exorbitante puisque celle-ci est faite sur le motif d’«association de malfaiteurs» qui peut être punie de dix ans de prison, ce qui n’est pas rien et montre l’importance de ce qui lui est reproché.

Un Nicolas Sarkozy qui ne pouvait s’attendre à une sympathie du système judiciaire qu’il critique de manière outrancière et politicienne depuis toujours.

Cette condamnation le conduira au moins un jour en prison (il pourra demander d’être libéré immédiatement en saisissant alors le juge des libertés), ce qui est une première en France pour un ancien président de la république.

Quant à l’exécution provisoire si critiquée par les politiques lorsque l’un d’entre eux voit sa condamnation s’accompagner de celle-ci, rappelons qu’elle est souvent requise par la justice dans toutes les affaires.

De même, si elle est tellement énorme et exorbitante selon eux, ils peuvent la supprimer en votant une simple loi, ce qu’ils n’ont jamais fait…

D’autant que ceux qui la critiquent sont généralement ceux qui demandent plus de sévérité aux juges, tels Marine Le Pen ou Nicolas Sarkozy.

Reste qu’il est à espérer que cette condamnation pas encore définitive (Sarkozy a interjeté appel) sera, au-delà de son caractère historique, pédagogique pour le monde politique.

Enfin, sur le fond de l’affaire, tous les indices concourent à ce que Nicolas Sarkozy ait joué un rôle majeur dans le financement de sa campagne par le dictateur sanguinaire libyen et que l’acceptation de fonds venus de l’étranger pour se faire élire à la tête de la France est évidemment condamnable politiquement, moralement et judiciairement.

A noter que depuis 1945, un seul autre président a été reconnu coupable par un tribunal: il s’agit, en 2011, de Jacques Chirac…

 

 

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