La Quotidienne centriste du 24 novembre 2025. Non, le compromis, ce n’est pas une défaite!

Sébastien Lecornu est intervenu ce matin pour faire le point sur l’avancée du vote du Budget dont on rappelle que la partie dépense a été retoquée par l’Assemblée nationale.

Le Premier ministre pense qu’il est encore possible d’arriver à une adoption avec les partis de gouvernement, du PS à LR en passant par Renaissance, le MoDem et Horizons.

Il a donc décidé de les recevoir afin de les inviter à trouver un compromis qui est le seul moyen que la France ait un Budget pour l’année à venir.

Mais on a l’impression que, déjà, le mot de compromis est une sorte d’épouvantail pour ces partis même si leurs députés jurent que c’est bien cela qu’ils recherchent tout en dressant des lignes rouges qui, en fait, le rendent impossible, chaque formation estimant que ce sont les autres qui doivent se rallier à ses vues.

Pour eux, le compromis serait en réalité une négation de leur identité et une compromission que leurs électeurs leur feraient payer lors des prochaines élections, que ce soit les législatives, qu’elles se déroulent maintenant ou plus tard, ou, évidemment, la présidentielle.

Car s’il faut rassembler et rapprocher les élus pour faire ce compromis, c’est les électeurs de son camp qu’il faudra séduire en 2027 lors du premier tour de la présidentielle avec la concurrence pour la Gauche et la Droite, des extrêmes et pour le Centre une déperdition soit sur sa gauche ou sa droite, soit sur les deux!

Cette crainte pourrait bien être une réalité car si les partis hésitent à s’entendre, c’est parce que leurs électeurs n’ont pas ou plus cette culture politique du compromis, surtout depuis l’adoption de la Constitution actuelle qui a établi comme une normalité la bataille entre deux camps (qui sont désormais au moins quatre) et non leur possible coopération.

Et tant que le compromis sera synonyme de défaite – ce qu’il n’est évidemment pas – il y a peu de chances qu’il soit réalisé.

 

 

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