Le vote du budget de la Sécurité sociale grâce à un compromis d’une majorité des députés des forces de l’axe central serait-il la preuve que la «culture du compromis» a regagné sa place dans la politique française?
Sans doute pas encore mais il a démontré qu’elle était possible ce qui est tout de même une victoire de la démocratie républicaine libérale et de sa branche législative dans un régime de la Constitution de la Ve république où beaucoup pensaient qu’elle était perdue à jamais.
Bien sûr, ce n’est pas la première fois que des partis qui ne sont pas du même bord votent ensemble sur des textes au Parlement et certains d’entre eux sont même adoptés à l’unanimité.
Mais le vote d’un budget n’a pas la même signification.
On a coutume de dire que, dans la Ve république, on délimite les partisans du gouvernement et ses opposants dans le fait que les premiers adoptent le Budget du pays tandis que les autres votent contre.
Cette frontière qui semblait infranchissable l’a pourtant été.
Alors, il ne s’agit que du budget de la Sécurité sociale mais c’est tout de même le financement d’une des politiques principales du pouvoir en place.
Trouver un compromis entre ceux qui le soutiennent et ceux qui le combattent est donc d’un degré supérieur aux votes communs de lois ordinaires.
Peut-être qu’il s’agira d’un «one shot», d’une exception qui confirmera la règle.
On le saura bientôt lorsqu’il s’agira d’adopter le Budget 2026.
Mais, encore une fois, on sait désormais que c’est un cas de figure crédible.
Ce dont ne peuvent que se féliciter les centristes.

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