La commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur la neutralité et le financement de l’audiovisuel public est une arme de la droite notamment radicale et extrémiste pour attaquer le principe même de son existence.
Or, quel que soit son bilan, le service public de l’audiovisuel est indispensable aux citoyens d’une démocratie républicaine.
Sa mission d’informer et de cultiver ne peut être remplie par aucun média privé quelle que soient ses intentions et même son mode de financement.
Seul un service public financé par l’argent des citoyens et suivant un cahier des charges strict en est capable.
Ayant dit cela, jusqu’à aujourd’hui, ce service public n’a jamais rempli correctement sa mission que ce soit en France ou dans les autres démocraties.
Pour ce qui est de la France, les raisons sont multiples mais quatre dominent: les interférences politiques, les biais idéologiques des personnels notamment des journalistes, l’incompétence et la concurrence assumée avec les médias privés.
Même si les interférences politiques sont moins présentes aujourd’hui qu’à l’époque du gaullisme triomphant puis de la tutelle du giscardisme et enfin de la gauche revancharde, les liens existent encore alors qu’ils ne devraient plus exister sauf pour assurer son financement.
En revanche, les biais idéologiques sont toujours fortement présents et il suffit d’une journée d’écoute ou de visionnage d’un des médias de service public pour s’en rendre compte.
Quant à l’incompétence, elle vient principalement du mode de recrutement.
Enfin, la concurrence avec le secteur privé est au cœur même de son fonctionnement – notamment parce que le politique a décidé qu’il se financerait en partie par la publicité – alors même que sa mission est le plus souvent à l’opposé des objectifs des médias commerciaux.
Ces problématiques ainsi que leur résolution par la création d’un cadre précis de service au citoyen et la tutelle d’une autorité représentative des citoyens appliquant des directives non-interprétatives n’est pas du tout l’objectif de cette commission d’enquête qui ne veut que régler ses comptes avec l’audiovisuel public.
Quant aux responsables de ce dernier, ils sont toujours dans leurs discours lénifiants et d’autocongratulation bien éloignés de la réalité mais aussi de cette mission pourtant essentielle pour l’existence d’une vraie démocratie.
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