vendredi 16 novembre 2018

Actualités du Centre. UDI: Lagarde s’en prend violemment au gouvernement et au président

Jean-Christophe Lagarde
Dans les expressions «soutien critique» et «opposition constructive» que Jean-Christophe Lagarde se targue sans cesse d’avoir vis-à-vis du gouvernement, il semble qu’il n’ait mis en pratique que les termes d’«opposition» et de «critique»…
Avec la colère d’une partie de la population vis-à-vis de l’augmentation du prix des carburants et du refus de celle-ci d’une taxation écologique, le président de l’UDI a trouvé le moyen de rebooster sa formation un peu en léthargie ces dernières semaines qui ont vu des députés quitter son groupe à l’Assemblée nationale pour aller former Libertés et Territoires, et l’ALDE, le parti européen auquel il est affilié au Parlement européen, faire alliance avec Emmanuel Macron pour les prochaines élections de mai 2019 alors même qu’il affirme partout qu’il veut sa propre liste autonome.

Et il n’a guère fait dans la dentelle.

La première salve est venue lors des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale où il a déclaré:

«La hausse des taxes sur les carburants a provoqué une véritable exaspération chez les Français. Nous ne nous associons ni à la démagogie, ni à la récupération qui pousse certains qui proposaient ces taxes hier à les renier aujourd'hui (…). Le président de la République il y a quelques jours disait trivialement à un de nos compatriotes que ce n'est pas ‘bibi’ qui est responsable de la hausse des taxes (mais) les chiffres sont têtus: 37% de l'augmentation du diesel, 34% de l'augmentation de l'essence sont dus à des décisions (du gouvernement). C'est donc aussi ‘bibi’ qui est responsable des taxes et c'est pour ça que les Français ont l'impression de l'avoir dans le baba. Entre 2017 et 2019, c'est 7,2 milliards de recettes supplémentaires que ces taxes que vous avez décidées ont rapporté dans les caisses de l'Etat et 1,2 milliard seulement ont été consacrés à la transition énergétique. (…) Comment allez-vous rendre l'argent (aux Français) pour leur permettre de rouler plus propre et de se chauffer plus propre?»

Et jeudi sur franceinfo, sans doute galvanisé par sa propre audace, le centriste s’est contredit lui-même en estimant que ces taxes sur les carburants ne sont pas écologiques et en attaquant encore plus frontalement le gouvernement:

«Il y a besoin d'une taxation écologique (mais) la hausse des taxes sur les carburants n'est pas une taxation écologique. (…) Il faut comprendre qu'en 2019, ils vont augmenter les taxes sur l'essence de 3,9 milliards, mais qu'on donne à la transition énergétique 260 millions. Tout le reste c'est pour les caisses de l'Etat. La réalité d'une taxation écologique telle qu'elle devrait avoir lieu est un principe qui devrait être celui du bonus-malus. Cela veut dire que si vous polluez moins, vous payez moins cher, si vous polluez plus vous polluez plus cher. (…) Quand on a 3,9 milliards qu'on prend dans la poche des Français, il y a de quoi payer des voitures plus propres aux Français, il y a de quoi payer des infrastructures qui permettent de payer de l'électricité, il y a de quoi payer des chaudières. La transition ne doit pas être une taxation, ne doit pas être piège, ça doit être un accompagnement.»

Tout cela ne l’a pas empêché de critiquer ceux qui veulent récupérer le mouvement des «gilets jaunes» pour des raisons politiciennes…




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