samedi 20 août 2022

La quotidienne centriste du 20 août 2022. Pour Macron, nous devons «payer le prix de notre liberté et de nos valeurs»

Nous avons souvent évoqué ici le fait que la liberté n’était pas «gratuite» et qu’il y avait un «coût» à l’exercer.

Pour bien préciser les choses, dans une démocratie comme la France, la liberté est évidemment gratuite mais il faut néanmoins vouloir s’en saisir et accepter les conséquences qui vont avec.

En revanche, et c’est le cas évoqué par le Président de la république lorsqu’il affirme dans son dernier discours qu’il faudra au peuple français «de la force d'âme pour regarder en face le temps qui vient, résister aux incertitudes, parfois à la facilité et à l'adversité et, unis, accepter de payer le prix de notre liberté et de nos valeurs», la liberté se défend face à ses ennemis de l’intérieur et de l’extérieur.

L’invasion de l’Ukraine par Poutine, l’agressivité retrouvée de la Chine et la montée des extrémismes dans les démocraties, comme notamment en France, montre bien qu’il y a bien, ainsi que le dit Emmanuel Macron, «un combat à mener» et que rien «n’est jamais acquis» en la matière.

Il parle souvent du tragique qui serait de retour mais avait-il vraiment disparu dans la marche chaotique de l’Humanité?

Bien sûr, après la fin de la Deuxième guerre mondiale, l’Europe de l’Ouest et l’Amérique du Nord – auxquels il faut ajouter l’Inde, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, notamment – ont connu une période exceptionnelle de démocratie rejointes à la fin du 20e siècle par l’Europe de l’Est, une partie de l’Amérique latine et quelques autres pays tant en Afrique, qu’en Asie, moment où la liberté semblait enfin l’emporter sur la planète.

Cependant, depuis 1945, le tragique a continué sur quasiment tous les continents avec des régimes totalitaires, des guerres, des génocides, des famines et une pauvreté endémique.

Et le printemps de la démocratie n’a duré qu’un temps puisqu’en même temps que la chute du mur de Berlin, il y eu la terrible répression de la place Tienanmen.

Il nous faudra donc lutter constamment pour la liberté et les valeurs humanistes qui s’y rattachent et ne jamais nous relâcher comme il semble que nous l’avons fait en croyant que la démocratie était assez forte pour ne pas être protégée.

Or, c’est tout le contraire.

Celle-ci de par son idéal et ses promesses est d’une fragilité constitutive qui fait sa puissance intense et son attrait transcendant.

Elle doit donc être absolument défendue, renforcée et fortifiée parce que, justement elle fait le pari de l’humain quand les totalitarismes font le pari de l’inhumain.

 

[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

 

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.