mercredi 13 juin 2018

Actualités du Centre. Solidarité: le crédo centriste de Macron

Emmanuel Macron
Dans son discours devant l’Assemblée générale de la Mutualité française, Emmanuel Macron a rappelé les fondamentaux de sa politique sociale qui sont ceux qui guident toute politique centriste.
Ainsi, selon le Président de la république, son «combat pour ce quinquennat» est «une vie digne» pour chacun avec, notamment, la «refondation radicale» du modèle social français qui ne marche plus depuis longtemps avec deux lignes directrices fortes, «l’accompagnement et la responsabilisation».
Car l’État-providence «n'offre trop souvent que le dernier filet de protection, (...) il ne garantit pas suffisamment les conditions d'une vie digne».
Dès lors, «la solution n'est pas de dépenser toujours plus d'argent, ou de considérer qu'il y aurait, d'un côté, ceux qui croient dans la transformation sociale et qui aligneraient les lignes de crédit, et ceux qui n'y croient pas et qui seraient forcément pour en réduire les dépenses».
Et de rappeler que «les dépenses sociales, vous les payez, nous les payons. Et trop souvent, dans notre pays, nous considérons que lorsque c'est l'État, ce serait l'autre. C'est nous. Pire encore, il se peut que ce soit nos enfants lorsque c'est du déficit accumulé qui devient de la dette.»
Par ailleurs, il a expliqué, à nouveau, que l’on ne peut distribuer que ce que l’on a produit – «Il faut produire pour redistribuer» – et non se lancer dans une redistribution qui creuse les déficits publics et grèvent les comptes des entreprises.
De même, il estime que le travail est le vrai émancipateur social – «la clé de l’émancipation» – et non la fourniture ad vitam aeternam d’aides qui sont souvent inefficaces pour resocialiser les individus, d’autant que certains les touchent sans réel désir de se responsabiliser pour retrouver un travail.
Il a pointé également cette situation pour le moins paradoxale où beaucoup de ceux qui ont droit à des aides ne les reçoivent pas parce qu’ils n’en font pas le demande (certains ignorant qu’ils y ont droit) ou parce qu’ils ne sont pas identifiés par les organismes et les services qui délivrent ces aides.
Dès lors, ce n’est pas en dépensant plus d’argent en aides en tout genre que l’on va traiter le problème des inégalités et de la pauvreté – même si celles-ci sont utiles dans bien des cas – mais en permettant aux personnes de retrouver leur place dans la société grâce à un emploi et un accompagnement.
Et il compte bien aussi sur la société civile et le monde économique pour l’aider à lutter contre ces inégalités et cette pauvreté avec cet avertissement:
«Quand ceux qui réussissent ne veulent pas regarder ceux qui sont laissés au bord du chemin, dans quelle société veulent-ils vivre? Qu'ils regardent autour d'eux les extrêmes monter, les discours de haine embraser nos démocraties. C'est le fruit de ces égoïsmes et de cet aveuglement.»
Pour faire des économies et rationaliser en matière de santé, il veut mettre l’accent sur la prévention.
Toutes les études montrent en effet que des économies et une meilleure santé de la population pourrait se faire par une prévention beaucoup plus importante et de qualité.
Cependant, cette réalité est connue depuis longtemps et aucun gouvernement n’a réellement réussi à l’imposer.
Il en a profité également pour affirmer que la philosophie de la prochaine réforme des retraites, présentée début 2019, demeurera le système par répartition et non par capitalisation.
Selon lui, la «solidarité intergénérationnelle» sera maintenue et «un euro cotisé devra donner pour tous les mêmes droits. C’est la clé pour retrouver la justice et la confiance dans le système.»


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