jeudi 17 octobre 2019

L’Humeur du Centriste. Brexit: le vrai-faux accord?!

Encore une fois, nos amis les médias ont manqué ce qui est le minimum de leur travail journalistique : la distance avec l’événement pour en faire une analyse la plus près du réel.
Voilà donc qu’avec la conférence de presse de ce jour de Michel Barnier, négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne ainsi que les communiqués victorieux de messieurs Junker (Président sortant de la Commission) et Johnson (Premier ministre en sursis du Royaume Uni), ils nous annoncent qu’un accord a été trouvé entre l’Europe et la Grande Bretagne pour la sortie de cette dernière de l’Union le 31 octobre prochain.
Voilà qui attristera et réjouira, en même temps, les partisans d’une Europe forte come les centristes qui regretteront le départ du peuple britannique mais qui fêteront la sortie de l’Union d’un pays qui n’a jamais joué le jeu de celle-ci, ce qui pourrait permettre une nouvelle dynamique de l’intégration.
Sauf que…
Il ne s’agit en rien d’un accord entre l’UE et le Royaume Uni, juste la conclusion positive de négociations avec un texte qui doit maintenant recevoir l’approbation par le Conseil européen (regroupant l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union) – approbation qui devrait être donnée – mais, beaucoup plus ardue, être approuvée par le Parlement européen et, surtout, par le Parlement britannique.
Il s’agit donc, d’un projet d’accord et non un accord, la sémantique n’existe pas pour rien!
Or, dès le projet d’accord conclu entre les négociateurs, les unionistes d’Irlande du Nord qui permettent à Boris Johnson d’avoir une majorité de bric et de broc à la Chambre des communes ont exclu de voter cet accord, tout comme le Parti travailliste et, bien évidemment, les centristes Liberal democrats qui, eux, sont contre toute forme de Brexit.
Et, si l’on suit la logique de ces positions vis-à-vis de ce projet d’accord, celui devrait être rejeté.
Bien entendu, la logique dans cette tragédie-comédie qu’est devenu le Brexit et qui n’a que trop duré, n’a pas été toujours au rendez-vous.
Reste que jusqu’à ce que ce projet devienne un véritable accord avec le vote des représentants du peuple, le Royaume Uni est toujours dans l’Europe.
C’est sans doute ce qu’on aurait voulu que les médias nous expliquent.
Mais c’est vrai que l’information était moins «vendeuse» que d’annoncer un accord qui n’en est donc pas un…

Centristement votre

Le Centriste

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