samedi 24 juillet 2021

Vues du Centre. Pourquoi la haine contre Macron est une détestation de la démocratie

Par Jean-François Borrou

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.
Jean-François Borrou est le pseudonyme d’un journaliste proche des idées centristes.

Macron & Obama en Hitler

Comme au temps des gilets jaunes, les manifestations contre le pass sanitaire sont des déversoirs de haine à l’encontre d’Emmanuel Macron.

Les participants, un mélange d’élucubrationistes (complotistes), d’illuminés, de radicaux et d’extrémistes sont mus par une détestation de la démocratie.

Car Macron n’est que le prétexte mais aussi l’emblème de tout ce qu’ils exècrent comme le fut, en son temps, Barack Obama aux Etats-Unis.

Ce dernier, comme le président français, était comparé à Hitler mais aussi à Staline (sic!) ou au Joker de Batman…

Tous les deux sont les représentants de cette démocratie républicaine libérale fondée sur les valeurs humanistes et la responsabilité de l’individu.

Ils cristallisent ainsi toute la répulsion que cette partie de la population éprouve pour un régime qui demande à chacun de prendre sa vie en charge tout en respectant les choix des autres.

Or c’est bien la négation de ces choix qui est au centre de leurs comportements séditieux puisque, rappelons-le, et Emmanuel Macron, et Barack Obama ont été élus par le suffrage universel.

Ces personnages peuvent bien sûr maquiller leur hargne contre la démocratie et leur désir de l’abattre avec des revendications dont le fond est, toujours, de s’opposer violemment à des mesures prises pour le bien du plus grand nombre comme la mise en place d’une assurance santé aux Etats-Unis par Obama ou des mesures en faveur de l’environnement ou pour sauver des vies en France par Macron.

Il ne faut pas se tromper dans l’analyse de ce que sont réellement ces mouvements au risque de passer à côté de leur dangerosité et de leur identité profonde.

Or, malheureusement, c’est ce qui se passe avec une partie de la classe politique trop heureuse de récupérer une colère pour l’instrumentaliser à son profit et nombre de médias qui y voient une manne idéologique ou simplement commerciale.

Même s’ils ont réussi à faire élire Trump en profitant d’un système électoral américain profondément injuste et grippé, ils demeurent encore aujourd’hui des minorités qui s’agitent.

L’important est qu’ils le demeurent par une mobilisation de tous ceux qui restent attachés à leur liberté, la vraie, celle qui respecte celle de l’autre et non qui cherche à la détruire.

Et l’essentiel n’est pas ici de sauver le soldat Macron mais bien de gagner cette guerre contre les ennemis de la démocratie, donc de cette vraie liberté.

Jean-François Borrou

 

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