lundi 29 avril 2024

Européennes 2024. Elections ou pas, l’ADN du Centre est européen


Les critiques sur l’intervention d’Emmanuel Macron à la Sorbonne pour parler d’Europe qualifiée d’électoraliste et d’être uniquement motivée pour venir en aide à la liste de la majorité conduite par Valérie Hayer qui n’est pas au niveau attendu dans les sondages, oublient un élément essentiel: élections ou pas, l’ADN du Centre est profondément européen et le discours du chef de l’Etat s’inscrit d’abord dans cette attachement et qu’il est lieu à un moment clé de la construction européenne, les élections au Parlement européen, notamment celles de cette année, ne peut être réduit à cette polémique politicienne.

D’autant qu’Emmanuel Macron n’est pas comme d’autres, pro-européen une fois tous les cinq ans mais a fait de la construction européenne et d’une Europe puissance un thème cardinal de sa présidence.

Et rien dans ses agirs et les décisions qu’il a prises peut le mettre en porte-à-faux avec cette priorité.

Ceux qui critiquent sont intervention sont d’ailleurs les mêmes qui critiquent son tropisme européen!

Plus largement, l’axe central, comme le Centre, est pro-européen et a participé depuis toujours à la constriction d’une Union européenne qui est aujourd’hui indispensable à l’avenir des peuples des 27 Etats membres mais aussi de tous ceux qui, sur le vieux continent, ne font pas partie de celle-ci.

Au-delà du fait historique que la construction européenne a été portée dès le départ par des personnalités de l’axe central, comme l’homme du centre Robert Schuman et celui de gauche, Jean Monnet.

Mais pourquoi les centristes sont des défenseurs et des promoteurs de l’Union européenne?

Le Centrisme est une pensée humaniste qui défend des valeurs de paix, de concorde et de progrès notamment par des échanges économiques et culturels entre les nations.

Mais il a toujours défendu des organisations internationales qui permettent aux Etats de collaborer ensemble.

Il n’est qu’à penser à Aristide Briand qui fut un inlassable pacifiste – ce qui lui occasionna d’ailleurs quelques attaques virulentes lors de la Première guerre mondiale – et qui fut, entre les deux guerres, un ardent promoteur de la Société des nations et qui, dans un discours prononcé le 7 septembre 1929 devant cette assemblée proposa la création d'un lien fédéral entre les peuples européens pour assurer la sécurité du continent par le biais de coopérations entre les pays.

Toute la pensée centriste est plus que compatible avec le dépassement des Etats-nations et pour la création d’entités fédéralistes plus ou moins intégrées.

Et depuis l’élection des députés européens au suffrage universel, le Centre a toujours été à la pointe du combat pour une Europe plus forte et capable d’être un acteur majeur dans la mondialisation et la globalisation.

C’est d’ailleurs pourquoi, à propos de ces élections qui se déroulent dans le cadre de la montée des extrémismes et des populismes dans l’ensemble des pays membres de l’UE ainsi que la prégnance des menaces extérieures comme celle de la Russie de Poutine ou la Chine de Xi sans parler d’un possible retour de Trump aux affaires aux Etats-Unis, le Centre en a fait un rendez-vous essentiel au risque d’en faire une sorte de référendum sur sa gouvernance.

Mais les enjeux sont tellement cruciaux qu’il était impossible de ne pas prendre ce risque.

 

 

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