Ils attendaient ça avec gourmandise. On allait voir ce qu'on allait voir. Ils avaient promotionné jusqu’à plus soif le soi-disant événement de la rentrée qui allait provoquer le chaos, pourquoi pas la révolution et même peut-être le départ de Macron.
Ils avaient mobilisé leurs rédactions, envoyés des journalistes aux quatre coins du pays pour rendre compte de ce moment historique.
Et puis, pschitt !
«Bloquons tout» n'a rien bloqué et a fait un flop...
Oui, bien sûr, il y a eu des manifs, des personnages masqués venus casser pour casser et des déclarations de victoire de tous les séditieux qui avaient créé ou récupéré le mot d’ordre.
Cependant, rien de massif, aucune mobilisation de masse.
Mais qu’à cela ne tienne, ils ont pris rendez-vous pour demain ou après-demain ou un peu plus tard, commençant déjà à promotionner le retour d’un mouvement qui n’en était pas un.
Aujourd’hui, une grande majorité de médias ont encore une fois démontré que l’information n’est pas leur but mais de se servir de l’information pour créer des événements soit par idéologie, soit pour des raisons commerciales, soit les deux à la fois.
Ce n’est pas nouveau et cela a toujours existé mais ce comportement a pris une dimension sans pareille depuis que les médias sont concurrencés par les réseaux sociaux dont on rappelle qu’ils n’ont pas lutté contre ceux-ci mais ont, au contraire, très rapidement abdiqués leur déontologie journalistique pour tenter de concurrencer ces nids à fake news et à l’élucubrationisme (complotiste).
Il n’y avait aucune raison sérieuse de croire que «Bloquons tout» allait avoir une ampleur qui était annoncé mais l’occasion était trop belle pour les médias.
C’est là qu’ils sont fautifs et ne remplissent pas la mission d’information qu’ils affirment pourtant être leur volonté.
[Retrouvez quotidiennement ce billet rédigé par l’équipe du CREC concernant l'actualité du jour]

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