mercredi 28 juin 2017

L’Humeur du Centriste. Monsieur Macron, faites le ménage chez vos «amis» centristes

En marche, mais peut-être pas avec n'importe qui...
Bon, il y a des centristes qui se sont ralliés ou ont fait une «alliance» avec Emmanuel Macron pour des raisons essentiellement politiques même si celles-ci étaient souvent intéressées.
Dans cette catégorie, on trouve Jean Arthuis et François Bayrou, par exemple.
Il y a des centristes qui tentent de se raccrocher au wagon Macron pour tenter d’exister politiquement mais attendent avec impatiente que celui-ci déraille et se disloque.
Dans cette catégorie on trouve, entre autres, Jean-Christophe Lagarde ou Philippe Vigier.
Et puis il y a ces «centristes» qui, depuis des années, tentent de manger à tous les râteliers et que, bizarrement, Macron a accueilli auprès de lui, au risque de faire du tort à son image mais en en faisant, quoi qu’il arrive au Centre.
Quatre personnages sont particulièrement représentatifs de cette catégorie prête à tout pour grappiller un bout du festin quel que soit sa couleur, son goût ou sa consistance politiques.
Ils ont nom, par ordre alphabétique, Jean-Louis Bourlanges, Jean-Marie Cavada, Yves Jégo et Corinne Lepage.
Si le nouveau président de la république avait lu quelques unes de mes humeurs ou s’était tout simplement tenu au courant de la (petite) actualité de la tambouille politicienne – il est vrai peu ragoûtante à suivre –, il aurait été au courant de cette espèce de politicards qui s’est plus ou moins installée au centre de l’échiquier politique et qui virevolte au vent de l’opportunisme à chaque élection et dont, entretemps, la veste ne cesse de claquer.
Jean-Louis Bourlanges, ancien «gaulliste de gauche» s’est fait une spécialité de visiter tous les endroits centristes ou proches de ceux-ci, faisant continuellement des offres de service ou affirmant vouloir se présenter à toutes les élections, espérant quelques restes consistants qu’on lui donnera.
Au cours de sa carrière, il en a obtenu quelques uns dont, les derniers en date sont un poste de député MoDem – on croyait pourtant qu’il était fâché avec Bayrou! – grâce à une investiture de La République en marche, pas très regardante sur le bonhomme.
Jean-Marie Cavada a fait tellement de partis en si peu de temps – un peu comme le nombre des médias où il a travaillé pendant sa carrière de journaliste – qu’on se perd un peu dans sa démarche où l’important est d’exister à tout prix.
Après avoir été UDF, MoDem, UDI, Nous citoyens, Génération citoyens et même membre du PPE, le parti conservateur européen, il a rejoint Macron au bon moment – celui où il montait inexorablement dans les sondages – pour espérer ce poste ministériel qui le fuit encore.
Yves Jégo, lui, est la caricature de la caricature de l’opportuniste sans vergogne qui a réussi un coup in incroyable de demeurer dans l’UDI et l’opposition à Macron tout en n’ayant eu aucun candidat de La République en marche contre lui, ce qui lui a permis de se faire réélire sans problème!
Comment Emmanuel Macron a pu laisser investir un homme qui est certainement la girouette en chef de la politique française?
Tout cela ne ressemble pas à une refondation ou à renouvellement du personnel politique…
Parce que la «vieille politique», c’est le fonds de commerce de Jégo.
Tel un Fouquier-Tinville envoyant des poèmes d’admiration à Louis XVI avant de le faire guillotiner, il fut un fan transi de Nicolas Sarkozy avant d’en être un de ses pires adversaires.
Monsieur Macron, un homme averti en vaut deux!
Corinne Lepage, elle, se croit un avenir politique flamboyant depuis longtemps mais elle semble bien la seule.
«Juppette» de 1995 à 1997 où elle est ministre de l’environnement de Jacques Chirac, elle se rallie depuis à tous ceux qui pourraient lui proposer un poste (elle s’est présentée à des élections sous les étiquettes «écologiste», «divers droite», RPR, Génération écologie, UDF, MoDem, Cap21, Rassemblement démocrate écologiste et républicain, Le rassemblement citoyen) avant de les trahir sans sourciller comme elle l’a fait en se faisant élire députée européenne du MoDem – formation dont elle a même été vice-présidente – puis en dénonçant dans un livre les pratiques du parti de François Bayrou ce qui vaut à ce dernier d’avoir perdu son poste de ministre d’Etat et de se retrouver au cœur d’une affaire politico-judiciaro-médiatique.
Oui, monsieur Macron, vous serez d’accord avec moi, tout cela n’est pas de la «nouvelle» politique et n’en a même pas la couleur.
Pire, on est bien dans tout ce que la politique, «vieille» ou «nouvelle», provoque comme haut-le-cœur aux citoyens.
Et on ne peut même pas excuser votre légèreté en expliquant que vous aviez besoin de ces personnages pour l’emporter, ils ne vous ont rien apporté en crédibilité ou en voix.
En revanche, rien ne vous empêche de faire le ménage maintenant que vous savez.

Centristement votre.

Le Centriste

1 commentaire:

  1. Dans les 4 que vous citez, je vois une différence entre Jégo et les 3 autres. Eux ont navigué d'un parti à l'autre au gré des vents et des courants, selon celui qui lui proposerait la meilleure chance d'obtenir un poste ; lui est resté au parti radical.
    Quand on regarde bien, tout ce que vous reprochez à Jégo et qui soit factuel c'est d'avoir été ami avec Sarkozy avant de lui tourner le dos. Le parti radical a été une composante de l'UMP, à l'époque où l'UMP incarnait un rassemblement. Sarkozy a même eu une période rassembleuse, en début de mandat. Puis il s'est "buissonisé", les centristes de son gouvernement l'ont quitté et ont fondé l'UDI.
    Si ça c'est être girouette...

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