mardi 20 février 2024

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Nous protéger des catastrophes humaines et naturelles


Il y a deux sortes de catastrophes qui nous menacent sur notre planète Terre: les calamités provoquées par les humains et celles issues de la nature. 

Dans les premières on trouve à la fois les totalitarismes, les guerres et certaines actions des humains vis-à-vis de leur environnement. 

Celles de la nature ont de multiples facettes mais l’on peut citer comme exemple, les éruptions volcaniques, les tremblements de terre ou la chute de météorites sans oublier les virus tueurs. 

On pourrait rajouter une troisième catégorie qui serait celle où se combinent les actions humaines et les causes naturelles comme la sécheresse ou certaines maladies épidémiques ou non et potentiellement mortelles que nous pouvons provoquer par nos agirs. 

Nous devons nous protéger et des unes et des autres parce qu’elles sont aussi désastreuses pour l’Humanité. 

Pourtant, il semble exister une certaine fatalité dans l’esprit humain sur l’impossibilité de transformer nos comportements ou de nous prémunir des «caprices» de la nature. 

Or, si nous vivons en société et si nous déléguons à certains d’entre nous la gestion de la communauté, c’est bien, avant tout, pour vivre en sécurité qui est bien la première préoccupation de chaque individu tout simplement parce que celle-ci est la condition sine qua non pour vivre et non uniquement survivre, c’est-à-dire être constamment sous la menace d’une mort violente. 

Vivre en sécurité conditionne donc toutes nos activités et notre condition de citoyen. 

Sans sécurité pas de liberté, pas d’égalité, pas de fraternité, pas de dignité humaine, pas de possibilité d’exercer une activité pérenne. 

Sans sécurité pas de possibilité de produire, de commercer, d’échanger, de construire dans la durée. 

Toute la problématique étant d’avoir une sécurité maximum dans une liberté maximum, c’est-à-dire une sécurité qui impacte le moins possible nos libertés pour nous permettre d’être en capacité de réaliser au mieux nos projets de vie, de faire en sorte que nos existences valent la peine d’être vécues.

On comprend bien qu’au-delà d’une formule, «le plus de liberté dans le plus de sécurité» aussi puissante que vide de toute action concrète, il s’agit en réalité de tenir le plus possible un équilibre par définition instable où l’on ne peut privilégier l’une ou l’autre parce qu’elles sont imbriquées pour le meilleur ou pour le pire.

Ce n’est évidemment pas toujours simple car, face à des événements extrêmes, il faut plus de sécurité ce qui peut amener à rogner la liberté ou certaines libertés.

Pour autant, nous devons adopter le principe dans une démocratie républicaine que seul un citoyen en sécurité peut jouir de tous les droits attachés à sa condition politique et que la limitation de ceux-ci ne peut être légitime que lors d’une crise paroxystique et doivent être rétablis dès que celle-ci a été conjurée.

Reste que le couple sécurité-liberté, n’en déplaise à ceux qui ne jure que par le première en pointant les dangers de la seconde et ceux qui ne veulent faire aucune concession à la seconde en fustigeant la première, est le fondement même d’une société démocratique et républicaine équilibrée.

In fine, le mot-clé qui doit dicter nos comportements et nos décisions est la responsabilité.

Celle-ci doit être présente constamment à nos esprits et nous guider pour d’abord éviter les catastrophes ou leurs conséquences désastreuses – qu’elles soient d’origines humaines, naturelles ou les deux à la fois – et, lors de leur survenance, que nous soyons capables de minimiser leurs impacts.

Et c’est avec cette responsabilité aussi que nous pourrons apprécier quel degré de liberté doit être adopté pendant ces crises qui peuvent être plus ou moins longues, avec ce principe que le rationnel doit l’emporter sur l’émotion dans la prise de décision à ce sujet.

Mais bien évidemment ce qui doit primer dans cette responsabilité c’est qu’il vaut mieux prévenir que guérir, ce qui est la devise qui doit guider toutes les politiques face aux catastrophes dont nous pouvons être les victimes.

Face à la réalité, force est de reconnaître que c’est encore loin d’être le cas.

 

 

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