dimanche 7 juin 2020

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Seule l’Europe a la capacité d’être une grande puissance


Ni la France, ni l’Allemagne, ni l’Espagne, ni l’Italie ainsi que tous les autres membres de l’Union européenne n’ont la capacité d’être encore des grandes puissances.
Et les lamentations de quelques déclinistes souverainistes d’arrière-garde ne changeront guère la donne.
Le sursaut, ce n’est pas plus de France, d’Allemagne, d’Espagne, d’Italie mais évidemment plus et mieux d’Europe, plus de rapprochement entre les pays de l’Union européenne, plus d’intégration et de décisions communes.
Seule, aujourd’hui et demain, une Europe unie et de plus en plus fédéraliste empêchera les Européens d’êtres des citoyens du monde de seconde zone.
C’était déjà vrai hier, c’est encore plus vrai aujourd’hui.
Car c’est une réalité que rien ne changera.
La crise que nous sommes en train de vivre dont on espère que l’aspect sanitaire est derrières mais dont nous devons désormais nous attacher à empêcher que les aspects économiques, financiers et sociaux nous amènent à une catastrophe, sera-t-elle cette prise de conscience, cette exigence, cet impératif qui nous oblige à agir ensemble?
Bien sûr, tout peuple sensé et leurs politiques comprendraient qu’un tel événement est une injonction mais aussi une opportunité pour s’unir et enfin bâtir cette Europe fédérale, cette Europe puissance, cette Europe qui seule porte un véritable avenir pour ses habitants, cette Europe qui n’est pas seulement souhaitable mais nécessaire et indispensable.
Or, bien sûr, la probabilité qu’il s’agisse du scénario que nous allons vivre est actuellement proche de zéro.
Bien sûr, il y a le plan de relance avec l’initiative heureuse franco-allemande et la décision non moins heureuse de la Commission européenne.
Bien sûr, il y a les paroles.
Mais il faut les actes.
A force de laisser passer notre chance parce que nous sommes incapables en regardant en arrière pour ne plus vivre les tragédies du passé de nous projeter en avant pour construire au présent un monde de paix et de prospérité pour nos enfants, nous creusons le sillon de notre décadence, de notre asservissement et de notre appauvrissement.
L’Histoire est tragique mais le rêve est humain.
A nous de pas oublier le tragique mais aussi l’espérance pour que le «monde d’après» ne soit pas un copié-collé du «monde d’avant», voire qu’il soit pire.
Voilà qui nécessite, dès à présent, dans ce «monde de maintenant» du courage, de l’abnégation et de la volonté.
En sommes-nous encore capables?
En tout cas, nous devons être conscients que nous n’avons pas d’alternatives.


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