lundi 12 juillet 2021

Actualités du Centre. Emmanuel Macron présente son programme de l’avant… et après présidentielle

Emmanuel Macron

En ce 12 juillet, Emmanuel Macron à l’occasion d’une allocution où il a détaillé les nouvelles mesures pour faire face à un rebond de l’épidémie de la covid19 du essentiellement à l’apparition mondiale du variant delta désormais majoritaire dans les infections, en a profité pour présenter son action pour l’avant… et l’après présidentielle.

«À la rentrée, a-t-il ainsi déclaré, nous aurons rendez-vous avec notre avenir Pour bâtir une France indépendante, qui ne vit pas dans la nostalgie mais sait prendre les décisions nécessaires à sa destinée. Une France conquérante, qui a foi en la force de sa jeunesse, n'a pas peur du futur mais l'invente. Une France unie qui sait être solidaire, civique et responsable dans l'épreuve comme dans la conquête».

Et de préciser:
«A la rentrée, après le travail et les consultations en cours, nous déciderons d’un plan d’investissement qui visera un objectif : bâtir la France de 2030 et faire émerger dans notre pays et en Europe les champions de demain qui, dans les domaines du numérique, de l’industrie verte, des biotechnologies, ou encore de l’agriculture, dessineront notre avenir».

Il a également affirmé que «la volonté que la France doit porter est bien celle-là : reprendre le contrôle de notre destin, garantir à chacune et à chacun des nôtres qu’il pourra retrouver le contrôle de son destin personnel, professionnel, familial et civique».

Voilà qui ressemble bien à des lignes directrices pour un programme électoral et pour l’action d’un deuxième mandat présidentiel.

Il a également parlé de ses trois fortes convictions, la première étant «la nécessité de retrouver le chemin d’une indépendance française et européenne», la deuxième «la force durant cette crise de notre modèle social, qui a protégé nos entreprises, nos emplois, notre culture, de nombreux secteurs exposés et a protégé notre pouvoir d’achat durant la crise»«un joyau qu’il nous faut préserver» et le troisième étant que «la Nation doit une réponse à ceux qui ont été le plus touchés par la crise».

En outre, il a parlé des succès de son gouvernement comme la future taxe mondiale sur les entreprises en estiment qu’«il faudra se souvenir que c'est en ces premiers jours de l'été 2021 que la communauté internationale, dans un effort sans précédent, a décidé d'une imposition universelle des multinationales, à 15% minimum, bannissant ainsi les évasions fiscale et les paradis fiscaux» ajoutant fièrement que «la France a été en première ligne et a contribué à faire bouger l'Europe et le monde».

Il a par ailleurs annoncé que les réformes poursuivront leur cours avec notamment la mise en application de celle de l’assurance-chômage en octobre prochain dont l’idée-maîtresse est qu’«on doit toujours bien mieux gagner sa vie en travaillant qu’en restant chez soi, ce qui n’est actuellement pas toujours le cas».

De même, la réforme des retraites sera réactivée même s’il n’a pas donné de date pour un vote au Parlement – disant simplement que «je ne lancerai pas cette réforme tant que l’épidémie ne sera pas sous contrôle et la reprise bien assurée» – tout en précisant qu’il faudrait dans l’avenir travailler plus longtemps avec un régime d’assurance-vieillesse unique où serait néanmoins pris en compte les spécificités des emplois en particulier leur pénibilité.

Selon lui, «Nous devrons engager, dès que les conditions sanitaires seront réunies, la réforme des retraites. J’ai toujours tenu un langage de vérité. Oui, notre système est injuste. Avec 42 régimes différents, il entretient des inégalités majeures et il faudra aller vers plus de simplicité pour plus de justice. Et donc, les régimes spéciaux devront être supprimés pour les nouveaux employés dans ces secteurs. Oui, parce que nous vivons plus longtemps, il nous faudra travailler plus longtemps et partir à la retraite plus tard. Pas demain, pas brutalement, pas de manière uniforme, car il faut prendre en compte la difficulté des métiers, mais progressivement, sur plusieurs années et par un système qui fait la différence selon le travail réellement exercé. Et donc l’âge de départ doit être plus tardif.»

Avec cet objectif:
«Une vie de travail doit offrir une pension digne et donc toute retraite pour une carrière complète devra être supérieure à 1 000 euros par mois. Voilà ce que je veux en des termes clairs et simples pour protéger les retraites actuelles et celles de nos enfants sans augmenter les impôts.»

De même, il a annoncé la création d’un «=revenu d’engagement pour les jeunes» qu’il présentera à la rentrée et «qui concernera les jeunes sans emploi ou formation et sera fondée sur une logique de devoirs et de droits».

«Quant à nos aînés et nos concitoyens en situation de handicap, trop souvent confrontés à une solitude sans solution, a-t-il ajouté, nous leur devons une grande ambition humaniste pour l’autonomie, un accompagnement renforcé pour le maintien à domicile, des maisons de retraite modernisées.»

 

► Concernant la covid19, il a estimé qu’ «en France, la situation est pour le moment maîtrisée, mais que nous n’agissons pas dès aujourd’hui, le nombre de cas va continuer de monter fortement et entraînera inévitablement des hospitalisations en hausse dès le mois d’août».

Mais pas de panique car nous avons «un atout maître qui change tout par rapport aux vagues précédentes: le vaccin».

Reste que des mesures qui vont être prises pour éviter l’arrivée d’un nouvelle vague avec notamment la généralisation du Pass sanitaire qui permettra à partir du mois d’août à tous ceux qui ont reçu deux doses de vaccin (ou qui présentent un test Pcr de moins de 48 heures) d’aller dans les restaurants et les bars, les cinémas et les théâtres, les centres commerciaux, les transports pour les long trajets.

Il a indiqué que la vaccination serait rendues obligatoire «dans un premier temps, pour les personnels soignants et non soignants des hôpitaux, des cliniques, des maisons de retraite, des établissements pour personnes en situation de handicap, pour tous les professionnels ou bénévoles qui travaillent au contact des personnes âgées ou fragiles, y compris à domicile, la vaccination sera rendue obligatoire sans attente.»

En revanche ce ne sera pas encore le cas pour l’ensemble de la population puisqu’il veut croire encore à une démarche responsable et civique des Français en la matière en n’excluant toutefois pas de changer d’avis s’il le fallait pour le bien-être sanitaire et économique du pays.

«En fonction de l’évolution de la situation, a-t-il précisé, nous devrons sans doute nous poser la question de la vaccination obligatoire pour tous les Français, mais je fais le choix de la confiance et j’appelle solennellement tous nos concitoyens non vaccinés à aller se faire vacciner dès aujourd’hui au plus vite.»

En outre, il a déclaré que, dès la rentrée de septembre, une troisième dose serait proposée à tous ceux qui ont reçu deux doses au cours des deux premiers mois de l’année et que la vaccination des collégiens, lycéens et étudiants seraient une priorité.

Et il a voulu dresser le bilan de l’action de son gouvernement lors de cette crise sanitaire:
«Le 'quoi qu'il en coûte', non seulement il nous a permis de protéger nos entreprises, nos emplois, mais a préservé le pouvoir d’achat de nombre de Français et est à l’origine d’un vigoureux rebond. Notre croissance devrait s’établir à 6% en 2021 : en tête des grandes économies européennes. La France, pour la deuxième année consécutive, a été désignée comme le pays le plus attractif d'Europe. Contrairement aux prévisions, l'emploi a résisté.»

Et d’ajouter:
«Le Covid a détruit près de 300 000 emplois depuis le début de l’année : nous avons déjà recréé 187 000 emplois ce seul mois de mai. Ce mois de mai, nous avons atteint un nombre de CDI créés inédit, égalant notre record de 2006.»

Et il s’est montré optimiste pour l’avenir grâce aux décisions prises, en particulier avec la mise en route du plan France relance:
«L’été de mobilisation pour la vaccination sera aussi un été de relance. (...) Notre plan de relance se déploie à un rythme soutenu. Sur les 100 milliards d’euros votés à l’automne dernier et permis grâce à l’accord européen historique d’il y a un an, 40 milliards ont ainsi été mobilisés sur le terrain. Nous devons faire plus encore, car plus vite nous concrétiserons le plan de relance, plus fort sera notre rebond.»

Là aussi, dans la présentation de ce bilan, on est dans l’argumentation pour un nouveau quinquennat.

 

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