vendredi 1 juin 2007

Actualités du Centre. Italie- Romano Prodi devient le président du Parti démocrate

Le nouveau Parti démocrate, qui sera lancé officiellement à la mi-octobre en Italie en réunissant les deux principaux partis de la coalition de centre-gauche au pouvoir, a désigné mercredi soir à sa présidence Romano Prodi. Le président du Conseil espère que la nouvelle formation contribuera à renforcer la stabilité de sa coalition, ébranlée par des querelles internes et sortie affaiblie des élections municipales du week-end dernier. « La décision a été unanime de confirmer Prodi comme chef du gouvernement et président du PD. Le poste de secrétaire général sera désigné par le congrès constitutif », a annoncé Piero Fassino, chef de file des Démocrates de gauche (DS), l'une des deux formations du futur PD. Le futur Parti démocrate naîtra de la fusion des Démocrates de gauche et de la Marguerite (centriste). L'élection à l'assemblée constituante du nouveau parti aura lieu le 14 octobre. Evoquant les piques échangées au sein de sa coalition depuis le revers électoral du week-end, le président du Conseil italien a laissé entendre mercredi qu'ils feraient mieux de serrer les rangs derrière lui, à défaut de quoi ils risqueraient d'avoir à trouver un nouveau leader. « Comment peut-on donner l'image d'une bonne gouvernance lorsque ce sont vos propres alliés qui sont les premiers à détricoter la politique que vous mettez en oeuvre ? », s'interrogeait Prodi mercredi dans La Repubblica. Selon lui, le Parti démocrate, en réunissant d'anciens communistes et les ex-démocrates chrétiens, centristes, surmontera la tendance du centre-gauche italien à s'entre-déchirer. Pour autant, l'espoir de voir régner une plus grande harmonie au sein de l'hétéroclite coalition gouvernementale s'est dissipé avec l'annonce que ses composantes communistes et écologistes allaient elles aussi se rapprocher pour avoir plus de poids face au futur PD lorsque la coalition tiendra ses prochaines primaires pour se trouver un tête de file, appelé à devenir président du Conseil en cas de victoire aux législatives prévues en 2011. Les dirigeants des formations communiste et écologiste, au nombre desquels deux ministres de la coalition, se sont retrouvés jeudi pour discuter d'une union. « Nous avons pris des mesures importantes allant dans le sens d'une union de la gauche italienne », a expliqué Fabio Mussi, personnalité des Démocrates de gauche, qui a fait défection pour protester contre le projet de création du PD. Les tensions au sein de la coalition repartent actuellement. Le ministre de la Solidarité sociale, le communiste Paolo Ferrero, a estimé que le projet de collectif budgétaire prévoyant d'augmenter de 2,5 milliards d'euros les dépenses de l'Etat était insuffisant.

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