vendredi 17 janvier 2020

Actualités du Centre. Réaffirmation de l’agenda réformiste du gouvernement par Edouard Philippe

Edouard Philippe
A l’issu du séminaire gouvernemental qui s’est tenu le 15 janvier, le Premier ministre, Edouard Philippe a réaffirmé que l’agenda réformiste du gouvernement continuerait à être mis en place, en totale cohérence, a-t-il ajouté, avec les engagements pris par Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017 qui avait vu sa victoire:
«Le Président l’a dit le 31 décembre à l’occasion de ses vœux, il l’a redit à l’occasion de ce séminaire : même si nous sommes à mi-mandat, même si les échéances électorales se dessinent, il est hors de question de ralentir. Nous voulons continuer sur la même lancée que celle qui a prévalue depuis le début du quinquennat, à transformer le pays et apporter des réponses aux questions qui se posent, parfois depuis longtemps. Le programme de travail, vous le connaissez, c’est l’ensemble des grands objectifs fixés par le président de la République pour l’Acte 2 et rappelés lors de son discours de vœux aux Français.»

Une façon de rappeler à tous ceux qui fomentent des troubles en réclamant la démission du président de la république (ce que l’on entend dans les manifestations de la CGT après l’avoir entendu lors de celles des gilets jaunes et qui est un des slogans favoris des extrêmes avec les propos de Mélenchon et Le Pen), qu’il tenait sa légitimité du suffrage universel et qu’il était en total accord avec ce qu’il avait proposé aux Français.

Idem sur le réforme des retraites qu’il a évoqué en déclarant que «le compromis de ce week-end avec les organisations syndicales [réformistes] et patronales s'inscrit bel et bien dans cette philosophie de l'acte II, qui guide l'action du Gouvernement depuis quelques mois», c'est-à-dire dans les engagements pris par le Président de la république à l’issue du Grand débat national.

Quant à l’agenda de 2020, il sera essentiellement consacré à l’écologie, à la réforme de l’Etat et à la consolidation des bonnes performances économiques de la France.

Une feuille de route totalement en cohérence avec la politique centriste suivie depuis 2017 pour permettre au pays, grâce à une politique réformiste et progressiste, de retrouver une dynamique assise sur un socle solide pour faire face aux défis de ce début de troisième millénaire.



► Voici les principales annonces d’Edouard Philippe:



- Fermeture de Fessenheim, préservation de la biodiversité, stratégie quinquennale de sortie du plastique, mise en place de zones à faibles émissions : nous nous fixons un agenda très intense en matière d’écologie pour les six prochains mois.

- Nous tiendrons mi-février un Conseil de défense écologique qui sera consacré à deux sujets : D'abord, l'engagement des services de l'Etat dans une démarche exemplaire afin que l'Etat ne soit pas simplement prescripteur mais qu'il soit aussi acteur et qu'il puisse démontrer à son niveau qu'il est possible d'avancer. L'administration prendra notamment le virage des véhicules électriques et hybrides et elle engagera des investissements de réduction de sa consommation d'énergie fossile. Nous aurons l'occasion d'en reparler. Deuxième sujet qui sera traité à l'occasion de ce Conseil de défense, l'adaptation au changement climatique, c'est-à-dire tous les sujets relatifs à la résilience des territoires, à la gestion des canicules, à la prévention des inondations.

- Dès le mois d'avril, la convention citoyenne, qui se réunit depuis plusieurs semaines déjà, présentera des mesures ambitieuses qui montreront que l'on peut réconcilier transition écologique et soutien populaire, ce qui n'avait pas été le cas en 2018 et ce qui, nous le savons tous, est essentiel si nous voulons être à la hauteur de l'ambition de transition écologique que nous portons, bien au-delà même du Gouvernement.

- Le président de la République a eu l’occasion de le dire, nous travaillons à un plan de lutte contre l’islam radical et contre les communautarismes. D’ici le mois de mars, le président annoncera le plan d’action sur ce sujet prioritaire pour l’unité et la concorde nationales. Hors de nos frontières, nous portons un projet de solidarité qui doit permettre la paix, la stabilité et le développement humain, dans des pays souvent attaqués par le terrorisme et qui font face à une explosion démographique. Un projet de loi spécifique sur l’Aide Publique au Développement et notamment un projet de loi de programmation sur l'Aide Publique au Développement, sera déposé en Conseil des ministres au premier trimestre de façon à accompagner les Etats qui sont soumis à ces pressions et à ces défis considérables, et de façon à organiser une aide durable, prévisible, visible et efficace de la République française en la matière.

- Dans un contexte de ralentissement de la croissance européenne, la France sur-performe et poursuit son grand retour dans le peloton de tête de l’OCDE. Les résultats de l’étude Ernst & Young publiés cette semaine sur l’attractivité industrielle montrent que nous sommes sur la bonne voie. La décrue du chômage est incontestable même si je la considère encore trop lente et que nul ne peut se satisfaire en particulier du nombre trop important d’offres d’emplois non satisfaites. Nous savons qu’il faut poursuivre la voie tracée depuis 2017 pour changer l’économie et le marché de l’emploi en profondeur : en misant sur l’éducation, l’apprentissage, la compétence, la formation continue et la recherche ; en maintenant une fiscalité attractive, en encourageant l’initiative, l’entreprenariat et le dialogue social dans les entreprises ; en valorisant le travail et l’émancipation individuelle plutôt que les logiques antiéconomiques et antisociales ; en restant fidèle à notre promesse de justice sociale et d’émancipation

- Avec la prime d’activité et la baisse de l’impôt sur le revenu qui se matérialisera sur la feuille de paye dès janvier, l'ensemble des Français qui payent l'impôt, et singulièrement ceux qui sont au début du barème de l'impôt sur le revenu, c'est-à-dire les classes moyennes, vont voir que le travail paye mieux aujourd'hui en France. C’est un des grands engagements du président de la République et c’est un des grands facteurs de changement du pays.

- La crise à l'hôpital est toujours là, elle est ancienne, elle est profonde. Et si j'ai la conviction que notre plan est à la hauteur des enjeux, je mesure les sentiments d'urgence, d'impatience qui sont souvent légitimes et souvent justifiés. Les premières mesures du plan d'urgence pour l'hôpital entrent en vigueur avec les premières primes qui seront versées au mois de janvier. Comme prévu, 150 millions d'euros sont délégués aux établissements de santé dès ce mois de janvier pour financer ce que l'on appelle parfois, je ne sais pas si le terme est judicieux mais c'est comme ça que l’on le dit, le « petit investissement » dans le cadre d'un plan de l'ordre de 450 millions d'euros sur les trois années qui viennent. Les travaux sur la reprise de la dette des hôpitaux se poursuivent également. Vous savez que nous nous sommes engagés à reprendre 10 milliards de dettes, c'est-à-dire un tiers de la dette globale des hôpitaux. Ces travaux permettront dès le mois d'avril d'étudier avec chaque établissement les modalités concrètes de cette reprise de dette qui, je le dis, constitue un effort sans précédent vis-à-vis des hôpitaux. C'est la première fois que nous allons reprendre ce montant de dette pour faire en sorte que les hôpitaux retrouvent des marges de manœuvre et puissent se projeter vers l'avenir avec confiance.

- Notre engagement vis-à-vis du personnel soignant ne baissera pas au gré des actualités, il sera constant tout au long des prochaines années. Dès janvier, les premières mesures du plan d'urgence pour l'hôpital entrent en vigueur avec le versement des premières primes.

- 2020 doit être une année de concrétisation et de changement rapide pour les fonctionnaires de ce pays qui doivent se sentir davantage en responsabilité et reconnus. Il faut rapprocher le service public de nos concitoyens. Ce sera tout l'enjeu du déploiement des 460 premiers espaces France Services qui ouvrent en ce début d'année 2020.

- Beaucoup de lois sont discutées, elles sont souvent complexes. Elles exigent des mesures d'application et il ne faut pas penser qu'alors que la loi serait votée tout serait réglé. Nous avons constaté que grâce à un travail très sérieux, très intense, de l'ensemble des administrations, sous la pression des ministres, le taux d'application des lois était s'agissant de la fin de l'année 2019, tout à fait remarquable puisque le taux de publication des décrets s'élève à 95 %. Autrement dit, là où pendant très longtemps, on se contentait de voter des lois et qu’ensuite les décrets tardaient, nous sommes parvenus à un résultat qui est de l'ordre de 95 % de publication des décrets nécessaires à l'application de la loi.




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