vendredi 19 mars 2021

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’indispensable nécessité du Centrisme en temps de crise

Le Centrisme est tout sauf une pensée molle qui veut instaurer la médiocrité.

C’est une volonté de médéité et d’union, deux états dont l’établissement est d’une difficulté sans commune mesure que le clientélisme électoraliste et la confrontation sur lesquels se reposent la Gauche et la Droite.

Avec son principe de «juste équilibre», le Centrisme, en outre s’expose infiniment plus que toutes les autres pensées politiques.

En voulant absolument faire en sorte de gouverner pour tous, il est dans le courage pendant que la Droite et la Gauche se réfugient dans une lâche surenchère chimérique et irresponsable.

Les philosophes, à la suite d’Aristote et de Confucius l’ont bien compris, il n’est pas tâche plus difficile mais également plus noble que de s’occuper de tous dans un projet de société pour tous et avec une politique ouverte à tous, le tout, évidemment, dans l’idée de donner le plus possible à chacun tout en refusant d’exclure quiconque dans un lien social qui ne bride pas l’individu mais qui renforce, dans le même temps, la communauté, refusant, à la fois, le chacun pour soi et l’inclusion de force de la personne dans un holisme où il n’est qu’au service d’une collectivité alors étouffante.

On comprend que cette constante recherche n’est pas des plus aisée – d’autant qu’elle se heurte à tous les consumérismes politiques et toutes les chapelles corporatistes dont l’objectif est constamment et toujours d’obtenir le plus possible pour les groupes qu’ils représentent au détriment des autres ainsi que de la communauté toute entière.

Les expériences de politique centriste de ces dernières décennies se sont toutes heurtées à des murs de coalitions improbables regroupant la gauche et ses extrêmes ainsi que la droite et les siens, que ce soit, entre autres, Barack Obama, Tony Blair, Emmanuel Macron ou Joe Biden auxquels ont peut ajouter dans la politique suivie actuellement en Allemagne ces derniers temps, Angela Merkel.

Bien entendu, elles n’étaient pas et ne sont pas parfaites mais elles avaient toute pour but cette société apaisée, harmonieuse et équilibrée gérée dans le consensus et le dialogue.

Mais ce qui nous intéresse particulièrement ici, c’est ce que l’époque actuelle nous révèle d’important pour l’instant présent sur le Centrisme: c’est sa capacité du Centrisme à être l’outil le plus performant en temps de crise comme celle, sanitaire, que nous sommes en train de vivre et de subir.

On a vu comment les extrêmes et les populismes géraient de manière lamentable et presque criminelle l’épidémie de la covid19, que soit, par exemple, les Etats-Unis au temps de Trump que le Brésil de Bolsonaro, la Russie de Poutine, le Venezuela de Maduros, l’Iran de Khamenei ou l’Inde de Modi.

Et encore, dans la plupart de ces pays, les chiffres sont manifestement maquillés à la baisse pour tenter de cacher leur désastreuse situation.

Même chose avec la Grande Bretagne de Boris Johnson – la campagne de vaccination actuelle qui semble être mieux gérée ne saurait faire oublier la catastrophe sanitaire de l’année écoulée du fait des décisions aberrantes du premier ministre.

A l’inverse, la politique de Joe Biden et les gestions d’Angela Merkel ou d’Emmanuel Macron ont été nettement meilleures jusqu’à présent que ce soit en termes de santé que d’économie.

De même, la Grande récession de 2007-2009 fut nettement mieux gérée par le centriste Barack Obama que par le conservateur radical George W Bush.

La Commission européenne vient de révéler une étude affirmant que c’est la France qui fait le plus pour ses entreprises et ses salariés dans l’UE tandis que les Etats-Unis viennent d’adopter un plan de 1,9 billions de dollars, le plus élevé jamais mis en œuvre dans le pays.

Ce n’est pas étonnant car une autre des caractéristiques fondamentales du Centrisme c’est sa connexion avec le réel – et non l’enfermant dans des croyances pratiqué par la Gauche et la Droite – qui, en conséquence, l’amène à ce pragmatisme essentiel pour bien analyser les problèmes et de choisir les bonnes solutions en-dehors de tout préjugé issu de fantasmagories idéologiques.

Les «quoi qu’il en coûte» d’Emmanuel Macron et de Joe Biden ont directement leur origine dans cette conception où l’on s’adapte au réel pour lutter le plus efficacement possible contre la crise quelle qu’elle soit.

Au-delà de ses valeurs humanistes pour lesquelles il ne transige jamais, le Centrisme prouve qu’il est bien un outil efficace pour gouverner.

Aujourd’hui, nous avons besoin de son indispensable nécessité.

 

 

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