mercredi 3 mars 2021

Vues du Centre. Poutine doit être pris pour ce qu’il est, un voyou

Par Aris de Hesselin

Dans cette rubrique, nous publions les points de vue de personnalités centristes qui ne reflètent pas nécessairement ceux du CREC. Ces points de vue ont pour but d’ouvrir le débat et de faire progresser la pensée centriste.          
Aris de Hesselin est un avocat international, centriste et un européen, défenseur d’une mondialisation humaniste.

Il tue et emprisonne ses opposants; il déclare des guerres et envahit des pays; il soutient les régimes les plus exécrables de la planète; il se remplit les poches par la corruption; il abat sans scrupule des avions civils; il tente de détruire les démocraties en s’attaquant à leurs élections en les piratant tout en déversant sans cesse des fake news par ses services spéciaux et ses médias à la botte.

Et cette liste n’est malheureusement pas exhaustive…

Tout ça et autre chose est écrit dans des rapports fort sérieux et fort bien documentés dont le dernier en date, rédigé les services de renseignements américains et rendu public par Joe Biden indique qu’il est évidemment le responsable de l’empoisonnement d’Alexei Navalny – son principal opposant après qu’il ait éliminé le précédent, Boris Nemtsov – qui en réchappa miraculeusement et que les juges, totalement aux ordres comme au temps du communisme triomphant, viennent d’envoyer dans un camp de travail pour plusieurs années.

Mais que nous faut-il de plus pour considérer Vladimir Poutine comme un vulgaire voyou?

Que faut-il pour enfin prendre de vraies et fortes sanctions exemplaires à son encontre et à sa clique mafieuse de courtisans qui ont littéralement pillé l’économie russe?

Que faut-il pour le mettre définitivement au banc de la communauté internationale?

Il n’y a aucune raison de ne pas agir.

Au temps de l’Union soviétique, l’Occident était, à la fois, plus agressif dans ses condamnations du régime mais plus hésitant sur les actions à entreprendre.

Cela pouvait se comprendre au vu de la puissance supposée de celui-ci et sa propension à agir avec violence.

Aujourd’hui, sans pouvoir l’accepter, on peut expliquer pourquoi ce même Occident est dans une position délicate pour prendre des mesures de rétorsions fortes avec le régime scélérat de Xi Jinping en Chine, tant sa puissance économique et militaire représente un danger dans une confrontation frontale.

Rien de tout cela avec l’autocrate Poutine dont le régime policier est en réalité assis sur des fondations friables et branlantes.

Ni la peur du vide s’il est chassé du pouvoir ou d’un régime encore plus dangereux.

Alors?

Alors tout cela ressemble à de la couardise, à du chacun pour soi et à un cynisme qui, du coup, n’est pas très loin de la bassesse et de la dépravation poutiniennes.

Si nous ne dénonçons pas ses crimes et que nous ne prenons pas des décisions pour le punir, alors nous ne sommes que ses vulgaires complices.

Bien sûr, la politique étrangère est une arène où les règles ne sont respectées que par ceux qui ne peuvent pas faire autrement et où la brutalité et l’amoralité sont des règles autrement plus efficaces que celle du droit international.

Mais quand les démocraties sont assez fortes pour agir en fonction de leurs valeurs et de leurs principes, il est indécent de s’abriter derrière cet univers impitoyable et de se dérober à son éthique.

N’oublions pas qu’en politique une des qualités principales, si ce n’est la principale, c’est le courage.

 

Aris de Hesselin

 

 

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