samedi 28 mai 2011

Actualités du Centre – Jean-Marie Bockel (Gauche moderne), «veut retrouver le souffle de 2007» dans la majorité présidentielle


Dans une interview au site Le Point.fr, Jean-Marie Bockel, le président de la Gauche moderne, estime que la création de l’Alliance républicaine, sociale et écologiste dont son parti va devenir adhérent ce samedi, a pour but de faire gagner l’actuelle majorité présidentielle et permettre de «retrouver le souffle de 2007» quand il avait rejoint Nicolas Sarkozy en étant nommé au gouvernement. Extraits.
Pourquoi, en tant qu'ancien socialiste et alors que vous gardez toujours "une sensibilité de gauche", tenez-vous à rester dans une alliance avec la majorité, contrairement à Jean Arthuis?
Je respecte Jean Arthuis et j'approuve son idée de dire qu'il serait bon de faire une alliance avec Bayrou, et je dis pourquoi pas avec Villepin, d'ailleurs. Mais il faut être clair et dire où on se situe. Samedi sera le dernier acte de la création de la confédération des centres, qui, contrairement à ce qui a été dit, n'est pas simplement une réédition de l'UDF. Elle va fédérer différentes sensibilités, comme celle d'Hervé de Charrette par exemple, qui incarne le centre droit, et la mienne, qui est de centre gauche. Nous nous retrouvons autour de valeurs communes, comme celle du refus d'un parti unique. Bayrou, par opposition, c'est le «splendide isolement». Pour moi, la seule alternative qu'il a, c'est de rejoindre soit la majorité soit le Parti socialiste, que je connais très bien, et qui n'a pas changé. On ne peut pas prendre notre indépendance et se bercer de l'illusion qu'on va gouverner seul... À partir de là, ça sera à Jean Arthuis de se positionner par rapport à nous.
Mais François Bayrou n'était pas si loin d'accéder au second tour en 2007...
Oui, mais il y a un monde entre être «pas loin» et être réellement au pouvoir. A La Gauche moderne, ce dont nous rêvons, c'est d'une grande coalition, avec des personnalités de droite, de gauche, du centre... Si nous l'avions faite en 2007, nous aurions pu peser davantage sur un certain nombre de réformes. Mais pour ma part, j'assume le bilan de la majorité à laquelle j'appartiens. Je considère qu'en 2007 le pays s'enfonçait dans le déclin. Depuis, de bonnes décisions ont été prises. Il y a eu une dynamique. Certes, il y a eu la «droitisation» du gouvernement et la fin de l'ouverture. Mais la France s'est illustrée par sa gestion de la crise. Ce que nous voulons, c'est retrouver cet esprit de 2007. On ne veut pas perdre ce souffle de modernisation. Voilà le sens de notre engagement.
Jean-Louis Borloo devra-t-il, selon vous, renoncer à une candidature si Marine Le Pen continue sa poussée dans les sondages?
À chaque jour suffit sa peine. Tout le monde a à l'esprit le risque d'un 21 avril, c'est sûr, mais on ne va pas se paralyser à cause de ça. La majorité a d'autres raisons de perdre. D'autre part, les sondages montrent que beaucoup d'électeurs ne sont pas encore déterminés. Alors, ne nous rendons pas prisonniers du raisonnement «c'est ça ou le chaos».

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