vendredi 16 juin 2017

Législatives 2017. Sondage: LREM, autour de 400 sièges, MoDem de 55 et UDI de 12

Les projections effectuées par l’institut Opinionway selon les résultats de la dernière vague de son sondage montrent que La République en marche (sans le MoDem) pourrait obtenir entre 380 et 420 sièges, le MoDem entre 50 et 60 sièges et l’UDI entre 10 et 15 sièges.
Dans l’estimation haute, les députés centristes pourraient donc être 485, une situation totalement inédite sous la V° République et même de toute l’histoire politique française.

Voici un an, on en prévoyait moins d’une centaine, voire même d’une cinquantaine, ces différents chiffres montrant à quel point le paysage politique est bouleversé par l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la république.

Derrière ces estimations, les situations de chacune des formations centristes sont totalement différentes.

La République en marche en est évidemment la grande gagnante et elle pourrait revendiquer 470 députés dimanche soir parce que les députés du Mouvement démocrate qui se présentent lors de ce second tour le font quasiment tous sous sa bannière et que sans elle on peut estimer qu’aucun n’aurait été élu ou alors moins que les doigts d’une main.

Ce qui montre que la résurrection du MoDem est à la fois une réalité mais bien superficielle.

Le parti de François Bayrou aura jusqu’à 60 députés, un chiffre incroyable alors qu’il était proche de la disparition voici quelques mois.

Cependant, tous ces élus devront leur élection uniquement à La République en marche.

Voilà une situation en trompe l’œil qui montre la délicate gestion de ce succès par Bayrou s’il veut qu’elle ne soit pas qu’un feu de paille et une anomalie.

En revanche, pour l’UDI, le résultat qui s’annonce sera catastrophique.

Parti de 29 députés sortants, la confédération centriste pourrait ne pas pouvoir former un groupe à l’Assemblée nationale (qui est de 15 députés) si l’option basse d’Opinionway se vérifie, c’est-à-dire 10 députés.

La gestion politique du parti, de la campagne, des alliances d’une indigence totale en est la raison première parce que l’UDI aurait pu faire autrement et ne pas être un simple appendice d’un LR à la dérive.

Ici, ceux qui auront à rendre des comptes seront évidemment Jean-Christophe Lagarde, le président du parti, mais aussi Hervé Morin qui s’est évertué à le démolir méthodiquement depuis trois ans.

Encore faut-il qu’il existe encore le 19 juin…



(Sondage Opinionway réalisé du 13 au 15 juin 2017 par internet auprès d’un échantillon de 2973 personnes âgées de plus de 18 ans et représentatives de la population française / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)



Alexandre Vatimbella






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