vendredi 18 décembre 2020

Propos centristes. France – Adoption du budget 2021; lutte contre la covid19; «verdir» la voiture; lutte contre la pauvreté; remboursement de la dette; Brexit; France relance; plan de relance européen…

Voici une sélection, ce 18 décembre 2020, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.


► Emmanuel Macron (Président de la République)

- La voix de la France sera plus forte pour protéger les travailleurs humanitaires. Pour mettre fin à l’impunité des auteurs d’attaques à leur encontre, nous allons mobiliser nos partenaires et examiner avec la Cour pénale internationale comment renforcer notre réponse aux crimes.

- Avec la pandémie, les crises économiques, humanitaires et sociales s'amplifient. La France est et sera au rendez-vous de la solidarité internationale. L’engagement de porter l’aide au développement à 0,55% du PIB d’ici la fin du quinquennat sera tenu.

 

Gouvernement
[Nota: dans ce gouvernement, certains membres ne sont pas centristes; nous retranscrivons cependant leurs propos en rapport avec leur fonction parce qu’ils font partie selon nos critères d’une équipe qui suit une politique globalement centriste]

Jean Castex (Premier ministre)

- À partir du mois de janvier, chaque personne malade se verra proposer, une visite à domicile par une équipe soignante et un accompagnement social. 1500 infirmiers libéraux et 3000 accompagnateurs sociaux seront mobilisés chaque jour dans le cadre de ce dispositif.

- [Vaccin contre la covid19] Nous préparons cette échéance depuis de longs mois : la première étape a été la sécurisation de nos approvisionnements. Notre campagne débutera, conformément à l'avis de la Haute Autorité de Santé, par les personnes les plus âgées accueillies dans des établissements comme les EHPAD. Cette première phase concerne environ 1 million de personnes. La campagne débutera dans les tout prochains jours [les 27, 28 et 29 décembre], dès que nous aurons eu la décision d’autorisation de mise sur le marché de l’agence européenne du médicament, attendue pour le 21 décembre.

 

Jean-Yves Le Drian (ministre de l'Europe et des Affaires étrangères)

En aucun cas la pêche ne doit être une variable d’ajustement. Si les Britanniques veulent avoir un accès privilégié au marché intérieur, alors les pêcheurs doivent avoir accès aux eaux britanniques. Quoi qu’il arrive, un plan de soutien sera mis en place.

 

Barbara Pompili (ministre de la Transition écologique)

- Un Conseil Environnement fructueux: accord trouvé sur la Loi Climat; validation de la communication à l'ONU des engagements UE de baisse des émissions (-55% d’ici 2030). De bonnes nouvelles en vue de la COP26, même si beaucoup d’efforts collectifs restent devant nous!

- M. le sénateur, je veux bien mettre toutes les propositions de la Convention citoyenne pour le climat devant le Parlement, mais j'aurais des problèmes institutionnels, puisque seulement 40% des mesures relèvent du législatif.

 

Bruno Le Maire (ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance)

- Merci à tous les parlementaires qui ont mis de côté leur affiliation politique pour adopter ce Budget 2021. Un budget inédit qui permettra de soutenir nos entreprises, de retrouver notre niveau de croissance d'avant-crise et d’accélérer la décarbonation de notre économie.

- La protection des consommateurs est cœur des préoccupations de la dgccrf, en particulier durant les fêtes. Les fabricants de jouets comme les distributeurs doivent respecter la réglementation obligatoire en matière de sécurité. Il en va de la santé de nos enfants.

 

Gérald Darmanin (ministre de l'Intérieur)

- Très bons résultats pour la police et la gendarmerie en tête des indicateurs sur la satisfaction du service public. Les Français peuvent être fiers de leurs policiers et gendarmes, je veux leur dire merci pour leur courage, leur dévouement et leur grand professionnalisme.

- Le texte de loi confortant les principes républicains n'est pas un texte qui vise des religions ou une religion. Toute disposition mise en place dans ce texte s'adresse à tous les cultes, il n'y a pas d'exception.

- [Projet de loi confortant les principes républicains] Ce texte de loi est avant tout un texte de liberté.

- Je reçois l’intégralité des syndicats de police afin de travailler ensemble sur les solutions pour améliorer le quotidien de celles et ceux qui protègent nos concitoyens.

 

Elisabeth Borne (ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion)

- Lutter contre l'exclusion c’est aussi œuvrer pour l'insertion des personnes éloignées de l'emploi et permettre à des jeunes en Service Civique de s'engager dans des projets qui ont du sens.

- Conformément aux recommandations du groupe d'experts, le SMIC sera revalorisé de 0,99% en 2021. Le salaire horaire brut passera ainsi à 10,25€. Avec une inflation proche de 0, c’est la plus forte hausse de pouvoir d’achat de ces dix dernières années pour les salariés concernés.

 

Eric Dupond-Moretti (Garde des Sceaux, ministre de la Justice)

- [Justice de proximité] Pour des questions de moyens, la petite délinquance n'est pas traitée comme elle mérite de l'être, elle pourrit la vie de nos concitoyens. (…) Il faut mettre un terme définitif, au sentiment d'impunité, au sentiment que les Français ont parfois de ne pas voir leur justice réagir assez vite.

- La petite délinquance est traitée par le procureur de la République, mais il est parfois bien seul et il a beaucoup de travail. Des moyens nouveaux et du personnel pour traiter ces questions et les traiter rapidement vont être mis en place.

 

Roselyne Bachelot (ministre de la Culture)

- Nous allons obliger les plateformes à financer la création française.

- Netflix va payer entre 150 et 200 millions d'euros tous les ans

- Les “commerces non-essentiels”, c’est une définition administrative. Ça ne reflète évidemment pas ce qu’on pense. Évidemment que la culture est essentielle, elle est au cœur du projet politique français.

- Il y a une aspiration à la visibilité. Cette visibilité nous allons l’atteindre. Il faut que nous bâtissions un modèle résilient qui puisse s’adapter aux à-coups de la pandémie et qui nous permettra d’envisager une réouverture durable [des lieux de culture].

 

Olivier Véran (ministre des Solidarités et de la Santé)

- La France est autant le pays de Pasteur que le pays de Descartes : que nous ayons besoin de tout comprendre sur les vaccins, c’est une démarche saine. C’est cela qui nous permettra d’avancer vers un vaccin sûr et efficace pour lutter contre la covid19.

- Nous avons une occasion historique de ré enchanter la science, montrer l’aventure humaine qui mène aux grandes découvertes. Ne pas céder aux sirènes de la défiance et de l’abandon. Il en va aussi de la santé de notre démocratie.

- Mon message pour les fêtes de fin d’année, c’est « prenez soin de vous, faites attention pour vous et pour vos proches. » Les Français savent les bons gestes à adopter, ils les suivent tous les jours. Maintenant il faut que nous ne baissions pas la garde.

- L’arrivée de vaccins moins d’un an après le déclenchement de la pandémie est un immense espoir, et une prouesse de la science. C’est une étape cruciale que nous préparons dans la lutte contre l’épidémie, une étape très exigeante, une étape qui demande de la rigueur.

- La pauvreté en France se vit trop souvent en famille, et les familles monoparentales, des femmes seules avec enfant en majorité, en sont les premières victimes. Toutes nos politiques de lutte contre la pauvreté ciblent en priorité les familles et les enfants.

 

Frédérique Vidal (ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation)

- La situation est difficile, beaucoup d’étudiants ont du mal à se projeter dans l’avenir. Pour les aider à garder du lien, nous avons créé 1600 référents étudiants dans les cités U, 20 000 étudiants tuteurs pour accompagner dans les établissements. L'objectif est de reprendre le présentiel dès janvier pour les étudiants les plus fragiles ou ceux en décrochage. Une attention particulière sera apportée aux étudiants internationaux, ceux en situation de handicap ou en situation de précarité numérique.

- La France n’est pas en retard dans le développement d’un vaccin, l’Institut Pasteur a simplement fait un choix différent : utiliser des vecteurs plus traditionnels avec comme objectif de penser un vaccin universel capable d’être acheminé partout dans le monde.

- Dès janvier 2021, nous allons créer une nouvelle agence de recherche en charge de la lutte contre les maladies infectieuses. Elle combinera l’expertise scientifique et la réactivité de REACTing avec l’expérience et la capacité opérationnelle de l'ANRS. Objectifs : apporter une réponse durable à la crise covid19, mettre en place une coordination efficace de la recherche française c/ les maladies infectieuses, comprendre leur émergence, apprendre à les traiter et les anticiper, être opérationnel en cas de nouvelle crise.

 

Amélie de Montchalin (ministre de la Transformation et de la fonction publique)

- Exécuter les réformes jusqu’au bout du quinquennat est en soi une réforme. Je m’assurerai qu’elles s’appliquent sur le territoire sans disparité en lançant le 6 Janvier le baromètre des résultats de l’action publique.

- A dix-huit mois de la présidentielle, François Hollande n’était qu’à 50 % d’application des lois. Nous sommes à 92 %

- Notre objectif est de stabiliser les effectifs de la fonction publique. C’est le cas dans le budget 2021 qui vient d’être adopté au Parlement. Comme l’a dit le Premier ministre dans sa déclaration de politique générale, nous sommes dans une logique de réallocation des moyens. Nous accordons également des renforts ponctuels pour les administrations les plus sollicitées par la gestion de la crise sanitaire, sociale et économique. Les embauches se feront uniquement sur le terrain. Avec les sous-préfets à la relance, j’ai remis des hauts fonctionnaires dans les territoires, où l’Etat est perçu comme lent et complexe, précisément parce que cet échelon de décision avait été malmené sous les quinquennats précédents. Désormais, 99 % des décisions individuelles se font sur le terrain et ne remontent plus à Paris.

 

Marc Fesneau (ministre chargé des relations avec le Parlement et de la participation citoyenne)

Dire les choses, simplement , rappeler notre exigence qui est de protéger la vie des français, ne céder à aucune facilité, ne pas chercher la popularité mais l’intérêt général. Gouverner et ne pas se laisser balloter en somme.

 

Elisabeth Moreno (ministre chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l'égalité des chances)

Une adolescente trans est décédée mardi après s’être donnée la mort. Le taux de suicide des personnes trans est 7 fois plus important que la moyenne. Nous devons absolument lutter contre la transphobie, partout.

 

Franck Riester (ministre chargé du commerce extérieur et de l'attractivité)

- Plus que jamais, nous sommes aux côtés des PME et ETI exportatrices. C’est pour cela que vous avons décidé de renforcer les mesures de trésorerie et de porter à 70% l’avance de l’assurance-prospection. c’est un véritable passeport pour l’export que nous déployons.

- Deux enseignements à tirer du rapport annuel du Forum économique mondial: notre modèle social, que nous réformons depuis 3 ans, et notre engagement en faveur d’une fiscalité internationale plus juste font de la France un pays attractif & résilient. Nous accélérerons nos efforts.

 

Emmanuelle Wargon (ministre chargée du Logement)

- Je salue la décision du Haut Conseil de stabilité financière d'ajuster aux besoins actuels des ménages français les conditions d'octroi des crédits immobiliers. Je resterai en lien avec l'ensemble des acteurs concernés.

- On n'a jamais ouvert autant de places hébergement. Chaque soir nous hébergeons 200000 personnes. 20000 ouvertes depuis octobre. Il reste des personnes à la rue, autour de 10 000. Nous travaillons avec les associations.

- Je ne suis pas du tout favorable à la réforme de la trêve hivernale : elle est sacrée. On n'expulse pas du 1er novembre au 31 mars. Le sujet c'est d'aider les locataires à payer leur loyer.

- Pour moi les principes républicains, c'est comment habiter tous ensemble, comment mélanger les classes sociales. Des quartiers entiers sont en grande difficulté. La pauvreté et le chômage est le lit de tous les séparatismes.

- Emmanuel Macron nous a demandé de retravailler les aides à la rénovation thermique. Les aides massives du plan de relance seront prolongées après 2022. Il ne sera plus possible de louer une passoire énergétique.

- Merci à la Caisse des dépôts et à la Banque des territoires de rejoindre le Pacte national de la construction durable. Un soutien décisif pour le logement social et la construction de logements là où on en a besoin, tout en limitant l'artificialisation des sols.

 

Jean-Baptiste Djebbari (ministre chargé des Transports)

- La voiture, c’est 80% des déplacements. L’objectif n’est pas de la bannir, mais de la verdir.

- Les véhicules autonomes rouleront en France d’ici 2022. Nous sommes l’un des premiers pays en Europe à l’avoir permis dans la loi. Cette avance, gardons-la. Accentuons-la.

- Pour que les Français passent massivement à l’électrique, 2 pré-requis : 1. Il faut des bornes de recharge rapide. 2. Il en faut partout. Et nous allons en installer partout. Sur les aires de service des autoroutes et des RN. En centre-ville. Près des gares et aéroports.

- Le transport routier peut - et doit - moins polluer. Nous allons l’y aider. J’annonce aujourd’hui : 50000€ d’aide pour l’achat d’un camion électrique ou à hydrogène, 30000€ pour l’achat d’un bus ou car électrique ou à hydrogène

 

Olivier Dussopt (ministre chargé des Comptes publics)

- Dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale, nous avons provisionné pour les coûts liés au Covid19, notamment les vaccins, un peu plus de 5 milliards d'euros.

- En juin dernier, le nombre d'entreprises qui ont demandé à bénéficier d'une exonération de charges est de 370.000, sans compter les indépendants, et cela représente une dépense de 2,85 milliards d'euros.

- Nous avons déjà payé le fonds de solidarité à 700.000 entreprises pour le mois de novembre avec un coût de 3,1 milliards d'euros.

- Le jour où les entreprises auront retrouvé un niveau d'activité normal, alors elles sortiront des dispositifs d'urgence. Tout l'arsenal que nous avons monté est basé sur le principe de la réversibilité - à l'exception de la baisse des impôts de production. Sur les 86 milliards de dépenses liées cette année à la pandémie, 34 sont consacrées au dispositif de chômage partiel. Pour 2021, nous avons budgété de nouveau 6,7 milliards d'euros pour l'activité partielle de longue durée, et en début d'année prochaine, nous allons consacrer une quinzaine de milliards d'euros supplémentaires pour financer les mesures d'urgence visant à soutenir les secteurs les plus durement touchés. En sortie de crise, les entreprises n'auront plus besoin de ces dispositifs. Plus nous veillons à ce que ces dépenses soient réversibles, plus il sera facile d'en sortir. Il faut abandonner l'idée d'un puits sans fond. 

- Une dette se rembourse toujours. Les Français le savent. La dernière fois que notre pays a fait défaut, c'était en 1812. Depuis, nous avons toujours remboursé nos créanciers. Il faut défendre coûte que coûte notre qualité de signature et nos conditions de financement. Cette année l'Etat va emprunter entre 260 et 280 milliards d'euros sans aucune difficulté et à des taux négatifs. Ce n'est possible que parce que la France est jugée comme un emprunteur fiable. 

- La dette perpétuelle signifie une rente à vie pour celui qui a prêté, dès lors que cette créance est assortie de taux d'intérêt positifs. Ce sont des intérêts payés par les contribuables français pour l'éternité. C'est une mauvaise idée. Cela obère les marges de manoeuvre des générations qui nous suivent jusqu'à la fin des temps pour payer les dépenses d'aujourd'hui. Une mauvaise idée aussi car aujourd'hui, nos émissions d'obligations se font largement à taux négatifs grâce à l'action de la BCE. L'enjeu n'est pas de répondre à un problème de financement immédiat, mais d'arrêter de vivre durablement à crédit. Les discours sur l'annulation de la dette frisent l'illusionnisme et la démagogie. Je les trouve totalement irresponsables. 

- Je ne veux pas préempter un débat que nous venons de confier à la commission Arthuis. Parmi les thèmes qu'elle aura à discuter, il y aura bien sûr la trajectoire des finances publiques. En pleine tempête, je pense qu'il est bon de savoir fixer un cap. Nous avons aussi demandé à cette commission de se pencher sur la question de la gestion de la dette contractée du fait de la pandémie. Aujourd'hui, il est légitime de s'interroger sur son éventuel cantonnement, en se posant les bonnes questions : cantonner oui, mais où ? Combien ? Combien de temps ? Est-ce qu'on affecte tout de suite ou plus tard une recette spécifique ? Tous ces champs de réflexion sont ouverts. Outre l'intérêt budgétaire de cette option, un cantonnement présente un autre avantage : il nous permettrait de démontrer, en séparant bien les choses, que les dépenses publiques hors Covid19 sont par ailleurs maîtrisées. 

- Une fois la crise passée, il nous faudra mettre en œuvre  un certain nombre de mesures pour respecter la trajectoire de redressement des finances publiques qui aura été définie. Je le répète : nous ne souhaitons pas augmenter les prélèvements obligatoires. Ce gouvernement est celui qui les a le plus baissés. C'est un acquis que nous devons préserver, car c'est du pouvoir d'achat. Par le passé, certains ont essayé de répondre à une sortie de crise par une augmentation de la fiscalité : cela donne le ras le bol fiscal et des pertes de croissance et d'emplois. Nous avons la conviction que la meilleure façon de générer des recettes c'est de générer de la croissance. Les impôts rentrent bien quand l'économie se porte bien, sans qu'il soit nécessaire de les augmenter. Cela passe nécessairement par un certain nombre de réformes structurelles. La question se posera en temps voulu pour notre système de retraites. Dans une période de crise comme celle que nous traversons, je considère que la réforme que nous portons, qui vise à mieux protéger ceux qui ont des carrières hachées, prend encore plus de sens. D'autres réformes, certes moins spectaculaires mais tout aussi nécessaires, seront mises en oeuvre. Je pense à ce que nous allons faire au 1er janvier avec le versement en temps réel des APL, ou encore au déploiement de la facturation électronique pour toutes les entreprises à partir de 2023, ce qui est la meilleure façon de lutter contre la fraude, en particulier la fraude à la TVA. 

- L'expérience de la taxe à 75% m'a appris que la politique fiscale n'est pas faite de symboles ; elle est faite de justice. Si on doit aller sur le terrain des emblèmes, je préfère ce que nous avons fait : concentrer la dernière baisse de l'impôt sur le revenu sur les ménages relevant des deux premières tranches d'imposition, cibler depuis le début de la crise les aides sur les plus fragiles, plutôt que de privilégier des mesures qui auraient je ne sais quelle vertu punitive ou expiatoire. 

 

Agnès Pannier-Runacher (ministre chargée de l'Industrie)

- Décarboner et relocaliser sont deux faces de la même politique industrielle !

- La reconquête industrielle est un instrument de maîtrise de notre empreinte carbone.

Avec France relance, nous accompagnons la filière automobile dans sa transition environnementale. (…) Le Gouvernement a publié l'étude scientifique de l'IFPEN sur les émissions des voitures essence, diesel et hybrides récentes. Cette étude permet d’objectiver, en conditions réelles de circulation, les performances environnementales de chaque technologie.

 

Alain Griset (ministre chargé des Petites et moyennes entreprises)

- France relance, c'est cette formidable opportunité de transformer notre économie pour la rendre plus durable et plus compétitive.

- Face à la crise, nous avons déployé un des systèmes de protection les plus puissants d’Europe, ce n’est pas pour ensuite abandonner un seul instant nos entreprises. J’entends le besoin particulier des salles de sport d’être soutenues dans le temps. Nous serons à vos côtés.

- L'horlogerie et la mécanique d'art entrent au patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO ! Candidature portée par la France et la Suisse, c'est une immense reconnaissance de ces savoir-faire à la croisée des sciences, des arts et de la technique. Bravo!

 

Roxana Maracineanu (ministre chargée des Sports)

- [Période électorale en cours dans le monde sportif] Les campagnes sont dures, avec des contestations, et cela conforte notre volonté d’aborder un vrai virage dans le renouvellement et la transformation des instances fédérales. Avec les parlementaires, nous avions déjà commencé à voir comment apporter plus de transparence dans le parcours électif, plus de démocratie dans la gouvernance. Je note déjà un souffle nouveau, avec l’arrivée de nouveaux présidents, mais les modalités de vote peuvent surprendre dans certaines fédérations. Elles ne sont pas toujours satisfaisantes sur le plan démocratique. Jusqu’alors, cela se voyait peu : souvent, les mêmes personnes se présentaient, et donc étaient réélues. (…) Certaines fédérations ont encore du mal à établir la date de leur élection, ou une période pour que tous les candidats puissent faire campagne en même temps. Nous avons même eu le cas d’une fédération hors des clous [celle d’équitation, qui n’a pas encore annoncé de date] : ses dirigeants ont fini leur mandat réglementaire de quatre ans… sans avoir fixé une nouvelle date d’élection ! Nous l’avons rappelée à ses obligations. (…) Parfois, il n’y a pas non plus de modalités transparentes de financement : quand certains présidents en place se représentent, il est difficile de savoir s’ils utilisent ou non les fonds fédéraux pour leur campagne. Dans certains cas, les commissions de surveillance des opérations électorales ne sont pas assez indépendantes : il peut arriver que les membres de ces commissions soient des salariés de la fédération, ce qui n’est pas satisfaisant.

- [Une seule des 36 fédérations olympiques (les sports de glace) dirigée par une femme] S’il y a une plus forte incitation à la démocratie, la parité, la transparence, tout le monde, à tous les niveaux, pourra croire en sa chance de se présenter. Sans que des candidates se sentent méprisées, exclues ou mises de côté.

- [Violences sexuelles dans le sport] La libération de la parole ne se fait pas au même rythme dans tous les sports, alors je me garderai de tirer ce genre de conclusions. Il faut que le mouvement sportif se mobilise pour la protection de l’intégrité morale et physique des pratiquants. C’est dans cet esprit que j’ai engagé un travail sur le futur contrat de délégation pour favoriser le renouveau démocratique et éthique des fédérations.

 

Marlène Schiappa (ministre chargée de la Citoyenneté)

La France est une terre d’asile et doit accueillir dignement celles & ceux qui ont besoin de sa protection !

 

Clément Beaune (secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes)

- Depuis le début de la crise du Covid19, l'Union européenne a subi de nombreux tests sur sa souveraineté, sa crédibilité et son efficacité. Quand on se souvient des critiques qu'on pouvait entendre en mars dernier sur ce qu'elle faisait ou ne faisait pas, on mesure le chemin parcouru. La France a d'ailleurs joué un rôle essentiel : sur le plan économique notamment, nous avons initié très tôt la coordination européenne avec tous les chefs d'Etat ou de gouvernement. Depuis, on a levé des tabous majeurs, en suspendant les règles budgétaires et celles de concurrence, ce qu'on n'avait pas réussi à faire dix ans plus tôt lors de la crise de l'Euro. Puis, avec quelques pays, nous avons ouvert fin mars le débat sur le plan de relance: l'Allemagne a fini par suivre, en se disant prête à financer une dette commune européenne, c'est une révolution ! Le 21 juillet est acté par les Vingt-sept un plan de 750 milliards d'euros, qui, après de nombreuses péripéties, a été validé lors du dernier sommet. Si vous ajoutez les nouveaux engagements sur le climat, les sanctions à l'égard de la Turquie décidées la semaine dernière et, désormais, les nouveaux textes qui vont réguler les grandes plateformes numériques, vous avez les différentes facettes d'une Europe ambitieuse, qui a tenu bon et su faire preuve de fermeté. 

- Les sanctions décidées lors du sommet sont un compromis. Mais d'autres mesures seront proposées dans les prochaines semaines. Tout dépendra des débats que l'on aura et de l'attitude de la Turquie, qui a pu se rendre compte que lorsque l'UE annonce quelque chose, elle le fait, et qu'elle ne peut plus parvenir à diviser et affaiblir la position européenne. Ce sommet a marqué une étape et la France y a joué un grand rôle avec l'Allemagne. Il y a eu un vrai changement de regard, de posture, et maintenant d'action à l'égard de la Turquie en 2020. Le chemin est tracé.  

- [Plan de relance européen] Il faut aller le plus vite possible ! Il reste l'étape de la ratification par les parlements nationaux, et les fonds devraient arriver dans les Etats à la fin du printemps. Sur les 750 milliards d'euros, 390 milliards d'euros représentent des subventions directes, dont 45 milliards destinés à la France. Autrement dit, presque la moitié de notre plan de relance national est soutenue par l'Europe : sans cette aide, notre programme de relance n'aurait jamais eu la même ampleur ! 

- [Mécanisme conditionnant le versement de fonds européens au respect de l'Etat de droit] Avant de déclencher le mécanisme, la Commission attendra que la Cour de justice de l'Union européenne rende sa décision, ce qui prend en moyenne un peu plus d'un an. Sachant que l'application réelle du mécanisme n'aurait pu, de toute façon, avoir lieu avant la fin de 2021 ou le début de 2022, cela ne nous fait perdre que quelques semaines. La Cour peut en outre décider d'une procédure rapide. Je me réjouis d'ailleurs que la Pologne et la Hongrie mettent la Cour de justice sur un piédestal, alors qu'elle a parfois été très dure avec ces deux pays sur les questions d'État de droit. (…) La palette d'outils s'élargit avec ce mécanisme, même si cela ne couvre pas tout. Je le dis : nous continuerons ce combat, aussi sur les droits LGBT ou sur le droit à l'avortement. Les mobilisations politiques et sociales dans ces pays doivent beaucoup au fait que l'Europe a nommé les choses depuis trois ans, avec la procédure dite de l'article 7 (qui peut mener à la suspension du vote d'un pays au Conseil européen), mais aussi par exemple la suspension des financements de certaines collectivités polonaises qui s'étaient déclarées en "zone anti-LGBT". C'est un symbole fort, et au-delà du plan de relance, le débat continuera.  

- [Brexit] Plusieurs dizaines de millions d'euros ont été investies avec les collectivités locales et les ports pour faire les aménagements nécessaires et recruter 700 douaniers supplémentaires, plus de 300 vétérinaires et près de 300 policiers aux frontières. J'ai récemment vérifié notre dispositif, à la gare du Nord, au Havre, à Calais, et je peux dire que nous serons prêts. Accord ou non, le Royaume-Uni, en redevenant un pays tiers pour l'UE au 1er janvier, va être soumis à des contrôles. En cas de "no deal", il y aura, en plus, des droits de douane et nous pourrions perdre l'accès aux eaux britanniques pour nos pêcheurs. C'est pour cela, en particulier, qu'il vaut mieux un accord. Mais pas à n'importe quelles conditions. 

- [Accord sur les investissements entre l'Europe et la Chine] Il se fera seulement si Pékin ouvre suffisamment son marché à l'Europe, dans une relation plus réciproque. Le temps où les Chinois jouaient des divisions entre Européens est terminé. Cette unité et cette fermeté dans les négociations illustrent parfaitement un réveil européen. Si vous regardez l'année 2020, l'UE a fait des bonds importants dans de nombreux domaines (sanitaire, relance économique). Et elle a démontré par la preuve qu'elle servait à quelque chose ! Il faut maintenant ancrer cette idée dans les mentalités. Au-delà de ce bilan, l'ADN européen a changé. Sanctions vis-à-vis de la Turquie, dette commune ou encore politique de défense : nous avons fait tomber certains totems. Ce changement de logiciel est une condition sine qua non de l'affirmation d'un modèle européen dans la mondialisation. 

- [Europe à plusieurs vitesses] La différenciation est la condition de l'ambition européenne. L'euro, on l'a commencé à 11, on est 19, on sera sans doute plus dans les années qui viennent, tout comme Schengen, qui compte aujourd'hui 26 pays, contre 5 dans les années 80. Dans ce cas, pourquoi ne pas imaginer des projets industriels à quelques-uns, comme on le fait avec l'avion du futur, qui regroupe la France, l'Allemagne et l'Espagne ? Quand vous lancez un projet à quelques-uns et que cela marche, les autres vous rejoignent !

 

Sarah El Hairy (secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et de l’Engagement)

Cela va faire 10 mois que nous demandons bcp d'efforts à nos jeunes et moi je suis fière d'eux. Je suis fière de ce que je vois sur nos territoires, de leurs actions. Je le répète, la jeunesse est la priorité de notre gouvernement. Ils ne sont pas tout seuls.

 

► Partis politiques

● LaREM
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ou de gauche ne sont pas retranscrits]

Christophe Castaner (président du groupe à l’Assemblée nationale)

- Le virus circule et n’épargne personne. Hier encore, plus de 17 000 cas ont été détectés. Je le rappelle, la prudence est toujours de mise, personne n'est à l'abri. Ni vous, ni moi, ni le président de la République.

- [Procès Charlie hedbo] Aujourd'hui, justice a été rendue. Le message de la justice est clair. Il n’y pas de place dans la République pour les terroristes ou pour ceux qui les aident. Richard Malka le rappelle: face à l'islamisme, nous avons un devoir, celui de ne jamais, jamais, avoir de complaisance.

- Transparence totale, vigilance absolue, détermination sans faille. Jean Castex a présenté devant l'Assemblée nationale la stratégie vaccinale portée par le gouvernement. Nous expliquerons, sans relâche, pour gagner la confiance des Français et vaincre ce virus.

- Combattre l'islamisme, ce serait être de droite ? Non, c'est être républicain ! Le projet de loi pour la République combat notre ennemi commun : l'islamisme politique.

 

Aurore Bergé (présidente déléguée du groupe à l’Assemblée nationale)

- A Noël, tous les enfants doivent pouvoir avoir un cadeau : prime de Noël pour 2,5 millions de familles, soutien massif aux associations et solidarité locale.

- J'ai toujours fait mes attestations, mes réunions de travail sont en visio, je n'ai pas vu mes parents depuis l'annonce du confinement, mais il m'arrive de faire une nuit dans l'hémicycle pour voter le budget. Pour continuer mon job. Comme tous les Français.

J'ai toujours fait mes attestations, mes réunions de travail sont en visio, je n'ai pas vu mes parents depuis l'annonce du confinement, mais il m'arrive de faire une nuit dans l'hémicycle pour voter le budget. Pour continuer mon job. Comme tous les Français.

- L'Europe qui protège la création avec la directive SMA et la France en pointe dans ce combat légitime pour la souveraineté et la diversité culturelle.

 

Laetitia Avia (porte parole)

Pour rendre effectif le combat contre l'impunité sur internet, il faudra aussi renforcer la plateforme Pharos et lutter contre les groupes extrémistes qui sévissent sur internet.

 

Thomas MESNIER (député)

Quand une crise est mondiale, la réponse ne peut être que collective, la solution commune : le covid19 a entraîné une coopération renforcée de la communauté européenne. Les premiers fondements d'une Europe de la Santé ont été posés. La France en a été fer de lance

 

● MoDem

Jean-Noël Barrot (secrétaire général)

[France relance] Il nous faut regarder territoire par territoire, zone d'emploi par zone d'emploi, là où les conséquences de la crise Covid-19 vont être les plus difficiles à absorber pour le tissu économique local.

 

● UDI
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes et se considèrent de droite ne sont pas retranscrits]

Jean-Christophe Lagarde (président)

Nous proposons un carnet de vaccination, Passeport vert, qui permettrait de se rendre et sans contrainte dans les espaces publics, au restaurant, au cinema ou au musée afin que la vie reprenne plus rapidement ses droits.

 

● Mouvement radical

Laurent Hénart (président)

- La vaccination doit avoir lieu à la plus grande échelle possible.

- Plutôt que de faire des escarmouches, il faut remettre de la pédagogie, expliquer l'enjeu de la vaccination et des mesures prises au cas où le virus durerait.

- Les résidents des EHPAD sont les victimes idéales du virus. La vaccination doit commencer par ce public et s'accompagner d'un dépistage systématique.

Il faut développer des outils de santé publique à long terme comme le passeport sanitaire, le dépistage massif, car le virus peut durer.

 

► Autres

● Organisations centristes
♦ Renaissance
(Députés français du groupe centriste Renew Europe au Parlement européen)

 

Nathalie Loiseau

- Ça n’a pas été une année facile ni une année comme les autres. Mais les députés de Renaissance et de Renew Europe ont tenu leurs engagements : ne pas attendre une meilleure Europe, la changer, dès maintenant.

- [Brexit] Nous avons besoin d'un accord où nous choisirions de nous concentrer sur la réalité de ce qui nous rapproche plutôt que sur l'illusion de ce qui nous sépare.

Dans le passé, l'aventure du splendide isolement a tourné court et a cédé la place à l'Entente cordiale. C'est une nouvelle entente que nous proposons au Royaume-Uni.

 

Marie-Pierre Vedrenne

Liberté, souveraineté, conformité. L’UE doit enfin passer de la riposte à l’offensive, s’affirmer comme puissance.

 

Irène Tolleret (députée)

Aujourd'hui, l'UE doit relever de grands défis dans le domaine de l'égalité des genres : éradiquer toutes les formes de violence fondée sur le genre, combler l'écart de rémunération entre les femmes et les hommes, améliorer l'accès des femmes au marché du travail, accroître la représentation des femmes en politique et garantir le respect et l'accès universel à la santé et aux droits sexuels et génésiques. Néanmoins, les ministres en charge de l'égalité des genres se réunissent très rarement, de manière informelle ou dans le cadre d'autres formations du Conseil. Aujourd'hui, il est essentiel de créer un forum qui y soit dédié, permanent et institutionnel afin de permettre un échange régulier et donner une forte impulsion à la législation européenne dans le domaine de l'égalité entre les femmes et les hommes.

 

● Personnalités centristes
Jean-Pierre Raffarin (ancien premier ministre)

Le Tourisme et la Culture sont deux secteurs essentiels pour l’attractivité de La France. L’attractivité est à la source de nombre de nos richesses mais aussi de notre rayonnement et de notre influence. Ce doit être une priorité de la sortie de crise.

 

 

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