Voici une sélection, ce 24 septembre 2025, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.
► Emmanuel Macron (Président de la République)
> La France est un projet de paix et d'unité, un projet
d'universalisme.
> [Discours du Président de la République à l’Assemblée
Générale des Nations unies]
Je suis heureux de m’exprimer une nouvelle fois devant vous, à l’ouverture de
cette quatre-vingtième session de l’Assemblée générale des Nations unies. Huit
décennies que nous avons voulu consacrer au service de la paix, du
développement, des droits humains. 80 ans qui nous obligent à mesurer le chemin
parcouru et à adapter notre pas à la marche du monde.
Le 26 juin 1945, nous adoptions la Charte des Nations unies après deux guerres
mondiales, alors que les combats faisaient encore rage en Asie, que la
décolonisation était à peine entamée, que l’Union soviétique étendait son
empire, que nous comptions les morts par millions et découvrions l’horreur de
la Shoah. Oui cette étape du monde n’était pas terminée et pourtant nous étions
en train de bâtir à coups de résolution et de détermination cette volonté de
préserver les générations futures du fléau de la guerre, proclamions notre foi
dans les droits fondamentaux de l’homme et nous engagions à créer les
conditions de la justice, à favoriser le progrès social, à pratiquer la
tolérance et à vivre en paix les uns avec les autres. Nous ne rêvions pas. Et
en convoquant ici notre passé, ce que nous étions il y a 80 ans j’ai envie de
vous dire ce soir « nous avons le droit de rêver » parce que notre
monde d’aujourd’hui mérite la même détermination à agir ensemble.
Nous étions 51 à San Francisco et ce sont désormais 193 Etats-membres qui
siègent dans cette assemblée. Les textes qui fondent notre organisation posent
clairement les principes de l’action collective. Ils expriment des valeurs
communes, ils définissent des procédures robustes. Je sais pourtant combien les
frustrations sont là, que nourrit la représentation inégale des Etats au
conseil de sécurité et c’est pourquoi je soutiens avec force son élargissement,
sa réforme, en particulier son élargissement pour le continent africain. Je
sais aussi que les équilibres politiques, économiques et sociaux ont évolué,
que de nouveaux acteurs ont pris plus de responsabilités et qu’une multitude
s’interroge sur la promesse des Nations unies, sa réalité et son bénéfice.
Ne nous mentons pas. Ce quatre-vingtième anniversaire n’est pas une fête. Les
conflits armés se multiplient, internes ou internationaux, étatiques ou
provoqués par l’action criminelle et terroriste. Les belligérants bafouent
délibérément les conventions de Genève, comme si l’horreur servait la vengeance
ou la terreur la victoire. Gaza, Ukraine, Soudan, Haïti, Birmanie, République
démocratique du Congo. La liste est aussi longue qu’insoutenable des violences
que subissent les populations dans ces territoires de guerre. De grandes
transformations sont aussi en cours pour nous tous sur cette planète. Le
changement climatique n’est pas maîtrisé et l’effondrement de la biodiversité
se poursuit. Les efforts que la plupart d’entre nous sont prêts à faire se
heurtent au cynisme de quelques-uns qui peuvent faire la différence mais s’y
refusent encore. Nous voyons l’accélération des technologies qui ouvre
d’immenses horizons, d’immenses opportunités, mais laisse aussi le champ libre
à des forces d’autant plus dangereuses qu’elles ne sont pas régulées. Nous
voyons le commerce mondial qui vit l’heure des guerres tarifaires lesquels
s’ajoutent aux grands déséquilibres mondiaux.
Cette alarme n’éteint pas l’espoir. Nos divisions n’empêchent que la Syrie
s’est libérée de la dictature, que l’Ukraine tient bon et que la paix est
possible dans la région des Grands Lacs. Nous avons aussi approuvé des traités
et accords ambitieux, que certains pensaient impossibles, un traité sur les
pandémies, un traité pour protéger la haute mer, un autre pour financer le
développement. C’est bien que la complexité du monde n’est pas une raison de
renoncer à nos principes et à nos ambitions. En quelques sortes nous vivons un
moment paradoxal où nous avons besoin plus que jamais de restaurer l’esprit de
coopération qui a prévalu il y a 80 ans, et où pour autant nous sommes en train
de nous diviser, et où il faut bien le dire, les divisions au sommet de l’ordre
mondial, la fracturation du monde, nous freine dans notre capacité collective à
régler les grands conflits du moment ou à relever les défis qui supposent de
nous entendre.
La France est fière de compter parmi les peuples des Nations unies et rend
hommage à tous ceux qui les servent : soldats sous casque bleu qui
maintiennent la paix là où personne ne va plus, travailleurs humanitaires et
personnels de santé qui se portent au secours des plus fragiles, juristes,
observateurs et rapporteurs qui témoignent de la réalité, imposent la force du
droit et préviennent l’arbitraire. Je voudrais ici parler de tant et tant de
nos ONG, de nos soignants, de nos journalistes. Bien d’autres encore qui
témoignent que cette organisation est irremplaçable. C’est la raison pour
laquelle ceux qui en sont les pires critiques sont aussi ceux qui veulent
changer les règles du jeu, sûrs qu’ils sont de leur domination et plus
intéressés à se partager le monde qu’à dégager les compromis nécessaires au
bien commun. Au fond le grand risque du moment que nous vivons, c’est le risque
de voir l’état de fait l’emporter. C’est le risque de voir la loi du plus fort
l’emporter. C’est le risque de voir l’égoïsme de quelques-uns l’emporter, c’est
le risque de voir quelques-uns penser qu’à eux seuls ils peuvent décider du
cours du monde et d’oublier qu’il n’y a pas de communauté internationale sans
un rapport respectueux entre pairs, sans une coopération entre pairs, qui seul
rend possible la paix, qui seul rend possible de relever les défis du
changement climatique, de la transformation technologique, ou de la lutte
contre les proliférations militaires.
C’est pourquoi la priorité, 80 ans après qui doit être la nôtre est de savoir
retrouver la sève de ce multilatéralisme efficace, d’une efficacité collective
là où il faut bien le dire, l’antijeu, dirait-on ailleurs de quelques-uns, rend
presque impossible l’efficacité de notre organisation collective. Il nous faut
travailler ensemble pour retrouver ce multilatéralisme efficace. Et il est vain
à cet égard de diviser le nord du sud, de penser qu’il y aurait un Occident uni
face à un sud global. Fantasme, récit du moment qui voudrait opposer bloc à
bloc les uns aux autres. Ici dans cette enceinte il n’y a que des femmes et des
hommes, qui n’ont pas les mêmes religions, qui pensent différemment, dont les
civilisations sont parfois différentes, mais qui ont décidé un beau jour que
bâtir la paix, relever les défis en particulier de l’inégalité ou des grandes
transitions du monde supposait qu’ils oublient ces différences pour coopérer
tous ensemble.
C’est pourquoi il nous faut consolider plutôt les règles existantes et les
institutions en garantissent notre autorité collective et cette efficacité. Les
droits de l’Homme restent le pilier central de l’édifice des Nations unies et
donnent leur cohérence à l’ensemble des mesures que nous prenons. Dans cette
période où les conflits se multiplient et s’étendent, ce sont aussi à des
crises massives des droits humains que nous faisons face. Notre devoir à tous
est donc de veiller au respect du droit humanitaire international comme nous
proposons de le faire dans ce cadre de l’initiative mondiale que nous portons
avec quelques homologues l’Afrique du Sud, le Brésil, la Chine, la Jordanie, le
Kazakhstan et le CICR. Soutenons la Cour pénale internationale dans sa lutte
contre l’impunité. Permettons que les arrêts de la Cour de justice
internationale soient mis en œuvre.
L’autorité du droit est notre meilleure chance face à la loi du plus
fort ; l’application des principes est le seul remède aux deux poids, deux
mesures que tant d’entre nous sont venus dénoncer à cette tribune, devant cette
assemblée, depuis que nous en avons fait le parlement du monde. La paix et la
sécurité sont pour tous.
C’est pourquoi il est si important que l’Ukraine résiste à la Russie et
obtienne une paix qui dissuade celle-ci de lui voler encore son territoire, ses
enfants, ses richesses et son avenir. L’agression russe n’est pas le problème
de l’Europe mais celui de nous tous ici. Elle pose l’éternelle question de
l’autorité du droit face à la loi du plus fort, de la liberté face à
l’impérialisme. L’Ukraine n’a pas voulu la guerre. Elle veut la paix. La France
aussi veut la paix, les européens veulent la paix, les Etats-Unis d’Amérique
veulent la paix. Pour cela, l’Ukraine a un droit fondamental : celui de
vivre en sécurité et de ne plus craindre que la Russie l’attaque à nouveau.
C’est pourquoi la France, avec le Royaume-Uni, a bâti une coalition des
volontaires rassemblant 35 nations pour donner à l’Ukraine les garanties
indispensables à sa sécurité dans la durée. Nous créons ainsi les conditions
d’une paix solide et juste qui permettra aux Ukrainiens d’accomplir leur
destin. Et ce qui s’est passé ces dernières semaines dans l’espace aérien de la
Pologne, cher président, de la Roumanie, les provocations vues en Estonie ou
ailleurs, sont la preuve aussi que tous les européens sont défiés par des
menaces et des volontés de déstabilisation russe qui supposent une telle unité.
L’Ukraine l’a dit souvent : elle est prête au cessez-le-feu et accepte la
négociation. Il revient désormais à la Russie de prouver qu’elle peut choisir
la paix alors qu’elle multiplie aujourd’hui les attaques contre les civils en
Ukraine et les provocations que je viens d’évoquer. Dans cette attente, la
France se tiendra fermement au côté de l’Ukraine, avec ses partenaires
européens et tous ceux qui comprennent l’importance de mettre la Russie en
échec pour préserver l’ordre mondial. Je me félicite des propos, il y a
quelques heures, du président des Etats-Unis d’Amérique, rappelant
l’affaiblissement progressif de l’économie russe, les échecs sur le terrain de
la Russie, qui imaginez le, en plus de 1000 jours a à peine pris un pourcent du
territoire ukrainien malgré tant et tant de pertes, tant et tant de victimes
civiles. Je me félicite de voir que le Président américain croit dans la
capacité de l’Ukraine, pas simplement à tenir mais à faire valoir ses droits
avec nous.
C’est parce qu’elle refuse le double standard que la France s’engage au côté de
l’Ukraine comme pour la paix au Proche-Orient. Hier, nous avons adopté un plan
crédible pour mettre fin à la guerre à Gaza et préserver une solution à deux
Etats, Israël et la Palestine, permettre la libération de tous les otages et
sauver tant et tant de vies. Nous avons tracé un chemin vers la paix qui
nécessite avant tout autre chose que les otages encore détenus par le Hamas
soient libérés et que les frappes sur Gaza cessent. Je suis heureux que la
France et l’Arabie Saoudite aient convaincu un grand nombre des membres de
cette assemblée de signer la déclaration de New York. Nous sommes 142 membres
de cette assemblée à tendre la main pour bâtir un chemin de paix, la paix immédiate,
libération des otages, cessez-le-feu, la stabilisation de Gaza, la
démilitarisation et le démantèlement du Hamas et une reconnaissance réciproque,
et un Etat de Palestine démilitarisé reconnaissant Israël, et un Etat d’Israël
reconnaissant un Etat de Palestine, et tous les états de la région qui ne l’ont
pas encore fait, reconnaissant ainsi l’Etat d’Israël. Par cette reconnaissance
qui est aussi un chemin vers la paix c’est aussi la stabilité de la région tout
entière que nous cherchons à bâtir. Il ne peut pas y avoir de sécurité, de
stabilité pour Israël si c’est une guerre permanente avec tous les voisins qui
est conduite. Paix avec la Palestine en Cisjordanie et à Gaza et à travers
Jérusalem.
Paix au Liban, où la lutte contre le terrorisme ne peut pas se faire au
détriment de la souveraineté des Libanaises et des Libanais. Et c’est pourquoi
je me félicite du travail que nous avons conduit, main dans la main avec les
États-Unis d’Amérique, avec les Nations Unies et la FINUL, pour bâtir ce chemin
qui permet de restaurer la souveraineté du Liban, remettre les forces armées
libanaises en situation avec l’appui de la FINUL, de retrouver point à point
cette souveraineté, et évidemment de bâtir ce monopole des armes qui seules
peuvent être détenues par les forces armées libanaises. Le Liban respire mieux
quand le Hezbollah est moins fort, le Liban respirera encore mieux quand
l’ensemble des caches d’armes, quand l’ensemble des armes détenues par le
Hezbollah seront reprises à la main des forces armées libanaises. Il n’y a pas
d’autre choix. La France réunira à ce titre prochainement une conférence de
soutien à la reconstruction du Liban, et nous appuierons aussi la conférence
que nos amis saoudiens tiendront en soutien aux forces armées libanaises.
De la même manière, la Syrie doit retrouver son unité et sa souveraineté. La
Syrie est plus libre depuis que le régime d’Assad est tombé. J’ai reçu le
président de la transition à Paris, je le reverrai demain, et avec plusieurs
états de la région, nous œuvrons pour que la Syrie puisse respecter toutes les
composantes de sa société civile, qui en font la force, la sève, et en même
temps puisse, en retrouvant cette unité, retrouver la pleine maîtrise, elle
aussi, de sa souveraineté. Et puis, la région ne pourra être en paix que si le
programme nucléaire iranien, qui a été partiellement détruit, est à nouveau
pleinement contrôlé. C’est pourquoi la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni
ont déclenché d’un accord commun le processus menant au rétablissement de toutes
les sanctions internationales prises précédemment contre l’Iran. Celui-ci porte
seul la responsabilité de manquer à ses obligations, mais peut encore décider
d’ouvrir les portes à l’AIEA, de faire la lumière sur son stock d’uranium
enrichi, et d’accepter de nouvelles négociations. Les prochaines heures seront
déterminantes. Soit l’Iran fait un geste, se réengage dans un chemin de paix et
de responsabilité, permettant de retrouver ce chemin, et à l’AIEA de faire son
travail, et au stock d’être ainsi transféré. Soit les sanctions devront
s’appliquer. J’aurai l’occasion de m’en entretenir demain avec le Président
Pezechkian.
Sur chacune de ces questions cruciales, la France avance des solutions
concrètes. Le plan pour que cesse la guerre en Ukraine existe. Le plan pour
faire la paix au Proche-Orient existe. Le plan pour remettre sous contrôle le
programme nucléaire iranien existe. Le plan pour retrouver la pleine
souveraineté du Liban au Sud existe. Chaque fois, nous voulons être le
partenaire de tous ceux qui partagent cette exigence d’agir efficacement.
Pourtant, le risque existe aussi que nous nous lassions d’agir et détournions
le regard de trop de détresse. La tragédie humanitaire en cours au Soudan est
sans doute la plus grave de toutes aujourd’hui. Il nous appartient
collectivement de nous mobiliser, comme nous l’avons fait à Paris en 2024.
Coordonnons nos efforts pour agir ensemble, pour que les belligérants acceptent
la négociation et remettent le pouvoir aux civils.
De la même manière, dans la région des Grands Lacs, la souveraineté et
l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être
respectées. Il faut rendre l’espoir à la population des Kivu et aux centaines
de milliers de personnes qui ont été déplacées. C’est aussi pour cela que nous
réunirons le mois prochain à Paris tous ceux qui peuvent répondre à l’urgence
humanitaire et faire converger les initiatives de paix. Je me félicite de ce
qui a été conduit par l’Union africaine, par tant de voisins, par le Qatar, par
les États-Unis d’Amérique. Mais l’urgence humanitaire, là aussi, est
indispensable.
Nous ne devons oublier aucun de ces conflits. Nous n’avons pas le droit à aucun
moment de nous décourager. Cette capacité de sursaut, c’est notre force, c’est
ce qui nous a rassemblés il y a huit décennies. Nous n’avons aucun droit à la
fatigue dans ce moment que nous vivons. Ayant égrené, sans être pour autant
complet, tant de crises, je regarde avec vous lucidement le monde dans lequel
nous vivons. Nous voyons partout les risques de prolifération revenir et les
nouvelles menaces sans cadre collectif réémerger.
L’urgence est aussi à rebâtir un cadre crédible, vérifiable pour lutter contre
toute prolifération nucléaire, de reconstruire un cadre crédible pour
re-contenir les menaces et les proliférations balistiques. Je n’oublie pas les
menaces chimiques, bactériologiques, et je n’oublie pas les risques nouveaux,
ceux qui impliquent l’intelligence artificielle, le quantique, le cyber ou le
spatial. Autant de menaces sur lesquelles nos cadres existants communs ont été
affaiblis ces dernières années. Parfois parce que certains les ont rendus
caduques, d’autres fois parce que les règles de vérification n’ont pas été
dûment observées, aussi parce que l’accélération technologique, fait que
celle-ci et ses capacités d’innovation vont plus vite que nos cadres existants.
Sur tous ces points, nous n’avons pas le droit de céder.
Notre responsabilité est d’avancer et de bâtir ce cadre de paix indispensable.
C’est la même exigence d’efficacité, ce même multilatéralisme efficace qu’il
nous faut avoir sur les grands défis globaux qui sont les nôtres. Je sais
l’attention que le secrétaire général y accorde et je veux le remercier de
l’ambition qu’il affiche pour notre organisation au travers de l’initiative ONU
80. Je partage cette préoccupation.
Oui, il nous faut dans ce moment de désordre que j’évoquais pour les grandes
questions de paix et de guerre, ne pas oublier que nous avons tant de défis
globaux qui supposent le même esprit de coopération. Regardons en face nos
grands déséquilibres mondiaux. Ils touchent toutes les économies, certes les
plus riches, et je parle au nom de l’une d’entre elles. Mais encore plus les
pays à revenus intermédiaires, les pays en développement et évidemment les plus
pauvres. Si nous n’arrivons pas à avoir une conversation internationale
organisée sur les grands déséquilibres de la planète, si nous y répondons de
manière dispersée et non coopérative, nous les aggraverons.
Aujourd’hui, notre défi, c’est de voir comment aider la Chine à développer la
demande intérieure dont elle a tant besoin. Comment essayer de faire que les
capacités de production remarquables qu’elle a su développer ces dernières
années, ces capacités technologiques, font l’objet parfois de transferts de
technologie, mais aussi s’accompagnent d’un développement harmonieux de son
marché intérieur ? Comment faire face aujourd’hui aux déséquilibres
commerciaux américain de manière coopérative et pas par des tarifs qui
viendront fracturer notre commerce international ? Et comment faire que
nous ayons une Europe qui arrive à répondre aux besoins d’investissement
collectifs qui sont aujourd’hui les nôtres ?
Ces défis supposent que nous devons, que nous ayons des coopérations entre
grandes économies mais que nous n’opposions pas aussi le G7 avec les BRICS et
c’est tout l’agenda que nous nous fixions pour le G7 français de 2026 en lien
évidemment avec la présidence canadienne aujourd’hui du G7 et les présidences
successives du G20.
Il nous faut retrouver cet esprit de coopération qui est indispensable parce
que c’est ce qui nous permettra aussi d’avoir un agenda commun, pour financer
les défis mondiaux qui sont les nôtres. Regardons-nous aujourd’hui. Nous sommes
partout en train de réduire nos ambitions communes pour financer les grands
défis du monde. Baisse des financements collectifs pour la santé, baisse des
financements collectifs pour la sécurité alimentaire, baisse des financements
collectifs pour l’éducation. Ces défis sont pourtant les nôtres, autant et
encore plus qu’ils l’étaient avant la pandémie de covid19.
Donc il est absolument indispensable que collectivement, nous sachions bâtir
des solutions concrètes, des financements nouveaux pour le faire. Les Européens
ont décidé de se mobiliser et je remercie la présidente de la Commission qui a
eu un discours fort en la matière et mobilise les instruments de financement
que, Européens, nous avons mis ensemble pour répondre à ces grands défis. Mais
nous devons le faire aussi dans un cadre rénové. Celui que nous avons essayé
ensemble de bâtir pendant la pandémie elle-même, avec nos partenaires africains
lors du sommet des financements que nous avions ensemble construit en 2021.
Celui ensemble que nous avons poursuivi lors du sommet des 4 P où nous avons
bâti ce pacte pour la prospérité des peuples et la planète. Au fond, avec un
même agenda. Nous devons ensemble mieux coopérer face aux déséquilibres
économiques mondiaux. Nous devons bâtir un agenda de croissance partout.
Mais nous devons le faire pour aussi aider les pays à financer les efforts
d’éducation, de santé, de stabilisation et de sécurité alimentaire et pour
relever les défis de la biodiversité et du climat. Sortons de ce dilemme où il
faudrait choisir entre la croissance et le climat et la biodiversité. Nous
pouvons le faire si nous savons mobiliser ces financements publics et privés
dans un cadre qui réunit l’Est, l’Ouest, le Sud et le Nord. C’est ce cadre que
nous avons bâti. Il suppose de maintenant accélérer la transition qui a
commencé à être conduite, et je veux les en remercier, par les dirigeants de la
Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Mais il nous faut aller
plus loin. Ces cadres sont encore devenus obsolètes. Nous avons besoin de mobiliser
davantage de financements privés pour accompagner ces transitions. Dans les
pays à revenus intermédiaires, dans les pays en développement, dans les pays
les plus pauvres. Il nous faut construire des mécanismes de garantie, de prise
en charge des premières pertes. Il nous faut mobiliser plus de financements
privés pour venir dans ces pays et les aider à la croissance. C’est
indispensable si nous voulons éviter les crises, les déstabilisations de
demain.
Cet agenda est un agenda qui nous réunit et qui sort en quelque sorte
quelques-uns de leur égoïsme et évite que quelques autres soient en quelque
sorte confrontés seuls aux défis qui sont les leurs. C’est pourquoi aussi nous
devons continuer, quels que soient les vents mauvais qui soufflent, à nous
mobiliser face aux défis de la biodiversité et du climat. Je le disais, nous
avons su ensemble bâtir des victoires ces derniers mois. Le traité de Nice, qui
a pu rentrer en vigueur par une mobilisation collective, va enfin donner un
cadre de régulation à nos océans. C’était attendu depuis des décennies. C’est
la même mobilisation collective, que nous devons avoir sur le plastique. Bâtir
un traité international, visant à mettre fin à la pollution plastique. C’est la
même mobilisation que nous devons avoir pour déployer de manière beaucoup plus
efficace les crédits biodiversité et redonner plus de consistance à nos crédits
carbone. C’est la même mobilisation qu’il nous faut avoir en vue de la COP de
Belém.
Je le dis ici, l’Europe et la France seront au rendez-vous. Elles seront au
rendez-vous des objectifs de 2035, qui nous sont assignés. Elles seront au
rendez-vous aussi de la mobilisation de tous les financements pour mener cette
transition, qu’ils soient publics ou privés. Nous n’avons pas le droit, là
aussi, de nous détourner des objectifs que nous nous sommes assignés à
nous-mêmes. Nous n’avons pas le droit, en quelque sorte, de nous replier. Comme
vous l’avez compris, tous ces défis globaux, l’éducation, la santé,
l’agriculture, la sécurité alimentaire, la biodiversité, le climat, la lutte en
front contre toutes les inégalités qui déstabilisent notre ordre mondial,
supposent le même esprit de coopération que celui que j’évoquais face aux
guerres ou aux déstabilisations.
Le défi qui est le nôtre, c’est que les crises sont multiples, s’accumulent, et
que mon discours déjà trop long est pour autant très incomplet. Mais je vous
rassure je vais l’arrêter là. Mais je vais vous le dire avec beaucoup de force.
Malgré tout cela, la liste longue, qui parfois donne le sentiment que nous
pourrions être accablés, notre devoir est de rester débout et de continuer à
agir ensemble. Il y a 80 ans ceux qui nous ont précédés étaient face à
l’effondrement, la guerre n’était pas terminée, le pire venait de se produire,
un monde déjà divisé était en train de se composer et ils ont décidé de
construire ce trésor que sont les Nations unies. On pourrait accabler notre
Assemblée de plein de reproches, y compris des reproches qui ne sont pas tout à
fait juste.
Cette Assemblée, c’est nous. Si elle est inefficace, c’est que quelques-uns la
bloquent. Et souvent les plus puissants. Si elle ne va pas assez vite, c’est
que nous ne sommes pas assez déterminés pour la faire avancer. Les Nations
unies, c’est nous tous. Il y a une chose, c’est que nous n’avons pas le droit
au cynisme. Nous n’avons pas le droit à la fatigue. Nous n’avons pas le droit à
l’esprit de défaite. Parce que notre monde est là, devant nous. Le risque qui
court, c’est celui de la fragmentation, de la loi du plus fort, de l’état de
fait, du cynisme, et en quelque sorte, de la perte de contrôle. Oui, c’est bien
ça, la perte de contrôle.
C’est ce que vivent partout nos peuples. La peur devant un futur qu’ils ne
contrôlent plus. La peur devant des migrations subies chez les uns. La peur
devant un climat qu’on n’arrive plus à contrôler. La peur devant des inégalités
qu’on n’arrive plus à stabiliser. La peur devant une guerre qu’on n’arrive pas
à arrêter. Cette peur n’a qu’un ami. Le plus fort qui en a créé les conditions.
Le cynique qui pense qu’on peut se débrouiller à l’abri à quelques-uns qui
réussissent. Nous, nous n’avons qu’une responsabilité. Agir ensemble. Bâtir ce
multilatéralisme efficace à nouveau. Avec la même foi, la même détermination
que les pères fondateurs de cette assemblée.
Le faire avec encore plus d’efficacité, mais avec la même volonté.
Ne rien céder aux injustices.
Ne rien céder à la fatalité. Agir. Agir. Agir.
Alors c’est à nous de faire. Ensemble.
> [Discours aux Nations-unies lors de la conférence pour
la solution à deux Etats]
Nous sommes là car le temps est venu. Le temps est venu de libérer les 48
otages détenus par le Hamas. Le temps est venu d’arrêter la guerre, les
bombardements à Gaza, les massacres et les populations en fuite. Le temps est
venu car l’urgence est partout. Le temps de la paix est venu, car nous sommes à
quelques instants de ne plus pouvoir la saisir. C’est pour cela que nous nous
retrouvons aujourd’hui ici. Certains diront trop tard, d’autres diront trop
tôt. Une chose est sûre nous ne pouvons plus attendre.
En 1947, cette Assemblée décidait du partage de la Palestine mandataire entre
deux Etats, l’un juif et l’autre arabe, et reconnaissait ainsi le droit de
chacun à l’autodétermination. La communauté internationale consacrait là l’Etat
d’Israël, accomplissant le destin de ce peuple, enfin, après des millénaires
d’errance et de persécution, et qui put fonder là une si belle démocratie. La
promesse d’un Etat arabe, elle, reste, jusqu’à ce jour, inachevée.
Depuis lors, c’est un long chemin d’espérance et de désespoir mêlés
qu’Israéliens et Palestiniens ont parcouru chacun à leur manière. Et nous, nous
avons cheminé avec eux, chacun d’entre nous selon son histoire et sa
sensibilité. Mais la vérité est que nous portons la responsabilité collective
d’avoir failli jusqu’ici à bâtir une paix juste et durable au Proche-Orient.
C’est l’évidence même qui s’est imposée à nous le 7 octobre 2023, lorsque le
peuple israélien a subi la pire attaque terroriste de son histoire. 1224
hommes, femmes et enfants tués. 4834 hommes, femmes et enfants blessés. 251
hommes, femmes et enfants enlevés.
La barbarie du Hamas et de ceux qui ont collaboré à ce massacre a stupéfait
Israël et le monde. Le 7 octobre est une blessure encore vive pour l’âme
israélienne comme pour la conscience universelle. Nous la condamnons sans
aucune nuance car rien, jamais, nulle part, ne peut justifier de recourir au
terrorisme. Nous pensons en ce jour, aux victimes et à leurs familles. Nous
disons notre compassion aux Israéliens et exigeons avant toute autre chose que
tous les otages encore détenus à Gaza soient libérés sans aucune condition.
Nous Français avons rendu un hommage national à nos 51 compatriotes assassinés
ce jour-là, et à toutes les victimes du 7 octobre 2023. Nous ne les oublierons
pas. Jamais. Comme jamais nous ne cesserons le combat existentiel contre
l’antisémitisme.
Français, nous savons la morsure du terrorisme. Nous portons au cœur le
souvenir du témoignage de fraternité offert après les attentats commis à Paris
le 7 janvier 2015, par des dizaines de dirigeants étrangers manifestant avec
eux, au premier rang desquels le premier ministre israélien et le président de
l’Autorité palestinienne.
Nous savons qu’aucune faiblesse n’est possible face aux terroristes.
Nous savons aussi le danger des guerres sans fin. Nous savons que le droit
toujours doit l’emporter sur la force. Nous savons enfin de notre Histoire que
l’attachement à l’universel et à la paix est l’héritage des siècles passés
comme la condition du salut. J’affirme cela au nom de notre amitié avec Israël,
à qui notre engagement n’a jamais fait défaut. Au nom de notre amitié aussi
avec le peuple palestinien pour qui nous voulons que la promesse initiale des
Nations unies, celle de deux Etats vivant côte à côte en paix et en sécurité
devienne réalité.
Or à cette heure, Israël étend encore ses opérations militaires à Gaza dans
l’objectif déclaré de détruire le Hamas. Mais ce sont les vies de centaines de
milliers de personnes déplacées, blessées, affamées, traumatisées qui
continuent d’être détruites. Alors même que le Hamas a été considérablement
affaibli et que la négociation d’un cessez-le-feu durable reste le moyen le
plus sûr d’obtenir la libération des otages.
Rien, rien ne justifie plus la poursuite de la guerre à Gaza. Rien. Tout
commande au contraire d’y mettre un terme définitif maintenant, à défaut de
l’avoir fait plus tôt. Pour sauver des vies. Les vies des otages israéliens
encore détenus dans des conditions atroces. Les vies des centaines de milliers
de civils palestiniens accablés par la faim, la souffrance, la peur de mourir,
le deuil de leurs proches. Sauver toutes les vies. Car depuis désormais près de
deux ans, c’est bien la négation de l’humanité de l’autre et le sacrifice de la
vie humaine qui prévalent. Oui, depuis le 7 octobre, c’est bien la vie de
l’autre qui est niée.
Nous le disons depuis le premier jour de la guerre à Gaza: une vie vaut une
vie. Je le sais pour avoir pris dans mes bras les familles des otages
rencontrées à Tel Aviv puis à Paris. Je pense à cet instant à la mère d’Eyatar
David, otage affamé et montré à la foule par ses bourreaux. Je pense à Nimrod
Cohen, otage de dix-neuf ans, dont je viens de saluer le père. Je le sais pour
être aussi allé au chevet des victimes palestiniennes des opérations militaires
israéliennes, réfugiées à Al-Arish, des femmes, des enfants, dont je
n’oublierai pas le regard.
Je le sais, pour avoir rencontré des jeunes de Gaza accueillis en France et je
pense à Rita Baroud qui aurait dû être avec nous aujourd’hui et qui continue de
témoigner de la détresse de ses proches à Gaza.
Une vie vaut une vie. Et notre devoir à tous est de protéger les uns et les
autres, devoir indivisible, comme l’est notre humanité commune.
Une solution existe pour briser le cycle de la guerre et de la destruction.
C’est la reconnaissance de l’autre, de sa légitimité, de son humanité et de sa
dignité. Que les uns et les autres rouvrent les yeux et voient des visages
humains là où la guerre a placé le masque de l’ennemi ou les traits d’une
cible. C’est la reconnaissance qu’Israéliens et Palestiniens vivent dans une
solitude jumelle, solitude des Israéliens après le cauchemar historique du 7
octobre 2023, solitude des Palestiniens à bout de force dans cette guerre sans
fin.
Le temps est venu. Car le pire peut advenir, qu’il s’agisse du sacrifice de
tant d’autres civils, de l’expulsion de la population de Gaza vers l’Egypte, de
l’annexion de la Cisjordanie, de la mort des otages détenus par le Hamas, ou
des faits accomplis qui changent de manière irréversible la situation sur le
terrain. C’est pour cela, c’est pour cela que nous devons aujourd’hui, ici même
ouvrir ce chemin de paix, car depuis juillet dernier, l’accélération des
évènements est terrible. Au point où nous en sommes, il est à craindre que les
accords d’Abraham ou de Camp David soient remis en cause par l’action d’Israël
et que la paix devienne impossible pour longtemps au Moyen-Orient. Il pèse donc
sur nous une responsabilité historique. Nous devons tout faire pour préserver
la possibilité même d’une solution à deux Etats, Israël et la Palestine, vivant
côte-à-côte en paix et en sécurité.
Le temps est venu. C’est pourquoi, fidèle à l’engagement historique de mon pays
au Proche- Orient, pour la paix entre le peuple israélien et le peuple
palestinien, je déclare que la France reconnaît aujourd’hui l’Etat de
Palestine.
Cette reconnaissance est une manière d’affirmer que le peuple palestinien n’est
pas un peuple en trop. Qu’il est au contraire ce peuple qui ne dit jamais adieu
à rien, pour parler avec Mahmoud Darwich. Un peuple fort de son Histoire, de
son enracinement, de sa dignité.
La reconnaissance des droits légitimes du peuple palestinien n’enlève rien aux
droits du peuple israélien, que la France a soutenus dès le premier jour et au
respect desquels elle n’est pas moins attachée. Précisément car nous sommes
convaincus que cette reconnaissance est la solution qui seule permettra la paix
pour Israël. Jamais la France n’a manqué à Israël quand sa sécurité était en
jeu, y compris face aux frappes iraniennes.
Cette reconnaissance de l’Etat de Palestine est une défaite pour le Hamas comme
pour tous ceux qui attisent la haine antisémite, nourrissent des obsessions
antisionistes et veulent la destruction de l’Etat d’Israël.
Cette reconnaissance de la France est accompagnée par celles qui seront
annoncées aujourd’hui entre autres et je les en remercie, celles d’Andorre, de
l’Australie, de la Belgique, du Canada, du Luxembourg, de Malte, de Monaco, du
Portugal, du Royaume-Uni, de Saint-Marin qui ont attendu avec nous ce moment et
saisissant l’appel de juillet dernier, ont fait le choix de la responsabilité,
de l’exigence et de la paix. Cela, après le choix fait par l’Espagne,
l’Irlande, la Norvège et la Slovénie en 2024, et tant d’autres auparavant.
Cette reconnaissance ouvre le chemin d’une négociation utile aux Israéliens
comme aux Palestiniens.
Ce chemin est celui du plan de paix et de sécurité pour tous que l’Arabie
Saoudite et la France ont soumis au vote de cette assemblée, qui l’a adopté à
une très large majorité. Il porte notre ambition commune de briser l’engrenage
de la violence et de changer la donne sur le terrain. Nous avons su faire un
pas les uns vers les autres, sortir de nos postures habituelles et nous donner
des objectifs concrets. Il nous appartient maintenant, ensemble, de déclencher
une mécanique de paix répondant aux besoins de chacun.
Le premier temps ce plan de paix et de sécurité pour tous, est celui de
l’urgence absolue, celle de coupler la libération des 48 otages et la fin des
opérations militaires sur tout le territoire de Gaza. Je salue les efforts du
Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis pour y parvenir et demande à Israël de ne
plus rien faire qui entrave leur aboutissement. Le Hamas a été vaincu sur le
plan militaire par la neutralisation de ses chefs et de ses décideurs. Il doit
l’être sur le plan politique pour être véritablement démantelé. Dès lors que le
cessez-le-feu aura été agréé, c’est un effort massif que nous devrons produire
collectivement pour porter secours à la population de Gaza. Je remercie
l’Egypte et la Jordanie de leur engagement ici et rappelle à Israël
l’obligation absolue qui est la sienne de faciliter l’accès humanitaire à Gaza
pour aider une population aujourd’hui démunie de tout.
Le deuxième temps est celui de la stabilisation et de la reconstruction à Gaza.
Une administration de transition intégrant l’Autorité palestinienne, la
jeunesse palestinienne accompagnée de forces de sécurité dont nous accélérerons
la formation, aura le monopole de la sécurité à Gaza. Elle mettra en œuvre le
démantèlement et le désarmement du Hamas, avec le soutien des partenaires
internationaux et les moyens qui seront nécessaires à cette mission difficile.
La France est prête à contribuer à une mission internationale de stabilisation
et à soutenir, avec ses partenaires européens, la formation et l’équipement des
forces de sécurité palestiniennes. Dès lors que la négociation le permettra, le
Conseil de sécurité pourra décider le déploiement d’une mission de soutien
civil et sécuritaire, en liaison avec les autorités palestiniennes, avec le
consentement des autorités israéliennes.
Il reviendra aussi à l’Etat de Palestine de rendre espoir à sa population
éprouvée par des années de violence, d’occupation mais aussi de division et
d’incurie. Il lui reviendra donc d’offrir à son peuple un cadre d’expression
démocratique, renouvelé et sécurisé. Le président Mahmoud Abbas en a pris
l’engagement auprès du prince Mohamed bin Salman et de moi-même.
Il a condamné avec force les attaques terroristes du 7 octobre 2023. Il a
affirmé son soutien au désarmement du Hamas et s’est engagé à l’exclure de la
gouvernance à venir de Gaza comme de l’ensemble du territoire palestinien. Il a
affirmé son engagement à lutter contre les discours de haine et a promis une
rénovation en profondeur de la gouvernance palestinienne.
La France sera attentive à la pleine mise en œuvre de chacun des engagements
pris auprès d’elle. Cette Autorité palestinienne renouvelée est une condition
nécessaire à la réussite de l’indispensable négociation qu’il faudra reprendre
pour parvenir à un accord sur chacune des questions relatives au statut final.
C’est dans ce cadre, aussi, que je pourrai décider d’établir une ambassade
auprès de l’Etat de Palestine, dès lors que tous les otages détenus à Gaza
auront été libérés et qu’un cessez-le-feu aura été établi.
L’exigence de la France à l’égard d’Israël ne sera pas moins grande. Avec ses
partenaires européens, elle indexera le niveau de sa coopération avec lui sur
les dispositions qu’il prendra pour mettre fin à la guerre et négocier la paix.
C’est bien grâce à ce chemin que nous obtiendrons un Etat de Palestine
souverain, indépendant et démilitarisé regroupant l’ensemble de ses
territoires, reconnaissant Israël, et étant reconnu par Israël, dans une région
qui connaîtra enfin la paix.
J’attends aussi de nos partenaires arabes et musulmans qui ne l’ont pas encore
fait, qu’ils tiennent leur engagement de reconnaître l’Etat d’Israël et d’avoir
avec lui des relations normales dès lors que l’Etat de Palestine aura été
établi. Ainsi ferons-nous la démonstration d’une double reconnaissance au
bénéfice de la paix et de la sécurité de tous au Proche-Orient.
Voici quel est notre plan de paix. Il établit un engrenage exigeant pour sortir
de la guerre et entrer dans une phase décisive de négociation. Il permet que la
paix israélo- palestinienne soit le premier pilier d’une nouvelle architecture
de paix et de sécurité au Proche et Moyen-Orient. Il crédibilise aussi la
possibilité d’une plus grande intégration économique.
Rien ne sera possible sans que les autorités israéliennes s’approprient
pleinement notre ambition renouvelée de parvenir enfin à la solution des deux
Etats. Je sais leurs réticences et leurs craintes. J’entends avec beaucoup de
respect le peuple israélien, sa tristesse et sa fatigue, et je veux croire que
les autorités israéliennes l’entendront également et sauront s’engager à leur
tour. Je sais que le peuple israélien et ses dirigeants peuvent en avoir la
force.
Je me souviens du jeune homme que j’étais, apprenant l’assassinat terrible
d’Yitzhak Rabin, il y a près de 30 ans, tué pour avoir voulu la paix. Au moment
où la mort allait le ravir, le guerrier héroïque de l’Etat d’Israël venait de
prononcer ces mots : « J’ai fait la guerre aussi
longtemps qu’il n’y avait aucune chance de faire la paix ». Cette chance existe
là aujourd’hui. 142 Etats proposent cette paix, main tendue prête à être
serrée.
Alors, oui, le temps est venu d’arrêter la guerre à Gaza, les massacres, la
mort, tout de suite. L’urgence nous le commande. Le temps est venu pour Israël
de vivre en paix et en sécurité, de la Galilée à la mer Rouge, par la mer
Morte, par le lac de Tibériade, et par Jérusalem. Le temps est venu de ne plus
discuter nulle part l’existence d’un Etat d’Israël et d’en faire une évidence.
Le temps est venu de rendre justice au peuple palestinien et ainsi de
reconnaître un Etat de Palestine, frère et voisin, à Gaza et en Cisjordanie et
par Jérusalem. Le temps est venu de chasser de ces terres le visage hideux du
terrorisme et de bâtir la paix. Oui, bâtir la paix, c’est ce qui nous rassemble
ici. Et telle est l’espérance qui peut se construire. Alors que pour certains
commence une année nouvelle, c’est un choix à faire et c’est notre devoir. La
paix est beaucoup plus exigeante, beaucoup plus difficile que toutes les
guerres.
Mais le temps est venu.
> Israéliens et Palestiniens ensemble. Acteurs de la société civile, familles d’otages, médecins et acteurs humanitaires engagés à Gaza, vous m’avez appelé à mettre fin d’urgence à cette guerre et aux souffrances de tous. Vous êtes les porte-voix de la solution à deux États et du plan de paix et de sécurité pour tous que nous proposons pour la région. Avec vous à New York pour y parvenir, aux côtés de l’Arabie Saoudite, de nos 142 partenaires internationaux. Oui, la paix est possible et elle doit intervenir maintenant. Rendez-vous à l’Assemblée générale des Nations Unies.
> Il n'y a pas de loi magique face à l'antisémitisme, il y a un sursaut.
> Les réseaux sociaux tuent notre capacité à mener une vie normale. C'est pourquoi les gens sont si anxieux.
> Je vois un président américain qui est mobilisé, qui dit «je veux le prix Nobel de la paix». Le prix Nobel de la paix n'est possible que si vous arrêtez ce conflit.
> Léon Landini, le dernier des FTP-MOI, nous a quittés à 99 ans. Il était un des visages de la diversité de la Résistance. Par-delà l’origine et la sensibilité politique : la France, toujours, en ce qu’elle a d’universel.
► Sébastien Lecornu (Premier ministre)
[Nota: Nous faisons figurer
Sébastien Lecornu dans cette liste alors qu’il n’est pas centriste mais
appartient à l’aile droite de Renaissance, parti centriste/central et qu’il
s’est toujours défini comme un homme de droite; c’est à ce titre que ses propos
sont retranscris ici et du fait qu’il est en train de composer un gouvernement
d’axe central; en revanche, une fois son équipe gouvernementale composée, il ne
sera plus présent ici]
> Sur proposition de la Mission « État Efficace », j'ai décidé de
suspendre jusqu'à la fin de l'année les nouvelles dépenses de communication des
ministères, opérateurs et agences de l'État. Seules les campagnes liées à la
santé publique et aux recrutements de la fonction publique feront exception.
Les contrats déjà signés se poursuivront. Une étude approfondie de la
communication de l'État a été entamée, pour faire baisser ces dépenses de 20%
par rapport à 2025 dans le projet de budget pour 2026 que nous construisons.
Avec un objectif clair : chaque euro dépensé pour la communication de l'État
doit avoir un impact direct pour les Français.
► Gouvernement démissionnaire
[Nota: Ce gouvernement
démissionnaire était dirigé par un centriste, François Bayrou ; nous avons
donc décidé de reprendre les propos de tous les ministres puisqu’ils agissent
sous l’autorité d’un Président de la République et d’un Premier ministre
centristes/centraux ; néanmoins nous avons fait une distinction avec d’un
côté les ministres centristes-centraux et les autres puisqu’il s’agit d’un
gouvernement de coalition du fait que le Président de la République et le
Premier ministre ne disposaient pas d’une majorité à l’Assemblée nationale; la
nomination de Sébastien Lecornu comme nouveau Premier ministre a comme
conséquence la suppression de cette liste de François Bayrou]
●
Ministres centristes/centraux
Elisabeth Borne (ministre d’Etat, ministre de l’Education
nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> Je condamne avec force l’agression d’une enseignante par un
élève dans un collège du Bas-Rhin. J’exprime ma solidarité à l'enseignante et à
la communauté scolaire. Une cellule d'urgence a été activée pour accompagner
tous les élèves et personnels. Je me rends sur place immédiatement.
> « Espèce de juif va » Ces mots insupportables, qui font écho aux pires heures de l'Histoire, ont ressurgi à la Sorbonne. L'antisémitisme est un délit et une trahison de notre pacte républicain. Nous agissons avec la plus grande fermeté pour que nos universités ne tombent pas dans l'obscurantisme. La justice est saisie.
Jean-Noël Barrot (ministre de l’Europe et des Affaires
étrangères)
> L’Ukraine veut la paix. L’Ukraine ne demande qu’une chose, le respect
de son droit à déterminer elle-même son avenir.
> Vladimir Poutine est en échec.
> Il est illusoire d’imaginer pouvoir obtenir la libération des otages et un cessez-le-feu sans tracer une perspective politique. Nous devons préparer le jour d’après.
> La reconnaissance de la Palestine est un désaveu catégorique pour le Hamas et une grande victoire diplomatique pour la France.
> La Russie fait couler le sang des civils en violation du droit international humanitaire.
> [Déclaration commune des ministres des Affaires
étrangères du G7 en marge de de l’Assemblée générale des Nations Unies] Nous,
ministres des Affaires étrangères du G7 représentant l’Allemagne, le Canada,
les États-Unis d’Amérique, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni,
ainsi que la haute représentante de l’Union européenne, nous sommes réunis en
marge de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies à
New York.
Nous, les ministres des Affaires étrangères du G7 représentant l’Allemagne, le
Canada, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Italie, le Japon et le
Royaume-Uni, ainsi que la haute représentante de l’Union européenne, nous
sommes réunis en marge de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des
Nations Unies à New York.
Nous avons exprimé nos préoccupations concernant les récentes violations de
l’espace aérien commises par la Russie en Estonie, en Pologne et en Roumanie,
qui sont inacceptables et risquent de compromettre la sécurité internationale.
Nous avons souligné notre engagement continu à travailler ensemble pour aider à
instaurer une paix durable et à bâtir une Ukraine forte, indépendante,
souveraine et prospère, en continuant à coordonner nos efforts avec les
États-Unis afin d’offrir à l’Ukraine des garanties de sécurité solides et
crédibles. Nous avons discuté de l’imposition de nouvelles sanctions
économiques à la Russie, notamment de la prise de mesures contre les pays tiers
complices. Nous saluons les discussions en cours entre les ministres des
Finances du G7 sur la manière de mobiliser davantage les actifs souverains
russes pour soutenir l’Ukraine.
Nous avons salué la proposition des États-Unis et du Panama visant à créer un
bureau d’appui des Nations Unies pour Haïti et à transformer la Mission
multinationale d’appui à la sécurité en une nouvelle force, chargée de
démanteler les gangs, de sécuriser les infrastructures essentielles et de
rétablir la sécurité en Haïti en collaboration avec les autorités haïtiennes.
Nous avons insisté sur l’urgence d’alléger les immenses souffrances des civils
à Gaza en acheminant une aide humanitaire massive et en obtenant la libération
de tous les otages, et nous avons réitéré notre appel à un cessez-le-feu entre
Israël et le Hamas. Nous avons condamné sans équivoque le Hamas, notamment pour
ses attaques terroristes brutales et injustifiées perpétrées le 7 octobre 2023.
Nous avons réaffirmé que le Hamas ne peut jouer aucun rôle dans l’avenir de
Gaza et ne doit plus jamais constituer une menace pour Israël. Nous avons
affirmé notre volonté de collaborer avec nos partenaires arabes quant à leurs
propositions visant à définir une feuille de route pour la reconstruction de
Gaza et à instaurer une paix durable entre les peuples israélien et
palestinien.
Nous avons appelé l’Iran à respecter pleinement ses obligations au titre du
Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires, à reprendre sa pleine
coopération avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et à
amorcer des pourparlers directs avec les États-Unis en vue d’un accord
nucléaire global, efficace et durable, garantissant que l’Iran n’obtienne
jamais l’arme nucléaire. Nous avons salué la décision des E3 de déclencher le
mécanisme de réimposition des sanctions (la règle de caducité).
Nous avons réaffirmé l’importance d’une région indo-pacifique libre et ouverte,
fondée sur l’état de droit. Nous avons réitéré notre ferme opposition à toute
tentative unilatérale visant à modifier le statu quo par la force ou la
coercition, notamment en mer de Chine orientale, en mer de Chine méridionale et
dans le détroit de Taïwan. Nous avons réaffirmé notre engagement en faveur de
la dénucléarisation complète de la Corée du Nord et du règlement immédiat de
l’enjeu des enlèvements.
Alors que les Nations Unies célèbrent leur 80e anniversaire, nous avons reconnu
la nécessité fondamentale de réformer l’Organisation des Nations Unies et avons
exprimé notre volonté de participer aux efforts visant à garantir qu’elle soit
à la hauteur de sa mission.
Agnès
Pannier-Runacher (ministre de la
Transition écologique, de la Biodiversité, de la Forêt, de la Mer et de la Pêche)
> En reconnaissant l’État de Palestine, le Président de la République
permet à la France de faire un pas historique. Un pas vers la solution à deux
Etats que nous avons toujours appelée de nos vœux. Un pas historique pour la
stabilité et pour la paix.
> J’étais à Bruxelles pour représenter la France au
Conseil des ministres UE Agripêche et échanger avec mes homologues européens.
Une étape importante pour défendre les intérêts français. Avec le commissaire Costas
Kadis, discussions nécessaires sur :
- La situation des pêcheurs de Méditerranée (plan WestMed) ;
- La question de l’anguille/des civelles ;
- Le renouvellement de la flotte, en Outre-mer ;
- La négociation à venir avec les Britanniques et les Norvégiens sur les quotas
2026.
La France est au travail alors que commence la chorégraphie annuelle des
négociations « TACs & quotas » et que la remise à plat du cadre
financier pluriannuel et de la politique de pêche commune sont à l’ordre du
jour.
> [Conseil européen
Agriculture et Pêche , volet pêche] Ce Conseil sera important, puisqu'il
permettra à la fois de discuter des taux autorisés de capture (TAC) et des
quotas de cette année, d'engager ces négociations, puis d'aborder l'avenir,
c'est-à-dire la nouvelle politique commune de la pêche (PCP) et le pacte pour
l'Océan.
S'agissant des TAC et des quotas, l'enjeu est essentiel : il s'agit de
concilier la durabilité de la ressource et celle de notre pêche. Derrière notre
pêche, il y a des territoires et une filière en aval, des femmes et des hommes
concernés. Chacun sait que ces discussions sont souvent délicates. Nous serons
particulièrement vigilants, et je serai très vigilante, avec l'Ifremer d'un
côté, et avec les pêcheurs de l'autre, afin que la Commission européenne porte
une position forte, une position offensive, notamment dans ses négociations
avec la Norvège et le Royaume-Uni.
Il faut aussi préparer l'avenir : revoir notre politique commune de la
pêche pour disposer de véritables instruments d'accompagnement de la filière et
d'un budget à la hauteur des ambitions affichées dans le Pacte pour l'océan. À
ce stade, beaucoup de questions se posent à l'égard de la Commission européenne
sur l'articulation des différents instruments mis sur la table et sur les
montants engagés. Un plancher de 2 milliards d'euros a été évoqué, qu'il faut
comparer aux 5,3 milliards d'euros que représente aujourd'hui le FEAMPA. Bien
sûr, il s'agit d'un plancher et d'autres instruments existent, mais comment
tout cela s'articule-t-il ? En tout état de cause, il nous faut des instruments
à la hauteur de l'ambition affichée dans le pacte pour l'Océan.
L'accompagnement du renouvellement des générations et des flottes est
également très important, afin de financer des installations soutenables et,
peut-être, des techniques de pêche plus durables. Voilà les grands enjeux de ce
Conseil pêche que je porterai aujourd'hui.
> 3 convictions sur les politiques écologiques :
1. Oublier les mots transition et le mot écologie... Ça ne parle à personne sur
le terrain.
2. La lutte contre le dérèglement climatique, on ne le fait pas pour la planète
: on le fait pour nous. La planète, elle, nous survivra, n’ayez aucun doute !
3. Nous le faisons pour les générations futures... Mais surtout pour nous :
c’est bien notre génération qui est en première ligne!
> Faisons toutes et tous en sorte que les 20 prochains mois soient utiles aux Français. Non, nous n’avons pas à rougir de qui nous sommes. Non, nous n’avons pas à rougir de ce que nous sommes. Non, nous n’avons pas à rougir de notre bilan ! Et surtout nous n’avons pas à rougir de notre ambition pour le pays ! Car nous sommes le camp de l’espoir !
> Si nous sommes là, c’est parce que nous croyons, comme Raymond Aron, à la radicalité de la nuance. Oui, ici, nous croyons qu’il est possible, dans une même phrase, de défendre le droit d’asile et, en même temps, la lutte contre l’immigration illégale. Le nucléaire et, en même temps, le développement des énergies renouvelables. L’agriculture française et, en même temps, la protection de la nature. La lutte pied à pied avec l’antisémitisme et la reconnaissance de l’Etat palestinien. L’Etat de droit et, en même temps, la fermeté contre l’insécurité. C’est cela notre singularité ! Et nous devons continuer de la défendre bec et ongles !
> Je crois, plus que jamais, à la nuance et au besoin de modération dans notre société. Oui, dans un paysage politique saturé d’outrances, de certitudes, de phrases choc sur les réseaux sociaux, la nuance est devenue suspecte. Dans un champ médiatique structuré par la confrontation LFI-RN, on a réussi à nous faire croire que nous serions sommés de choisir un camp, de nous aligner ou de disparaître. Et je veux vous le dire : nous ne ferons ni l’un, ni l’autre.
> Un des grands moments de la rentrée de Renaissance à Arras était de rappeler le discours qu’avait prononcé le Président de la République en 2017 et de montrer le chemin parcouru depuis. Sous son égide, les différents gouvernements ont un bilan. Il n’est pas parfait, mais il est réel. Et personne d’autre ne peut le revendiquer. Nous le voyons sur la scène internationale. Nous le voyons aussi ici, dans le Pas-de-Calais, où le chômage a reculé, où nous avons créé des milliers d’emplois.
Aurore Bergé (ministre déléguée auprès du Premier
ministre chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte
contre les discriminations)
> Aux dernières législatives, Jordan Bardella a passé la majeure partie
de sa campagne à s’excuser des frasques des candidats problématiques que le RN
avait lui-même investi. Ce n’est pas anecdotique… Cela doit nous alerter.
Patricia Mirallès (ministre déléguée auprès du ministre
des Armées, chargée de la Mémoire et des Anciens combattants)
> Résistant des FTP-MOI, Léon Landini nous a quittés. Engagé dans la
résistance contre les nazis dès ses 16 ans, il a été arrêté, torturé et a
survécu. Après la guerre, il a été un passeur de mémoire notamment au sein de
l’Amicale des Anciens FTP-MOI de Carmagnole-Liberté, qu’il présidait. Ses
précieux témoignages nous rappellent le prix de la Liberté et la nécessité de
la défendre. J’adresse mes sincères condoléances à sa famille et à ses proches.
> J’adresse mes plus vives félicitations au général Thierry Burkhard, nommé délégué national de l’Ordre de la Libération à compter du 1er octobre. Son expérience, son sens du devoir et son profond attachement à notre mémoire nationale seront des atouts décisifs pour assumer cette mission essentielle : faire vivre l’héritage des Compagnons de la Libération et transmettre aux jeunes générations l’histoire de leur courage et de leur engagement pour la France Libre. Je me réjouis que cette responsabilité, à la fois immense et exigeante, soit confiée à une personnalité dont je connais la fidélité indéfectible aux valeurs militaires et républicaines. Il a mon soutien plein et entier.
Juliette Méadel (ministre déléguée auprès du ministre
de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation chargée de la Ville)
> La reconnaissance de l’État de Palestine par notre pays est une
promesse de dignité, de justice et de paix pour deux peuples qui ont trop
souffert. C’est aussi une défaite pour le Hamas, pour ceux qui veulent attiser
l’antisémitisme et pour ceux qui veulent déshumaniser l’autre. L’ouverture
d’une ambassade française en Palestine, conditionnée à la libération de tous
les otages et à un cessez-le-feu à Gaza, est un pas fort, lucide et équilibré.
Je suis convaincue que l’on peut être résolument aux côtés d’Israël et de la
Palestine en même temps. C’est même la seule voie possible : la solution à deux
États, pour que chacun puisse vivre libre, en sécurité et en paix. La France
est du bon côté de l’histoire.
> L’horreur aux États-Unis : des civils arrêtés sans
motif, des mères arrachées à leurs enfants…
C’est la ICE ou la nouvelle police migratoire façon Trump. Les pères fondateurs
proclamaient liberté et droits inaliénables : ce monde-là trahit leur idéal.
Laurent Saint-Martin (ministre délégué auprès du ministre
de l’Europe et des Affaires étrangères chargé du Commerce extérieur et des
Français de l’étranger)
> Les réalités de la situation au Proche Orient, le Président de la
République les a rappelées lundi soir à New-York.
1. La première réalité est que si nous voulons une Paix juste et durable au
Proche Orient, la seule solution d’avenir passera par deux Etats, qui est la
position historique de la France depuis plus de 50 ans. Pourquoi maintenant ?
Parce que la France et l’Arabie Saoudite ont porté une initiative historique
qui a été adoptée par 142 pays avec des engagements clairs, concrets.
2. La deuxième réalité c’est que la reconnaissance de l’État palestinien est
aussi le premier acte de l’isolement et de la future défaite du Hamas. Pourquoi
? Parce que pour la première fois le Hamas est reconnu comme groupe terroriste,
y compris par la ligue arabe, le pogrom du 7 octobre est condamné et l’avenir
palestinien ne se construira jamais avec le Hamas.
3. La troisième réalité c’est que la reconnaissance n’est pas qu’une
déclaration mais se concrétisera aussi une fois que les otages seront libérés.
La France travaille au quotidien avec ses partenaires afin de créer les
conditions de leur libération. Les conditions du cessez-le-feu. Les conditions
de la paix. La France n’oublie pas les otages. La France n’oublie pas les
victimes du pire Pogrom du siècle qui a coûté la vie à 51 de nos compatriotes.
Nous sommes aux côtés de leurs proches.
4. Enfin, la dernière réalité, c’est que la France ne transige pas avec
l’antisémitisme. Jamais. Si certains cherchent à importer le conflit sur notre
sol, la France a toujours fait face.
Le Président de la République a été le premier à reconnaître l’antisionisme
comme une nouvelle forme d’antisémitisme, dès 2017. L’État a toujours été aux
côtés des Français juifs pour leur garantir la sécurité qui leur est due.
Et à cette occasion je salue l’action et la détermination sans faille comme
ministre d’Aurore Bergé, notre collègue, avec ses assises de la lutte contre
l’antisémitisme. La position du Président de la République Emmanuel Macron est
le fruit d’une stratégie diplomatique exigeante et cohérente. Elle s’appuie sur
le réel, pour dire la vérité, sans quoi il n’y a pas de paix possible.
Soyons fiers de l’initiative historique portée par le Président de la
République.
> Reconnaître l’État palestinien, ce n’est pas céder au Hamas — bien au contraire ! La déclaration de New York, soutenue par 142 États, est aujourd’hui le seul plan crédible pour isoler cette organisation terroriste islamiste. La paix entre Israël et la Palestine, dans le cadre de la solution à deux États, se construira sans le Hamas.
> La reconnaissance de l’État palestinien n’est pas la
fin d’un processus mais une étape supplémentaire portée par la France, par la
voix du Président de la République, Emmanuel Macron, l’Arabie Saoudite et 140
autres États, vers une paix juste et durable au Proche Orient.
Dans un premier temps, il nous faut :
- un cessez-le-feu ;
- la libération des otages ;
- la reprise des actions humanitaires.
● Autres
ministres
Gérald Darmanin (ministre d’Etat, Garde des sceaux, ministre de la Justice)
> Cher Eric Dupond-Moretti, En effet, je plaide coupable. La sécurité
des Français est effectivement ma priorité absolue. Pour cela, je remets de
l’ordre avec fermeté, sans naïveté ni excès, dans le fonctionnement de notre
Justice et dans nos prisons. Tout est cela est possible avec de l’énergie et de
la volonté, comme la mise en place des prisons de haute sécurité accompagnée
par le Conseil d’Etat, le Parlement et le Conseil Constitutionnel.
Annie Genevard (ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté
alimentaire)
> J’ai échangé avec le commissaire européen sur la situation critique du
secteur viticole française, frappé par l'impact des évènements climatiques de
l'été et les tensions géopolitiques internationales. J’ai demandé la
mobilisation rapide de moyens européens, dont la réserve de crise.
> Au Conseil agripêche de ce jour à Bruxelles, je suis intervenue sur les propositions de la Commission pour la réforme de la PAC et le budget qui lui est alloué : L'UE doit se doter d'une PAC robuste, permettant de garantir notre souveraineté alimentaire, ce qui passe par un budget à la hauteur de cette ambition et qui permette de préserver le revenu des agriculteurs et de lutter contre toute concurrence déloyale. Aussi, j'ai fait part de ma profonde incompréhension sur la proposition de budget alloué pour l'enveloppe nationale PAC. Les incertitudes sur la refondation de l'aide au revenu de base, le règlement POSEI et les secteurs du vin comme des fruits et légumes, ainsi que l'évolution très forte envisagée pour la PAC, le manque de lisibilité de la proposition et la complexification qu'elle pourrait entraîner, le risque de perte du caractère commun de la PAC, constituent également des préoccupations fortes qu'il importe de résoudre. Ces interrogations sont partagées par une grande majorité d'Etats membres.
Philippe Baptiste (ministre délégué auprès de la ministre
d’Etat, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la
Recherche, chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche)
> À l’université de Nantes, une poignée d’individus a occupé et saccagé
le campus du Tertre. Il est inacceptable que les étudiants, les chercheurs, les
enseignants chercheurs et l’ensemble des personnels soient ainsi pris en otage
par une minorité violente qui ignore tout des valeurs de dialogue, de respect
et de libertés académiques qui sont le fondement même de nos universités.
J’apporte tout mon soutien à la présidente de l’université, dont je tiens à
saluer la fermeté, ainsi qu’à l’ensemble de la communauté académique. Je tiens
également à remercier les forces de l’ordre qui ont su sécuriser le site et
maîtriser ces débordements.
> En cette rentrée, la recrudescence de l’antisémitisme dans nos universités est un signe particulièrement inquiétant de l’état de tension de notre société. L’antisémitisme n’a pas sa place en France et jamais je n’accepterai qu’il s’exprime dans nos universités. Je salue la mobilisation et la fermeté des équipes de Sorbonne qui ne laisseront rien passer sur l’antisémitisme. La justice va être saisie et l’université prendra dans les prochains jours les mesures nécessaires pour sanctionner les responsables de ces actes écœurants. J'ai décidé de réunir dans les plus brefs délais les recteurs ainsi que les présidents d’université afin de faire un point sur la situation dans leurs établissements et de les appeler, comme je l'avais déjà fait dès ma nomination, à la plus grande fermeté contre toutes les formes d’antisémitisme. Ils disposent des outils pour sanctionner ces dérives inacceptables et je leur demande donc de les utiliser sans hésiter à chaque fois que cela sera nécessaire. Je recevrai également cette semaine les dirigeants de l'Uejf.
► Assemblée
nationale
Yaël Braun-Pivet (présidente)
> La République se juge à la manière dont elle protège ses enfants. Je
le sais intimement : ma mère a été prise en charge par la DDASS. Son parcours
m’a montré combien l’absence de repères peut marquer une vie. Cette histoire
familiale m’accompagne et nourrit ma conviction : un enfant a besoin de
stabilité pour se construire. La République doit être cette main tendue qui ne
lâche jamais. C’est pourquoi, dès mon élection, j’ai créé la Délégation aux
droits des enfants aujourd'hui présidée par Perrine Goulet. Pour la première
fois, notre Assemblée consacre un travail spécifique et permanent à cette
cause. Sous son impulsion, une commission d’enquête transpartisane, présidée
par LaurMiller a dressé un état des lieux alarmant de la protection de
l’enfance.
Dysfonctionnements multiples, jeunes majeurs livrés à eux-mêmes, professionnels
dévoués mais trop souvent épuisés : la protection de l’enfance ne peut
aujourd’hui être considérée comme effective. S’il y a bien un sujet qui fait
consensus à l’Assemblée nationale, c’est l’avenir de nos enfants. Et sur ce
sujet, des solutions existent. 92 recommandations claires ont été formulées,
dont plusieurs peuvent être mises en œuvre rapidement par le Gouvernement.
L’intérêt supérieur de l’enfant doit être la boussole de toutes nos décisions.
Les « sorties sèches » de jeunes sans accompagnement doivent cesser.
Les femmes et les hommes qui s’engagent auprès des enfants doivent être mieux
reconnus et soutenus.
Aujourd’hui, dans le Nord, à Valenciennes et Marly, j’ai voulu aller voir
concrètement ce qu’il en est. À mes côtés, Isabelle Santiago et Perrine Goulet
ont tenu à participer à ce déplacement. L’Assemblée nationale sera vigilante à
ce que ces recommandations trouvent une traduction concrète. Aucun enfant ne
doit être invisible. Aucun enfant ne doit être laissé au bord du chemin.
> Il existe des sujets qui unissent tous les partis parce qu’ils touchent à ce que nous avons de plus précieux : nos enfants, en particulier ceux placés à l’aide sociale à l’enfance. L’Assemblée nationale a voté à l’unanimité des recommandations pour mieux les protéger. L’État ne peut plus être un parent défaillant : il doit agir, et il peut agir dès maintenant.
> La paix ne naîtra ni des armes ni de la haine. Chacun doit faire un choix clair : celui de deux États, deux peuples également reconnus, capables de vivre ensemble en sécurité et avec dignité. Avec cette reconnaissance, la France ne doit pas transiger sur ces exigences : libération des otages, cessez-le-feu, aide humanitaire sans restriction, fin du terrorisme, désarmement du Hamas. Il est le seul qui mènera à une paix durable. J’appelle chacun, dans la région et au-delà, à contribuer à cette reconnaissance mutuelle, condition d’un avenir partagé.
> Le budget doit protéger les plus fragiles et demander un effort supplémentaire aux plus fortunés. À nous de définir le bon mécanisme. Ce débat aura lieu à l’Assemblée nationale.
► Partis
politiques
● Renaissance
[Nota: dans ce parti, les propos de ses membres qui ne sont pas centristes
et se considèrent à droite ou à gauche ne sont plus retranscrits]
Gabriel Attal (député, secrétaire
général de Renaissance, président du groupe Ensemble pour la république à
l’Assemblée nationale)
> Dans le Bas-Rhin, au collège Robert Schuman, une enseignante vient
d’être victime d’une agression au couteau. Le choc est grand, notre solidarité
totale. L’École doit être un sanctuaire, où seul le savoir a sa place, où la
violence n'a pas droit de cité. Un lieu de transmission, où l’autorité du
professeur est centrale et respectée. Ce combat, c’est un combat pour l’école.
C’est le nôtre et nous le porterons jusqu’au bout.
> Le seul débat qui devrait nous animer, c’est celui de savoir comment nous pourrions avoir un deuxième Mistral. Un troisième Mistral. Un quatrième Mistral. Un cinquième Mistral.
> À Lyon, l’élection municipale qui se tiendra en mars 2026 sera déterminante pour l’avenir de la ville. Fidèles à notre méthode de rassemblement, fidèles à nos valeurs et à nos priorités pour l’écologie, la sécurité, l’éducation et le développement économique, nous avons décidé de rejoindre la dynamique de rassemblement initiée par Jean-Michel Aulas, avec Thomas Rudigoz, les élus et les militants lyonnais. Loin des querelles partisanes, c’est une démarche d’apaisement pour les Lyonnais, et d’ambition pour Lyon que nous initions aujourd’hui avec Jean-Michel Aulas. Il a, nous en sommes sûrs, toutes les qualités pour être un grand maire de Lyon.
Thomas Cazenave (député)
> Lors de chacune de mes visites dans les établissements scolaires, la
question du harcèlement revient régulièrement.
Sylvain Maillard (député)
> Favorisons l’innovation et la création d’entreprises, contributrices
majeures à la prospérité de notre pays et à la cohésion sociale. Soyons fiers
de nos entrepreneurs !
Jean-René Cazeneuve (député)
> Ni immobilisme ni passage en force: Sébastien Lecornu agit tout en
consultant largement les syndicats et les partis. Décentralisation, agences,
jours fériés : des actes, une méthode, un cap.
> Nous devrons accepter un budget imparfait, avec des mesures parfois éloignées de nos convictions. L’intérêt du pays impose un compromis avec le PS. Veillons simplement à ne pas fragiliser nos entreprises : ce sont elles qui créent la richesse et financent nos solidarités.
> Confirmation en commission des Finances de l’Assemblée, le déficit des retraites est sous-estimé. Le RGB évoque 15 Md€ de sur-cotisation de l’État pour ses fonctionnaires, le CAE parle du double, d'autres économistes du triple. Constat essentiel avant d'engager toute négociation sur les retraites.
Pierre Cazeneuve (député)
> Je comprends mieux pourquoi Marine Le Pen et les dirigeants du RN aiment
tant Donald Trump... Ils ont le même programme !
> Nouvelle journée d’immersion auprès de Sylvain Duyck dans son entreprise de plomberie et de chauffage à Rueil. Poids des normes, lourdeurs administratives, statut des apprentis : j'ai pu échanger sur toutes ces problématiques avec ses équipes au fil des chantiers. Merci !
> Note pour la bonne clarté des débats : arrêtez svp de parler d'austérité. Même avec 44 milliards d'économies, notre déficit serait encore de 135 milliards d'€. C'est autour de 30% du budget réel de l'Etat. Un pays qui dépense 135 milliards de plus qu'il n'a, n'est pas dans l'austérité.
Olivia Grégoire (députée)
> France tourisme tech a déjà accompagné 25 start-ups en 2 promotions,
mobilisé près de 70 partenaires et piloté plus de 30 expérimentations concrètes
dans le tourisme.
Prisca Thevenot (députée)
> Pour certains, le débat budgétaire se limite à choisir entre quelle
taxe augmenter ou quel nouvel impôt créer. Or, le budget doit nous permettre
d’établir une stratégie économique pour créer de la richesse. Taxer plus un
gâteau qui va se rétrécir ne va servir à rien.
Pieyre-Alexandre Anglade (député)
> Face à la guerre brutale de la Russie, nous continuerons de soutenir
résolument la résistance ukrainienne.
> « Nous avons besoin de restaurer plus que jamais l’esprit de coopération pour relever les défis du monde ». Ce soir devant l’Assemblée générale des Nations unies Emmanuel Macron défend le multilatéralisme et la coopération face à la tentation du retour de le loi du plus fort !
> Historique ! Le Président Emmanuel Macron vient de
reconnaître l’Etat de Palestine. Ce faisant il fait honneur à la France et à sa
position de toujours. Une reconnaissance pour la paix, la sécurité et la
stabilité de la région. (…)
La reconnaissance de l’Etat de Palestine
par la France est une avancée majeure. Elle permet de restaurer un horizon
politique crédible pour assurer la sécurité et la stabilité régionale et la
paix après la fin à la guerre à Gaza. (…)
La France à la hauteur de son histoire. Merci au président Emmanuel Macron pour
cette reconnaissance qui honore notre pays. Ce jour fera date !
Violette Spillebout (députée)
> à l’ONU, le Président de la République française Emmanuel Macron a
reconnu l’État de Palestine. Un pas historique pour la paix et la solution à
deux États. Je n’oublie pas la terrible attaque terroriste du 7 octobre et ses
victimes. Priorité absolue à la libération immédiate des otages.
> Rendez-vous ce jour au Sénat pour poursuivre le travail
autour de la proposition de loi transpartisane, visant à renforcer la
prévention des risques d’accidents liés aux batteries au lithium et aux
cartouches de protoxyde d’azote dans les installations de traitement de
déchets, adoptée à l’unanimité au Sénat et désormais déposée à l’Assemblée.
- Objectif : prévenir les incendies dans les centres de tri causés par les
batteries au lithium mal triées et les cartouches de protoxyde d’azote,
responsables de dégâts humains, environnementaux et financiers majeurs.
- Objectif partagé : inscrire la PPL à l’ordre du jour de l’Assemblée dès la
reprise de la session parlementaire.
Une réponse transpartisane à une urgence de sécurité publique et
environnementale.
> Soutien à Gérald Darmanin et Bruno Retailleau! A travers des réformes fortes, difficiles et courageuses, ils tentent de rendre un peu de dignité à de nombreuses victimes de délits, qui n’ont pas été reconnues par la Justice française. Dans un pays libre, tout citoyen et toute personnalité politique a le droit de s’exprimer et de commenter une décision de justice, surtout si elle est injuste ! Cela n’enlève rien à l’indépendance de la Justice. Notre système judiciaire fonctionne mal et trop lentement, il est trop souvent aussi politisé, nos lois sont mal adaptées aux dangers d’aujourd’hui, nos moyens ne sont pas encore à la hauteur de nos défis.
Marie Lebec (députée)
> Dans le Bas-Rhin, une enseignante a été poignardée par un élève de 14
ans. Un acte d’une gravité absolue. J'apporte mon soutien total à la victime et
à l'ensemble de la communauté éducative. L’École doit demeurer un lieu de
savoir et de respect, à l’abri de toute violence.
> Le Président de la République a rappelé les étapes du
plan de paix présenté à New York.
- Urgence humanitaire et libération des otages
- Stabilisation internationale à Gaza : démilitariser, désarmer le Hamas et
restaurer une autorité civile légitime
- Reconnaissance d’un État palestinien viable, y compris par Israël
Le Hamas est un groupe terroriste islamiste qui refuse la paix et rejette la
solution à deux États. Le plan porté la France et l’Arabie Saoudite est une
solution ambitieuse pour ceux qui croient en la paix et à la coexistence.
C’est un projet de paix. Pour Israël comme pour la Palestine.
> Pour toujours œuvrer pour la paix, la France, par la voix du Président de la République, reconnaît l’État palestinien à l’Assemblée générale des Nations unies. La conférence sur la solution à deux États, initiée par la France et le Royaume d’Arabie saoudite, encourage d’autres États à adopter cette même reconnaissance. Nous continuerons d’agir aux côtés d’Israël pour garantir sa sécurité.
> 15 000 friches, représentant plus de 60 000 hectares, dorment encore en France, dont un tiers en zones d’habitat tendu. Leur réhabilitation constitue un levier stratégique : bon sens écologique, aménagement équilibré du territoire, réindustrialisation et offre de logements. Le Fonds friches, créé dans le cadre de France Relance, a amorcé une dynamique qu’il convient de renforcer. Nous devons lever les obstacles persistants afin de transformer ce potentiel en projets concrets au service de l’intérêt général !
> Un nouvel excès de Thomas Piketty, qui, pour défendre des mesures irréalistes, semble prêt à céder aux sirènes liberticides. Quel dommage que des notions essentielles comme l'emploi, l'innovation, la compétitivité et la réindustrialisation soient éclipsées du débat public.
Nicole Dubré-Chirat (députée)
> Très heureuse d’avoir été nommée Secrétaire Nationale Renaissance à la
santé mentale. La santé mentale est la grande cause nationale en 2025 : notre
mobilisation est essentielle pour améliorer l’offre de soins et la prévention.
Stéphane Buchou (député)
> La mer, la pêche et nos
littoraux sont au cœur de notre identité, de notre économie et de notre avenir
: protéger nos écosystèmes marins, soutenir nos pêcheurs, valoriser nos
territoires côtiers et préparer la transition écologique sont des défis majeurs
que nous devons relever ensemble.
Olga Givernet
(députée)
> Transports : nous avons besoin
que le Parlement puisse se saisir d'une loi-cadre. Il y la nécessité de
poursuivre les travaux de la conférence Ambition France transports:
régénération et modernisation de notre réseau sont prioritaires.
> Les propositions de Gabriel Attal montrent une volonté de renouvellement et un renouveau de l’offre politique. Le monde de 2027 ne sera plus celui de 2017 : il faut continuer à réfléchir et à proposer pour que les Français nous fassent confiance.
> Le Président de la République Emmanuel Macron l’a rappelé à la tribune : nous n’oublions pas les victimes du 7 octobre et les otages. L’objectif est de mettre fin à la guerre, d’apporter sécurité à la population, obtenir un cessez-le-feu et amener de l’aide humanitaire.
> La reconnaissance de l’État palestinien par la France n’est pas une surprise, le Président Emmanuel Macron l’avait annoncée cet été. Je soutiens cette initiative. Elle fait suite à la solution à deux États, position défendue par la France depuis plusieurs décennies.
Paul Midy (député)
> L'innovation est notre
principal chemin vers la prospérité, le progrès, la transition écologique et
notre souveraineté. Battons-nous pour !
Brigitte Klinkert
(députée)
> J’exprime mon choc et ma
consternation après l’attaque au couteau d’un collégien de 14 ans contre une
professeure du collège Schuman de Benfeld ce matin à l’ouverture de
l’établissement. Tout mon soutien à la communauté éducative et à cette
professeure de musique victime d’une agression inqualifiable, désormais
hospitalisée en urgence relative. Merci également à nos forces de l’ordre qui
sont intervenues et ont interpellé le suspect très rapidement.
● MoDem
Marc Fesneau (député, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale)
> Une enseignante a été poignardée par un élève de 14 ans. Ce nouveau
drame souligne l’inquiétante montée de la violence chez certains mineurs et la
banalisation des armes blanches. Mes pensées émues vont à elle, sa famille, ses
élèves et à l’ensemble de la communauté éducative.
> C'est une mauvaise méthode d'entrer dans la discussion de manière publique avec des lignes rouges. Les seules lignes rouges qui devraient nous préoccuper sont les priorités pour le pays et pas les intérêts de chaque parti. Les Français ne nous demandent pas de porter chacun nos casaques. Ils nous demandent de trouver des solutions ensemble. Pour trouver un point d'équilibre, chacun va devoir faire un pas les uns vers les autres. Au MoDem, il n'y a pas de « jamais », nous ne sommes pas des marchands de tapis. Personne n'a raison tout seul. Est-ce que nous voulons la croissance, l'emploi et favoriser le développement économique ? Oui ? Laisser filer le déficit ? Non. Peut-il y avoir plus de justice fiscale? Oui. Nous pouvons trouver un accord. Et nous le devons.
> Nous sommes radicalement opposés à la taxe Zucman. Il
est juste que les plus fortunés contribuent davantage qu'aujourd'hui.
Mais la justice fiscale, ce n'est pas punir les riches. C'est faire payer à
chacun sa juste contribution. Pour cela, nous proposons de remplacer
l'IFI par un impôt sur la fortune improductive, qui ressemble à l'ancien ISF,
en excluant le patrimoine utile à l'économie. C'est ce que nous avions proposé
dès… 2017. La CDHR (contribution différentielle sur les hauts revenus, ou «
impôt minimal » à 20 %) pourrait également être pérennisée jusqu'à ce que le
déficit soit revenu sous les 3 % du PIB. Ensuite, nous voulons limiter les
mécanismes d'optimisation fiscale liés au régime mère-fille des sociétés
holdings ou encore aux arbitrages de dividendes, aussi appelés «CumCum ». Le
MoDem travaille également sur d'éventuels effets d'aubaine liés au pacte
Dutreil, qui pourraient être évités. On peut aussi envisager une hausse limitée
de la « flat tax », en prenant toutefois garde à ne pas superposer les
dispositifs. L'ensemble de ces mesures pourrait rapporter environ 4 milliards
d'euros par an. Mais la fiscalité est loin d'être l'outil à privilégier pour
rétablir les comptes publics, par rapport à la réduction des dépenses.
> Pour faire des économies, maintenir le principe d'une année blanche sur les budgets des ministères, sur les prestations sociales et le barème de l'impôt sur le revenu, doit rester un élément central d'un futur budget. En revanche, nous réfléchissons à préserver les petites pensions de retraite, cela fera l'objet d'un débat parlementaire.
> L'Etat ne peut pas être le seul contributeur à l'effort. Mais il doit évidemment le faire sur ses interventions en y incluant une réflexion sur les agences et offices. Concernant l'Assurance-Maladie et globalement les dépenses sociales, il faut freiner les dépenses. Qu'il s'agisse des transports sanitaires, des franchises médicales et des participations forfaitaires. Je sais que c'est impopulaire mais il faut faire preuve de responsabilité. En revanche, je pense qu'il faut entendre l'inquiétude des pharmaciens et revenir sur la baisse des remises commerciales pour les médicaments génériques. Il faut aussi se poser la question du régime des affections de longue durée (ALD). Enfin, les collectivités locales doivent également participer à l'effort, avec une trajectoire contractuelle de dépenses plus raisonnable.
> Il ne faut pas se mentir : le plan de 44 milliards d'euros de François Bayrou n'est plus tenable compte tenu du contexte politique. Mais se limiter à quelque 22 milliards, comme le préconise le PS, n'est pas raisonnable et la dette s'emballerait. Après 5,4 % du PIB cette année, il faut absolument ramener le déficit public sous les 5 % l'an prochain. Cela implique un effort d'au moins 30 à 35 milliards d'euros. Un budget comportant un quart de hausse d'impôts et trois quart d'économies sur les dépenses, comme le proposait François Bayrou, me parait le bon étiage. Et la fiscalité ne doit pas être l'excuse pour ne pas réduire la dépense et renoncer à de vraies réformes.
> Si on invente dans le monde syndical les lignes rouges, je ne suis pas sûr qu'on avance mieux. Le Medef veut qu'on ne touche à rien, qu'il n'y ait pas de fiscalité supplémentaire, qu'on ne touche pas aux collectivités car elles soutiennent la commande publique. Nous pouvons tous faire des meetings et des manifestations, mais à la fin, il faut se parler. Et je regrette sur le conclave pour les retraites que le Medef ait refusé de faire un effort sur la pénibilité pour aboutir. Chacun doit sortir des postures et de l'attitude qui consiste à dire que les efforts doivent toujours être pour les autres, jamais pour soi.
> Nous avons forcément un sentiment de gâchis mais de gâchis général. Le sujet de la dette a progressé dans le débat public et il reste entier. Nous avons perdu du temps car nous devions trouver les voies et moyens d'avancer sauf qu'il ne faut pas faire de course à la démagogie. La question, ce n'est pas, comme je l'ai entendu au PS, de « faire du mal » aux autres, la question, c'est ce qui peut faire du bien au pays. C'est un peu facile de dire qu'il faut jeter tout ce qui a été fait depuis 2017. C'est l'ambiance du moment. Mais je le refuse. Et donc nous ne pouvons pas accepter n'importe quoi.
> Reconnaître l’État de Palestine, c’est refuser la fatalité de la guerre et tendre la main à la paix. C’est isoler le Hamas qui se nourrit du désespoir. La décision du Président rappelle une vérité : aucun peuple ne peut être condamné à l’oubli. Aucune paix n’est possible avec les adversaires ou les ennemis d’hier. Aujourd’hui, j’ai une pensée pour tous les enfants d’Israël et de Palestine. Ils méritent un avenir de justice, de liberté et de réconciliation. Une pensée finalement pour les femmes et les hommes de bonne volonté.
Erwan Balanant (député)
> Le temps est venu. Le temps pour deux Etats. Le temps de la sécurité
pour les Israéliens et les Palestiniens. Le temps pour la paix ! Le temps de la
réconciliation.
Bruno Fuchs (député)
> Aux côtés d’Emmanuel Macron: le père d’un soldat israélien otage et
deux jeunes dont des amis ont été touchés le 7 octobre. Ils remercient la
France pour sa voix de paix.
> Discours très fort de Macron hier à la tribune ONU :
- Reconnaissance officielle de l’État de Palestine
- Appel à un cessez-le-feu immédiat et à la libération des otages
- Accès humanitaire total à Gaza
- Désarmement du Hamas et transition sous Autorité palestinienne.
> 21h21, 22 novembre 2025 : fidèle à l’engagement historique de la France au Proche-Orient, Emmanuel Macron reconnaît l’Etat de Palestine…
Frédéric Petit (député)
> Rencontre avec des représentants de la société civile ukrainienne à
l'Assemblée nationale aujourd'hui. Saisies des avoirs souverains étrangers
gelés, protection du ciel ukrainien, etc. au menu de nos discussions.
> Albanie. Bravo à Tirana pour la nouvelle série de chapitres ouverte à Bruxelles, dans le processus d'adhésion a l'Union européenne . Nous n'en parlons pas suffisamment, mais les Balkans sont l'avenir de l'Europe!
● Parti radical
> Le Parti Radical alerte sur les conséquences du décret Trump sur les
visas H-1B : les Français de l’étranger une fois de plus pénalisés
La Fédération des Français de l’étranger du Parti radical exprime sa profonde
inquiétude à la suite du décret signé le 19 septembre 2025 par le Président
Donald Trump, durcissant les conditions d’obtention du visa H-1B pour les
travailleurs qualifiés étrangers.
Si nos talents doivent pouvoir s’épanouir en France et contribuer à la
croissance de notre économie, ils doivent aussi pouvoir se former ou enrichir
leur expérience de vie à l’international.
Plus de 30 000 Français travaillent aujourd’hui aux États-Unis sous ce régime
de visa, notamment dans les secteurs technologiques, scientifiques et
culturels. Or, les nouvelles mesures – relevé du salaire minimum à 100 000
dollars, durcissement des critères d’éligibilité, et hausse drastique des frais
de traitement – risquent de remettre en cause l’avenir professionnel et
personnel de milliers d’expatriés français.
- Des conséquences directes pour nos compatriotes
Ce durcissement affecte particulièrement les jeunes talents français présents
dans la Silicon Valley, chez les géants du numérique (Google, Meta, Apple,
Amazon, Netflix), mais aussi dans l’écosystème des startups. La France est
aujourd’hui dans le top 10 des nationalités bénéficiaires du visa H-1B. Ce
décret fragilise leur stabilité, leur employabilité et celle de leurs familles.
L’interdiction à nouveau imposée aux conjoints de travailler représente un
recul alarmant pour l’égalité professionnelle et l’attractivité des carrières à
l’international.
- Une mesure électoraliste, économiquement contre-productive
Présentée comme une protection des emplois américains, cette mesure cible
injustement les talents étrangers, notamment les Français, alors même que le
H-1B a été conçu pour répondre à un besoin de main-d’œuvre hautement qualifiée,
que les États-Unis peinent à combler localement.
- Le Parti radical appelle à une mobilisation de la diplomatie française
Nous appelons le gouvernement français à défendre activement nos expatriés
auprès des autorités américaines, à travers les canaux diplomatiques,
consulaires et économiques. Il en va de la protection de notre communauté et du
rayonnement international de la France.
Nous demandons également à ce que l’Union européenne se positionne fermement
contre cette logique de fermeture et de stigmatisation des talents étrangers.
« La France doit protéger ses talents, où qu’ils soient dans le monde. L’avenir
de la France ne se joue pas en fermant les portes du monde, mais en donnant à
ses enfants la liberté d’y grandir, d’y créer, d’y réussir, d’y porter les
valeurs de notre République. Le Parti radical défendra toujours cette liberté.
» précise Pierre Jéronimo, président de la Fédération des Français de l’étranger
du Parti radical.
► Autres
● Commission européenne
Stéphane Séjourné (Vice-président exécutif à la Prospérité et à la Stratégie
industrielle)
> Nous devons aller vers un vrai
marché européen des télécoms, composé de vrais champions européens, à même
d’investir et de fournir leurs services facilement à travers toute l’Europe.
C’est le sens de l’histoire.
● Organisations centristes
♦ Renew Europe
(Députés français du groupe centriste au Parlement européen)
Valérie Hayer (députée, présidente)
> Un échange approfondi aujourd’hui avec Ilya Yashin, figure courageuse
de l’opposition russe, après des années passées comme prisonnier politique.
Cette guerre n’oppose pas la Russie à l’Ukraine, mais la dictature à la
démocratie. Poutine ira aussi loin qu’il le pourra. Notre devoir est de donner
de la force et de la visibilité à des voix comme la sienne, de rendre la
protestation russe visible par une action commune, et de penser l’Ukraine comme
partie intégrante de la sécurité européenne.
> La reconnaissance de l'État palestinien par Emmanuel Macron est une étape historique sur le chemin de la paix. La France a lancé une dynamique à laquelle se joignent de nombreux autres pays : le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Portugal, Luxembourg, Malte et la Belgique. Une paix durable au Proche-Orient n’est possible que par la coexistence de deux États voisins, l’État d’Israël et celui de Palestine. C’est comme cela que nous parviendrons à l’éradication totale du Hamas – dont les attaques du 7 octobre 2023 nous hantent encore – et à assurer la sécurité d’Israël sur le long terme. La paix est une nécessité. Pour la stabilité de la région. Pour les enfants palestiniens et israéliens. Pour que leur avenir ne s’inscrive pas dans le sang et la terreur mais dans l’espoir et la coopération. En reconnaissant l’État palestinien, la France et les pays qui la suivent travaillent à cette paix. Ils expriment également leur opposition à la politique menée par le Gouvernement de Benjamin Netanyahu. Une politique qui veut vider Gaza de ses habitants et annexer illégalement la Cisjordanie. Une politique contraire au droit international, contraire aux droits humains et contraire aux intérêts d’Israël. Une politique que la société civile israélienne rejette elle-même manifestations après manifestations. L’Union européenne doit accompagner la France. Elle doit avoir le courage de sanctionner les dirigeants israéliens, le courage d’agir pour un cessez-le-feu, le courage de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération immédiate des 48 otages encore détenus. À l’initiative du groupe Renew Europe, le Parlement européen a été la première institution européenne à adopter une position. Et comme Ursula von der Leyen s’y était engagée, la Commission a proposé le 17 septembre dernier des sanctions contre les ministres extrémistes et les colons violents ainsi que la suspension des concessions commerciales avec Israël. Parce que l’urgence est là, humanitaire et politique, les États membres doivent cesser d’être désunis. La capacité d’action de l’Europe est en jeu. La capacité à défendre ses valeurs aussi. Notre jeunesse nous regarde. Elle attend de nous des réponses. Elle nous demande de mettre fin à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza et d’agir avec une détermination sans faille contre l’antisémitisme et contre toute autre forme de haine. Il ne s’agit pas ici de choisir un camp contre un autre. Il s’agit d’être fidèles à ce que nous sommes : des humanistes, soutiens historiques et inconditionnels de la coexistence de deux États souverains et démocratiques, vivant côte-à-côte dans la paix et la sécurité garantie et dans le plein respect du droit international.
> Le vrai patriotisme, ce n’est pas de relayer la propagande de Trump ou de Poutine. Le vrai patriotisme, c’est assumer que nous sommes plus forts à 27 que seul. C’est saisir la force du projet européen.
> Face aux chamboulements du monde, on doit accélérer. On doit passer à une Europe plus intégrée, à une Europe plus fédérale. Je n’ai pas peur de dire les mots.
> J'entends une petite musique qui dit que la France n'aurait plus de leadership en Europe. C'est faux. Sans Emmanuel Macron, nous n'aurions pas eu de garanties de sécurité pour l'Ukraine. Sans lui, nous n'aurions pas eu de dynamique pour reconnaître l'Etat palestinien.
Bernard Guetta (député)
> Il n'y a pas d'autre solution que la coexistence de deux États. Or,
pour que deux États coexistent, encore faut-il que deux États existent. Les
choses changent, notamment sous l'impulsion du président de la République. Si,
dès hier, la Grande-Bretagne, le Canada et l'Australie ont reconnu l'État de
Palestine, c'est en grande partie grâce à l'influence de la France, qui va le
faire aujourd'hui.
> La reconnaissance de la Palestine comme État ce n'est pas une sanction contre Israël [mais] j'appelle à des sanctions. L'UE a des accords économiques que nous devrions suspendre.
> S'il n'y a pas d'État palestinien, il y aura assez vite, plus de Palestiniens sur le territoire d'Israël, que de Juifs israéliens.
> Le discours d'Emmanuel Macron change la donne. Quand le président de la République dit : "le peuple palestinien n'est pas un peuple de trop", il dit quelque chose d'absolument fondamental. Il y a deux choses qui ne sont pas négociables : le droit à l'existence d'Israël, le droit à l'existence de la Palestine.
> [Opinion: Jamais de ma vie je n’avais entendu des
Américains placer leurs espoirs en l’Europe
Je me suis senti mal. Lorsqu’un haut responsable de la nouvelle diplomatie
américaine m’a expliqué, dans son bureau de Washington, que le danger ne
venait pas, pour les démocraties européennes, de ce que j’avais appelé « l’autocratie
russe » mais d’elles-mêmes, de leur censure, de l’annulation des élections
roumaines et de la répression de leurs opposants, j’ai d’abord cru faire un
mauvais rêve, mais non.
J’étais bien au département d’Etat, reçu en ma qualité d’élu au Parlement
européen, reçu au septième étage, l’étage des décideurs, et ce nouveau venu, un
proche de la Maison-Blanche, venait bien de me dire devant une demi-douzaine de
ses collaborateurs que Poutine était moins dangereux pour l’Europe que les
Européens eux-mêmes. Non seulement je ne rêvais pas mais il me restait à
entendre, entre autres, que Donald Trump faisait tout pour que la paix revienne
en Ukraine et qu’il était incompréhensible que ce mot de « paix »
fasse tellement horreur à tant d’Européens.
Cet homme avait voulu me faire la leçon devant un comité d’accueil. Je lui
avais rappelé que le vice-président Vance voulait désormais interdire les
discours de haine, tout comme les Européens, et que Français et Britanniques
avaient aussi cru à la paix en signant avec Hitler les Accords de Munich.
J’avais fait face mais je n’en étais pas moins mal car jamais de ma vie je ne
m’étais autant senti perdu, échoué, dans un autre monde.
Entre pessimisme et catastrophisme
Trump n’est pas qu’Ubu à la Maison Blanche. C’est une autre Amérique sortie de
l’ombre et une armée d’hommes nouveaux prenant les commandes, avec leur volonté
de revanche, leurs vérités alternatives et leurs jeunes courtisans ignares.
C’est entre de telles mains, venais-je de voir, qu’est tombée l’Amérique et je
partageais maintenant la peur, la panique souvent, des nombreux élus, intellectuels
et universitaires avec lesquels je venais de m’entretenir à New-York et
Washington.
Un seul d’entre eux, un représentant démocrate, aile modérée de son parti, m’a
dit: «Mais non ! Nous les battrons, il suffit d’arrêter de pleurer !» Au mur de
son bureau, il avait affiché une liste des signes par lesquels on voit le
fascisme arriver mais les autres, tous les autres, oscillaient entre pessimisme
et catastrophisme. Les uns ne croyaient pas que les démocrates, même en
reprenant la Chambre des représentants, puissent inverser la vapeur après les
élections de novembre 2026. Les autres ne pensaient même pas possible que Trump
accepte de perdre la Chambre et le voyaient déjà provoquer un blocage
institutionnel en multipliant les contestations de résultat, voire tenter de
reporter les élections dans plusieurs Etats.
Du centre-gauche au centre-droit, des radicaux de gauche aux
néo-conservateurs devenus de fervents anti-trumpistes, le sentiment général est
que ce président dont les hommes s’étaient lancés à l’assaut du Congrès en
janvier 2021 est capable de tout pour conserver le pouvoir puis le laisser à sa
famille politique ou à sa famille tout court. Personne ne pense que les
Etats-Unis puissent devenir une simple dictature mais beaucoup n’excluent plus
une dérive turcoïde dans laquelle les élections ne changeraient plus rien à la
réalité du pouvoir.
Une frontière entre deux Amériques
Ce qui le laisse craindre est l’assaut lancé contre la liberté de la presse, le
blanc-seing donné aux agents masqués chargés de traquer les immigrés,
l’utilisation des données bancaires pour évincer des responsables dont le
statut interdit le licenciement, la démonisation des Démocrates, les attaques
contre la magistrature et la dénonciation de toute opposition, même
conservatrice. Donald Trump et ses proches ont tracé une frontière entre deux
Amérique, la trumpiste, la bonne, la vraie, et l’autre, en fait majoritaire
mais qui ne serait faite que d’ennemis sournois et de dangereux terroristes.
Pour qui les a connus, cela rappelle d’autant plus les pays communistes que la
peur s’est installée, peur des dénonciations et des licenciements, peur de
s’exprimer et peur de parler vrai. En marchant à vos côtés, certains en sont à
se retourner, à en rire mais à le faire. Dignes mais pâles, d’autres vous
reçoivent dans des bureaux désertifiés par les coupes budgétaires et pourtant,
dans le même souffle, les mêmes vous disent que rien n’est perdu «car,
enfin…»
Les stocks constitués par les importateurs avant l’imposition des tarifs
douaniers seront épuisés à l’automne. Les prix augmenteront en janvier au plus
tard, à l’ouverture de l’année électorale. La remontée des démocrates et le
mécontentement social vont sortir l’Amérique de sa sidération. Les juges, après
tout, s’opposent à l’arbitraire, en première instance en tout cas, et à ce
rythme, à son âge, dans son état de santé, Trump va finir par s’essouffler et
perdre de sa magie.
A leurs yeux, l’Europe est l’antidote
En fait, personne ne sait plus. Chacun oscille d’un immense désespoir à de
frêles espoirs et nage dans le désarroi car ce qui aurait semblé impossible
deux semaines plus tôt devient à chaque fois réalité. Cette vitesse à laquelle
reculent les normes démocratiques donnent à tous le vertige et immanquablement
arrive la question: «Mais vous, en Europe, vous tenez ?»
Jamais de ma vie je n’avais entendu d’Américains, aucun Américain, placer leurs
espoirs en l’Europe, se réjouir de son réarmement et de son affirmation
politique et tant attendre de nous. A leurs yeux, l’Europe est l’antidote, ce
bunker des libertés à partir duquel la démocratie pourrait lancer sa
contre-offensive. Elle l’est tant que le septième étage du département d’Etat
nous est franchement hostile mais tiendrons-nous, m’a-t-on si souvent demandé,
ou élirons-nous le RN en France, Reform UK au Royaume-Uni et l’AfD en Allemagne?
Là, je ne pouvais jurer de rien car la seule certitude est qu’il faut tenir,
des deux côtés de l’Atlantique.
Pascal Canfin (député)
> Au nom de tous les citoyens victimes du changement climatique, nous
devons dénoncer avec force ces dangereuses attaques négationnistes contre la
science et l’action climatique !
> La chaleur aurait contribué au décès d'environ 63000 personnes en Europe durant l’été 2024 selon une nouvelle etude parue cette semaine. Plus que jamais, continuons à agir contre le réchauffement climatique !
> La Commission a annoncé aujourd’hui qu’elle envisageait
de reporter d’un an le règlement sur la déforestation. C’est une très mauvaise
nouvelle à la fois pour la lutte contre la déforestation mondiale et pour les
entreprises qui ont investi massivement pour se conformer à cette législation.
La raison de ce report ? Une faiblesse technique. Si le report de l’année
dernière était compréhensible, car des éléments clés de la législation
n’étaient pas encore prêts – notamment la liste des pays classés en fonction
des zones à risque de déforestation, qui module le niveau d’exigence pour les
entreprises selon qu’elles opèrent au Brésil, en Indonésie ou en Norvège –,
cette fois-ci, la raison est plus prosaïque : le système d’information de la
Commission européenne n’est pas prêt. Selon la commissaire européenne Jessika
Roswall, qui m’a écrit à ce sujet, le système ne sera pas en mesure de gérer le
flux d’informations qui arrivera à partir du 1er janvier 2026... La loi sur la
déforestation a été adoptée il y a près de trois ans, et son entrée en vigueur
a déjà été repoussée d’un an. Un nouveau report pour de telles raisons est tout
simplement déplorable.
À l’heure où notre souveraineté, à travers nos lois sur le numérique, les
normes financières, les mécanismes d’ajustement carbone aux frontières et la
déforestation, est attaquée, notamment de la part de Donald Trump, nous devons
être irréprochables. Malheureusement, ce n’est pas le cas en matière de
déforestation, et c’est la faute de la Commission européenne.
Toutes les solutions doivent être envisagées pour permettre la mise en œuvre de
ce texte. Avec mes collègues du Parlement européen, nous demanderons à la
Commission européenne d’évaluer les meilleures solutions pour faire appliquer
cette loi à temps ou dans un délai limité. Tout retard excessif signifierait
une perte d’investissements pour les entreprises à qui nous avons demandé de
jouer le jeu dès le départ – et qui l’ont fait.
Cela enverrait également un signal international très négatif au moment de la
COP30 à Belém.
> J'organisais hier au Parlement européen avec le soutien
d'Electra, un déjeuner réunissant l'ensemble des acteurs de la chaîne de valeur
de la mobilité électrique : constructeurs, équipementiers, acteurs de la
recharge, énergéticiens, etc.
Au menu de nos échanges, la dernière étude du BCG commandée par Charge France.
Je partage avec vous quelques résultats intéressants :
-
Les freins à l'adoption des voitures électriques sont progressivement en train
de disparaitre : l'autonomie moyenne des nouveaux modèles rassure de plus en
plus les consommateurs, les bornes de recharge se déploient et les temps de
recharge diminuent. La partie n'est pas gagnée, mais les choses progressent !
- Le coût total de possession d'une voiture électrique est plus avantageux pour
les consommateurs qu'un véhicule thermique ou une voiture hybride rechargeable.
L'achat d'une voiture neuve dépend encore beaucoup de son prix d'achat mais les
constructeurs prévoient le lancement de plusieurs modèles à moins de 25 000€,
ce qui devrait aider à booster le marché.
Ce débat a permis de mettre en lumière les enjeux multiples de la révision des
Standards de CO2 des voitures sur laquelle la Commission européenne consulte
jusqu'au 10 octobre :
- Exigence de cohérence climatique pour atteindre l'objectif de neutralité
climatique d'ici à 2050
-
Compétitivité autant pour les constructeurs et les équipementiers, qui sont
confrontés à une concurrence accrue, que pour les acteurs de la recharge qui
ont investi massivement pour permettre le déploiement des bornes
-
Souveraineté européenne : produire les voitures de demain en Europe grâce à des
exigences de contenu local
-
Transition juste pour les consommateurs : poursuivre les efforts pour faire
tomber les freins à l'adoption de la mobilité électrique et pour favoriser
l'adoption de cette technologie qui reste la plus avantageuse sur le plan
économique
Christophe Grudler (député)
> Assurer notre approvisionnement européen en minerai et matières
premières critiques est clé.
La semaine dernière, j’étais à 1300 mètres sous terre, à Kiruna en Suède, pour
visiter un site minier d’importance stratégique pour l’avenir industriel de
l’Europe.
La mine de fer de Kiruna (LKAB) impressionne par ses dimensions et son histoire
:
-Gisement de 4 km de long, 80 m d’épaisseur, jusqu’à 2 km de profondeur
- Plus grande mine souterraine de fer au monde
- 950 Mt extraites en 100 ans… soit 1/3 du total estimé !
Notre visite illustre un enjeu clé : la maîtrise des matières premières
critiques, indispensables à notre transition énergétique, à notre industrie et
à notre indépendance technologique. Aux côtés du recyclage, l’extraction en
Europe reste un enjeu majeur.
Dans un contexte de fortes dépendances géopolitiques, l’Union européenne agit.
En 2024, elle a adopté le Critical Raw Materials Act, pour sécuriser ses
approvisionnements et développer ses capacités.
> Objectifs clairs pour 2030 :
- Extraire au moins 10 % de la consommation annuelle de matières premières
critiques au sein de l’UE
- Réduire notre dépendance vis-à-vis des pays tiers
Bien évidemment, l’extraction de matières premières en Europe doit se faire :
- en limitant au maximum son impact environnemental
- en concertation avec les communautés locales
Nous y veillons.
Fabienne Keller (députée)
> Tout mon soutien à la professeure agressée ce matin. Solidarité avec
toute la communauté éducative, les élèves et parents du collège de Benfeld. Un
acte intolérable qui doit être puni à la hauteur de sa gravité.
> Budget 2028-2034 de l’UE. Nous poussons pour qu’un accord soit trouvé autour d’un budget ambitieux, qui permette de rembourser la dette et dégager des ressources propres pour financer nos priorités.
> Contrairement à ce que l’extrême droite veut faire croire, l’Europe s’attelle au défi migratoire. Appliquer les règles, bien sûr. Avec humanité, toujours.
Laurence Farreng (députée)
> Malgré la rébellion des escalators de l’ONU, Donald Trump sera parvenu
à délivrer son discours « pathéthique » pour reprendre ses mots.
Seule avancée, il reconnaît que l’Ukraine « peut gagner ».
> Nous recevons le Président de la Commission Education du Parlement Ukrainien au Parlement européen : les représentants de Mme Le Pen et de M. Orban quittent la salle …
Grégory Allione (député)
> Trump dénonce le changement climatique comme “la plus grande arnaque
de l’histoire” à l’ONU. La vraie arnaque, c’est lui : un homme qui nie la
science, menace nos démocraties et divise le monde quand l’urgence climatique
exige l’union de tous. L’Europe ne se laissera pas berner.
> Ce 22 septembre 2025, la France reconnaît l’État de Palestine. Libération des otages sans condition. Plus rien ne justifie aujourd’hui la guerre à Gaza. « J’ai fait la guerre aussi longtemps qu’il n’y avait aucune chance de faire la paix » - Yitzhak Rabin Le temps de la paix est venu. Une vie vaut une vie. L’Europe doit porter cette espérance.
Nathalie Loiseau (députée)
> Nous devons protéger le ciel ukrainien. Pas seulement pour protéger
des vies d'hommes, de femmes et d'enfants ukrainiens, qui sont massacrés par la
Russie, qui bombarde les villes. Mais aussi pour nous protéger, nous. Cette
guerre a lieu en Europe. Poutine ne veut pas la paix. On a besoin que l'Ukraine
ne soit pas écrasée. On a besoin que l'Ukraine ne perde pas cette guerre. Il
faut l'aider beaucoup plus, beaucoup plus vite.
> L’éditeur, l’avocat, les proches de Boualem Sansal nous le répètent: il ne veut pas du soutien de l’extrême-droite. Mais le RN n’en a cure. Il cherche à se servir de Boualem Sansal, pas à lui rendre service. Ils ne cherchent pas à le faire libérer, juste à faire parler d’eux.
> L’un des plus petits pays d’Europe lutte courageusement contre la volonté de la Russie de le contrôler. Nous devons aider la Moldavie mais aussi prendre exemple sur elle : aucune complaisance contre l’ingérence.
> A ceux qui se gargarisent en répétant qu’on ne verra pas les chars russes à Paris, je leur dis : vous avez raison, la Russie fait la guerre à nos démocraties d’une autre manière et nous avons intérêt à y prêter sérieusement attention.
Sandro Gozi (député)
L'Union européenne se trouve à un moment décisif. L'élargissement est un
investissement stratégique dans notre démocratie, notre sécurité et notre
stabilité, mais il ne peut aboutir sans une réforme institutionnelle urgente.
● Personnalités
centristes
Clément Beaune (haut-commissaire au
Plan)
> Les besoins en matière de logement sont évidents et nous avons
perdu des capacités de stabilité et de prévision. Ne pas savoir quelles sont
les évolutions démographiques pose un énorme problème d’aveuglement.
> Le rapport présenté ce matin montre qu’1/4 des inégalités dans les pays de l’OECD est directement issu de situations « héritées » : genre, milieu social, lieu de naissance. Nous devons faire de ce combat une priorité dans la durée.
Sarah El Hairy (haut-commissaire à l’Enfance)
> Enfance & numérique : opportunités, oui ! Risques, aussi !
> Violences sexuelles subies par les personnes migrantes.
- 30 % des femmes en sont victimes.
- Trop d’enfants en portent les stigmates.
Lutte contre des réseaux criminels, protection des victimes : une bataille sans
frontière.
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