mercredi 14 février 2007

Une Semaine en Centrisme. Le problème des alliances du Centre

Dans une démocratie représentative, il est souvent obligatoire de devoir faire des alliances à moins d’être un parti vraiment dominant ou à vivre dans un vrai bipartisme de fait comme aux Etats-Unis. En France, nous ne sommes pas encore dans cette dernière situation et les alliances ont représenté le plus souvent une nécessité (même si, parfois, un parti majoritaire n’aurait pas eu besoin d’une telle alliance).

Cette question des alliances est d’autant plus importante dans le cas du Centre que celui-ci, minoritaire dans notre pays sauf exception, pourrait, semble-t-il, avec la même pertinence, les chercher à sa droite et à sa gauche. Encore faut-il que ces alliances reflètent réellement la philosophie du Centrisme. Car, comme nous le rappelons sans cesse sur ce site et au Crec, le Centrisme n’est surtout pas un mélange d’idées de Droite et de Gauche, c’est un véritable courant de pensée. 
Dès lors, dans la recherche des alliances, au-delà d’un simple opportunisme qui touche souvent le Centre (mais aussi les autres courants de pensée politiques), les centristes doivent se rapprocher avant tout de ceux qui partagent les mêmes valeurs et les mêmes priorités.
Quelles sont-elles ?
Le Centrisme étant un libéralisme social, c’est dans la succession de ces deux termes que doit s’effectuer les rapprochements et alliances. Libéralisme social car le Centrisme qui se veut pragmatique sait, pour faire un raccourci rapide, que c’est la liberté qui est le moteur de la société, philosophiquement parlant et politiquement parlant, et qu’en matière économique, la liberté d’entreprendre est la condition sine qua non de la création de richesses suffisantes pour pouvoir les redistribuer. On ne peut redistribuer que les richesses qui existent. 
Donc libéral par nécessité et conviction, le Centrisme est social par devoir et responsabilité. C’est tout ce qui le sépare d’un social-libéralisme qui veut souvent mettre la charrue avant les bœufs. L’alliance avec la Gauche est donc souvent problématique de ce point de vue sauf si avec un social-libéralisme moderne qui a tiré les leçons de l’histoire comme en Grande Bretagne, par exemple.
Pour autant, le Centre n’est pas un centre-droit. Il est Centre tout court. Son alliance avec la Droite qui a été, le plus souvent, la formule retenue, se base sur la volonté de promouvoir l’individu et sa responsabilité. Sa liaison avec la Droite doit se comprendre avant tout comme une vision partagée de certaines valeurs fondamentales mais pas forcément d’une application politique identique.
Pour autant, le Centre a vocation à être dominant sur la scène politique française. Lorsqu’il y sera parvenu, le problème de devoir rechercher lui-même ses alliances à droite ou à gauche n’existera plus puisque ce sont les partis de Droite et de Gauche qui se positionneront vis-à-vis du parti centriste. Pour l’instant, nous en sommes encore loin...
Aujourd’hui, donc, concrètement, si une alliance doit être nouée, il ne peut l’être qu’avec des partis qui se reconnaissent avant tout libéraux politiquement parlant. Et, concrètement, les seuls partis à se définir comme libéraux philosophiquement, politiquement et économiquement sont à droite. CQFD.

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