mercredi 11 juillet 2012

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Centristes: se réunir ou non, n’est pas le problème, s’entendre et collaborer, oui!

Qu’il y ait des chapelles centristes n’est guère nouveau. Je l’ai déjà expliqué, le Centre a toujours été divisé en plusieurs courants et la jalousie avec laquelle ils défendent leur indépendance peut être vue comme, à la fois, un des éléments constitutifs du centriste et une volonté de porter un discours que l’on estime original et légitime.
La réunion des centristes dans un seul parti, au-delà même de sa difficulté, n’est pas, dans ce contexte une obligation. Il ne s’agit pas ici de faire machine arrière par rapport à cette volonté de rapprocher et de réunir les partis centristes dans une refondation globale du Centre.
Il s’agit de prendre acte de cette diversité qui a toujours existé.
Jamais depuis le création de la république, même au temps de l’UDF triomphante, il n’y a eu qu’une seule formation centriste même si cette confédération était dominante (mais elle comptait aussi beaucoup de gens de droite).
En ayant dit cela, l’évidence incontournable veut que ce n’est qu’en étant solidaires entre eux que les différentes formations se réclamant du Centrisme ou située au centre de l’échiquier politique pourront avoir un poids politique suffisant pour gouverner dans une coalition, soit en tant que force motrice, soit en tant qu’allié minoritaire.
Si l’on creuse cette approche, l’important n’est pas non plus de créer une confédération, même si cela semble le meilleur choix actuel.
Non, il suffit simplement mais au minimum, d’un bureau de liaison.
De quoi je veux parler?
L’idée est de permettre à toutes les sensibilités centristes de pouvoir s’exprimer et d’adopter les positionnements politiques adéquats à leurs sensibilités respectives.
Néanmoins, il est évident que toutes ces formations ont en commun des valeurs  communes, une vision humaniste exacerbée et des combats communs en de multiples domaines.
Tout cela abouti à ce qu’il n’y a strictement aucune raison que les différents partis centristes ne soient pas capables de s’entendre, de collaborer pour prendre nombre de positions communes et, surtout, de constituer un front uni lors des différentes élections.
Pour les présidentielles, cela prendrait la forme d’une primaire citoyenne ouverte où chaque formation signataire d’une alliance, pourrait présenter un ou plusieurs candidats.
Pour les législatives, cela passerait par l’élaboration d’une plateforme de gouvernement avec la mise en place de candidatures communes (ou avec des désistements automatiques pour certains cas difficiles) autour d’une même appellation.
Cette organisation de la mouvance du Centre permettrait à tous les partis, du Mouvement démocrate au Nouveau centre, en y incluant des formations proches du Centrisme comme le Parti radical, la Gauche moderne, voire les Radicaux de gauche et Cap 21, d’avoir une caisse de résonnance suffisante pour développer et rendre crédibles leurs idées.
Car l’électeur centriste est toujours là et ne demande qu’à être convaincu de la crédibilité des partis qui se réclament de la même pensée politique que lui.
Et, d’une manière ou d’un autre, ce n’est pas en passant le plus clair de leur temps à se tirer dans les pattes, à se dénigrer constamment, à parler plus de politique politicienne que des préoccupations des Français qu’ils y arriveront mais en se présentant devant le suffrage universel alliés et responsables.