lundi 17 juin 2019

Propos centristes. France – Baisse des gaz à effet de serre; PMA; politique familiale; droit d’asile…

Voici une sélection, ce 17 juin 2019, des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux en France.

● Emmanuel Macron (Président de la République)
- L’éducation est au cœur de tout, à la source du progrès individuel et collectif. Le Partenariat mondial pour l’éducation s’installe à Paris: une fierté pour la France qui continuera à promouvoir l’accès à une éducation de qualité partout dans le monde.
- Le 15 avril, la France tout entière saluait votre engagement à Notre-Dame de Paris. Chaque jour, vous sauvez des vies, portez secours, venez en aide, êtes prêts à intervenir. Je veux vous dire merci. Merci à vous, les 250 000 sapeurs-pompiers. Merci pour votre dévouement.

● Gouvernement
François de Rugy (ministre de la Transition écologique et solidaire)
- Il faut accélérer et c'est ce que nous faisons: les résultats de 2018 montrent une baisse pour la première fois des émissions de gaz à effet de serre de plus de 4%. Les efforts des Français sont récompensés.
- Les éoliennes représentent 18.000 emplois en France, c’est un secteur qui est en pleine croissance

Jean-Michel Blanquer (ministre de l’Education)
- [Sur la réforme du bac] Je sais bien qu’on essaie de donner cette image du ministre qui fonce sans écouter, mais c’est juste faux.
- C'est aberrant, au moment où vous avez un ministre de l’Education qui s’annonce ministre des professeurs, d'avoir certains syndicats qui développent une agressivité totalement décalée.
- La grève a lieu le jour du bac, ce qui n'est pas très acceptable (...) il faut que les élèves soient en situation normale pour travailler.

Christophe Castaner (ministre de l’Intérieur)
Je n'accepte pas l'expression 'violences policières. Les procédures sont peu nombreuses au regard des 50.000 manifestations qui ont eu lieu depuis le 17 novembre 2018. Chaque fois qu'un comportement litigieux est signalé, une enquête est ouverte.

Gérald Darmanin (ministre des Comptes publics)
- Je suis pour la PMA pour toutes les femmes. J'aurais dû voter pour le Mariage pour tous.
- Si je me suis engagé pour Emmanuel Macron, c'est parce que je pense qu'il est le seul à pouvoir répondre à la fracture sociale.
- Ce gouvernement est celui qui a le plus baissé les impôts de la république.
- Nous sommes le gouvernement de la baisse d'impôt, du chômage et du rétablissement des comptes publics.
- Les 5 milliards de baisse d'impôt sur le revenu sont pour les contribuables qui gagnent moins de 7.000 euros pas mois, 95% des contribuables.
- A la fin du mois de janvier 2020, les Français verront une augmentation du pouvoir d'achat sur leur feuille de paye.

Agnès Buzyn (ministre des Solidarités et de la Santé)
- La PMA est une des mesures attendues par les couples de femmes. A titre personnel, je souhaite qu'elle soit remboursée. Ce qui bloque aujourd'hui les couples de femmes qui veulent avoir des enfants, ce sont les moyens. L'idée c'est que celles qui n'ont pas les moyens d'aller en Belgique puissent en bénéficier.
- Il y aura la mobilisation de personnes très organisées autour de la Manif pour tous, mais je pense que ça n'aura pas le même écho, le même impact que le Mariage pour tous. [C’est] une loi [en faveur de la PMA] de raison, pas une loi de combat.
- Le droit à la PMA ne nuit à personne.
- Le don restera anonyme, mais nous souhaitons donner le droit aux enfants nés par PMA de pouvoir accéder à l'identité du donneur à l'âge de 18 ans. Ça permet de lever un secret de famille qui est parfois lourd à porter. (…) On n'est pas forcément, quand on est donneur, dans le même état d'esprit quand on donne ses spermatozoïdes à 25 ans et quand, 20 ans plus tard, on est éventuellement sollicité à 45 ou 50 ans.

Marlène Schiappa (secrétaire d’Etat à l’égalité hommes femmes)
Le décret vient de paraître! Nous avons le plaisir d’annoncer que le congé maternité des agricultrices s’allonge, à effet immédiat et rétroactif

● LREM
Gilles Le Gendre (président du groupe à l’Assemblée nationale)
- Au début de notre mandat, nous nous sommes jetés à corps perdu, avec un sentiment d’urgence, dans les grandes réformes, en particulier économiques et sociales. Leurs effets commencent à se faire sentir: emploi, investissement, attractivité… La crise des gilets jaunes nous a pris par surprise et nous a fait réaliser qu’aussi utiles soient ces réformes, nous avions probablement un peu négligé notre relation avec les Français et leurs représentants, les élus locaux et corps intermédiaires. Il faut donc continuer ces réformes, tout en instaurant une relation de plus grande proximité avec nos concitoyens. Le président est le premier à l’avoir compris, en imaginant le grand débat national.
- Le premier ministre a voulu rassembler notre majorité. S’il n’est pas Marcheur, mercredi Édouard Philippe portait parfaitement nos couleurs. Notre feuille de route réaffirme les fondamentaux de LREM: l’objectif d’efficacité, en dépassant les clivages.
- Nous sommes très satisfaits que le premier ministre ait décidé, en accord avec le président de la République, de fixer une date rapprochée pour la PMA. J’approuve ce choix sans réserve. La liberté de vote s’appliquera, comme nous nous y sommes engagés. Je souhaite qu’à l’issue du vote de ce texte l’Assemblée soit fière de la qualité du débat qu’elle aura accueilli. Je plaide pour la création d’une commission spéciale.
- Nous ne mettons pas l’écologie en tête pour faire des risettes aux écologistes. Aujourd’hui, l’écologie doit imprégner l’ensemble des politiques publiques. Lors des campagnes de 2017, nous étions sans doute un peu courts sur ce sujet, car obsédés par la remise en route de la machine économique et la réinvention de notre modèle social. La prise de conscience de faire de l’écologie une approche globale s’est renforcée lors du grand débat et a trouvé une traduction forte lors des élections européennes.
Au début, nous étions [les députés LREM] moqués pour notre inexpérience. La partie politique, nous l’avons apprise. Se révèle désormais dans toute sa force l’extraordinaire diversité de nos expertises et compétences. Aujourd’hui, notre groupe tourne à plein régime et inspire le respect, y compris au gouvernement.
- Nous devons perfectionner notre relation avec les Français, qui passe par l’explication de nos réformes.
- Nous sommes en train de réduire le chômage: ceux qui retrouvent du travail sont ceux qui en étaient très loin, c’est donc une politique sociale. Pour y arriver, il a fallu faire des réformes qui, dans le vieux logiciel, sont considérées de droite.
- Je suis président depuis huit mois seulement, mais j’ai considéré qu’à partir du moment où les postes étaient remis en jeu, il n’y avait aucune raison que je ne me plie pas à la règle. Je n’ai aucune raison de craindre le suffrage de mes collègues. Je suis convaincu que je peux être utile à notre majorité, davantage même, puisque la phase d’apprentissage est derrière moi. (…) Être utile, ça veut dire rassembler. C’est mon obsession, qui me pousse à avoir à concilier constamment autorité et bienveillance.
- La politique, c’est aussi agir discrètement et efficacement. Toutes les lois sont votées après un travail d’enrichissement impressionnant du groupe. De temps en temps, ça turbule, c’est vrai. Mercredi, nous avons voté la confiance au premier ministre à l’unanimité. Ce résultat vaut mieux que tous les commentaires.
- Le débat sur l’âge légal de la retraite a été tranché. Pour la première fois, j’ai redouté que ce débat ne menace l’unité de notre groupe. Il est logique que Matignon n’ait pas apprécié que je prenne une position ferme; la dialectique entre l’exécutif et le législatif est parfois compliquée. Pour ma part, j’ai refusé de participer à quelque polémique publique que ce soit. Le dossier est désormais refermé, il n’a en rien altéré la confiance entre le Premier ministre et moi-même. Lui et moi savons très bien ce qui nous unit: la fidélité au Président de la République et réussir la transformation du pays au service de nos concitoyens.

Pierre Person (député, délégué général adjoint)
- Le vote RN n’est pas l’apanage des classes populaires. C’est un cri de détresse. Le front républicain tel qu’on l’a connu n’existe plus. Dans nos stratégies, notre boussole sera toujours la même : faire gagner nos idées et contrer l’extrême droite
- Engagement écologique, listes paritaires et inclusives...Nous serons intransigeants sur nos valeurs. Chaque candidat(e) et chaque élu(e) aux municipales devra respecter nos 10 engagements éthiques de l'élu(e) local(e) progressiste.

Aurore Bergé (porte-parole)
- Je voterai pour la PMA pour toutes. C'est une discrimination entre les femmes qui n'a aucune raison de persister. L'exclusion d'Agnès Thill ne sera pas en raison de son vote mais de ses propos à caractère homophobes.
- Une discrimination persiste entre les femmes hétérosexuelles et qui y ont accès, et les femmes homosexuelles qui n'ont pas le droit de pouvoir procréer un enfant : c'est intolérable.
- Je ne suis pas favorable aux quotas sur le droit d'asile. C'est inacceptable.
- Une vingtaine de candidats sont investis, il n'y aura pas de primaires LREM à Paris.
- On ne change pas les règles en cours de parcours. C’est une commission d'investiture qui décidera : il n'y aura pas de primaire à Paris.
- Notre responsabilité c'est de mieux réguler l'immigration et bien intégrer. Sur le droit d'asile, il faut tout mettre en œuvre pour qu'il ne soit pas dévoyé et ainsi bien accueillir ceux qui y ont vocation.
- Le travail doit toujours payer plus que l'inactivité. Le chômage est à son plus bas niveau depuis 10 ans, notre responsabilité est de continuer à le faire baisser.
- Si vos enfants partent étudier aux Etats-Unis, ça ne sera pas une centaine d'euros. Ce n'est pas illégitime que les étudiants étrangers paient un petit peu plus en France.
- On va un peu baisser le plafond des indemnités chômage pour les très hauts revenus (...) pour encourager la reprise du travail.

● MoDem
Nathalie Avy-Elimas (députée)
[Tribune sur la politique familiale dans le JDD] La déclaration de politique générale du Premier minisre a signé l'ouverture de l'acte 2 du quinquennat. Elle répond, à bien des égards, aux priorités exprimées par les Français : l'urgence écologique, la diminution de l'impôt des ménages, la réforme des retraites, ou encore le rapprochement des services publics dans les territoires. Demeure pourtant une grande oubliée : la famille.
Elle n'est pas absente, bien sûr, puisque par nature elle est partout. Dans les annonces à l'égard des familles monoparentales, dans les mesures de la loi Blanquer, dans la réaffirmation d'un projet de loi sur la dépendance, ou encore dans la loi bioéthique à travers l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Mais où est la vision? Quelle est l'ambition? Où trouver les vraies réponses si l'on ne pose pas les grandes questions?
Je crois à la famille comme socle de notre société. Dans un monde aussi mouvant, nous avons besoin de repères stables. La famille en est un. Mais stable ne signifie pas immuable! La famille évolue, les modèles familiaux se diversifient et, donc, des défis nouveaux se posent.
Un défi démographique, d'abord. En 2018, pour la quatrième année consécutive, la France a connu une baisse de sa natalité, qui n'avait jamais atteint un tel niveau depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Les causes, comme les conséquences sur notre croissance et sur le financement de notre sécurité sociale, doivent être interrogées, avec lucidité. Lors des deux précédents quinquennats, les politiques publiques en faveur des familles n'ont cessé de se dégrader, du fait de la diminution des allocations et du quotient familial, alors que les tarifs pour l'accès aux services locaux comme les cantines ou l'accueil périscolaire augmentaient.
Les débats budgétaires reprendront à la rentrée, il sera alors grand temps d'assumer de nouveau une véritable politique nataliste. Je pense, par exemple, au retour de l'universalité des allocations familiales et à l'instauration d'une allocation significative dès le premier enfant.
Un défi social, ensuite. A l'issue du grand débat national, le Président de la République a, à raison, pointé le poids des inégalités de destin dans notre pays. Or celles-ci ont souvent à voir avec le contexte familial. Jean-Michel Blanquer s'attelle d'ailleurs à les amenuiser en instaurant une école où chacun, d'où qu'il vienne, aurait les mêmes chances de réussir. Il faut aller encore plus loin. Nous devons porter une attention particulière aux «enfants aidants», qui s'occupent d'un parent malade, d'un frère ou d'une sœur en situation de handicap. Ils seraient 500.000 dans notre pays à risquer de mettre à mal leur scolarité, et parfois leur santé. Face à leur solitude, les politiques publiques doivent jouer pleinement leur rôle pour ne laisser personne au bord du chemin.
Un défi sociétal, enfin. L'ouverture de la PMA à toutes les femmes posera des questions extrêmement lourdes sur la définition des rôles familiaux, d'un point de vue juridique tout autant que culturel. Nous devons sereinement nous emparer de ce débat. En outre, nous aurions tort de croire qu'aujourd'hui l'égalité entre les femmes et les hommes dans le cadre familial est acquise : allongement du congé de paternité et modes d'accueil de la petite enfance sont autant de leviers à actionner en faveur de l'emploi des femmes et pour une meilleure conciliation entre vie familiale et vie professionnelle.
Tous ces sujets doivent être mis sur la table de manière globale et répondre à cette question fondamentale : quelle politique familiale voulons-nous pour notre pays? Monsieur le Premier ministre, ne faisons pas l'économie d'un vrai débat sur ce sujet, car c'est l'avenir de la France dont il s'agit.


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