dimanche 25 décembre 2016

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’Union européenne est morte, vivre les Etats-Unis d’Europe!

Le grand dessein de l’Union européenne n’est pas, à l’opposé de celui du Général de Gaulle, d’aller de l’Atlantique à l’Oural, et cela ne l’a jamais été.
Ce projet n’est pas d’unir tout le continent européen aux frontières d’ailleurs imprécises, non, il est d’unir des pays du vieux continent qui veulent avoir un avenir commun dans la paix et la prospérité.
Et l’avenir commun est l’élément le plus important dans cette union
La paix et la prospérité, elles, peuvent être le cadre d’une mondialisation humaniste et d’une Europe aux tensions apaisées.
Comment la construction européenne voulue par Jean Monnet et Robert Schuman a pu déraper alors que l’on va fêter en 2017 le soixantième anniversaire de la signature du Traité de Rome, son texte fondateur?
Par un emballement certain, une fuite en avant, une dilution du cœur du projet et un abandon d’une finalité fédérale, les pays membres de l’UE, face aux graves menaces qui pesaient sur le continent européen après l’effondrement de l’URSS et de son glacis d’Etats-tampons communistes, se sont mis en tête que l’essentiel était de réunir le plus de pays européens possibles afin d’assurer la paix et alors même que beaucoup de ceux-ci ne voulaient pas partager d’avenir commun avec les autres.
Ce fut, avec l’entrée du Royaume Uni dans le CEE (Communauté économique européenne, ancien nom de l’UE), l’élément mortifère de la volonté de créer une Europe unie politiquement.
Ainsi, après les Britanniques, qui avaient lutté farouchement pour faire capoter la construction européenne (rappelons-nous l’Association de libre-échange qu’ils avaient mises sur pied uniquement pour cet objectif) et qui quittent aujourd’hui l’UE alors même qu’ils ont réussi à la transformer en un simple espace de libre-échange, ce fut au tour des Polonais et des Tchécoslovaques, deux peuples (trois aujourd’hui avec les Tchèques et les Slovaques qui se sont séparés), qui lorgnaient plus sur une alliance avec les Etats-Unis qu’à un véritable ancrage dans une UE au projet fédéraliste, de tuer le rêve européen.
Mais l’on droit apprendre de ses échecs et non persévérer dans ses erreurs.
Aujourd’hui, les menaces de toutes sortes qui pèsent sur l’Europe demandent l’abandon de cette chimère d’un continent totalement uni mais, dans le même temps, imposent absolument que les pays qui veulent avoir un réel avenir commun se réunissent dans une nouvelle union qui retrouve l’idéal de sa fondation.
L’Union européenne est morte, vive les Etats-Unis d’Europe!
Continuons donc de bâtir un espace européen avec 27 ou 30 ou encore plus d’Etats qui le souhaitent une stabilité d’un continent qui a engendré tant de guerres, en particulier les plus meurtrières de la planète, les Première et Deuxième guerres mondiales, et continuons à l’appeler Union européenne.
Mais, dans le même temps bâtissons une union de pays européens qui veulent réellement partager leur présent et leur futur dans un cadre fédéral et appelons-la de ce qu’elle doit être, les Etats-Unis d’Europe.
Aujourd’hui, ces Etats-Unis d’Europe ne sont plus un fantasme mais une obligation.
Cela ne veut évidemment pas dire que les peuples européens concernés vont lui donner vie.
Mais, en refusant de le faire, c’est leur propre avenir  et celui de leur descendance qu’ils sont en train de détruire.
Tous les Européens convaincus doivent se mettre au travail ensemble parce qu’il s’agit de la grande cause du XXI° siècle avec ses implications dans les pays qui formeront les Etats-Unis d’Europe ainsi que dans les autres pays européens et dans tous ceux de la planète.
Cette tâche exaltante qui doit être portée par tous les centristes européens sans réserve et sans exception, montrera, en réussissant, qu’il n’y a pas de fatalité à l’affrontement des peuples et à la désunion de l’Humanité.


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