vendredi 19 octobre 2018

Actualités du Centre. L’UDI se veut dans l’opposition mais regrette de n’être pas au gouvernement!

Jean-Christophe Lagarde, président de l'UDI
Les contradictions politiques sont légions ainsi que les déclarations des politiques qui disent tout et son contraire.
En voici une nouvelle preuve éclatante avec les récriminations de l’UDI qui se plaint d’avoir été oubliée par Emmanuel Macron lors du remaniement alors que son président, Jean-Christophe Lagarde, se targue, à longueur de journées et d’interviews, d’être dans l’«opposition constructive» et que son bras droit, le sénateur Hervé Marseille fricote sans cesse avec les éléments les plus à droite de LR au Palais du Luxembourg, notamment ceux qui ont été les plus offensifs contre le Président de la république à la Commission d’enquête sur l’«affaire» Benalla.
Ainsi, dans l’hebdomadaire L’Express, Lagarde déclare, sans rire, que:
«Devant les difficultés de sa majorité et sa baisse de popularité dans les sondages, l'intérêt d'Emmanuel Macron aurait dû être d'élargir sa base. Si le président parle beaucoup de rassemblement, il semble davantage croyant que pratiquant.»
Et Marseille en rajoute une dose dans le grotesque:
«L'exécutif ne nous calcule pas. Pourtant, sans nos voix, plus de réforme constitutionnelle! Il paraît que Christophe Castaner était ministre des Relations avec le Parlement. Lui seul était au courant! Il ne nous a jamais invités à discuter, ni même à boire un verre de mousseux.»
La faute serait aussi celle de François Bayrou selon le même Marseille:
«Bayrou estime être le seul à incarner le Centre. Il monte la garde à l'entrée de la majorité actuelle, il choisit qui a le droit ou pas de soutenir le gouvernement. Nous sommes priés de rester dans l'opposition.»
Mais le même sénateur aurait-il oublié qu’il est le président du groupe Union centriste de la Haute assemblée où sont inscrits ses collègues MoDem?!
Or donc tout cela est pour la galerie, à moins que l’UDI se pose quelques questions sur son avenir depuis que les députés Les centristes ainsi que plusieurs du Mouvement radical ont créé un nouveau groupe à l’Assemblée nationale, «Libertés et Territoires», tournant le dos à Lagarde et sa formation.
Apparemment, cette nouvelle donne pour cette dernière n’a pas l’air de tourmenter Maurice Leroy, député UDI et vice-président de l’Assemblée nationale, opportuniste bien connu (ex-PC, ex-UDF, ex-Nouveau centre, ex-UDI, ex-Les centristes) qui a quitté Hervé Morin pour rejoindre Jean-Christophe Lagarde.
Il n’a ainsi aucune gêne à jouer la victimisation du pouvoir et à affirmer qu’«Edouard Philippe et Emmanuel Macron veulent tuer dans l'œuf toute idée de liste autonome au centre-droit» pour les élections européennes.
Le député oublie bien vite que les sondages sur une telle liste lui donnent entre 2% et 3% (soit aucun élu) et que l’UDI n’a pas les moyens de financer une campagne qui serait à perte.
A force d’essayer d’être partout, l’UDI risque de se retrouver nulle part.


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