jeudi 18 avril 2019

Actualités du Centre. Paroles centristes: Reconstruction de Notre-Dame, annonces de Macron, pouvoir d’achat, démocratie, proportionnelle…

Voici une sélection des derniers propos tenus par des centristes dans les médias ou sur les réseaux sociaux.

Emmanuel Macron (Président de la République)
Extraits de son intervention télévisée à propos de l’incendie de NotreDame
- L’incendie de Notre-Dame nous rappelle que notre histoire ne s’arrête jamais.
- Nous sommes ce peuple de bâtisseurs. Nous avons tant à reconstruire. Alors oui, nous rebâtirons la cathédrale de Notre-Dame, plus belle encore. Et je veux que cela soit achevé d’ici 5 années. Nous le pouvons.
- Je veux vous dire ce soir que je partage votre douleur, mais je partage aussi votre espérance. Nous avons maintenant à faire. Nous agirons. Et nous réussirons.
Nous rebâtirons Notre-Dame tous ensemble.

Sébastien Lecornu (LREM, ministre chargé des collectivités territoriales)
De nombreux élus ont annoncé leur soutien à l'élan national en faveur de la reconstruction de Notre-Dame. Avec Jacqueline Gourault et Gérald Darmanin, nous avons décidé que les dons des collectivités locales seront comptabilisés en dépenses d’investissement, et non de fonctionnement

Stanislas Guerini (LREM, délégué général)
Voilà un chiffre concret qui montre clairement les résultats de notre politique : En moyenne, 850 € de pouvoir d'achat en plus par ménage en 2019, soit la plus forte hausse depuis 2007 !

Nathalie Loiseau (LREM)
A un moment où nous sommes tous en quête de sens, je trouve que cette épreuve, l’idée de faire renaître Notre-Dame-de-Paris, de sa reconstruction, ce n’est pas une entreprise de profit, ça dépasse toutes nos habitudes actuelles.

Aurore Bergé (LREM, porte-parole)
- C'est une «liberté de parole» qui ne manquera pas. Jean Marie Le Pen soigne sa sortie en comparant la liberté de croire ou de ne pas croire en Dieu avec celle de ne pas croire aux camps de concentration. Odieux. Insupportable. Jusqu'au bout.
- En 2019, c'est en moyenne 850 euros supplémentaires de pouvoir d'achat pour les Français ! Nous avons rendu 10 milliards d'euros de pouvoir d'achat aux Français en décembre et nous devons continuer à baisser la pression fiscale."
- Certains sont spécialistes pour créer de la polémique. Des millions de Français se sentent concernés et donnent. Et ils le font à proportion de leurs moyens. Tant mieux!
- L'incendie de Notre Dame, événement traumatique pour des millions de Français et de personnes à travers le monde devient un moment de réconciliation pour notre pays qui nous dépasse.

Carole Gandon (LREM, porte-parole)
Le temps que nous traversons nécessite cette pause politique. Quand Notre-Dame brûle, c’est un symbole de notre patrimoine qui disparaît. Le président de la République a eu raison de redonner un nouveau tempo pour la sortie du Grand débat.

François Bayrou (MoDem, président)
- [Incendie Notre-Dame] Les gens que j'avais au téléphone, des jeunes parents, disaient que leurs enfants qui étaient au collège ou à l'école primaire avaient des larmes dans les yeux et des étrangers appelaient, des Américains, des Japonais, le maire de Kofu, Pau est jumelée avec Kofu, nous a envoyé un message aussitôt. Le monde entier avait les yeux fixés sur ce trésor qui est notre bien précieux, notre histoire, notre patrimoine, notre légende. C'est cette émotion trans générations et transfrontières qui, pour moi, était extraordinairement frappante et qui touchait naturellement les croyants car, pour eux, c'est un lieu de prières, mais qui touchait aussi au fond tous ceux qui le voyaient. Et donc c'est cette émotion-là qui m'a marquée et la silhouette de Notre-Dame qui se dessinait en flammes; flammes et fumées. C'était dantesque comme spectacle. Je suis sûr que Victor Hugo, qui l’avait imaginé, aurait été terriblement fasciné par ce spectacle.
- [Reconstruire Notre-Dame en 5ans] Pour moi, la réponse est évidemment oui. Et j'ai des exemples absolument précis : le château de Windsor de la Reine d'Angleterre a brûlé absolument ou à peu près dans les mêmes circonstances et, combien de temps a-t-il fallu pour le reconstruire? 5 ans. Le parlement de Bretagne à Rennes a brûlé, combien de temps a-t-il fallu pour le reconstruire? 5 ans. La cathédrale de Nantes a brûlé, combien de temps a-t-il fallu pour la reconstruire? 3 ans. Si on veut aller un peu plus loin dans la dimension des choses à faire, combien de temps a-t-il fallu pour creuser le tunnel sous la manche ? 6 ans. 50 kilomètres de long sous la mer.
- [Donner de l’argent pour reconstruire Notre-Dame] Cette œuvre-là, c'est la mémoire et le patrimoine de la France. C'est le bien commun de tous les Français, y compris et surtout de ceux qui n'ont rien. Je dis souvent cela dans la ville que j'ai la chance de diriger. Je dis : « quand on fait du beau, quand on crée des hectares et des hectares de jardin, quand on réhabilite des monuments qui n'étaient pas en bonne forme et dont on ne faisait rien, c'est social. Pourquoi ? Parce que quand vous avez un patrimoine personnel, vous invitez vos cousins, vos amis, vous leur faites découvrir, mais quand vous n'avez pas grand-chose, vous pouvez toujours faire découvrir le bien commun, la ville à laquelle vous appartenez, les monuments que vous aimez et que vous pouvez faire partager à d'autres.
- On doit dire d'abord merci aux pompiers (…) car ils ont pris des risques pour leur vie. Et ceux qui les commandent ont pris, je crois dans un sentiment de grande émotion, me disait le Président de la République, la responsabilité pour sauver un patrimoine immatériel car ce n'est pas une construction, c'est de la mémoire. Pour sauver ce patrimoine-là, ils ont pris la responsabilité d'envoyer ces jeunes garçons au feu et ils ont réussi à sauver l'essentiel, c'est-à-dire les beffrois, la structure, etc. Il faut ensuite dire merci à tous ceux qui, depuis des décennies, ont cartographié jusqu'au millimètre Notre-Dame. On va pouvoir reconstruire facilement. On a le plan, semble-t-il, de la plus petite pièce de bois de la charpente. Après, on verra les histoires de matériaux.
- Je suis pour que la Cathédrale soit le plus fidèle possible à ce qu’elle était, mais ce n'est qu'un avis, dans les yeux de ceux qui l'aimaient.
- [Incendie de Notre-Dame] [Il y a] des gens qui rêveraient que ce soit un attentat parce qu'ils pourraient l'affecter à quelqu'un, ils pourraient mettre en accusation une partie de la société française. On vit dans une ambiance délétère, qui, celle-là aussi, est autodestructrice, qui consiste à tout prix à faire porter la responsabilité de ce qui arrive à des ennemis de l'intérieur. Je trouve que ceci est une preuve de plus de ce que rien n'est plus nécessaire que de recréer l'optimisme national, la volonté nationale, le projet national d'un peuple qui croit en lui-même et qui évacue les miasmes de tous ceux qui rêveraient de sa dissolution comme peuple, de ce que nous mettions au sein de notre société l'affrontement entre les uns et les autres, les origines, les religions, que l'on puisse clouer les gens au pilori. Cette ambiance-là est, pour moi, destructrice de ce que nous sommes. Notre-Dame, c'est une partie de ce que nous sommes et ce que nous sommes aussi, c'est l'unité, c'est un peuple qui a besoin d'unité, d'optimisme et de volonté.
- Si Emmanuel Macron n'avait pas parlé hier, les mêmes ou d'autres diraient: «Mais, en fait, quelle insensibilité! Ah, vous voyez, tout un peuple saisi par une émotion et, lui, enfermé à l'Élysée, il ne sait pas mettre des mots sur cette affaire». Heureusement qu'il a parlé, heureusement qu'il y a un Président de la République, car il n'y a pas de communauté qui n'ait besoin de cette expression-là, d'un fédérateur, de quelqu'un parlant en son nom pour la rassembler et nous avons besoin de remplacer tous ces sentiments négatifs et destructeurs par quelque chose entrant enfin du côté du positif et du côté de la vie.
- La démocratie, comme tout le monde sait, est ce qui est le plus estimable et fructueux pour l'organisation des peuples, mais ce n'est pas le plus facile. Simplement, la démocratie a une faille, c'est que les passions sont plus fortes que la raison et que les passions noires – la détestation, la haine – sont plus fortes que les passions positives. C'est contre cela que nous devons veiller et quand je dis «nous», je parle aussi bien des médias que des responsables politiques, de tous ceux qui, dans l'opinion, ont un crédit, car ils sont coresponsables de cette nécessité de construire.
- La nécessité d'affronter les événements, mêmes s'ils sont durs, c'est le réel. La nécessité d'accepter le monde tel qu'il est et de vouloir le chanter, c'est le réel.
- Nous n'allons tout de même pas transmettre à nos enfants, aux petits qui arrivent, ce monde perpétuellement en train de se ronger de l'intérieur, comme si l'intelligence en France, et Dieu sait qu'il y en a, la culture en France, et Dieu sait qu'il y en avait et j'espère qu'il y en aura, comme si tout cela était en réalité tourné vers une volonté de ronger ce que nous sommes, au lieu de le faire rayonner.
- S'engager, militer pour ceux qui sont militants, être civique, être citoyen, cela consiste tout de même à saisir à bras-le-corps la réalité comme elle est et (…) dénigrer son pays, de faire de son pays le contre-exemple de ce qu'il est, de faire une caricature de son pays.
- Les personnes croyant que l'opposition ne sert qu'à s'opposer sont des personnes qui, selon moi, ne comprennent pas la démocratie. L'opposition, c'est fait pour, de manière indépendante et libre, proposer des solutions, des chemins. Et, lorsque les chemins choisis par les personnes en responsabilité sont bons, il s'agit de le dire. Or, vous m'accorderez que j'ai toujours pratiqué cette règle.
- Le Grand débat, auquel personne ne croyait, a fait apparaître des attentes du peuple français, de manière magnifique. Ceux qui croyaient à ce Grand débat étaient vraiment très minoritaires. Heureusement, le Président de la République y croyait et c'était quand même un atout. Il est fini et il a été long à la fin. Certains disent qu'il faut peut-être avancer maintenant.
- La durée de la vie s'allongeant, il est inéluctable de travailler plus, par choix.
Il avait promis de ne pas bouger l'âge de départ à 62 ans. Comme vous le savez, j'ai défendu cette idée depuis de nombreuses années. Quel est l'avantage de ce système de retraite par point à la carte ? C'est que l'on part quand on veut, à partir de l'âge délimité. Chacun adapte son temps de travail à la pension qu'il souhaite recevoir.
- Tout le monde voit bien, et le Grand débat l'a montré à l'envie, qu'il y a un problème entre le sommet de la pyramide politique et administrative en France et la base de la pyramide. Il s'agit d'un problème d'incompréhension, d'un problème que les Français identifient très bien d'inefficacité. Ils ont le sentiment que l'État est sourd et que non seulement il est sourd, mais qu'en plus, il n'arrive pas à résoudre les problèmes.
Il faut donc s'attaquer aux questions fondamentales et l'une d'entre-elles est la suivante : la plus haute responsabilité administrative est-elle bien affectée, allouée ? Fait-on les bons choix, en choisissant des personnes très jeunes, sans expérience de la matière à traiter après et uniquement sur des critères scolaires et universitaires ? Je donne une piste pour vous. L'armée s'est posé cette question beaucoup pour ses officiers supérieurs et ils ont conclu quelque chose qui est pour moi absolument essentiel, c'est que le recrutement ne doit pas se faire à l'âge trop précoce de 20 ans, qu'il faut l'étaler dans le temps, entre 20, 25, 30 et 35 ans. En outre, pour les plus hautes responsabilités, il faut avoir de l'expérience, il faut avoir commandé un bataillon.

Sarah El Hairy (MoDem, porte-parole)
Les critiques sur les dons des grandes fortunes pour reconstruire Notre-Dame sont lamentables c'est méconnaître les millions d'€ que ces fondations investissent dans l'éducation, l'insertion sociale et professionnelle tous les ans. Nos philanthropes sont une chance pour la France

Marielle de Sarnez (MoDem, députée)
- On a tous vécu cette nuit du 15 avril qui restera dans nos mémoires pour toujours. On a tous eu une émotion absolument incroyable devant ces images terribles. Et le lendemain, nous dire qu’on va rebâtir, qu’on va reconstruire, et qu’on va le faire vite, parce que c’est notre histoire, c’est notre responsabilité, c’est là d’où on vient, oui, c’est quelque chose qui est puissant, qui est fort, qui est inspirant. En tout cas, moi, je le prends comme tel. Et qui concerne ce peuple que nous aimons, notre peuple, la France. Et moi j’ai eu dans mes fonctions de présidente de la commission des Affaires étrangères, hier, des témoignages toute la journée, extrêmement émouvants, de représentants de grands pays que j’ai reçus. Des messages écrits… Il y a des gens m’ont dit on a pleuré devant ces images. Et qui me disent notre peuple est à votre côté, ce que vous vivez nous l’avons ressenti, nous le ressentons profondément.
- Je trouve que le président de la République a eu les mots extrêmement justes, et forts, hier soir. Oui, ça va être le temps de rebâtir. Oui, nous sommes un peuple de bâtisseurs, il ne faut jamais l’oublier. Et ce drame est là pour qu’on ne l’oublie pas, jamais. 
- Il faut être des bâtisseurs, et les réponses – on parle du Grand débat – viendront au Grand débat. Je pense qu’il s’exprimera la semaine prochaine, et il est évident que dans ces quelques jours qui ont suivi ce que nous avons tous vécu ensemble comme une émotion collective, française et pas seulement française, c’est ça qui est très touchant, et pas seulement des chrétiens. Il faut le temps de cette émotion, il faut le temps des décisions pour rebâtir. J’ai été heureuse de l’entendre fixer cet horizon de cinq ans, parce que toute la journée on avait entendu des gens dire ça va prendre dix ans, vingt ans, trente ans… et là du coup on baisse les bras, on se résigne, et je pense que la France ne doit pas se résigner.
- Je ne vais pas commenter des fuites de ce qui n’a pas été dit [la publication non- autorisée et non- authentifiée par l’Elysée de ce qui serait le texte de l’intervention d’Emmanuel Macron après le Grand débat qui a été repoussée après l’incendie de Notre-Dame], vous allez attendre la semaine prochaine. La semaine prochaine, il va redire quel est ce projet national de la France, quelle est sa vision de la France, qu’est-ce qu’il a entendu de ce que les Français ont exprimé au plus profond d’eux-mêmes, pas seulement les mesures. Ce que le peuple de France attend, et veut dire, et à quoi il aspire. Et puis il va dire quels sont les objectifs, quels sont les principes qui guideront son action, il va dire les grands chantiers qu’il va ouvrir, à quel terme et comment il les conduira, et je pense qu’il donnera un certain nombre de pistes concrètes, en tout cas je le souhaite.
- J’ai toujours pensé qu’Emmanuel Macron avait été élu parce qu’il voulait un appareil productif économique fort, parce qu’il faut du travail et il faut de l’emploi, et en même temps il voulait une solidarité nationale. Il faut faire les deux, c’est une évidence, et c’était bien dans le projet d’Emmanuel Macron candidat. Et je trouve que c’est très bien aussi de retrouver des constances, de garder une cohérence sur les grands choix, et en même temps d’être en capacité d’entendre, quelquefois peut-être de corriger, parce que c’est ça aussi la responsabilité des hommes publics, des hommes politiques. C’est de prendre en compte les attentes des peuples dont ils ont la charge, tout en gardant la vision qui est la leur. 
- Je n’ai jamais souhaité le retour de l’ISF. Je pense qu’il fallait sortir tout ce qui était investissement productif, pour nourrir le travail, l’économie, l’emploi, c’est le cas. Après il faut voir si sur d’autres choses (lingots d’or, obligations, etc.) si tout ceci a été pertinent, positif. Le parlement va faire son travail.
- Je suis très heureuse que sur la question sensible de la justice fiscale, que le parlement fasse son travail, qu’il conduise son évaluation. On regardera si l’IFI, ça a marché sur l’investissement. S’il y a des choses qui ont marché, on les validera. S’il y a des choses qui ne marchent pas, qui sont à améliorer, on les améliorera. Là aussi, c’est de notre responsabilité.
- D’une manière générale, je trouve que l’Assemblée nationale, le parlement français ne pèse pas suffisamment, et qu’il doit avoir plus de poids. Je pense qu’il faut un exécutif fort – la Ve République, et à côté de cet exécutif fort, il faut un parlement fort, parce qu’avoir des pouvoirs qui se respectent, des partenariats, c’est extrêmement important. Je pense toujours qu’on est plus intelligents à plusieurs.
- Notre démocratie française, elle ne va pas très bien. On sent bien que nos concitoyens n’ont pas le sentiment d’être entendus, d’être associés. Et leur donner la parole une fois tous les cinq ans au moment des élections, c’est terminé. C’est fini. C’est terminé pour la France, et je pense que ce sera une question pour toutes les démocraties du monde. On a besoin d’avoir une démocratie vivante de façon permanente. Donc d’avoir une démocratie qu’on appelle représentative, qui soit forte, plus forte qu’elle ne l’est en France, et d’avoir en même temps une démocratie directe, qui représente au fond, comment on entend directement la voix des citoyens.
- Il faut que le parlement soit maître de la plupart de son ordre du jour. Il faut que le calendrier des travaux soit connu à l’avance. Il faut un certain nombre de réformes qui sont des réformes de bon sens, simplement pour que les parlementaires puissent faire mieux leur travail.
- [Proportionnelle] Ce sont les Français qui la portent. Qu’est-ce qu’ils disent ? Ils disent, on veut un parlement qui ressemble à la France. On veut retrouver dans ce parlement la diversité des sensibilités, et des parcours des uns et des autres. Et ils ont bien raison.

Jean-Louis Borloo
Merci du fond du cœur aux pompiers de Paris. Grâce à vous Notre-Dame continue à veiller sur nous.


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