samedi 13 juillet 2019

L’Humeur du Centriste. Les alliances à géométrie variable du MoDem n’ont rien de «centristes»

Pour ne pas disparaitre dans les limbes de l’inexistence électorale, le Mouvement démocrate, portant haut l’étendard de son «indépendance» a conclu, avant son ralliement à Emmanuel Macron, des alliances à géométrie variable qui ne sont pas à son honneur et que le parti de François Bayrou tente actuellement de justifier pour les prochaines élections municipales de 2020 en tentant le coup de force face à son alliée LaREM, fort mécontente de l’auto-valorisation de l’opportunisme et de l’électoralisme de la formation centriste.
Car, si certaines alliances peuvent se comprendre politiquement parlant, d’autres certainement pas.
Ainsi, il faudra encore qu’on nous explique ce que le Mouvement démocrate est allé faire en s’alliant avec le sulfureux Laurent Wauquiez dans la région Auvergne-Rhône-Alpes où, non seulement, elle a gouverné avec lui pendant plusieurs années – ce qui était déjà infâmant pour le Centre – mais a continué de le faire même après l’élection d’Emmanuel Macron à l’Elysée alors même que l’ancien président de LR lançait sans cesse des attaques sous la ceinture contre la majorité en place… dont faisait partie ce même Mouvement démocrate!
Sans oublier ses rapprochements idéologiques avec l’extrême-droite.
Une manière honteuse d’avoir le beurre et l’argent du beurre devant une crémière indignée!
De même, à Bordeaux, ce n’est pas tant les accointances politiques entre Bayrou et Juppé – réelles – qui ont amené au soutien du premier au second mais bien le soutien du second au premier pour le poste de maire de Pau (afin de lui offrir un mandat électif et lui assurer un avenir politique), un retour d’ascenseur en réalité.
Et l’on pourrait continuer en parlant, par exemple, de Dijon ou de Saint-Etienne.
Du coup, les postures d’indépendance et de consensus, d’alliances locales qui ne sont pas partisanes (sic!), sont un peu ridicules et lèvent le voile sur la stratégie électorale d’un parti qui était en déshérence d’élus du fait même que François Bayrou l’avait uniquement conçu comme une machine électorale pour lui faire gagner les élections présidentielles avec le résultat que l’on connait...
Faut-il rappelle comme preuve qu’à la fin de la dernière législature, le MoDem comptait… zéro député.
Alors, sans doute, il y a des alliances qui sont justifiables politiquement parlant et sans doute que certaines que veut garder ou conclure la formation de Bayrou le sont.
Cependant, l’indignation des leaders du MoDem a quelque chose d’indécent d’autant que si, aujourd’hui, ils peuvent parader à la tête d’un groupe de députés à l’Assemblée nationale et compter des ministres dans le gouvernement, ils ne le doivent qu’à la générosité d’Emmanuel Macron.
C’est en cela que LaREM n’est pas illégitime, elle, lorsqu’elle s’offusque de certaines alliances de son allié, surtout quand elles se dressent face à un de ses candidats.
Quant au Mouvement démocrate, on a bien compris que ses rodomontades cycliques sur tel ou tel sujet contre LaREM, le gouvernement et le Président de la République ont comme fondement cette volonté de démontrer aux yeux des Français qu’il existe en tant que tel pour ne pas lier systématiquement son avenir à celui de la macronie.
Reste que lorsque cela touche la tambouille électorale dans lequel il s’était engagé pour ne pas sombrer, il tombe dans une politique politicienne qui éclabousse encore une fois le Centre.

Centristement votre.

Le Centrisme


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