lundi 27 juillet 2020

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L’indissociabilité de la liberté, du respect et de la sécurité en démocratie


A quoi me servirait la liberté si je ne pouvais la vivre, en profiter et l’utiliser?
A quoi me servirait la liberté si j’étais sans droits, enchainé voire mort?!
La liberté n’a du sens que si elle peut être réelle, concrète, utilisable.
Et, pour cela, qu’on le veuille ou non, la sécurité est indispensable.
Loin de s’opposer comme l’affirment des thèses simplistes, la liberté et la sécurité sont indissociables dans une démocratie.
Tout comme l’est le respect de la dignité humaine et la liberté et bien évidemment ce respect et la sécurité.
La violence et le désordre sont parfois expliqués par les conditions sociales difficiles voire désastreuses de certains.
Ceux-ci vivent sans doute une violence inacceptable et leurs réactions, parfois de colère, si elles se comprennent, ne se justifient jamais quand elles s’en prennent aux autres et à leurs biens ainsi qu’à ceux de la collectivité.
Car cette réalité n’est jamais une justification acceptable de la violence et des dégradations qui touchent les individus et pénalisent la communauté.
Bien entendu la violence et le désordre ainsi que la réponse sécuritaire ne doivent jamais non plus être instrumentalisées pour instaurer des mesures autoritaires et liberticides.
Ce n’est en effet pas à l’encontre de la liberté et du respect que la sécurité doit agir, elle doit même agir pour la liberté et le respect, mais contre la licence et l’incivilité, ces dévoiements de la liberté et du respect.
D’ailleurs, la plupart des pseudos révoltes contre la sécurité viennent de ceux qui pratiquent la licence, pas la liberté, de ceux qui agissent avec mépris face à l’autre nient le respect qui lui est dû, de ceux qui veulent instrumentaliser la liberté et le respect à leur unique profit ou, pire, pour les abattre.
Il est essentiel de le rappeler au moment où nos sociétés démocratiques républicaines sont face à des séditieux et des mafias qui tentent de les délégitimer en affirmant que leurs réactions sécuritaires face à leurs attaques contre l’ordre démocratique ne sont que les prémisses d’une dictature alors même que leurs volontés sont de détruire cet ordre pour en en installer un autoritaire, voire totalitaire ou tout simplement un chaos où ils pourraient faire prospérer leurs intérêts.
Mais il est tout aussi important que les gouvernants ne tombent pas dans le piège provocateur qui leur est tendu de sur-réagir en prenant des mesures sécuritaires excessives qui permettent aux séditieux et aux voyous de légitimer leurs agissements par la répression qu’ils ont eux-mêmes provoquée sciemment.
Ils ne doivent pas non plus se servir des attaques contre la sécurité pour adopter des postures électoralistes et démagogiques.
Reste qu’in fine la démocratie, donc la liberté et le respect, ne peuvent fonctionner que dans la paix civile et que celle-ci passe et passera toujours par un environnement où les citoyens se sentent et sont en sécurité.


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