vendredi 1 avril 2016

Présidentielle 2017. Pour Bayrou, Juppé est le meilleur représentant d’un «grand courant central»

Alain Juppé & François Bayrou
Même s’il n’a pas encore renoncé à se présenter à la présidentielle (officiellement il ira si Juppé n’est pas candidat), François Bayrou continue à affirmer son soutien pour le maire de Bordeaux pour l’élection de 2017.
Lors d’un entretien sur la chaîne Public Sénat et Sud radio, le 31 mars, à la question «Est-ce Alain Juppé qui va représenter la tendance centriste?», il a répondu:
«Oui, je pense qu'Alain Juppé a fait un choix stratégique important qui consiste à dépasser les frontières politiques habituelles. Il a été un homme de l'appareil, il a réfléchi à cela et aujourd'hui il dépasse les frontières de la vie politique habituelle. C'est la raison pour laquelle je le soutiens et c'est la raison pour laquelle beaucoup de Français le soutiennent. Ils pressentent qu'il exercerait différemment cette fonction et c'est pourquoi les voix du grand courant central se portent massivement vers lui.»
Le président du Mouvement démocrate définit ce «grand courant central» ou «majorité centrale» comme «la seule majorité réformiste du pays».
Selon lui, «C’est une majorité qui va du centre-gauche au centre-droit en passant par le Centre indépendant. Ces trois grands courants là, sont les seuls qui en s’alliant peuvent porter des réformes favorables, qu’on a vues triompher dans tous les autres pays, en Italie avec Matteo Renzi par exemple».
De même, il a estimé que «Le changement passe par des rassemblements» et qu’Alain Juppé est «le seul qui aujourd'hui puisse permettre des rassemblements larges».
Pour autant, dans un entretien à Paris Match, le 25 mars, François Bayrou avait expliqué qu’il ne serait jamais trop tard pour lui de se présenter si Juppé n’était pas le candidat de LR, s’auto-félicitant au passage du sacrifice qu’il faisait en soutenant ce dernier (ce qu’il avait déjà dit dans une interview aux Echos, le 22 mars):
«La précipitation actuelle, la multiplication baroque des prétendants ces derniers temps, tout cela est complètement décalé de la réalité. Je ne veux pas participer à cette foire d’empoigne. Je pense qu’il est rassurant pour les citoyens de voir un homme politique, qui a lui-même un socle de souhaits de candidature et d’intentions de vote conséquent, dire qu’il est prêt à en soutenir un autre. C'est une approche désintéressée et on en a besoin. Quant au calendrier, une candidature qui s’affirmerait en fin d’année serait largement suffisante pour convaincre les Français.»

Alexandre Vatimbella




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